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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Décembre 2013…
L'ONU ordonne le châtiment des acteurs de la crise économique mondiale et leur déportation massive sur un atoll du Pacifique parmi les plus pollués du monde (déjà, y a de quoi kiffer). Raflés sur un malentendu, Antoine et Fano vont tenter de survivre dans cet environnement à la dérive, moins proche d'un club de vacances du Cap d'Agde que d'un carré VIP à Fleury-Mérogis. Cadeau-bonus en parallèle, les péripéties d'une bouteille plastique sentimentale qui parle !

Vous avez dit allumé…?? Carrément. Ces aventures absolument barrées, ambiance récession mondiale et désastres écologiques, rappellent vaguement le ‘Prisonniers du paradis' de Paasilinna, en un peu plus féroce et paradoxalement bien plus drôle. Faisez gaffe, c'est du brutal.

Les titres des deux précédents romans d'Arnaud le Guilcher, ‘En moins bien' et ‘Pas mieux' (pas lus, mais je sens que ça va venir), donnent une petite idée du garçon, héritier virtuel d'Audiard (toujours lui). Son écriture copieusement secouée – et néanmoins sensible – peut lasser à la longue mais on succombe malgré tout de bon coeur à ses délires saturés de réjouissantes métaphores.

J'ai aimé aussi l'objet-livre, calligraphie esthétique, format sympa et petits dessins en guise de clin d'oeil au fil des chapitres... L'ensemble vaut le coup. Marrant, touchant, insolite et surprenant.

Pile entre bon et… très bon.


Lien : HTTP://MINIMALYKS.TUMBLR.COM/
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En mai : "Du tout au tout"
En juin : "Ric-rac"
En juillet : "Pile entre deux"
Toujours aussi emballée ! À chaque fois étonnée, intriguée, amusée, cueillie, épatée et résolument conquise.

Cet auteur est génial. Il a le don d'aborder des sujets qui nous préoccupent - ou devraient nous préoccuper - sans jamais être moralisateur, culpabilisant, sentencieux. Il nous enveloppe tout ça dans des romans aussi toniques que barrés et... pouf ! le message est passé. Et bien passé. Sans même qu'on s'en soit aperçu. Ce n'est que le livre refermé que l'on se dit : "Purée ! Faut faire gaffe, quand même. Et pas trop se ramollir."

Dans celui-ci, l'histoire nous est contée sous la forme d'une dystopie. Mais pas un truc plombant où on a juste envie de demander où est le gaz pour en finir plus vite et abréger nos souffrances, puisque même le super héros échoue à sauver le monde de l'apocalypse.
D'abord, chez Le Guilcher, il n'y a pas de super héros. Il n'y a que des gens comme vous et moi - voire pas mieux. Des gens si ordinaires qu'ils en deviennent extraordinaires. Des gens qui parfois touchent le fond mais trouvent en eux, malgré tout, l'énergie vitale, l'amour des leurs, pour donner le coup de talon qui les fera remonter à la surface et entraîner dans leur sillage les moins motivés, les plus désespérés. Leur refus de se résigner est communicatif.

Bon, d'accord... Antoine et Fano parlent aux albatros mais je ne vois pas en quoi cela est improbable. Moi, j'y ai cru, dur comme fer. Suffit de faire du yoga et de pratiquer intensivement le "lâcher prise" et, zou ! la connexion est établie.
D'ailleurs, je m'y mets dès demain. J'ai plein de piafs dans mon jardin qui me racontent leur vie tous les matins et, comme je parle déjà avec mes chats, je sens qu'on va se faire des colloques de toute beauté !
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C'est drôle, c'est poétique, c'est politique, c'est écologique, c'est flippant, c'est un excellent moment de lecture !
Je conseille vivement ce livre parce qu'il recèle mille et une surprises, parce qu'il parle de notre planète, de notre société et parce qu'il faut vraiment se bouger, il est grand temps.
Arnaud le Guilcher a un imaginaire très fort, il permet à son lecteur de plonger dans son rêve (et ses cauchemars) grâce à une plume efficace empreinte de sensibilité et d'un humour parfois foudroyant.
Zobi la mouche, je connaissais celle des négresses vertes, mais celle d'Arnaud le Guilcher est encore meilleure ! Non seulement elle nous donne une leçon de lâcher prise (Fano a toujours des exemples efficaces, normal c'est un prof de yoga) mais en plus elle nous crame de rire "Veuillez taper votre recherche."
Dès qu'on a ri à plus soif et puisqu'on se crève de soif sur cet atoll, alors on retrouve Arrowhead, la bouteille qui ne contient pas d'eau mais porte la bonne parole et d'un coup... on pense à Judith et Louis, à mon père, à cet océan qui brille de mille feux de plastique luisants sous le coucher du soleil. Ça pourrait être poétique, sauf que c'est la merde.
"Ma peine est à l'image de la nature qui nous environne : elle est immense."
"Elle est un liquide amniotique ou un acide dans lequel on baigne. Elle est une cathédrale ou un tombeau. C'est un lieu où je me perds. C'est un lieu où je me mélange."
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Argent trop cher
Trop grand
La vie n'a pas de prix
(Telephone)

