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sur 348 notes
Hervé le Corre a choisi comme décor de ce roman le Paris des humbles et des exclus : ouvriers, artistes maudits, voleurs, filles de joies... Un peuple qui survit mais dont la colère commence à monter et dont les bourgeois ont peur.

On y croise Louise Michel et l'intrigue se poursuit jusque pendant la Commune de Paris.

Dans cette atmosphère, survient un tueur en série qui se prend pour un artiste car il met en scène les écrits cauchemardesques de son ami Isidore Ducasse, comte De Lautréamont.

Hervé le Corré, à travers la traque de ce tueur, a écrit non seulement un roman plein de suspense et de rebondissements mais également un roman social dans lequel il décrit avec beaucoup d'empathie la vie quotidienne du peuple.
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Pas mon style.

Savoir qui est le tueur, et suivre ses pas dès l'entrée du livre, j'y vois peu d'intérêt.
Que les crimes soient atroces, soit. On constate.
Mais que l'auteur se mette à décrire en détail comment dépecer un gamin… Une obsession morbide à l'opposé de ce dont j'ai envie de lire.

Et ce serait de plus en plus sanglant ?
Certes il y a le cadre, Paris en période de la commune. Mais l'ensemble m'a très rapidement dissuadé d'aller au bout.
Quel intérêt ?
(plus d'avis sur PP)
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Avec L'homme aux lèvres de saphir, Hervé le Corre nous propose un roman noir foisonnant et original de par son intrigue et son contexte historique. Peu de romans ont pour toile de fond la Commune et ses prémisses, raisons pour lesquels ce roman a rejoint ma PAL et je n'ai pas été déçue : son atmosphère particulière est très bien rendue ici.

Au-delà de l'intrigue policière proprement dite qui nous réserve peu de mystères puisque l'identité du tueur en série nous est révélée dès les premiers chapitres, l'auteur nous propose ici un roman naturaliste digne des auteurs du XIXè siècle.

Brillamment écrit, ce récit nous immerge au coeur du Second Empire, au moment où celui-ci vacille. Sur les traces du tueur, on sillonne les rues sombres de la capitale, les quartiers ouvriers, les bordels et les troquets.

Roman choral où tour à tour le tueur, l'ouvrier, l'inspecteur, la fille de joie prennent la parole, un procédé que j'aime beaucoup et, qui est très bien maitrisé ici, permet à son auteur d'aborder plusieurs thématiques comme le quotidien de la police, la médecine légale, la misère des ouvriers et leurs revendications, les filles de joie, les troubles sociaux…

Les différents protagonistes du récit sont bien dessinés et se révèlent attachants, j'ai eu plaisir à suivre Etienne, François, Sylvie et Garance dans leur combat contre ce tueur redoutable et particulièrement sanguinaire.

Hervé le Corre s'est formidablement bien documenté et connaît bien l'époque qu'il décrit : on assiste aux meetings ouvriers, aux combats sur les barricades, aux discours de Louise Michel… et c'est véritablement passionnant !

Autre point positif : prendre pour point de départ de l'intrigue policière et pour modus operandi du tueur Les chants de Maldoror est réellement original et cette idée a bien été exploitée.

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« L'homme aux lèvres de saphir » allie l'intrigue d'un polar à un espace – temps propice à des évocations hautes en couleurs : le Paris de la fin du Second Empire. Hervé le Corre déploie avec efficacité les références culturelles, littéraires, historiques des années 1860. le titre est tiré des « Chants de Maldoror », ouvrage écrit par le poète Isidore Ducasse sous le pseudonyme du Comte de Lautréamont. Hervé le Corre l'introduit dans son livre. le livre du Comte provoque chez un ami l'envie de réaliser son contenu : les meurtres se suivent dans une scénographie sanguinaire. Etienne qui arrive à Paris pour y trouver du travail est le témoin d'une scène de crime, voit le meurtrier et récupère son carnet. le Paris du Second Empire offre un décor disparu et inquiétant, une vie sociale, économique et politique animée. La ville est en complet bouleversement urbanistique. Son attractivité est puissante, de nombreux provinciaux s'installent en périphérie dans des quartiers insalubres. Pour assurer leur quotidien, la misère, la faim, ils sont poussés au vol, à la prostitution, à la grève et aux révoltes. S'entremêlent l'enquête policière, la vie d'Etienne menacé par l'assassin, les acteurs historiques qui marquent la montée des mouvements républicains, socialistes et pré –révolutionnaires. le style est précis. Les descriptions du Paris du second Empire sont littéraires. le vocabulaire est marqué par le style réaliste, le lecteur y repère les références à l'oeuvre d'Emile Zola. Cependant quelques passages paraissent montrer une « sur -écriture » dans un développement (peut-être ?) un peu long. Au final, un polar polyvalent et efficace qui maintient un intérêt à la lecture.


