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3,8

sur 1912 notes
Aïe... quel ennui pour ma part !
Je n'ai pas aimé cette lecture qui m'a fait soupirer tout du long, dans l'espoir qu'il se finisse vite, tourmentée par l'idée d'abandonner, j'ai tout de même tenu.

Peut-être est-ce la période qui m'a déplu, l'Angleterre, les mines... puisqu'il traite des sujets qui ne m'inspirent pas...
Mais surtout que de détails inutiles, ennuyeux, que l'on ne retient pas.
En revanche on retrouve bien la puissance des riches face aux pauvres, une telle arrogance, les plus intelligents, les plus supérieurs, quel agacement mais tellement réel encore de nos jours.

Des énormes clichés homme/femme, des parties bien trop philosophiques à mon goût, et à côté de ça, des passages « érotiques » cru en paroles, mais pas très convaincants non plus.
Le changement de langages du garde-chasse avec son patois, m'a vraiment agacé !

Quelle conclusion en tirer... qu'il faut attendre quelqu'un pour changer de vie, une vie pourtant qui ne nous convient pas, dans la peur de l'abandonner pour ne pas trouver mieux ou de décevoir son entourage.. hum.. l'éternelle question !
Du coup quoi de mieux que de prendre un amant - ou plusieurs d'ailleurs, c'est tellement la solution...

Je n'arrive pas à trouver de points positifs à ce roman, hormis de l'avoir terminé !

CHALLENGE SOLIDAIRE 2022
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C'est bien moins par l'audace de sa prose érotique que grâce au parallèle que Lawrence m'a permis d'établir, tout au long de son récit, entre une histoire d'amour et l'évolution de nos moeurs, que ce roman m'aura comblé.
L'obsession de la virilité de Millord, l'ancrage de son lien amoureux dans la sexualité la plus charnelle, l'opposition en tout de ce garde champêtre à son maître, me sont apparues comme le plaidoyer d'un auteur attaché à nous dire le risque de la perte du monde que fait peser « l'embourgeoisement » (de Clifford) : qu'il s'agisse du goût pour un style de vie coupé des servitudes, du sale boulot, aseptisé par les tenues et les parfums, faux comme ses décors précieux et creux comme les joutes oratoires dont il se gargarise ou, réflexion éminemment intéressante chez Lawrence, qu'il s'agisse d'un projet révolutionnaire de construction d'un homme nouveau, finalement pauvre marionnette tiraillée entre idées fausses et fausse route sur ce qui devrait garantir le bonheur. Millord c'est l'homme ancré dans le réel, les pieds dans la terre, les mains abimées par le travaux des jours, le coeur dans un terroir, plein d'une communauté de sens, de mots et de valeurs, de celles qui naissent du rapport à l'adversité que ne peut jamais cesser d'être la vie d'un homme, sauf à se perdre… à se dénaturer. Millord c'est le rappel du poids de la peine, de la douleur, de la violence aussi, qui engendre jusqu'à une certaine brutalité. Mais Millord c'est aussi l'amant qui redonne sa « puissance » au lien, et jusqu'à celui de l'amour, par la force même de son engagement, de sa fidélité, de son attachement… de son enracinement.
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Constance s'ennuie dans son domaine de Wragby, plus encore depuis que son mari, Clifford, est rentré de la guerre passablement estropié, dans l'incapacité de répondre à ses désirs physiques, passablement désabusé aussi, cherchant dans l'écriture une échappatoire à son mal-être. Pour rompre l'ennui, et la dépression qui l'étreint, qui la fait dépérir à petit feu, la jeune femme voit son mari confiée à une infirmière, alors qu'elle, libérée de son rôle de garde-malade, découvre plus avant le domaine familial par des promenades. Promenades qui la mèneront à rencontrer de plus en plus souvent, et de fait à sympathiser, avec Mellors, le garde-chasse..

Pas convaincue du tout par ce roman que j'ai trouvé très artificiel, empli de lourdeurs stylistiques, narratives - des discussions pseudo-philosophiques par ci, donnant une caution intellectuelle et littéraire à l'ensemble, des descriptions de personnages et de lieux, plus que sommaires et redondantes, par là -, que j'ai de fait trouvé très pesant à lire.

A mon sens, glisser des scènes érotiques transgressives pour l'époque ne font pas une intrigue, des persos, et une plume... Bien que ces scènes soient, finalement, les plus réussies en termes d'incarnation et de souffle.

