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3,85

sur 313 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il va m'être assez difficile de donner mon avis sur ce roman.
Déjà, parce que je l'ai lu, et terminé, il y a plus d'un mois.
Ensuite, parce que même après l'avoir laissé reposer, je ne sais toujours pas dire si j'ai apprécié faire cette lecture ou non.

Hervé le Corre est un auteur dont j'avais déjà entendu parler , notamment pour ses romans noirs. Quand j'ai vu ce roman dans les nouveautés de ma médiathèque, et après avoir lu le résumé qui m'a, il faut le dire, enthousiasmée, je n'ai pas hésité une seconde à l'emprunter. Pourtant, dès le début, la lecture fut fastidieuse.

Hervé le Corre ne ménage pas son lecteur (ni ses personnages d'ailleurs), le faisant entrer de plain pied au choeur d'un monde post-apocalyptique où la raison du plus fort l'emporte. J'ai été quelque peu déstabilisée puisque le chapitre d'ouverture ne correspond pas forcément avec la quatrième de couverture. Cependant, assez rapidement, le lien est fait et nous comprenons qu'il s'agit d'une histoire sur environ un siècle, chaque héroïne étant la mère de la suivante. Donc, si vous suivez bien, il y aura la fille (Clara), la mère (Nour), la grand-mère (Alice) et l'arrière grand-mère (Rebecca), le tout démarrant vers le milieu du 21ème siècle où eut lieu une sorte de grand effondrement après de multiples épidémies et guerres en tous genres.

Mais, loin de narrer son histoire de manière linéaire, l'auteur fait des allers-retours entre le futur proche, devenu dans son écrit le passé, et un avenir plus lointain, devenu le présent. Même si j'ai très rapidement identifié les personnages, j'admets que le tout m'a semblé quand même très brouillon et, malheureusement, j'ai fini par m'ennuyer très vite.
Le côté très froid de la plume, certainement exprès, n'a pas non plus permis de m'attacher aux personnages, ce qui fait que je me foutais presque comme d'une guigne de ce qui aller leur arriver.

Si, de principe, j'aime beaucoup les dystopies, en tout cas je loue l'imagination des auteurs parvenant à créer ce genre de société, surtout à la rendre crédible, j'avoue aussi que je trouve souvent que ça ne va pas assez loin, dans le sens où on sait que quelque chose s'est passé mais on ne développe pas suffisamment. Ce roman a le même écueil: j'aurais, pour ma part, souhaité en savoir davantage sur les événements d'avant, du pendant, et de l'après.

Mais, selon moi, le plus gros défaut de cet ouvrage, est sa trop grande référence à plusieurs autres romans, lus pour certains, comme La servante écarlate de Margaret Atwood, ou non lus pour ma part mais tellement connus qu'entrés dans une sorte de mémoire collective, tel La route de Cormac McCarthy. Et je ne vois pas ce qu'il apporte de plus. Car à part répéter le risque des pillages, des viols, des fanatiques religieux et politiques, et j'en passe, il n'y a rien de bien nouveau sous le soleil. Si c'est pour nous avertir que le monde, et l'être humain, court droit à sa catastrophe et que ce sont les femmes surtout qui en feront les frais, merci mais nous sommes déjà au courant.

Enfin, je tiens tout de même à terminer sur une note positive, j'ai trouvé qu'Hervé le Corre écrivait très bien, certaines scènes de ce roman étant tout de même très fortes.

En bref, vous l'aurez compris, un ressenti très mitigé sur ce roman, ce qui ne m'empêchera pas de lire un autre de ses livres si j'en ai l'occasion puisque j'ai plutôt beaucoup apprécié sa plume.

