Traverser la nuit

Je me suis enfin décidé à lire ce roman, tant vu par ici et qui était resté bloqué dans ma pal…

3 personnages, Louise, une femme battue qui s'accroche à son petit garçon comme à une bouée de sauvetage, Jourdan capitaine de police à l'énergie du désespoir, en fin de route dans sa vie personnelle et professionnelle et un mystérieux tueur …

Roman noir implacable, « Traverser la nuit » est une plongée, un tourbillon déprimant dans un Bordeaux qui ruisselle… un grand polar porté par un style remarquable. On oscille entre poésie noire et urgence du récit, Hervé le Corre sait manier les phrases à rallonge comme personne, des phrases scandées, lues avec une brûlante intensité dans une lente montée en puissance jusqu'à un final bouleversant.

Les personnages sont fouillés, les contextes sociaux et familiaux lourds… Comment affronter la nuit dans ces conditions ? En cherchant la lumière… on l'attend, on l'espère, elle nous échappe.

Au final, un grand roman noir qui aurait trouvé sa place dans ma sélection de 2021 ! Pas à la première place, mais pas loin…

Ce bouquin m'a réconcilié avec le Corre. Son précédent, Dans l'ombre du brasier, m'avait profondément ennuyé et prodigieusement agacé avec sa prétention, ses longueurs, son écriture ampoulée et inutilement apprêtée, son absence d'intrigue et ses personnages caricaturaux.
Traverser la nuit est plus sobre, (beaucoup) plus court, ancré à Bordeaux, et semble davantage correspondre au sillon que creuse l'auteur. Son écriture, très travaillée, semble pourtant couler de source et réussit à embarquer le lecteur dès les premières pages. L'intrigue minimaliste sert surtout de prétexte pour cerner trois personnages en rupture. Jourdan, le flic de la PJ au bord du burn-out, Louise, femme battue par son ex qui se raccroche à son fils pour continuer d'avancer, et enfin Christian, rendu psychopathe par une mère abusive profondément toxique. Trois personnages dont la vie semble n'être qu'une longue nuit sans fin privée d'aurore. Et dont les trajectoires ne se croiseront que très (trop ?) tard.
Un roman noir et tragique qui n'est pas sans défaut mais qui parvient à plonger le lecteur dans une saisissante atmosphère nocturne battue par la pluie, saisie par le froid, rongée par la fatigue d'êtres en perpétuelle recherche d'une bouffée d'oxygène. Hervé le Corre la leur refusera jusqu'au bout.

L'auteur explore les âmes malmenées, Louise, la mère de famille harcelée, élève seule son fils. Elle fut souvent violentée par son ex. Elle garde en mémoire ses jours sombres. Elle ne survit que pour son petit garçon, Sam et quelques personnes âgées, chez lesquelles elle travaille comme auxiliaire de vie. Louise rêve de partir ailleurs, loin de tout ce marasme et de refaire sa vie.
Le commandant Jourdan est un flic à la dérive. Sa femme et sa fille s'éloignent peu à peu de lui. Il vit avec des fantômes.
Christian, lui est un ancien militaire, qui vit sous la coupe de sa mère incestueuse, et qui se venge en agressant sauvagement des femmes, la plupart du temps des prostituées. La victime devient bourreau.
La rencontre est inévitable, y en -a t-il un qui va « traverser la nuit « ?
L'auteur raconte , ne porte pas de jugement. Il évoque la violence faîte aux femmes, les gilets jaunes, la détresse des personnes seules et âgées.

Lien : https://livresdunjourblog.wo..

J'avais déjà lu un le Corre Moyen, mais décevant jamais. J'ai trouvé le personnages sans relief, presque inintéressants et idem pour la narration lente. C'est comme une histoire qui reste toujours entre deux eaux, qui ne décolle jamais vraiment et rend le tour plutôt terne.

