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3,83

sur 268 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Genre: total bad trip

Avant d'ouvrir le dernier opus d'Hervé LE Corre, maitre incontesté en France du roman noir, il convient de prendre un certain nombre de précautions:
-Si vous n'avez pas de « panic room » ou d'abri anti-nucléaire, mettez-vous rapidement en contact avec un aménageur type Bünkl pour vous doter d'une forteresse sécurisée à domicile. Ça existe même en kit..
-Evidemment, si vous avez ce qui faut, prévoyez groupe électrogène, réserves alimentaires, eau, armes (très gros calibres si possible), médicaments etc. Pas besoin de livres, vous n'aurez de toute façon plus la tête à ça.
-Comme c'est assez onéreux et volumineux, il existe des alternatives :
ne pas lire ‘'qui après nous vivrez'', le lire pendant une période propice à la sécrétion de sérotonine ( été austral, début de relation amoureuse, adoption d'un chien etc.), le lire sous anti-dépresseurs+anxyolytiques, le lire en lecture partagée avec de chouettes babel-potes etc.
-Vous l'avez compris, évitez absolument les périodes dépressives ou paranoïaques, cela finirait mal et je ne ne veux pas avoir cela sur la conscience.
-Adhérez à une secte post-apocalyptique, il y en a partout, c'est un peu chronophage mais parfaitement rassurant
-Décidez (oui, c'est mon cas!) de tout lire Hervé le Corre, le meilleur (Après la guerre) et le pire (Prendre des loups pour des chiens)

Si après les cinquante premières pages, qui décrivent une demi-douzaine de viols et de nombreux massacres, vous êtes toujours là, alors c'est bon, vous êtes prêts pour la suite.
Qui après nous vivrez est une dystopie terrible, crépusculaire, qui s'étire sur une centaine d'années entre 2050 et donc 2150.
Les épidémies, les catastrophes climatiques, les émeutes urbaines, les guerres civiles, les migrations climatiques ont ravagé le monde jusqu'au Big One : une coupure d'électricité mondiale. Fini, nada, plus rien, y'a plus qu'à se débrouiller.
Se débrouiller pour survivre, bien sûr, car 90% de la population va périr dans d'atroces souffrances.
Le début de l'action se passe dans une grande ville française, on pense à Bordeaux , et se centre sur Rebecca, Martin (son compagnon) et bébé Alice. Martin disparait vite fait, la tête arrachée par une grenade, et le récit proprement dit démarre. Rebecca et Alice doivent fuir.
Disons quelques mots du schéma narratif plutôt original (même si on déjà lu beaucoup plus tordu) :
Tout au long du livre nous suivrons une lignée matrilinéaire séquencée :
Rebecca et Alice, puis Nour et Clara, puis Alice et Nour et ça recommence, Rebecca et Alice etc. Chaque fois de courts chapitres qui comblent astucieusement les vides chronologiques . Rebecca est la mère d'Alice qui est la mère de Nour qui est la mère de Clara. Mais on ne s'y perd pas trop. D'abord parce que le lecteur n'est pas idiot et que le Corre le prend bien par la main, ensuite parce que si on rate une pendaison, une énième scène de viol ou un père qui égorge son enfant avant de se donner la mort, ce n'est pas si grave, il y en aura d'autres jusqu'au bout du bout.
On ne peut échapper à la redondance du malheur et de l'ignominie. L'humanité se déshumanise et dés qu'il y a un peu d'espoir, le lecteur peut être sûr que la violence va le rattraper au tournant de la page suivante.

