La maison était un effroyable bordel. Depuis que Laurie était de retour à la maison, et que Claudine et ses filles étaient toutes trois confinées à la télévie, le chaos s’était installé à demeure. La meilleure façon de situer la cuisine dans l’aire ouverte était de repérer les électroménagers.
Comme c’est ma quatrième mise à pied depuis à matin pis que j’ai le gros nerf usé à ’corde, je pense qu’un peu de solution temporaire sera pas de refus…
— Y est trois heures et demie, Claudine.
— Je m’en contre-torche comme de mon premier régurgi.
Claudine a doucement levé le nez, comme si elle s’apprêtait à éternuer. Une fois la gorge bien déployée, comme un ouaouaron en pleine parade nuptiale, elle a calmement expiré les mots qui tempêtaient dans sa bouche.
Sais-tu où serait ta tête en ce moment, dans une vraie dictature ? À côté de ton corps, ma belle, en train de se vider de son petit yogourt de cervelle rebelle, juste pour avoir osé prononcer le mot « dictature »…
De dos, la bande élastique de sa bobette noire empiétait sur la douceur crémeuse de son chemisier. Je n’ai rien dit. Les vidéoconférences n’impliquaient encore que le devant du corps.
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