Premier roman que je lis d'Hervé le Corre, avec "traverser la nuit", un roman noir anxiogène.
On suit trois personnages, Jourdan le flic, Luise la mère de famille, battue et harcelée par son ex compagnon, et Christian, tueur en série qui sévit dans les rues de Bordeaux.
C'est une écriture très sombre, les scènes de violences s'enchainent, les personnages sont intéressants avec chacun des fêlures et la fin m'a scotchée.
A chaque début de chapitre, on ne sais pas bien de quel personnage il s'agit et c'est un peu perturbant dans la lecture.

Je n'avais pas encore lu cet auteur et malheureusement je n'ai pas adhéré à ce page turner.
Comme un goût de téléfilm moyen, je n'ai pas eu le temps de me prendre d'empathie pour les personnages.
Ceux-ci me sont apparus trop caricaturaux, les ficelles beaucoup trop visibles à mon sens.
Bref, un polar divertissant mais pas non plus indispensable...

Je ne l'avais pas repéré lors de sa sortie et puis j'ai lu une critique et je m'y suis intéressée : je ne le regrette pas. C'est un roman noir au sens de la couleur, mais aussi de l'absence d'espoir, de lumière sur des vies trop abîmées.
Nous rencontrons Louise Andreu, 30 ans, aide ménagère, qui après une longue errance drogue/alcool après la mort dans un accident de voiture de ses parents, a réussi à remonter la pente de l'addiction. Son fils adoré Samir, Sam, 8 ans, est un bonhomme adorable : une excellente raison de vivre et d'avancer. Il y a aussi, Naïma El Ghazi, son adorable voisine, courageuse, lumineuse et souriante ainsi que sa famille, soudée autour d'elle. Mais, Louise traîne encore des boulets de son ancienne vie dont Lucas Pujaud, toxicomane, alcoolique, violent avec tout ce qui lui tombe sous la main : de préférence, femmes et enfants et les plaintes déposées contre lui qui n'aboutissent pas.
La trajectoire de Louise va croiser celle du commandant Jourdan, qui lui n'en peut plus de son métier, du désespoir qui le gagne, des horreurs qu'il voit et dont il ne peut parler, malgré une équipe qu'on peut supposer solide : Elissalde, Corine Berger, Bernie, Greg, Il a une épouse, Marlène et une fille, Barbara, mais son silence, l'ont éloigné de l'une et l'autre. Marlène part du domicile, concrétisant la fin du couple et Jourdan lui enquête sur des meurtres particulièrement violents de femmes sur Bordeaux, des meurtres qui font surgir un géant simplet, qui va s'autodétruire après son arrestation. Qui était-il ? pourquoi les meurtres continuent-ils : on a retrouvé des traces de sang d'une victime sur son t-shirt ?
Jourdan tente de trouver des réponses et se met en danger, exprès, dans des interventions suicidaires, jusqu'à ce qu'il rencontre Louise, dans le cadre de violence conjugale : l'espoir apparaît, une renaissance ailleurs, mais le noir gagne souvent ...
Un beau texte. On s'attache aux personnages : chacun a son histoire qui l'a amené là où il est, chance, malchance, comment savoir ? Peut-on pardonner ? Qui doit-on aider ? Où commence la victime et où commence le bourreau, comment se construit-il ? Un écrit qui m'a donné envie de replonger dans ceux d'Hervé le Corre.

Bonjour,

J'ai fini « Traverser la nuit » d'Hervé le Corre .

Alors , c'est bien écrit . C'est indéniable. l'auteur arrive parfaitement à nous plonger dans cette espèce d'ambiance noire , lourde et poisseuse de malheur , de tristesse et de grisaille .
Les mots sont justes ,précis , durs , sombres , sans faux semblants .

Parceque voilà qu'on se le dise c'est ultra noir .
Je pense quand même qu'avant de s'y engager il faut savoir où on met les pieds , là on est dans une atmosphère de ruine et de désolation de toute part .
Chaque personnage traîne son lot de malheurs , de tristesse , de lassitude et de colère , de drame .

Ceci étant dit , c'est poignant, c'est profond , c'est dense.

