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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Il n'est de mot que dans le silence,
de lumière que dans l'obscurité,
et de vie que dans la mort :
radieux est le vol du faucon
dans l'immensité du ciel."
(La création d' Éa)

***

Au fil de sa carrière, Ursula K. le Guin s'est imposée comme une figure incontournable des littératures de l'imaginaire, écrivant aussi bien de la fantasy que de la science-fiction. Disparue en 2018, elle a laissé derrière elle une oeuvre immense et abondamment primée. 

Son nom figurait sur ma liste des auteurs à découvrir immanquablement et je me réjouis de ne pas avoir repoussé davantage ce premier rendez-vous qui s'est révélé enchanteur. J'en garde des étoiles plein les yeux. 

*

Petit bijou du genre orienté jeunesse, le sorcier de Terremer (1968) inaugure un cycle qui se compose de 5 romans et d'un recueil de nouvelles. Y sont posées les bases d'un univers à la fois riche et cohérent, singulier et poétique, mystérieux et envoûtant qui, sans montrer la complexité ni l'extrême minutie de l'univers de Tolkien, s'avère d'une belle profondeur. Y sont laissées des interstices où peuvent éclore et s'épanouir les rêveries du lecteur.

Ce dernier s'envole vers Terremer, un monde constitué d'archipels épars et baigné de magie. Puissante, celle-ci permet de "façonner le temps", "d'influer sur les vents", de guérir la plupart des maux ou encore de faire surgir la lumière des ténèbres, quand ce n'est pas l'inverse. Subtile, celle-ci se fonde sur la connaissance du véritable nom de toute chose, animée ou inanimée.

*

Fabuleusement contée, l'histoire est celle de Ged, un jeune chevrier au caractère orgueilleux et ombrageux qui très tôt  montre les dons d'un "mage-né". Faisant fi des avertissements de ses différents maîtres,  il utilisera son pouvoir à mauvais escient et libérera une force maléfique qu'il devra affronter avant qu'elle ne prenne possession de lui.

Roman de formation, ce tome 1 suit par ellipse son parcours  de l'enfance à l'âge adulte. Un parcours jonché d'épreuves et d'obstacles qui le pousseront d'île en île, de mer en mer et où le plus grand combat sera celui qu'il devra livrer contre lui-même en apprenant à se connaître et s'accepter. N'est-ce pas là d'ailleurs le plus grand défi de toute vie…

"Quand tu étais enfant, tu croyais qu'un mage était un homme qui avait le pouvoir de tout faire. Je l'ai cru moi aussi, autrefois. Nous l'avons tous cru. La vérité, c'est qu'à mesure que le véritable pouvoir d'un homme grandit et que ses connaissances s'étendent, le chemin qu'il peut suivre se fait toujours plus étroit,  jusqu'à ce qu'il n'ait finalement plus d'autres choix que de faire ce qu'il doit faire, et le faire pleinement…"

***

Servie par une plume sublime, évocatrice et immersive, un récit qui saura transporter, émerveiller mais aussi nourrir la réflexion des petits comme des grands.  Plusieurs niveaux de lecture sont possibles. S'il peut se suffire à  lui-même, il est surtout une invitation irrésistible à poursuivre avec le deuxième tome. J'y cours… 

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Et voilà, je commence ce fameux cycle de Terremer dont j'entends parler depuis mon adolescence. Je l'ai peut-être commencé un peu trop tard ; un peu de la magie que j'en attendais n'était pas au rendez-vous, mais il m'est difficile de dire pourquoi. J'ai probablement vieilli, lu beaucoup depuis.
Cela dit, à la place de la magie, c'est avec un sentiment plaisant et serein que ma lecture s'est faite.

Mon ressenti se mélange un peu avec les intentions qu'Ursula le Guin dévoile dans la postface. Je suis impressionné par le fait qu'elle a commencé cette oeuvre de commande – un livre pour les jeunes – en dessinant la carte et en nommant les lieux. Elle a en quelque sorte utilisé la « magie des noms » comme ses mages. Je suis frappé par le fait qu'un archipel tel que celui-ci renferme toute la variété de climats et de civilisations que l'on retrouve de la Scandinavie à l'Afrique. Mais en fait sa taille est de l'ordre de plusieurs milliers de km si j'en crois la carte. L'impression de resserrement dans l'espace est fausse. On le sent lors des longues, si longues traversées en mer de Ged.