Ben… pile entre deux.

L'ennemi c'est la finance, où ai-je bien pu entendre ça ? Non je vois pas…
Si dans la réalité politique les promesses sont faites pour que ceux qui ont envie d'y croire y croient, dans la fiction on passe aux actes (Aux actes citoyens Retirez vos baillons Marchons marchons Que la nature Nous l'mette pas dans l'Fillon… oui c'est hors sujet… pardon… nan j'déconne).
Banquier… j'ai beau réfléchir, quel métier dans le monde, dans l'univers, dans toutes les galaxies, dans d'autres systèmes solaires ou je ne sais quoi, quel métier est plus inutile que celui de banquier ?
Le parasite de compétition, le morbac de haut niveau (on peut parler de cas niveau) accroché aux « bourses », la sangsue emplie du sang des petits et toute suintante d'hypocrisie avec les plus puissants bref, le truc qui ne sert à rien sauf à manipuler tout le monde pour s'engraisser du travail des Hommes.

Vous l'avez deviné, j'aime pas les banquiers ni ce qu'ils représentent.
« Pile entre deux », c'est une nouvelle adresse pour le monde de la finance. Il y a eu Baker Street (Ah cette chère loque Holmes, pis bien sur Gerry Rafferty et ce saxoooooh) il y a maintenant Bank Road (oui la banque rode, partout), banqueroute pour les non bilingues. Banqueroute d'un système dont le monde va se débarrasser en expédiant tout ce qui ressemble à un financier au beau milieu de l'océan, loin de tout, où ils ne nuiront plus à personne. Pour ce qui est de nuire à personne c'est plutôt raté parce que même isolés, dès qu'il y a deux hommes, il faut toujours qu'il y en ait un qui domine l'autre. Et là, il y a… DS…Q (toute ressemblance blablabla…). Donatien Saint Quentin (comme le nom de la prison des couloirs de la mort de l'autre coté de l'atlantique, j'aime bien interpréter comme ça m'arrange, je reconnais, mais ça peut coller avec la fin d'un système…non ?).
Bon assez parlé des choses qui fâchent parce que ce bouquin est jouissif.
Jouissif par ses personnages là par hasard, une sorte de dommages collatéraux . Il y a le bobo, le baba et puis le je sais tout. Numéro com (très con) plémentaire avec un ado plus vrai que vrai (j'étais pas comme ça nananan… maman …hein ?). Il y a cette… comment dire…cette communion avec la nature, cette communication avec les oiseaux, les otaries, les tortues. Et puis cette nature pas rancunière qui va se servir de notre pollution pour aider les prisonniers. Tout ça avec des dialogues à la Audiard qui rendent ces déjantés plus que sympathiques.
Au rire orgasmique (un rien m'amuse) ayant accompagné les trois quarts du livre, une déception quand même sur la fin qui à mon avis ne colle pas trop avec le ton des 300 premières pages, ya comme un truc qui fait tache, trop « propre » (si c'est possible).

Merci m'sieur le Guilcher, pour cet excellent moment de détente que je renouvellerai avec vos autres titres.
Merci Ambages de m'avoir orienté par ici parce que ce bouquin fait du bien.
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« - … Et, le BERNARD* 2013 de la fable est décerné à… ARNAUD LE GUILCHER POUR SON ROMAN ‘PILE ENTRE DEUX' ! Arnaud…
- Merci à tous, libraires ou lecteurs, journalistes ou copains, pour les super souvenirs que vous me fabriquez en soutenant mes petits bouquins. C'est chouette tout ça. Vos messages donnent la niaque, et tout plein de fruits et légumes : patate, banane, pêche… Je lance aussi quelques pensées et quelques tendresses à ma mère, à mon père et à mes deux frangines, qui en dépit des kilomètres, habitent tout près de chez moi.** »