Un classique vite lu, un classique qui sera vite oublié.
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Un roman de 1928 longtemps interdit pour obscénité (jusqu'en 1960 en Angleterre) qui pourtant ne contient pas la moindre complaisance, mais cherche simplement à décrire au mieux les effets sur l'âme d'une passion charnelle ardente. le roman dresse le tableau d'une Angleterre avilie par l'industrialisation qui abrutit les masses, détruit le paysage, corrompt les élites. Lady Chatterley elle-même ne trouve plus aucun sens à sa vie. le garde-chasse de son mari incarne un homme en marge de ce monde frelaté. Il est indifférent à l'argent, au prestige, aux apparences. Il n'attache de prix qu'à la relation la plus naturelle et la plus fondamentale pour la nature humaine : l'union de l'homme et de la femme, par le corps et par l'esprit. le plus étonnant, c'est que ce roman ne se termine pas, comme tant d'autres sur ce thème, par la mort quasi obligée des deux amants. Il s'achève sur la perspective d'une vie commune pour les deux amants où selon l'Écriture « ils ne formeront plus qu'une seule chair. »
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La sortie de ce livre fut un tollé à l'époque. le lire maintenant c'est comprendre à quel point la sexualité des femmes était taboue il y a quelques années de cela. C'est aussi le voir sur une autre perspective car comparer à d'autres livres actuels plus érotiques, l'histoire n'est pas aussi choquante qu'on se prête à l'imaginer. J'imagine aussi que ce livre a créé un scandale à cause de l'écart social entre les deux amants. C'est peut-être plus cette barrière franchie que les scènes de sexe qui ont choqué les gens.
En réalité, ce livre est lent et long. Lent dans le rythme au point qu'il a fallu dépasser les cent premières pages pour une brève action (et encore !). On s'ennuie autant que Connie, voire plus. Il y a de quoi se jeter sur le premier venu si on est voué à une existence aussi vaine, ennuyeuse et sans aucun sens. Ce ne sont pas les idées intellectuelles et entrepreneuriales de son mari qui vont combler le besoin d'attention, de sexe et de contact physique que Connie éprouve. D'ailleurs, ils se connaissent mal à cause d'un mariage fait à la va-vite pendant la guerre. le handicap de Clifford ne va pas arranger les choses.
Les personnages principaux ne sont pas attachants. J'ai trouvé Connie puérile et indécise ; Mellors cynique et désabusé ; Clifford stupide et aveugle. Ce trio amoureux n'est pas intéressant pourtant j'ai fait un énorme effort pour les apprivoiser. Peine perdue, je m'endormais presque à chaque paragraphe.
Mais ce livre n'est pas accès uniquement sur la passion amoureuse et sexuelle qui unit le garde-chasse et Constance. C'est aussi une critique des conditions sociales en Angleterre notamment le travail des mines qui dénature la nature humaine. L'auteur constate un délitement de la société, une destruction des anciennes valeurs sociales et des campagnes anglaises qui sont étouffées sous le charbon etc.
Le style d'écriture est lourd, avec beaucoup de longueurs et d'atermoiements. J'avais l'impression de me noyer dans un marécage d'ennui. Certains passages m'ont fait sursauté comme les femmes noires qu'ils qualifient de « fétides » ou ses allusions sur les Juifs.
Pour conclure, c'est une lecture que je n'ai pas appréciée et dont je garderai un souvenir très mitigé.
Lien : https://leslecturesdehanta.c..
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Alors je mets 2,5 étoiles parce que c'est un classique de la littérature et qu'il a tenu dans le temps (ce que d'autres auteurs ne feront pas).

J'avais vu un documentaire sur DH Lawrence et surtout sur la façon dont il a écrit ce roman. Il a énormément parlé de sexualité féminine avec sa propre femme. Et là, c'est plutôt vendeur. Toutefois, il a parlé et ça se ressent dans le livre : ça parle, ça parle et ça parle. J'ai trouvé le récit sans rythme, plein de jugements de valeur et surtout ennuyeux.
Au suivant
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Un roman sulfureux et scandaleux. Oui mais pas que. J'ai été charmée par la plume de D.H Lawrence qui révèle une profondeur insoupçonnée. Les personnages discutent de divers thèmes, la place de la femme, le mariage, l'argent. L'occasion d'une réflexion enrichissante sur la société anglaise d'après guerre. Scènes sensuelles explicites et crues. J'ai explosé de rire à plusieurs reprises.
Un bon classique à lire.
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Roman une existence , qui, de désoeuvrée sombrera pour s'y immerger pleinement dans les domaines secrets interdits de passion et dextases consommées sans plus de modération
Lady Chatterley et une gamme subtiles de ses paysages intérieurs, intimes de son coeur en fusion

Un bel ouvrage, dans la plus pure forme artistique maniant un archet, magiquement diabolique, pour nous entraîner dans la suite de ses aventures