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On n'en a pas encore fini avec les livres écrits pendant le confinement. C'était une période à la fois flippante et d'ennui profond et ça n'a pas donné que des chefs-d'oeuvre. C'est peu de le dire.
Personnellement, j'aime beaucoup les romans d'anticipation à tendance dystopiques, le problème c'est qu'ils ont tendance à tous se ressembler. Et celui-ci a tous les ingrédients glauques qui sont dans tous les autres sans apporter grand-chose de nouveau. Réchauffement climatique, épidémies, grand effondrement, fin des états, et par voie de conséquence, guerres, règne du plus fort ( le Mâle survivaliste) et de la terreur.
Quatre générations de femmes Rebecca, Alice, Nour et Clara font face sensiblement aux mêmes dangers : fuir la catastrophe, la violence et son cortège de méchants, s'installer quelque part pour trouver la paix et commencer une nouvelle vie, être rattrapé par la violence et les méchants, fuir à nouveau, et tout ça en boucle et multiplié par 4, et en parallèle… Y a de quoi se perdre, et c'est ce qui arrive, Ah j'oubliais au milieu de tout ça : faire un enfant, de préférence une fille parce qu'on sait qu'elles vivent tellement mieux les périodes de guerre… L'auteur s'abandonne là encore à un cliché de la littérature post-metoo : mettre des femmes comme personnage principal. Des femmes badasses, qui font face à l'adversité avec courage ! Et évidemment, tarte à la crème du genre guerre dystopique post-apocalyptique : le viol. Alors oui, le viol est une arme de guerre. Mais quel discours l'auteur tient-il sur le sujet ? Aucun… C'est juste un ingrédient du genre. L'ingrédient d'une recette archi-rebattue et sans saveur. Quel sens donc l'auteur donne-t-il à toute cette histoire ?
Par habitude, ou par paresse, le roman est classé dans les polars… Ça n'en est pas un. Alors quel est le propos du récit? Si le message est : on court à la catastrophe à cause des vilains riches qui se gavent sur le dos des pauvres victimes de la crise climatique. Merci, on sait. Ce qu'on se demande, c'est pourquoi ces femmes veulent absolument faire des enfants ? L'une s'explique à un moment, dans une discussion avec sa fille ( me demandez pas lesquelles). Et elle lui dit que ce qui lui a donné la force de se battre, de continuer à vivre dans cet environnement pour le moins déprimant et hostile, c'est sa fille. Ce qui nous reste, quand il n'y a plus de bonheur, ou même d'espoir de bonheur, c'est la vie même, cette force vitale…incarnée par ces quatre générations de femmes qui font le pendant à cette autre mère du roman, qui se sachant acculée, décide de sauter dans un gouffre avec son enfant dans les bras.
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J'ai failli abandonner au bout de 50 pages puis je suis entré in extremis dans le récit et je l'ai terminé en une nuit. le Corre ficelle bien son affaire et parvient à nous embarquer dans cette histoire de fin fin monde sur quatre générations (de femmes) ou 70 ans. Mais le livre manque vraiment d'une ambition,n qu'elle qu'elle soit.
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Un roman dystopique un peu à l'image de son titre, alambiqué. Vraiment trop c'est trop. Trop de viols, d'assassinats, de scènes apocalyptiques qui se répètent à l'envi. Je suis ressortie de cette lecture rincée, et même si Hervé le Corre possède un style fluide et décrit dans une certaine mesure ce qui nous menace dans un avenir pas si lointain, son manque d'empathie pour ses personnages et ses répétitions m'ont empêchée toutes émotions, sauf celles de la lassitude et de la saturation.
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Le néant, plus rien, c'est le point final !
Pas la fin d'une époque ou d'une civilisation, mais la fin absolue sur terre. Les cités s'effondrent sous une chaleur accablante, privées d'électricité, d'eau, tout disparaît ! Les hommes sont morts, meurent où s'entretuent. Les loups s'en emparent, commettent des atrocités, torturent et anéantissent tout ce qui pourrait survivre.
Ce roman d'une profonde noirceur soulève la question de notre responsabilité collective et individuelle. Car nous sommes tous concernés, dans nos lâchetés, nos égoïsmes, nos côtés sombres et pas seulement les autres….
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Il semble que notre époque, déstabilisée par le réchauffement climatique, les conflits géopolitiques et les risques de pandémies, ait titillé l'imagination de nombre d'auteurs…. Quand se dessinait autrefois la lecture d'un "futur" de progrès, c'est ici le requiem du monde civilisé et insouciant.

Hervé le Corre, auteur de romans policiers remarqués nous offre un thriller « noir de noir » dans une société apocalyptique à bout de souffle, à l'atmosphère collante de peur, de violence et d'autorité. Tueries, épidémies, incendies, viols, famine, esclavage (et j'en passe) sont au menu. La Terre est en état de mutinerie et la vision proposée par l'auteur fait froid dans le dos par sa crédibilité dans certaines descriptions.