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Je ne connaissais pas Hervé le Corre avant la lecture de ce roman . L'atmosphère et le décor ( Paris en 1870 , juste avant la chute du Second Empire ) sont bien rendus . La police est sur les dents , à la recherche d'un assassin sanguinaire , un tueur en série qui nargue la maréchaussée . L'inspecteur Letamandia est à sa poursuite , dans les quartiers et faubourgs où vivent ouvriers , petits artisans et filles de joie ; tous ces gens pauvres souhaitant la fin de l'Empire et l'avènement de la République . C'est plus un roman historique qu'un policier . On ne peut nier les qualités d'écrivain de cet auteur mais j'ai trouvé pas mal de longueurs : peu de dialogues et de longues descriptions . Mes goûts allant plutôt vers un style plus concis , j'ai trouvé certaines pages un peu longuettes et je regrette que l'intrigue policière soit souvent mise au second plan , derrière la peinture sociologique et historique .
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Après avoir lu "Après la guerre", je ne retrouve pas autant de passion dans la lecture de ce roman qui vire au beau milieu de style et les préoccupations des personnages ne semblent plus cohérentes. Par ailleurs, je ne sais pas pourquoi mais j'ai buté sur " le réveil qui sonne..." Ça m'a permis d'apprendre comment les ouvriers se réveillaient en 1870 ( grâce au coq, en campagne, ou un veilleur crieur en ville") mais certainement pas avec un réveil qui était hors des cordons de leur bourse. Néanmoins je trouve que ce livre mérite le détour.
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Hiver 1870 : Napoleon III et l'Empire vivent leurs derniers mois de règne . C'est à ce moment – là que débarque à Paris , de sa campagne tourangelle , Etienne trainant derrière lui sa charrette . Etienne l'un des rares témoins des crimes qui agitent depuis quelque temps la capitale . Ce meurtrier récidiviste c'est Henri Pujols fraichement débarqué lui aussi de sa Province et qui mime les crimes ignobles commis par Maldoror , personnage principal du roman d'Isidore Ducasse . A sa poursuite le jeune inspecteur Letamendia qui se débat comme il peut pour y voir clair dans ces meurtres à répétition commis par un fou suprêmement intelligent et expert en déguisements en tout genre .
Les personnages d'Hervé le Corre sont des témoins privilégies de cette période trouble où se côtoient décadence d'un régime et misère sociale . Mi roman historique mi roman policier « L'homme aux lèvres de saphir » réussit le pari de nous proposer à la fois un récit palpitant , dans lequel l'émotion est au rendez-vous en même temps ainsi qu'une belle chronique sociale qui reconstitue fidèlement le combat des ouvriers contre l'oppression et les injustices commises par le régime , prélude à la Commune de Paris .

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Un vieux bouquin de poche prêté par un voisin, une mauvaise couverture mais qui cache un très bon polar !
L'histoire déjà ! Paris, 1870, un inspecteur sur les traces d'un assassin monstrueux, un témoin gênant et une galerie de personnages savoureux. Mais ce qui rend ce roman exceptionnel, c'est son écriture. Hervé le Corre campe un Paris de la fin du XIXème, des tavernes bruyantes, des ruelles éclairées au bec de gaz, des fiacres et leurs cochers. On y trouve la misère des ouvriers qui rêvent de révolution, les bourgeois que la fin du régime inquiète, les maisons-closes où des femmes tentent de survivre. La plume d'Hervé le Corre rend les personnages réels. le rythme est soutenu, l'écriture riche d'argot et d'expressions d'époque, les dialogues évoquent Audiard.
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impossible à lire. je n'ai pas du tout aimé le style
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La 4e de couverture ne me semble pas refléter le contenu du livre, et je n'ai pas compris le titre. Malgré ces détails, ce roman noir est passionnant et remarquablement bien écrit. Les personnages sont réalistes. Bravo à l'auteur pour la fluidité de son français de la deuxième moitié du XIXe siècle.
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