Roman à lire...sous le manteau
Sans complaisance apprécier à sa juste mesure
Comme une symphonie des sens et des élans d'harmonie
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Braconner le garde-chasse !
Lady Chatterley étouffe de bienséance. Son Clifford est revenu de la Grande Guerre la nouille en berne. Passer ses journées dans la campagne anglaise austère à regarder pousser les fleurs et à nourrir les pigeons, c'est voir sa vie faner avant l'automne. Pour une jeune femme qui a connu les plaisirs charnels avant son mariage grâce aux échanges Erasmus de l'époque, le feu s'éteint mais les braises ne demandent qu'à se raviver. Gare aux tisons.
Constance prête l'oreille et le reste de son anatomie à ses instincts et il n'y a pas que son Lord Cocu qui va en faire les frais. Son auteur aussi. La publication du livre de D.H Lawrence est un roman à elle toute seule. Publié sous le coude et sous la ceinture en 1928, il n'est offert en version intégrale aux lectrices anglaises empourprées qu'en 1960 après un procès retentissant. La victoire du désir féminin.
Insatisfaite, la Lady agrémente donc ses balades dans les bois d'une relation passionnée avec le garde-chasse du domaine et l'auteur décrit de façon explicite la volupté et l'échange de virus. La galinette qui traque le sanglier. le vocabulaire est brut mais ce n'est pas du Rabelais. Chocking dans le cottage ! Gode save the Queen dirait San Antonio. Une aristocrate qui s'encanaille avec la classe ouvrière.
Le mari souhaite une descendance et suggère à la Lady de se dégoter un reproducteur mais ce dernier doit être de la bonne société et il proscrit toute tentation de passion. Dépossédé de ses attributs, l'impuissant tente d'intellectualiser la chose pour la négliger, mais il est débordé par les forces de la nature. Une force de la nature, surtout.
Tout le monde connait Lady Chatterley, pas seulement les petits futés qui ont reluqué en cachette les adaptations érotiques sur le petit écran avec Sylvia Kristel ou Edwige Fenech. J'ai des noms. En revanche, personne ne se souvient du nom de l'amant du titre. Ce n'est pas innocent. L'auteur a voulu en faire avant tout un sexe, un phallus d'or, graal pour cette jeune femme mariée. Peu importe l'emballage. Là est la transgression. Au diable les convenances.
D'ailleurs, je trouve que le roman perd un peu de sa force quand on découvre qu'Oliver Mellors, nom de l'étalon, dispose d'un passé militaire et d'une culture littéraire cachée sous ses apparences d'homme des bois qui coupe le bois torse nu. C'est pas Charles Ingalls. D.H Lawrence tente de rationnaliser la mystérieuse chimie de l'attirance entre deux êtres que tout oppose.
Ce roman est un authentique chef d'oeuvre. Les personnages ne sont pas sympathiques mais ils débordent de vie. Au-delà des galipettes, je n'ai jamais lu de pages qui décrivent aussi bien les sensations amoureuses. Pas les sentiments, les sensations. 50 nuances de volupté dans le grès. La verve de la verge si j'osais. C'est fait. Je ne peux que conseiller la lecture de ce livre en lieu et place de cette littérature érotique discount qui pollue les rayons des librairies avec des couvertures ridicules qui ressemblent à des pubs de lingerie pour la Saint Valentin.
La postérité tend à négliger l'arrière-plan du roman mais D.H Lawrence n'est pas tendre avec l'industrialisation à marche forcée de son temps. le récit ne se limite pas à l'exploration des fourrés et aux tasses de thé entre gens de bonne compagnie. Je n'aime pas la marmelade et les ombrelles.
Le bouquin à offrir à une femme mariée…mais pas la sienne !
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Tu aimes les histoires d'amour sensuelles, libertines, torrides, qui font rosir les joues rien qu'en les lisant, ce livre est fait pour toi.
On y découvre Oliver Mellors, l'homme des bois, un primitif, un rustre, une brute, une bête, un sauvage. Son corps est recouvert d'une épaisse toison, il se nourrit exclusivement de ce qu'il trouve dans la forêt : baies, champignons, fruits et plantes sauvages, c'est le garde forestier.
Lady Chatterley, la chatelaine est en manque d'amour sensuel, son mari est revenu de la guerre inapte à l'acte sexuel. Elle aime observer en cachette le garde forestier faisant sa toilette dehors, à moins 10 degrés, en projetant de l'eau sur son corps et en se donnant de vigoureuses claques sur la peau. Elle n'est pas insensible aux charmes du rustre mais cédera-t-elle à l'appel des sens? La réponse est dans le titre, c'est ça qu'est bien !
Ils deviennent amants et alors là c'est absolument torride, démentiel, abracadabrantesque. Ça fait oula, bang, wizz, shebame, tchoubaï, crac, boum, hue. La débauche des sens, des grimpages de rideaux non stop, un feu d'artifice d'orgasmes, le septième ciel et au delà ...
La morale de cette histoire, c'est que ceux qui s' endorment pendant l'amour, devraient prendre un amant ou une maîtresse, because c'est tchoubaï !
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