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EAN : 9782702443477
155 pages
Éditions Du Masque (réédition numérique FeniXX) (01/01/1991)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Ce n'est pas le premier assassin que rencontre le juge, lui qui n'a encore jamais compris comment on pouvait tuer son prochain. Mais cet assassin-là, lui, tient à avouer, tout de go, qu'il a bien tué sa seconde femme. Et aussi sa première. Et sa maîtresse. Est-il fou ? Paranoïaque ? Schizophrène ? Non. Rien de la sorte. Le gendre parfait. N'y aurait-il donc pas besoin d'être fou pour tuer sa femme ? Voilà que des idées étranges se mettent à germer dans la tête du ju... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un architecte de renom s'accuse du meurtre de sa seconde femme. Mais le juge d'instruction émet quelques doutes. Il a l'impression que le suspect n'a pas la bonne version de l'affaire. Et d'ailleurs lors de la confrontation avec l'accusé notre juge a soudain une idée totalement saugrenue. Une impression étrange en effet puisqu'il pense que pour être un bon juge il faut d'abord avoir été un assassin. Alexis Lecaye, une nouvelle fois, interprète là une partition bien rodée à l'humour décapant. Son roman est à la fois drôle et cynique. L'humour noir de l'auteur fait merveille et on ne boude pas notre plaisir
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
– Qu’est-ce que tu vas faire ? Appliquer l’article 64 ?
L’article 64 est l’un des rares du code pénal à bénéficier d’une notoriété quasi universelle.
– Je demande une expertise psychiatrique, dis-je. Pour un meurtre, surtout de ce genre, c’est la routine. Ma décision dépendra du rapport. Théoriquement, je suis seul juge, mais dans les faits, je ne puis qu’entériner l’avis des psychiatres.
– Et s’il est déclaré fou, déclare Emilienne sur un ton belliqueux, on l’enferme à l’asile et on n’en parle plus, c’est ça ?
– C’est exactement ça, à moins qu’un jour il ne soit déclaré guéri et libérable. Dans ce cas, il peut évidemment récidiver. On reparle alors de l’article 64, et on demande pour la cent millième fois sa révision.
– C’est dégueulasse, dit Emilienne. C’est vraiment dégueulasse.
J’ai outrepassé mon objectif. Mon intention était de l’intéresser à ce que je fais, pas de la rendre folle de rage.
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Emilienne ne sait pas, ne se doute même pas que je connais ses liaisons – que tout le monde les connaît. Elle prend toutes les précautions imaginables, et dans une ville de plus grande importance, ni moi ni personne ne l’aurait sans doute jamais soupçonnée. Cette discrétion, ce souci de sauvegarder les apparences, même s’il est vain, est tout à son honneur. C’est à ce souci que je dois d’avoir une vie supportable. Emilienne me rappelle ce personnage de Maupassant, la femme d’un haut fonctionnaire, d’un préfet peut-être, qui se choisit un amant discret dans la garnison de la ville, et n’en change qu’à l’occasion de sa mutation, prenant son temps et toutes les précautions possibles pour que le nouvel élu soit d’aussi bonne tenue que le précédent.
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Je ne comprends pas comment tu peux te satisfaire de ce métier, déclare Emilienne.
Cela fait longtemps qu’une de nos conversations ne s’est pas achevée ainsi. Il faut dire que cela fait longtemps que je n’ai pas mis ma profession sur le tapis. Tant pis pour moi. Je n’ai rien à répondre, car elle a raison. Je ne suis pas satisfait. Je ne le suis jamais. C’est d’ailleurs pour cela que je continue.
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– Votre greffière peut noter, dit l’homme en se penchant légèrement en avant. Je déclare que j’ai bien tué ma femme.
J’attends une suite, mais elle ne vient pas. L’homme se rencogne dans son fauteuil, avec sur les lèvres ce qui peut passer pour un léger sourire.
– C’est tout ? dis-je enfin.
– C’est tout, répéte-t-il. C’est tout pour aujourd’hui. La suite au prochain numéro.
Je lui signale que sa déclaration est inscrite au procès-verbal, qu’elle est très grave, qu’elle fait partie des éléments qui peuvent déterminer l’issue du procès. Je lui enjoins d’autre part de ne pas prendre sa situation à la légère. Je me rends soudain compte que je suis très en colère, ce qui ne m’arrive jamais ou presque.
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Même dans un ressort modeste, un juge d’instruction ne peut, pas plus que des policiers ou un procureur, se contenter de suivre une affaire à la fois, fut-elle spectaculaire. L’instruction d’un assassinat, même quadruple, ne le décharge nullement de celle des viols, escroqueries diverses, vols, détournements, etc., dont le ministère public lui a attribué les dossiers. C’est peut-être dommageable pour l’enquête majeure, mais c’est inévitable, et cela lui permet, en outre, de se libérer plus aisément l’esprit à la fin de la journée de travail. Une affaire peut vous obséder, pas quinze.
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