La magie imprègne le monde de Terremer comme la Force celui de Star Wars. L'auteure construit un système original à l'époque, bien plus que celui du Seigneur des Anneaux. Est-elle la première à avoir inventé l'idée que les sorts devaient être « tissés » à l'aide de mots et de runes ? Depuis l'expression s'est répandue. le vrai nom des choses et des gens est l'élément essentiel. le connaître, c'est avoir le contrôle, même de quelque chose d'aussi gros et puissant qu'un dragon. Les élèves-mages apprennent donc des bibliothèques entières de noms : une bonne mémoire est essentielle, une maladie telle qu'Alzheimer ferait des ravages inouïs sur Terremer. de plus, cette importance du nom fixe les limites des pouvoirs des mages, car les sorts les plus complexes réclament un nombre presque infini de noms (mon esprit matheux a rapproché cela de la classe des problèmes mathématiques NP-complets, dont on ne sait trouver la solution efficacement).
J'ai trouvé que l'enseignement de la magie pêche par ce manque d'explications, ce secret que les professeurs s'obstinent à maintenir. « Comment pourrais-je savoir des choses, quand vous ne m'enseignez rien » dit un jour Ged à son maître Ogion. Une méthode très orientale, semble-t-il, dans laquelle l'élève doit découvrir les choses par lui-même. Mais cette absence de psychologie, ce déni du besoin de connaître le caractère des élèves et d'adapter l'enseignement au cas par cas, permet aux élèves les plus talentueux et les plus orgueilleux tels que Ged de faire de graves bêtises. C'est finalement l'un des déclencheurs de conflit.

Dans ce premier tome, tout tourne autour de Ged, le jeune garçon issu du peuple et disposant d'un pouvoir latent inconcevable. Il apprend vite, plus vite que sa maturité, et son orgueil sa rivalité avec Jaspe, lui font dépasser les bornes. Oui, ce drame lui met du plomb dans la tête, mais l'oblige aussi à des voyages sans fin pour fuir ou traquer l'ombre qu'il a ramené par son sort d'invocation des morts. Finalement, cette aventure lui est bénéfique car il lui survit (pas de spoil ici, on sait dans la préface qu'il réapparait dans les tomes suivants). Il apprend qui il est vraiment en prenant conscience qu'il n'est pas que bienveillant, mais possède une part noire comme tous les être humains (George Lucas a dû lire Terremer). le Bien et le Mal en tant qu'entité intrinsèques existe sur Terremer, mais ils sont plus frappants dans leur dimension relative : le bien de l'un pouvant être le mal de l'autre.

Comme elle le dit dans sa postface, Ursula le Guin exècre les récits de combats dont la fantasy est friande. Elle prouve ici qu'on peut construire un récit intéressant sans violence, où même les combats sont dominés par les mots. Pas besoin de faire gicler le sang dans des batailles dantesques. Là aussi je crois qu'elle a fait école, bien que je n'aie pas assez lu de fantasy pour le prouver. Une façon d'écrire que je retrouve surtout chez des auteures. Je pense à Claire Duvivier et son magnifique Un long voyage. Peut-être aussi Robin Hobb ?

Ged et son ego, Ged et sa complétude, en fin de compte l'archipel sert uniquement de toile de fond et, si l'on voyage beaucoup, on ne fait qu'effleurer sa grande diversité. J'espère que les tomes suivants nous permettront d'approfondir l'univers lui-même, au-delà du mage. En tout cas, la liste de ses exploits à venir me donne envie de poursuivre l'aventure. Sera-ce extatique ou « plaisant et serein » ? L'avenir le dira.

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C'est notre première rencontre avec Ursula le Guin, un peu tardive comme à mon habitude, et c'est logiquement vers son cycle de Terremer que je me suis tourné pour l'occasion. Un univers extrêmement riche, bien connu des amateurs de fantasy, qui nous laisse présager un tas d'aventures excitantes. Miam.

