J'ai déjà lu plusieurs romans d'
Agnès Ledig et j'ai apprécié à chaque fois la bienveillance avec laquelle elle décrit les relations entre les humains. Il en est de même dans "
Se le dire enfin" mais j'ai malheureusement trouvé que le côté contemplatif du récit avait pris le pas sur le développement des personnages et de l'histoire.
Chaque émotion, chaque paysage est détaillé, à grand renfort de métaphores poétiques. C'est beau, bien écrit. C'est la nature qui se donne en spectacle et l'être humain dans ce qu'il a de plus authentique mais toutes ces descriptions m'ont un peu perdue au bout d'un moment. J'attendais impatiemment que l'histoire avance et malheureusement en 500 pages j'ai trouvé qu'il ne s'était pas passé tant de choses que ça et que le plus gros de l'histoire était prévisible.
J'aurais aimé en savoir plus sur le personnage de Gaëlle que j'ai beaucoup aimé ainsi que sur celui de Suzann, si mystérieux, qui a tout bonnement disparu en plein milieu du roman pour ne jamais réapparaitre, me laissant perplexe.
Le point fort de ce roman c'est l'éloge qu'il fait de la Nature et ses bienfaits au point qu'elle est quasiment un personnage du livre. le décor de l'histoire est absolument magique, cette chambre d'hôtes aux abords de la majestueuse forêt de Brocéliande et ce doux chemin qui lui a valu son nom m'ont fait rêver. Rien de tel pour renouer avec la Nature, faire la paix avec soi-même et trouver les réponses que l'on cherchait.
Autre personnage original :
Platon le chat philosophe, curieux et intriguant qui disparait petit à petit lui aussi.
C'est donc une impression en demi-teinte que je garde de ce roman. L'histoire est belle, bien qu'un peu trop lente pour moi, le décor sublime et les personnages intéressants mais je ne demande qu'à les connaitre d'avantage. C'est d'ailleurs pour cela que je me suis procuré "
Compter les couleurs" afin d'en apprendre un peu plus sur Édouard et Élise.