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3,74

sur 200 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nouveau coup de coeur.
Début 2009, pendant que les tempêtes Klaus et Xinthia font des ravages dans le sud-ouest, un jeune militant basque, Jokin Sasco, disparaît.
Journaliste au quotidien régional Lurrama, Iban Urtiz est envoyé seconder le caméraman  Elizabe sur une conférence  de presse donnée par la famille du porté disparu.
Iban, comme son collègue se passionne pour cette affaire.
Chacun de leur côté ils vont mener leur enquête.
Oui, mais voilà, il ne faut jamais donner de coup de pied dans un nid de frelons... ça pique et c'est mortel...
En plein pays basque, entre l'Espagne et la France, Marin Ledun nous entraîne sur les pentes vertigineuses d'une affaire politico-policière.
Qui est véritablement Jokin ?
Quels sont ses liens avec l'ETA ?
Qui l'a fait disparaitre ?
Police ? Terroristes ? Gouvernement ?
Qui tire les ficelles ?
Pourquoi ?
Autant de questions qui font que ce roman vous tient en haleine de la première à la dernière page.
Marin Ledun réussit ici à vous impliquer dans une enquête au long cours.
Vous tremblez avec ses protagonistes.
Vous encaissez les coups.
Vous voulez que justice soit faite ?
Mais quelle justice ?
Qui est bon ?
Qui est méchant ?
Et.... qui gagne à  la fin ?
J'ai aimé (non,  je ne suis pas maso, enfin, je ne pense pas) la tension ressentie page après page.
Je remercie Marin Ledun pour son roman et l'excellent moment que j'ai passé en sa compagnie, mais aussi parce que c'est lui, qui sur un salon où je l'ai croisé, me l'a conseillé.
À mon tour, chers amis lecteurs je vous engage à le découvrir.
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Quand? le samedi 3 janvier 2009, à 10h15. Où? Aire de repos du Souquet dans les Landes. Quoi? Cinq hommes cagoulés kidnappent le conducteur d'une Opel Corsa. Qui? Mystère, l'opération est secrète et le seul témoin présent s'est concentré sur la pointe de ses chaussures. Voilà les faits. Officiellement, il ne s'est rien passé. Mais trois semaines plus tard, une conférence de presse est organisée pour faire part de la disparition inquiétante de Jokin Sasco, un militant de l'ETA. Deux journalistes de Lurrama, un quotidien basque, décident d'enquêter sur ce sujet sensible. Iban Urtiz est un "erdaldun", un allogène, il est venu s'installer dans une région qui lui est étrangère et dont il ne parle pas la langue. Son collègue Marko Elizabe est au contraire un "euskaldun", il parle le basque et a des contacts au sein du mouvement indépendantiste. Leur enquête va les mener au coeur d'une «guerre sale» que l'on croyait terminée.

Du rythme, de la violence et une intrigue aboutie, "l'homme qui a vu l'homme" est un polar efficace et intense. C'est un concentré d'action et de suspense, ce qui offre au récit une tension permanente. Les morceaux des Guns N' Roses lancés à plein volume par Iban collent parfaitement à l'ambiance. le récit est au coeur de l'actualité, les principales informations de l'année 2009 sont retracées : tempête Klaus, scandale Kerviel et grippe H1N1. Inspiré d'un fait divers, ce roman politique révèle les opérations clandestines des services de renseignement de la police espagnole sur le territoire français avec l'accord tacite, voire l'assistance, des autorités locales. Si les GAL ont été officiellement cessé leurs activités, les mauvaises pratiques perdurent, avec notamment l'enlèvement d'activistes basques qui sont interrogés parfois sous la torture dans des lieux isolés.

Un polar actuel, efficace et politique qui nous dessillera les yeux sur une raison d'État qui, si elle apprécie la discrétion, ne s'embarrasse pas de la morale ou de la légalité.
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En janvier 2009, Jokin Sasco, membre supposé d'ETA, disparait mystérieusement. Lors d'une conférence de presse organisée par sa famille, Iban Urtiz, jeune journaliste récemment intégré à l'équipe du Lurrama, se passionne pour cette affaire et veut découvrir la vérité, quitte à mettre sa vie en danger. Son enquête va le mener bien plus loin qu'il ne le pensait...
Un thriller politique fort et puissant qui m'a permis de découvrir une facette du pays basque que je connais mal.
Autant le dire tout de suite, j'ai adoré suivre Iban Urtiz dans sa quête de vérité : les révélations s'enchainent à un rythme effréné. La tension est palpable dès les premières pages, tout comme les manigances, les manipulations, la corruption. L'ambiance est violente, dure tout comme la réalité de cette histoire.
Un vrai coup de coeur !