On ne sait pas trop entre deux quoi cette fable écologicofinancière se positionne pile poil. Est-ce uniquement pour faire une plaisanterie avec les titres de ses deux autres bouquins, "En moins bien" et "Pas mieux" ? Probable. En tout cas il met surtout dans le mille. Et le mille c'est le déjanté et l'humour ; ceux de l'histoire, des dialogues, des personnages.
Juste pour illustrer un peu, vous trouverez, pile entre pleins, un bestiaire pas banal : une bouteille en plastique qui pense et s'atermoie, un albatros qui parle, un vrai phoque homosexuel, des baleines pousseuses de radeau, un vieux beau financier autocrate libidineux répondant aux initiales de DSQ, un geek omniscient grâce à sa mémoire éponge, un jeune stagiaire onusien abruti, une poupée Barbie sans tête… sans parler des seconds couteaux : otaries mi-thon mi-cochon serial killeuses en peluche, tortues légères et nerveuses comme des tractopelles, des abrutis, des barbares, des cons… Bref, quasiment toute une galerie de l'évolution.

La richesse et l'exubérance de toute cette ménagerie est l'expression débordante de l'histoire allumée et du style métaphoricogouailleur de son auteur. Cette créativité se retrouve jusque dans certaines trouvailles typographiques qui agrémentent des pages pleines que de mots (si, si). Mais il fallait bien tout ce foisonnement en cinémascope sur atoll du Pacifique pour égayer un tantinet le pessimisme ambiant du pitch. Car, y a des vilains très, très méchants, y a de la baston, y a des morts, y a de la barbarie, et donc le constat d'une humanité pas très jolie, jolie et que la finance c'est caca boudin. Mais heureusement SuperLover a été là pour racheter cette humanité pourrie en volant au secours de Juliette Dulcinée et en détruisant tous les moimocheetméchants des environs grâce à l'arche d'ArNoé LeGuilcher.
Et ainsi, comme dans toute fable, y a finalement bien une morale : l'amour est la seule force qui peut stopper l'homme dans sa chute, chabadabada chabadabada.***






* Pivot, of course (hommage) !
** Extrait des remerciements du livre.
*** d'après Paul Auster et… Fraaaannnnciiiiiis Laaaaaaiiiiiiiiiiii !!!!
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Ce roman a été une très bonne surprise. j'en avais entendu parler à Télématin et je me suis dis pourquoi pas… Arnaud le Guilcher nous livre une fable caustique sur la finance et la surconsommation assez jouissive. Quand le petit peuple et le pouvoir décide que le monde de la finance est une plaie pour l'humanité, les personnes importantes de ce secteur ainsi que leurs collaborateurs sont exilés sur une île déserte… Oui mais deux hommes, Antoine et Fano, se sont retrouvés dans un building de la Défense au mauvais moment alors qu'ils allaient chercher la femme du premier qui venait de se faire virer de sa banque d'affaires… Les voilà embarqués dans un avion avec comme destination une petite île. Les femmes ont été séparées des hommes et sont sur des cargos au large de ce petit bout de terre perdue.

Une fois débarqués, les hommes se divisent en deux groupes : Antoine, Fano et Wiki (connu pendant le vol) d'un côté et tous leurs compagnons d'infortune de l'autre dans lequel la hiérarchie d'une société "normale" va se reformer avec à sa tête un certain DSQ (toute ressemblance avec une personne connue n'est pas fortuite !).

Voici un roman qui vous fera souvent rire… le rythme et l'humour sont bien présents et les messages distillés sont d'époques : la finance, la consommation, l'écologie. On passe un bon moment de lecture et plusieurs passages sont assez hilarant ( la montée des escaliers, par exemple). Quant à l'écriture, elle est très contemporaine et pourra déstabiliser certains lecteurs car le style est assez particulier.


Lien : http://mapetitebibliotheque...
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Le Guilcher nous entraîne dans un conte moderne où tout peut arriver. Il nous conte avec humour comment aurait pu être traités les responsables de la crise financière, de DSQ, qui se voudrait le maître du monde, toujours perturbé au -dessous de la ceinture, Antoine qui parle aux albatros et reçoit une déclaration d'amour d'une otarie, qui s'avère être un phoque mâle en plus , et la petite bouteille d'eau en plastique qui rêve d'être reconnue, c'est délirant, et les bébés pigeons, je n'ai toujours pas percé l'énigme, c'est vrai, toujours ds pigeons adultes sur notre route et nous ne voyons jamais de bébés pigeons, qui va nous aider à élucider le mystère,??? un très bon moment de lecture
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