Commençons avec le Sorcier de Terremer pour faire la connaissance de Ged, personnage central et sorcier en devenir, et l'accompagner dans ses premiers pas. Un bref passage sur l'enfance, on le suit dans son apprentissage compliqué, pour ensuite s'embarquer dans un voyage épique jonché d'obstacles.
On en profite évidemment pour découvrir ce monde, ses habitants, ses rouages et ses mécaniques, à travers ce récit initiatique. Et franchement, ça a de la gueule. Il faut reconnaître que, parfois, le côté "livre jeunesse" ressort un peu trop, mais globalement on s'en sort plutôt très bien.

La plume est donc abordable, mais néanmoins très agréable. Une histoire rythmée, à l'intrigue et au suspense haletant, le tout dans une ambiance assez sombre qui n'est pas pour me déplaire. Seul petit bémol, les personnages pas assez travaillés en profondeur à mon goût. Hormis notre personnage principal, je ne me suis attaché à personne, et ne suis pas parvenu à détester grand monde non plus, trouvant tous ces personnages secondaires un peu trop tièdes.

Grâce à une entrée en matière réussie, Le Guin a réussi d'emblée à me happer dans son univers. Pensant d'abord inclure quelques coupures dans la lecture de cette saga, je vais directement enclencher avec Les Tombeaux D'Atuan finalement...
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Un jeune garçon grandit sur Terremer, lieu étrange couvert d'îles habitées par des populations prétechnologiques et quelques sorciers qui aident leurs voisins avec leur magie. Vivant dans un village pauvre et reculé, l'enfant s'avère avoir le pouvoir des mots, ce don qui révèle et manipule la réalité. Après une première initiation, il se rendra sur l'île de Roke auprès des maîtres qui enseignent le contrôle de la magie si particulière de cet univers.

Ce premier tome du cycle de Terremer a tous les aspects du roman d'apprentissage typique de la Fantasy. le jeune Ged doit non seulement suivre l'instruction dispensée par des mages, mais aussi dominer son caractère arrogant. Par défi, il commettra l'irréparable qui marquera un tournant dans sa vie, et devra entamer une longue quête solitaire et dangereuse pour affronter l'Ombre qu'il a libérée.

Ursula le Guin a créé un univers qui ressemble peu à ce qui se publiait à cette époque (années 60), et visiblement son imagination a été inspirée par des cultures diverses et par le taoïsme, pour proposer un monde unique et cohérent. le travail sur le texte transparaît assez vite, hissant ce roman au niveau des livres littéraires.

J'ai nettement plus apprécié cette histoire que la précédente que j'avais lue, La Main gauche de la nuit, roman que j'avais trouvé intellectuel et froid. le Sorcier de Terremer est moins cérébral tout en restant de grande envergure. J'ai eu davantage l'impression que les personnages étaient de chair et de sang, avec un peu de sentiments, même si susciter des émotions pas la qualité première de l'auteure. Ged, le héros, est complexe et intéressant à suivre.

L'aventure n'est pas oubliée, parfois comme prétexte à exposer l'univers, parfois comme nécessaire à l'évolution de Ged, son caractère et son destin. Ses périples sont l'occasion de maintes péripéties, et elles permettent au protagoniste de découvrir un monde qu'il connaît si peu, car malgré ses pouvoirs il reste l'ancien enfant pauvre ayant grandi dans un village reculé.

Même si ce n'est pas un coup de coeur, c'est avec intérêt que je lirai la suite du cycle.
Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Terremer, ou en anglais Earthsea, est l'un de mes univers de fiction préféré, mais reste assez peu connu en France. Contrairement à d'autres, il n'a jamais bénéficié d'un portage à l'écran ; trop sérieux, il n'a jamais trouvé vraiment sa place entre l'héroïque fantaisie et la poésie de Tolkien.

Son principal charme, c'est d'être constitué uniquement d'îles, des centaines au milieu d'un océan immense. Chacune d'entre elles est un petit monde. Il y en a dévouées à l'agriculture, d'autres occupées par des villes magnifique ; de grande civilisations, des barbares, des terres abandonnées, des repères de dragons… Et tout autours l'océan, et ce qu'il y a au-delà est un mystère. La magie y tient une place très importante. Pour l'essentiel, elle n'est constituée que d'illusions. La magie puissante, la vraie, est complexe et régie par des règles nombreuses et implacables, et la moindre erreur peut coûter très cher.

