Le Soir [supplément au n° du 2 août 1993] Baudouin Ier

Philippe II, le fils de Charles Quint, était à Arras quand il apprit le décès de son père (il avait abdiqué en 1555 au bénéfice de son frère et de son fils), survenu en Espagne le 21 septembre 1558. Il dépêcha aussitôt à Bruxelles le comte d'Olivarès avec pour mission d'organiser des funérailles aussi fastueuses (que celles de Ferdinand le Catholique) : il reprit notamment l'idée du char allégorique. Le char, cette fois, fut construit en forme de galère, afin de rappeler ses victoires navales. Le navire était chargé de figures allégoriques, de bannières et d'armes de tous les royaumes et de toutes les principautés dont Charles Quint avait été le seigneur. (Aujourd'hui encore, on peut en avoir une idée en suivant le cortège de l'Ommegang). Cette galère était portée sur une mer figurée, en avant de laquelle marchaient des monstres marins. Venaient alors toutes les provinces des Pays-Bas, toujours unis, représentées chacune par un coursier couvert d’une housse blasonnée. Philippe II, en grand deuil, la tête couverte d'un chaperon noir, assista à toute la cérémonie. On estima que le cénotaphe de l'empereur, à lui tout seul, avait coûté 75.000 ducats d'or...

2552 – [p. 31]

« Faites confiance à l'avenir, vivez pleinement, le mieux possible le moment présent et engagez-vous courageusement dans la construction d'une société plus juste, plus fraternelle et plus généreuse... »

2553 – [p. 8] Baudouin, au Jubilé de la Jeunesse, le 21 juillet 1991.