Quelques bémols ont néanmoins assombri cette lecture. A force de croiser le procédé littéraire de mélange d'époques, je le trouve un peu éventé. On navigue donc à vue dans la chronologie des faits, cherchant les liens entre personnages, s'appuyant sur la dégradation en chaos de la société, et sur le devenir d'une filiation féminine de mère en fille.

Cette gymnastique m'a lassée insidieusement, comme le déferlement de malheurs et de tragédies humaines dont on ne voit pas le bout. L'excès ne produit pas forcément une bonne accroche. Reste à saluer la qualité d'écriture et la performance narrative très anxiogène.

Dubitative !

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C'est une série de récits parallèles sans espoir, voués à la damnation des êtres. "Qui, après nous vivrez" de Hervé le Corre est un roman désespéré qui n'accorde aucune perspective de bonheur; il s'appuie sur l'idée que l'avenir sera un gigantesque chaos, celui de la terre, de la nature autant que des hommes. Surtout des hommes. Quelque soit l'histoire, puisqu'il y en a trois qui s'entremêlent à différentes époques, c'est l'anarchie qui prédomine; et, tout naturellement, la violence inouïe.
C'est un parti pris d'imaginer ainsi notre monde futur aussi dépravé, perdu dans un chaos autant climatique qu'inhumain, sans horizon, sans rédemption, effrayant et soumis à l'agressivité de l'homme.
J'ai accepté cette idée de l'auteur en suivant chapitre après chapitre le récit de ces personnages répartis sur de courtes générations, puis, les chapitres en question se poursuivant sans fin, je ne voyais pas d'issue à l'histoire sinon la fuite éperdue de tous vers un ailleurs improbable.
Il est arrivé un moment où toute la panoplie des horreurs, viols, tueries et autres barbaries étant étalée, ressassée, renouvelée à plus soif, je me suis demandé où Hervé le Corre nous emmenait et qu'elle en serait le terme. Son point de vue  est donc de nous faire comprendre que nous sommes tous, aujourd'hui, acteurs de notre perte à venir.
Dans ce roman qui ne connaît que la violence inouïe, il se trouve que la technologie, les véhicules, les armes, les ustencils de la vie sont ceux d'aujourd'hui et donc nul progrès en 200 ans. Notre vie d'aujourd'hui s'est figée jusqu'à cette époque-là; elle a même régressé quand beaucoup de nos objets courants ont disparu, comme si l'homme avait abandonné sa quête de progrès, ou son besoin d'innover. Il a tourné le dos à ce que Jean-Jacques Rousseau définissait, par nature, au sujet de l'homme : celui de progresser. "l'homme possède la perfectibilité, la possibilité de se perfectionner, de s'ouvrir à un développement et à son histoire".
On ne sait donc pas ce qui a fait que la nature même de l'homme se soit ainsi perdue...Hervé le Corre croit-il que nos excès présents puissent tout anéantir jusqu'à la nature intrinsèque de l'humain lui-même ?

Je me suis souvent perdu dans le dédale des différentes histoires selon les époques qu'il me fallait reclasser dans leur hiérarchie pour en retrouver le fil. On passe d'une génération à l'autre et il faut un moment pour realiser dans laquelle on est... Au-delà, le message d'Hervé le Corre est clair, celui d'imaginer un monde abandonné à sa propre perte à cause de nos excès d'aujourd'hui, et surtout à l'ensauvagement de la société tout entière.  L'Apocalypse annoncée. de fait, les récits multiplient les menaces jusqu'à l'angoisse et aboutissent nécessairement à l'anarchie, la violence et donc la mort.
Même si je n'ai pas toujours adhéré à la catastrophe annoncée et aux mauvaises augures, en dépit de quelques longueurs, ce livre est intéressant, plus que passionnant ou plaisant.
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Roman d'anticipation dystopique

