« - … Et, le BERNARD* 2013 de la fable est décerné à… ARNAUD LE GUILCHER POUR SON ROMAN ‘
PILE ENTRE DEUX' ! Arnaud…
- Merci à tous, libraires ou lecteurs, journalistes ou copains, pour les super souvenirs que vous me fabriquez en soutenant mes petits bouquins. C'est chouette tout ça. Vos messages donnent la niaque, et tout plein de fruits et légumes : patate, banane, pêche… Je lance aussi quelques pensées et quelques tendresses à ma mère, à mon père et à mes deux frangines, qui en dépit des kilomètres, habitent tout près de chez moi.** »
On ne sait pas trop entre deux quoi cette fable écologicofinancière se positionne pile poil. Est-ce uniquement pour faire une plaisanterie avec les titres de ses deux autres bouquins, "
En moins bien" et "
Pas mieux" ? Probable. En tout cas il met surtout dans le mille. Et le mille c'est le déjanté et l'humour ; ceux de l'histoire, des dialogues, des personnages.
Juste pour illustrer un peu, vous trouverez, pile entre pleins, un bestiaire pas banal : une bouteille en plastique qui pense et s'atermoie, un albatros qui parle, un vrai phoque homosexuel, des baleines pousseuses de radeau, un vieux beau financier autocrate libidineux répondant aux initiales de DSQ, un geek omniscient grâce à sa mémoire éponge, un jeune stagiaire onusien abruti, une poupée Barbie sans tête… sans parler des seconds couteaux : otaries mi-thon mi-cochon serial killeuses en peluche, tortues légères et nerveuses comme des tractopelles, des abrutis, des barbares, des cons… Bref, quasiment toute une galerie de l'évolution.
La richesse et l'exubérance de toute cette ménagerie est l'expression débordante de l'histoire allumée et du style métaphoricogouailleur de son auteur. Cette créativité se retrouve jusque dans certaines trouvailles typographiques qui agrémentent des pages pleines que de mots (si, si). Mais il fallait bien tout ce foisonnement en cinémascope sur atoll du Pacifique pour égayer un tantinet le pessimisme ambiant du pitch. Car, y a des vilains très, très méchants, y a de la baston, y a des morts, y a de la barbarie, et donc le constat d'une humanité pas très jolie, jolie et que la finance c'est caca boudin. Mais heureusement SuperLover a été là pour racheter cette humanité pourrie en volant au secours de Juliette Dulcinée et en détruisant tous les moimocheetméchants des environs grâce à l'arche d'ArNoé LeGuilcher.
Et ainsi, comme dans toute fable, y a finalement bien une morale : l'amour est la seule force qui peut stopper l'homme dans sa chute, chabadabada chabadabada.***
* Pivot, of course (hommage) !
** Extrait des remerciements du livre.
*** d'après
Paul Auster et… Fraaaannnnciiiiiis Laaaaaaiiiiiiiiiiii !!!!