Alors il faut reconnaitre des qualités à ce roman, quintessence du Sombre, du Noir, de l'Outre-noir même. Oui, c'est ça exactement ça un roman outre-noir.
Hervé le Corre est un excellent écrivain. Il trempe sa plume dans le sang et la cendre mais parfois une aurore bleuit toute cette horreur et la rend presque belle.
L'auteur a les mots pour dire l'amour et la fraternité mais il ne les distille plus qu'au compte goutte, au coin d'oxymores dont il raffole ou d'adjectifs pudiques, raffinés.
On pense beaucoup à La route, à On était des loups, à La servante écarlate, à la Constellation du chien et à Station Eleven .
Il faudra désormais penser à « qui après vous vivrez ». Car il ne nous reste qu'une vingtaine de bonnes années.
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Hervé le Corre, maître incontesté du roman noir, nous livre ici une dystopie particulièrement anxiogène. Ames sensibles, passez votre chemin !
Ce n'est pas si éloigné de notre époque puisque l'histoire débute dans les années 2040 où tout bascule soudain dans le chaos. L'humanité le savait, pourtant, qu'elle allait droit dans le mur.

« Un compte à rebours est enclenché, depuis des années, depuis que le point de non-retour climatique a été officiellement franchi en 2032, annoncé par une adresse solennelle du secrétaire général de l'ONU aux peuples du monde ».

Tous se sont illusionnés jusqu'à cette terrible épidémie qui provoque tant de morts. Impuissants, Martin et Rebecca, avec leur bébé Alice, assistent à cette dégringolade. Les pauvres sont parqués dans des camps tandis que les forêts brûlent. Bientôt, il n'y aura plus d'eau ni d'électricité. Pour Rebecca et Alice, restées seules, s'ouvre un long et douloureux chemin vers la survie dans un monde de plus en plus hostile.
Hervé le Corre passe d'un personnage à l'autre, avec de nombreux retours en arrière sans trop se préoccuper du déroulement chronologique. Pas toujours facile à suivre. L'objectif affiché, c'est de suivre Rebecca, puis sa fille Alice qui aura aussi une fille Nour, laquelle donnera naissance à Clara. Quatre générations de femmes qui vont devoir survivre dans un monde de plus en plus violent et en récession. Face aux hordes sauvages qui pillent et violent, en butte aux gourous autocratiques, elles devront survivre tout en gardant leur humanité.
L'action s'étend sur un siècle mais les violences et les épisodes de résistance s'enchainent. Les héroïnes, elles, ne baissent pas les bras, elles résistent et continuent à avancer. On ressent empathie et admiration pour elles.

« Ils dirent plutôt les bonheurs minuscules, et les petits matins, la vie opiniâtre, l'entêtement du jour, le courage d'y croire, de se lever, de rester debout, de tenir peut-être parce que les femmes et les hommes sont aussi fiats comme ça, pour ça. Tenir. Penser au lendemain en remettant le futur à plus tard »

Dès les premières pages, j'ai retrouvé l'ambiance angoissante du roman de Cormac McCarthy « La route » ou encore « Et toujours les forêts » de Sandrine Collette, avec, la même errance et la même violence post-apocalyptique. Bon, me direz-vous, il est normal de retrouver ces thèmes récurrents dans toute dystopie. Ce qui change dans « Qui après nous vivrez », c'est la place que l'auteur donne aux femmes. Dans ce monde terrible et saccagé par les maladies et le dérèglement climatique et où la société s'est écroulée, elles deviennent la proie des hommes. Il leur faudra faire preuve de résilience et de courage, apprendre à se battre, résister pour survivre et garder leur part d'humanité.
Les personnages sont denses et tous apportent leur eau au moulin de l'histoire.
Si, parfois, le récit lasse parce que trop répétitif dans les scènes de violence et d'horreur, si la vision manichéenne de l'humanité peut aussi agacer, il y a, fort heureusement, l'écriture précise, inventive d'Hervé le Corre. Et puis, même si on croise quelques personnages masculins sympathiques, il donne le beau rôle aux femmes, et je pense que ce n'est pas si mal !