Tout au long du récit, nous suivons 3 générations d'une même famille. Au fil de la lecture nous naviguons entre ces générations : la fille d'une génération devient la mère dans la suivante. Les allers-retours sont incessants. Pour ma part je ne suis pas fanatique de ce type de construction. J'ai donc eu des difficultés à apprécier ce roman. Il est parfois difficile de s'y retrouver. C'est probablement souhaité par l'auteur car en début de nombreux chapitres, un certain suspense est ménagé et ne nous permets pas immédiatement de situer temporellement l'histoire. Les indices sont ensuite donnés et nous aident à d'identifier la génération que nous suivons. le travail sur la nature humaine me semble néanmoins intéressant. Comment régit l'homme dans les périodes sombre de l'histoire.
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Hervé le Corre, maître incontesté du roman noir, nous livre ici une dystopie particulièrement anxiogène. Ames sensibles, passez votre chemin !
Ce n'est pas si éloigné de notre époque puisque l'histoire débute dans les années 2040 où tout bascule soudain dans le chaos. L'humanité le savait, pourtant, qu'elle allait droit dans le mur.

« Un compte à rebours est enclenché, depuis des années, depuis que le point de non-retour climatique a été officiellement franchi en 2032, annoncé par une adresse solennelle du secrétaire général de l'ONU aux peuples du monde ».

Tous se sont illusionnés jusqu'à cette terrible épidémie qui provoque tant de morts. Impuissants, Martin et Rebecca, avec leur bébé Alice, assistent à cette dégringolade. Les pauvres sont parqués dans des camps tandis que les forêts brûlent. Bientôt, il n'y aura plus d'eau ni d'électricité. Pour Rebecca et Alice, restées seules, s'ouvre un long et douloureux chemin vers la survie dans un monde de plus en plus hostile.
Hervé le Corre passe d'un personnage à l'autre, avec de nombreux retours en arrière sans trop se préoccuper du déroulement chronologique. Pas toujours facile à suivre. L'objectif affiché, c'est de suivre Rebecca, puis sa fille Alice qui aura aussi une fille Nour, laquelle donnera naissance à Clara. Quatre générations de femmes qui vont devoir survivre dans un monde de plus en plus violent et en récession. Face aux hordes sauvages qui pillent et violent, en butte aux gourous autocratiques, elles devront survivre tout en gardant leur humanité.
L'action s'étend sur un siècle mais les violences et les épisodes de résistance s'enchainent. Les héroïnes, elles, ne baissent pas les bras, elles résistent et continuent à avancer. On ressent empathie et admiration pour elles.

« Ils dirent plutôt les bonheurs minuscules, et les petits matins, la vie opiniâtre, l'entêtement du jour, le courage d'y croire, de se lever, de rester debout, de tenir peut-être parce que les femmes et les hommes sont aussi fiats comme ça, pour ça. Tenir. Penser au lendemain en remettant le futur à plus tard »

Dès les premières pages, j'ai retrouvé l'ambiance angoissante du roman de Cormac McCarthy « La route » ou encore « Et toujours les forêts » de Sandrine Collette, avec, la même errance et la même violence post-apocalyptique. Bon, me direz-vous, il est normal de retrouver ces thèmes récurrents dans toute dystopie. Ce qui change dans « Qui après nous vivrez », c'est la place que l'auteur donne aux femmes. Dans ce monde terrible et saccagé par les maladies et le dérèglement climatique et où la société s'est écroulée, elles deviennent la proie des hommes. Il leur faudra faire preuve de résilience et de courage, apprendre à se battre, résister pour survivre et garder leur part d'humanité.
Les personnages sont denses et tous apportent leur eau au moulin de l'histoire.
Si, parfois, le récit lasse parce que trop répétitif dans les scènes de violence et d'horreur, si la vision manichéenne de l'humanité peut aussi agacer, il y a, fort heureusement, l'écriture précise, inventive d'Hervé le Corre. Et puis, même si on croise quelques personnages masculins sympathiques, il donne le beau rôle aux femmes, et je pense que ce n'est pas si mal !

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A travers trois générations de femme l'auteur nous entraine dans un avenir sombre.
Entre réchauffement climatique, dictature, violence, et aucune solution.
Ce n'est pas comme si nous n'étions pas prévenus, l'auteur à travers son récit met en évidence que les nantis ont une grosse part de responsabilités dans ce qui nous attend.
On suit ces trois femmes à trois époques différentes, mais on retrouve des situations du film "La route" et la série Walking Dead, ce qui gâche la lecture.
Ames sensibles s'abstenir de lire ce livre.
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