C'est ce qu'apprendra à ses dépends le héros, Ged. Né dans un village de paysans, il révèle de grandes dispositions pour la magie : encore enfant, il sauve son village d'une attaque de barbares à l'aide d'un brouillard enchanté. Mais il se révèle trop ambitieux. Confié au meilleur magicien de l'île, il n'est pas satisfait de l'apprentissage de celui-ci, et demandé à être envoyé à l'école des magiciens, dans la grande île de Roke. Elève brillant, il progresse rapidement. Mais il en veut toujours plus.

Au cours d'une soirée, un élève rivale lui jette un défi. Il lance un sort qui le dépasse, et ouvre une brèche entre deux mondes. Quelque chose en jaillit, l'attaque ; et son maître sacrifie sa vie pour refermer la déchirure. Gravement blessé, Ged met des mois à guérir. Il n'est plus le jeune magicien prometteur et brillant mais un homme blessé, ayant perdu son talent et traqué par un monstre dont nul ne sait rien…

La plume d'Ursula le Guin est magnifique, et le monde jaillit de son imagination à la fois incroyablement riche et bien construit. Malgré l'abondance d'éléments fantastiques, il garde un côté sobre, voir austère : la magie n'a généralement rien de spectaculaire, et son usage pose plus de problèmes qu'il n'en résout ; la vie dans les îles est souvent montrée comme assez dur. Mais il est magnifique, et c'est une joie de suivre le héros à travers les archipels, les terres inconnues et mystérieuses et l'immense océan.
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(re)Lu dans l'intégrale (et apparemment je dois avoir aussi le poche mais je ne sais point où, mdr !).

J'ai beaucoup aimé ce chemin initiatique, le parcours de Ged étant très "jungien", si on y réfléchit bien... D'abord on fuit, ensuite on fait face mais ça nous échappe, et enfin vient la confrontation, le "combat", qui permet d'intégrer ce qui nous faisait si peur, pour en faire un atout utilisable.

Comme je suis très, mais alors très très fatiguée, parce que justement en pleine "confrontation", je ne vais pas m'étaler. Cela se lit très facilement, les personnes sont bien dépeints, quoi qu'un brin superficiellement (mais me vient que c'est normal, puisque l'extérieur reflète l'intérieur, dans ce bouquin). ça pèche un peu par rapidité et certaines facilités, mais en tant qu'oeuvre "jeunesse", ça passe.

Bref, c'était très bien, très très bien ! :)
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«Cet enfant, ne sera pas non plus un homme comme les autres…»

Je ne connais pas du tout cette auteure, je remarque qu'elle se spécialise dans la science-fiction et la fantasy. En regardant sa fiche, je vois qu'elle reçoit de nombreux prix pour ses ouvrages, dont le roman «La main gauche de la nuit», qui se distingue. Je constate aussi qu'elle gagne un prix pour le conte de Terremer :
- Prix locus du meilleur recueil de nouvelles, 2002

«Car c'est une bien dangereuse chose que de tenir dans l'obscurité l'esprit d'un mage-né.»

Captivant, Intriguant, Angoissant



Quand j'ouvre mon livre, je m'envole dans un autre univers avec notre héros, qui se prénomme Ged. Jeune, il s'aperçoit qu'il possède un don, lorsqu'il grandit, il s'en sert par instinct pour sauver son village. À la suite de cet évènement, un inconnu vient le chercher, pour qu'il exploite son potentiel. Il doit donc partir pour aller à l'école des sorciers.
C'est alors que Ged, à l'école, relève un défi pour son rival et il enfreint les règles, puis il en subit les conséquences. C'est ainsi qu'il est poursuivi par une ombre, qui libère des ténèbres. Pour s'en défaire, il doit la traquer.
C'est dorénavant sa quête, il voyagera alors à travers les terres, il traversera les mers. Sur sa route, il affrontera des obstacles, il fera des rencontres risquées et inattendues. Est-ce qu'il va survivre dans ce territoire obscur et hostile ? Est-ce qu'il va réussir à s'en sortir ?