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Un roman dystopique un peu à l'image de son titre, alambiqué. Vraiment trop c'est trop. Trop de viols, d'assassinats, de scènes apocalyptiques qui se répètent à l'envi. Je suis ressortie de cette lecture rincée, et même si Hervé le Corre possède un style fluide et décrit dans une certaine mesure ce qui nous menace dans un avenir pas si lointain, son manque d'empathie pour ses personnages et ses répétitions m'ont empêchée toutes émotions, sauf celles de la lassitude et de la saturation.
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Lecture laborieuse. C'est très répétitif. Au point que l'on se demande quand tout cela va s'arrêter: il y a des gens qui marchent, qui fuient, il y a des incendies, des virus destructeurs, des actes de violence à tout va, une perpétuelle apocalypse, une chronologie hasardeuse, une identification problématique des multiples personnages qui m'a obligé à faire des retours en arrière... J'ai d'ailleurs eu l'impression d'avoir lu déjà lu tout ça, tant il est vrai que la "dystopie" (c'est comme ça qu'on dit ? On parlait d'anticipation autrefois, me semble-t-il, j'en suis resté aux romans de Barjavel, c'est dire !) est à la mode. Déception donc pour cette livraison d'un auteur dont j'avais pourtant beaucoup aimé les précédents livres, et qui me semble, ici, s'être quelque peu égaré.
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Il semble que notre époque, déstabilisée par le réchauffement climatique, les conflits géopolitiques et les risques de pandémies, ait titillé l'imagination de nombre d'auteurs…. Quand se dessinait autrefois la lecture d'un "futur" de progrès, c'est ici le requiem du monde civilisé et insouciant.

Hervé le Corre, auteur de romans policiers remarqués nous offre un thriller « noir de noir » dans une société apocalyptique à bout de souffle, à l'atmosphère collante de peur, de violence et d'autorité. Tueries, épidémies, incendies, viols, famine, esclavage (et j'en passe) sont au menu. La Terre est en état de mutinerie et la vision proposée par l'auteur fait froid dans le dos par sa crédibilité dans certaines descriptions.

Quelques bémols ont néanmoins assombri cette lecture. A force de croiser le procédé littéraire de mélange d'époques, je le trouve un peu éventé. On navigue donc à vue dans la chronologie des faits, cherchant les liens entre personnages, s'appuyant sur la dégradation en chaos de la société, et sur le devenir d'une filiation féminine de mère en fille.

Cette gymnastique m'a lassée insidieusement, comme le déferlement de malheurs et de tragédies humaines dont on ne voit pas le bout. L'excès ne produit pas forcément une bonne accroche. Reste à saluer la qualité d'écriture et la performance narrative très anxiogène.

Dubitative !

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Depuis qu'ils sont sur le marché de l'imaginaire avec leur nouvelle collection, les éditions Rivages ont le chic pour me proposer des ouvrages qui avaient le don de me déstabiliser. C'est à nouveau le cas ici avec un roman d'anticipation d'un spécialiste du roman noir : Hervé le Corre. Malheureusement, je ne fus pas exactement le bon public.

Évacuons de suite la question : non, je n'aime pas vraiment les récits post-apocalyptiques, je n'aime pas non plus vraiment les road-trips et je suis une novice totale en matière de romans noirs. Cela faisait beaucoup d'obstacles. Ainsi même si je reconnais la plume fort sympathique de l'auteur, qui est directe et immersive, permettant de vraiment vivre les aventures proposées, je n'ai pas été embarquée par ce que j'ai lu car je freinais des quatre fers. Je vais donc essayer de voir présenter à la fois ce qui m'a bloquée et ce qui, je pense, pourrait plaire à d'autres lecteurs que moi.

Comme j'aime bien commencer par le positif, commençons par les éléments que même une acariâtre du post-apo comme moi a appréciés. Nous sommes dans un récit d'anticipation où l'auteur nous plonge dans un prolongement fictif de notre histoire tout à fait crédible. Il imagine une Terre du XXIe siècle où d'un coup tout s'éteint. Enfin d'un coup, pas tout à fait, car cela faisait déjà un moment que notre planète était sur la pente descendance, entre pénuries, épidémies, chute de la natalité. La différence c'est que cette panne, bien que pas la première, dure dans le temps et laisse la place au chaos pour se développer. Ainsi si on aime les récits de cet ordre, on a vraiment un vécu rude qui vient nous percuter très rapidement et profondément. On se met facilement à la place de ces populations totalement perdues par ce qui arrive. Présenté en plus sous le prisme de groupes de femmes sur deux temporalités éloignées de quelques décennies, on prend cette violence d'autant plus en pleine figure que ce sont souvent elles les victimes des méfaits des hommes. C'est vraiment rude. Pour autant, l'auteur n'est absolument pas dans un voyeurisme malsain. Il évoque mais ne montre pas, et c'était ce qu'il me fallait.

