Je crains de pas être très original. J'en étais resté aux enquêtes d'Erica Falck et de Patrik, qui se lisaient agréablement. Et voilà qu'on me prête ‘'
Des ailes d'argent'' et ses beaux escarpins en première de couv. L'opus est la suite de ‘'
La cage dorée'', qui évoquait déjà la revanche de Faye, abusée par son mari. Ni une ni deux, je me plonge dans les aventures de la jeune femme. Et là, désillusion.
J'aime depuis toujours les héroïnes de fiction, qu'elles soient négatives ou positives, de préférence aux chevaliers sans peur et sans reproche ayant porté les valeurs masculines au pinacle.
Or, en l'espèce, je suis ressorti affligé par le personnage principal, en particulier. le prototype même de la parvenue au féminin. Si Camilla Lackberg voulait nous montrer que les femmes pouvaient se montrer aussi beaufs que les hommes, elle a pleinement réussi dans son entreprise.
Faye nous colle du placement de produit toutes les deux minutes, claque son argent de manière indécente, picole en rafale. Et bien entendu, elle rive son clou aux hommes, ce qui, dans l'absolu, pouvait faire l'objet de développements intéressants, mais le principe est traité de manière bâclée, comme si on assistait au remplissage du cahier des charges : le harceleur : checked. le pervers manipulateur : checked. le méchant lanceur d'OPA : checked. le comédien de l'amour : checked.
Tout ceci par la grâce d'une sororie de circonstance peu vraisemblable.
Bien entendu tous les hommes sont ignobles, mais ça, on l'avait compris.
Manichéen, traité par-dessus la jambe— la manière dont l'OPA est mise en échec —, surfant sur la tendance du moment… N'en jetez plus.
Dispensable, évidemment. Et il paraît qu'il y a un troisième tome.