C'est ma première excursion, dans le monde d'Ursula Le Gain et à ma grande surprise, c'est une belle découverte. Je suis alors conquise par son écriture raffinée, magnifique et soutenue. Pour décrire son récit, elle joue merveilleusement bien avec les mots, ses descriptions sont très imagées et bien détaillés. Au coeur de cette nature sauvage, on imagine bien les couleurs, on hume les odeurs. Au fil des pages, on soupçonne toujours une ombre, qui épie et on suspecte les dangers, qui peuvent survenir, lors de ses contrées étrangères. Elle écrit tellement bien, qu'on se laisse subjuguer par les aventures de notre héros.



L'auteure réussit très bien à nous créer un cadre enchanteur où il fait bon de s'évader. Sa plume est tellement expressive et ses lieux sont tellement bien précis, on s'y croit nous aussi. Je constate que le livre est bien construit, j'aime bien les sous-titres dans la table de matières et il y a une carte aussi. Je trouve que ça permet de nous repérer. C'est un monde à part où il y a une part d'ombre et de lumière, ainsi que le mal et le bien, s'y glisse. C'est subtil, ça se ressent dans l'air où il y a toujours une tension fragile, où un doute persiste autant pour le lecteur que pour son personnage Ged.



Dans l'ensemble, c'est une belle histoire, qui se lit facilement, avec des personnages hauts en couleurs. L'auteure manœuvre bien son intrigue et elle maintient ton attention. Je n'ai pas vu vraiment de points négatifs à part que je n'ai pas tout retenu les noms des villes ou des personnages. Je ne veux pas analyser le côté fantasy, je crois qu'il y a d'autres critiques qui le font et je ne suis pas encore familière avec ce genre, je mentionne plus mon ressenti ici.

Pour terminer, c'est un petit livre à mettre entre deux pavés et je vais poursuivre avec plaisir ma découverte de cette auteure talentueuse. «Est-ce que c'est vrai que seule une ombre peut combattre une ombre ? Seules les ténèbres peuvent vaincre les ténèbres ? »

P.S Je remercie mon ami, qui m'a suggéré cette lecture et vous pouvez aller voir la critique à Bernacho.
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Première incursion pour ma part dans l'univers d'Ursula le Guin ! Et que dire à part merci ?
Merci Relax, sans ton challenge, je serais surement passée à coté de cet auteur encore un bon moment ! Merci Siabelle, qui a su à travers ses critiques, me donner plus qu'envie de découvrir l'oeuvre d'Ursula.
Je suis tombée sous le charme de cette histoire magique, racontée avec beaucoup de talent . Car s'il y a une chose qu'il faut bien que je pointe, c'est que j'ai adoré le style poétique de l'auteur. Ursula le Guin sait assurément raconter une histoire et transporter ses lecteurs dans des mondes qu'on ne se lasse de découvrir grâce à sa plume.
L'univers de Terremer est vraiment très bien décrit . Ce monde composé d'une multitude d' iles, dont les habitants, même en se côtoyant, peuvent ignorer l'existence de leurs voisins, de leurs coutumes différentes , est vraiment très original. Dans ce premier tome d'une série que j'ai bien l'intention de découvrir entièrement, on suit l'histoire d'un jeune sorcier. Il se plait à se faire nommer Epervier et il faut reconnaitre que ce personnage est attachant. On le découvre dans ses jeunes années, apprenti chez un mage, puis élève dans une école de sorciers. Son passage à l'age adulte va être marqué par un acte assez terrible et inconscient qu'il va commettre et dont il va devoir assumer pleinement les conséquences. Ces conséquences vont l'entrainer dans une quête où il va devoir aller au-delà de lui-même .
Je n'en dirais pas plus car ce livre se déguste, il faut le découvrir en s'immergeant dans cet univers où je compte bien me replonger très prochainement.