Aux côtés de plusieurs générations de femmes, nous allons suivre le moment où tout bascule et comment l'une d'entre elles, avec sa fille nouvellement née, va chercher désespérément son compagnon qui a disparu. Puis avec un autre groupe, nous allons voir comment ce chaos a évolué et les nouvelles « règles » qui ont cours tandis qu'elles parcourent des lieues et des lieues en tentant de survivre avec leurs compagnons et enfants, le tout dans un décor où l'homme est de plus en plus sauvage. Ces femmes sont magnifiquement écrites, avec une grande force de résilience et de résistance face aux violences des hommes. Elles apportent un brin d'espoir dans toute cette noirceur et surtout énormément d'amour, ce qui sauve une lecture bien rude sinon. Si on aime ce genre de portrait dans des décors âprement réalistes, on doit passer un superbe moment.

Pour ma part, je le disais plus haut, je suis hermétique au post-apocalyptique et aux road-trips, alors forcément ce fut plus compliqué à apprécier. Bien que le choix de l'auteur de faire porter le regard sur cette histoire à des femmes pouvait être intéressant, j'y ai retrouvé beaucoup d'éléments que j'ai jugé clichés, entre l'épouse désemparée sans son mari, la mère à tout prix, la femme à nouveau représentée et souvent limitée dans ce monde à sa fonction de reproductrice, et le cliché un peu de la femme badass devant son enfant. Cela manquait de nuances et d'originalité pour moi. Cela m'a agacée de voir qu‘une fois de plus on nous proposait des violences se portant sur les femmes comme ressort scénaristique. Je sais que c'est souvent le cas dans la réalité, mais la fiction ne peut-elle pas parfois proposer autre chose. C'est pesant et redondant.

J'ai aussi retrouvé des éléments forts peu originaux pour un récit post-apocalyptique, ce qui m'a donné l'impression d'en lire encore un qui ressemblait aux autres dans sa proposition d'aventure. En effet, on est encore dans un récit de survie sur les routes, ce qui rappelle forcément La route de Cormac McCarthy. On a encore ce sentiment de huis clos malgré les espaces traversés. On a encore une lutte contre des groupuscules masculins enlevant des femmes et rappelant La Servante écarlate de Margaret Atwood. Rien de bien neuf sous le soleil, surtout quand on n'aime pas.