Je me suis retrouvée loin de mes polars ou thrillers habituels , la lecture demande un minimum d'implication quand même , on est pas dans le polar ou l'on nous explique les abréviations des termes spécifiques , ni le jargon ni les procédures ni rien là .
Il faut suivre , on passe d'un lieux à un autre parfois d'un personnage à un autre , les discours ne sont pas forcément annoncés , ils sont inclus dans le texte parfois , ça n'est pas compliqué non plus , mais il faut être dedans .

Pour moi dans ce livre , j'ai eu la sensation que l'auteur livrait ce qu'il avait dans le bide ,à sa façon , et soit on y va à fond avec lui de la façon dont il a envie ; soit on reste sur la touche mais il viendra pas nous chercher.

J'ai aimé ce livre , je n'ai jamais lu de livre aussi noir , il est tellement intense , et les personnages sont tellement .... « vrais » , ils ne sont pas tout blancs ni tout noirs , ils sont faits de leurs souffrances ,de leur vécu et ils sont tellement bien décrits .

Une très bonne lecture , que j'intègre petit à petit , que j'apprécie encore plus une fois terminée , car pendant la lecture j'étais un peu crispée quand même hein , ça plombe quand même ce genre de lecture 😅 .

Bon là plus j'y pense plus ça va être compliqué de me sortir les personnages de la tête et de passer à une autre lecture , pourtant je l'ai fini hier soir , mais ils me collent , j'ai encore cette atmosphère qui gravite autour de moi et je pense à eux .

Une phrase me semble résumer parfaitement ce récit totalement oppressant, celle de Dante : « Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance ». le commandant Jourdan l'a bien compris. Il en a trop vu dans sa carrière. Des destins brisés, des injustices. Son métier de policier lui offre le parfait point de vue sur une société dont il ne perçoit que trop bien les dysfonctionnements, faisant de lui un flic fatigué dont la colère même n'a plus la force de s'exprimer. Fatigué, oui, et désabusé, même. Lassé. Malgré tout, il continue de courir après les monstres, et pour l'heure, c'est un tueur de prostituées qu'il traque. Un tueur dans la tête duquel l'auteur nous fait plonger. On a donc le flic désabusé. Et le tueur disjoncté qui tente, par ses meurtres atroces, de se venger d'une mère passablement monstrueuse elle aussi. Et puis il y a Louise et son « petit magicien », son fils, Sam, la seule lumière de sa vie. Louise a vécu beaucoup de drames, d'addictions, mais Sam est ce qui la fait tenir, envers et contre tout, notamment contre un ex qui lui fait vivre un véritable enfer. À travers ces tranches de vies brisées, l'auteur et sa plume d'une infinie, mais poétique noirceur nous emmène par le coeur d'un bout à l'autre de ses pages. Qui a déjà traversé un océan de doutes ne peut qu'entrevoir la morosité de ces personnages qui ne croient plus forcément à l'avenir, mais qui avancent quand même…

La lecture est étouffante et lourde, et le lecteur surnage, l'âme en peine, avec un seul objectif, venir à bout de cette traversée. Au petit matin, il ne restera plus que le souvenir d'une lecture marquante et de personnages inoubliables.
Lien : https://lecturesdudimanche.c..

C'est un roman très sombre et très glauque, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire.
On suit trois personnages un flic Jordan, un tueur en série Christian et une femme battue. Je n'ai pas été embarqué par l'histoire qui se passe souvent la nuit et sous la pluie, je ne me suis pas attaché aux personnages pourtant les thèmes étaient intéressant. J'ai eu du mal avec le style et à chaque changement de chapitre, je ne comprenais pas avec lequel des personnages, on était.
La voix de la Lectrice est bien placée, mais ce n'était pas suffisant pour m'emporter dans cette histoire très glauque. Il faut avoir le moral pour le lire et ce n'était pas le bon moment pour moi. J'invite à chacun de se faire son propre avis.
Les amateurs de frissons vont se régaler.
Je remercie #NetGalleyFrance et #audiolib pour l'envoi de ce sp.
#NetGalley #audiolib #traverselanuit