Challenge Poul Anderson/ Ursula le Guin
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Un jeune garçon vit dans un petit village pauvre sur une île de Terremer. Orphelin de mère, un père brutal, une grand-mère sorcière, il ne semblait pas voué à un avenir prometteur. Et pourtant, à l'occasion d'une attaque de barbares sur son village il va réussir à utiliser une capacité magique innée pour piéger les attaquants et sauver son village. Cette opération lui aurait coûté la vie sans l'arrivée d'un vieux sorcier qui va prendre le garçon sous son aile.
Ce n'est que le début d'aventures où celui qui sera appelé l'Épervier apprendra à utiliser son art et sera confronté à un ennemi bien plus redoutable que de simples barbares.
Ce roman initiatique, bien qu'écrit en 1968, n'a pas vieilli. Il n'apporte pas de grande surprise mais il présente plusieurs visions originales. Les personnages principaux ont la peau foncée ou noire. Les blancs sont les barbares. Mais ce fait n'a aucune importance dans le récit. Il n'y a pas de pays en guerre. La quête du héro n'est pas motivée par l'honneur ou la bénéfice du plus grand nombre, mais juste une quête personnelle face à une ombre qui le vise uniquement lui. le monde est maritime et les voyages sont essentiellement en mer, d'île en île. La magie est fondée sur la nature et le nom des choses et des êtres. Une simplicité de la vie du quotidien, sans éclats, mais avec des relations vraies domine l'ensemble du roman.
L'écriture est fluide. Les longs chapitres me tenaient si bien que j'avais dû mal à couper ma lecture pour m'endormir.
L'histoire se termine, mais les personnages et l'univers laissent la porte ouverte à bien d'autres aventures, qui ont effectivement été écrites par l'auteure.
Cette lecture m'a plu. Elle me donne envie d'en découvrir plus à la fois sur le monde mais aussi d'Ursula le Guin dont je viens de découvrir les romans.
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Enfin ! Enfin je lis Ursula le Guin. Et j'ai commencé avec le cycle Terremer, qui sera ma lecture estivale.

Premier tome : le sorcier de Terremer.
Je ne vais pas en faire un retour de 30 km, tout a déjà été dit sur ce roman. Je vais plutôt partager quelques remarques et ressentis que j'ai pu formuler pendant ma lecture.

- D'abord, la joie d'avoir un héros différent. Différent parce que pas blanc (la couleur de hordes de sauvages rencontrées au début du texte), différent car un peu anti-héros (orgueilleux, fier, convaincu de sa valeur supérieure malgré son jeune âge) et par là détestable il faut le dire. Différent aussi car si ce roman ressemble à un roman d'apprentissage, notre sorcier n'est pas un super apprenti qui suit la route qui est tracée devant lui.
En cela, j'ai trouvé ce roman différent, rafraîchissant; et du coup, très contemporain ! L'autrice ne fait rien comme les autres mais ne le revendique pas non plus et ça j'ai apprécié. Il n'y a pas de sujet ici, rien à applaudir, c'est comme ça, c'est normal, et puis c'est tout.

- Ensuite, le rythme. Plutôt lent. En fait, non; pas vraiment; disons que la lecture de ce roman c'est comme être sur un bateau sur les flots de Terremer. Ca coule tout seul, on se promène sur une mer assez calme; parfois, ça tangue, parfois c'est violent, mais j'ai ressenti un rythme assez marin et paisible dans ma lecture. Impression renforcée par tout un vocabulaire marin (j'ai appris et révisé tout le vocabulaire du bateau) et un récit posé. le roman est court, car direct, précis; aucun mot de trop (comme certains Mages), aucune scène inutile.
Et ce rythme m'a paru lent car on ne sait pas trop où on va. On est comme le Sorcier. Qui d'ailleurs pendant la moitié du récit, ne cherche rien, mais fuit. Pas banal ! Adieu le motif traditionnel de la quête ! Alors on va, on vient, on repart... Rien d'épique, rien de grandiloquent, pas de bastons contre un ennemi identifié...

- enfin, beaucoup aimé le final, véritable point d'orgue du récit. La boucle se boucle, dans tous les sens du terme. On prend conscience que ce petit roman n'était pas juste une petite promenade d'échauffement mais bien un texte à la portée plus profonde, très personnel, et qui marque l'importance du mot et du nom. J'ai trouvé que ce roman avait une portée très méta, avec une réflexion sur le langage, son impact et la manière dont il nous définit.

Je poursuis dans la foulée avec Les tombeaux d'Atuan !
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