Alors pourquoi je viens quand même vous parler de ce roman ? Parce qu'en dépit de mon sentiment très personnel qui vient du fait que je ne suis pas le public cible, je pense qu'il a vraiment des qualités d'écriture dans les émotions et les personnages vivants ce terrible moment qui sont à même de plaire aux amateurs. Ce n'est pas pour rien qu'Hervé le Corre est connu et reconnu, il a vraiment une plume qui mérite de s'y arrêter et ici des messages sur ce que notre monde pourrait devenir sur on le laisse trop facilement basculer dans le gouffre qui est devant lui. A une époque de notre histoire où il y a tellement de tensions et de guerres, cela mérite d'être entendu.
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Le 21 ème siècle, à partir des années 2050 est conforme aux prévisions pessimistes annoncées par l'aveuglement collectif aux signes, pourtant évidents des risques majeurs d'une inaction coupable. le pire est arrivé et les épidémies, les guerres contraignent les populations à tenter de survivre par tous les moyens. On suit dans ce roman, les errances d'une famille sur presque un siècle dans un univers apocalyptique consécutif à une panne totale d'électricité. Quelques solidarités parviennent à s'établir, mais, elle ne sont que ponctuelles et occasionnelles. le cheminement interminable des protagonistes, un peu lourd et répétitif gâche un peu la trame romanesque. Saisissant, noir, inquiétant, mais un peu long.
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A travers trois générations de femme l'auteur nous entraine dans un avenir sombre.
Entre réchauffement climatique, dictature, violence, et aucune solution.
Ce n'est pas comme si nous n'étions pas prévenus, l'auteur à travers son récit met en évidence que les nantis ont une grosse part de responsabilités dans ce qui nous attend.
On suit ces trois femmes à trois époques différentes, mais on retrouve des situations du film "La route" et la série Walking Dead, ce qui gâche la lecture.
Ames sensibles s'abstenir de lire ce livre.
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J'étais plutôt enthousiaste à l'idée de lire ce roman d'Hervé le Corre dont on m'avait dit tant de bien. C'était pas mal mais :
- j'ai été totalement perdu entre les personnages et les incessants sauts temporels (il aurait peut-être fallu un peu plus de concentration), de fait zéro empathie pour les personnages que j'ai fini par confondre.
- 100% dans les codes de la fiction post-apocalyptique= énorme impression d'avoir déjà lu ou vu ce récit dans les nombreux romans, films et séries du genre.
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C'est une série de récits parallèles sans espoir, voués à la damnation des êtres. "Qui, après nous vivrez" de Hervé le Corre est un roman désespéré qui n'accorde aucune perspective de bonheur; il s'appuie sur l'idée que l'avenir sera un gigantesque chaos, celui de la terre, de la nature autant que des hommes. Surtout des hommes. Quelque soit l'histoire, puisqu'il y en a trois qui s'entremêlent à différentes époques, c'est l'anarchie qui prédomine; et, tout naturellement, la violence inouïe.
C'est un parti pris d'imaginer ainsi notre monde futur aussi dépravé, perdu dans un chaos autant climatique qu'inhumain, sans horizon, sans rédemption, effrayant et soumis à l'agressivité de l'homme.
J'ai accepté cette idée de l'auteur en suivant chapitre après chapitre le récit de ces personnages répartis sur de courtes générations, puis, les chapitres en question se poursuivant sans fin, je ne voyais pas d'issue à l'histoire sinon la fuite éperdue de tous vers un ailleurs improbable.
Il est arrivé un moment où toute la panoplie des horreurs, viols, tueries et autres barbaries étant étalée, ressassée, renouvelée à plus soif, je me suis demandé où Hervé le Corre nous emmenait et qu'elle en serait le terme. Son point de vue  est donc de nous faire comprendre que nous sommes tous, aujourd'hui, acteurs de notre perte à venir.
Dans ce roman qui ne connaît que la violence inouïe, il se trouve que la technologie, les véhicules, les armes, les ustencils de la vie sont ceux d'aujourd'hui et donc nul progrès en 200 ans. Notre vie d'aujourd'hui s'est figée jusqu'à cette époque-là; elle a même régressé quand beaucoup de nos objets courants ont disparu, comme si l'homme avait abandonné sa quête de progrès, ou son besoin d'innover. Il a tourné le dos à ce que Jean-Jacques Rousseau définissait, par nature, au sujet de l'homme : celui de progresser. "l'homme possède la perfectibilité, la possibilité de se perfectionner, de s'ouvrir à un développement et à son histoire".
On ne sait donc pas ce qui a fait que la nature même de l'homme se soit ainsi perdue...Hervé le Corre croit-il que nos excès présents puissent tout anéantir jusqu'à la nature intrinsèque de l'humain lui-même ?

Je me suis souvent perdu dans le dédale des différentes histoires selon les époques qu'il me fallait reclasser dans leur hiérarchie pour en retrouver le fil. On passe d'une génération à l'autre et il faut un moment pour realiser dans laquelle on est... Au-delà, le message d'Hervé le Corre est clair, celui d'imaginer un monde abandonné à sa propre perte à cause de nos excès d'aujourd'hui, et surtout à l'ensauvagement de la société tout entière.  L'Apocalypse annoncée. de fait, les récits multiplient les menaces jusqu'à l'angoisse et aboutissent nécessairement à l'anarchie, la violence et donc la mort.
Même si je n'ai pas toujours adhéré à la catastrophe annoncée et aux mauvaises augures, en dépit de quelques longueurs, ce livre est intéressant, plus que passionnant ou plaisant.
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