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Les premières pages sont brutales sanglantes. Jokin Sasko est enlevé sur un parking, puis torturé jusqu'à l'extrême. le ton du roman est donné.
Deux journalistes Elibaze le basque, Urtiz "l'étranger" au pays vont devoir faire équipe pour pour enquêter sur cette sombre disparition. Qui est derrière ? A qui profite LES crimes puisque de nombreux enlèvements et tortures n'ont jamais été élucidés.
Elibaze va enquêter grâce à sa grande connaissance du dossier. Urtiz va être embarqué par Eztia, la soeur de la victime, dans un dédale de magouilles, de mensonges. Des policiers et des politiques des deux côtés de la frontière trempent dans une lutte pas toujours honnête de la lutte contre le terrorisme.
Plusieurs thèmes dans ce livre :
La lutte pour l'indépendance justifie -t-elle la violence ?
La lutte contre le terrorisme justifie - elle une autre violence?
Les journalistes peuvent -ils amener au grand jour les magouilles les plus sombres sans prendre de gros risques ?
Le style est énergique, efficace, et même si je manquais de temps durant mes vacances Italiennes, je n'ai pas lâché ce bon roman.
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L'homme qui a vu l'homme m'a vraiment beaucoup plu. Comme tous les livres de cet auteur que j'apprécie de plus en plus. Après avoir lu « Luz » un roman jeunesse très bien écrit sur les dangers qui guettent les adolescentes face au désir qu'elles provoquent, j'ai poursuivi par « marketing viral » et sa suite « dans le ventre des mères » qui m'avaient happée dans un monde rempli de complot autour d'un transhumanisme inquiétant. Ici, c'est le pays basque et son histoire lié au terrorisme qui est le décor d'une recherche de vérité parsemée d'embuches…
Au départ mon manque de connaissance sur l'histoire basque m'a inquiété mais le héros est lui aussi un « erdaldun » qui ne parle pas le basque et ignore quasiment tout du contexte politique et historique de cette région si particulière. On progresse donc avec lui dans la découverte de « la guerre sale » qui a sévi il y a quelques années et des revendications de l'ETA. Iban Urtiz est journaliste au quotidien basque « Lurrama » et enquête sur la disparition inquiétante d'un membre de l'ETA, Jokin Sasko. Que lui est-il arrivé ? Est-ce un enlèvement politique ou a-t-il trahi son groupe ?
Iban Urtiz est tenace et malgré les avertissements répétés de sa hiérarchie et de mercenaires agressifs, il va s'accrocher et mener une enquête qui va lui révéler les méandres complexes de la politique franco-espagnole dans un pays basque où règne la loi du silence.
Un roman passionnant, noir et intense que je vous conseille vivement !!!
Merci à Babelio et aux éditions Ombres Noires pour m'avoir permis de découvrir ce thriller politique palpitant……
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Un livre qui, pour moi, n'a pas été une lecture facile ! ça ne veut pas dire que je ne l'ai pas apprécié, mais je suis sentie complètement « perdue » ! bien sûr, il peut être lu comme un roman policier (la disparition de Jokin Sasko) et l'enquête que mène (non pas la police) mais le journaliste Iban Urtiz ! mais ce serait très très réducteur et apporter la preuve que je suis passée complètement à côté de « L'homme qui a vu l'homme » de Marin Ledun…. Ça n'engage que moi, mais après quelques pages, j'ai lu ce livre comme un docu-fiction, sur la mouvance militantiste basque (ou plutôt les mouvances) ; qu'il s'agisse du pays basque français ou du pays basque espagnol… c'est très bien écrit, pas du tout rébarbatif à lire et extrêmement documenté… l'auteur connait son sujet ! la violence, le machiavélisme des protagonistes, l'argent qui finance ces mouvances, le secret, même au sein de la famille et surtout qui « tire les ficelles » et pourquoi ? et avant tout, la peur omniprésente, c'est omerta… si quelqu'un parle, les représailles seront terribles… quant à celui qui déciderait de les combattre, ses jours sont comptés ! avant, pour moi les séparatistes basques c'était l'ETA et les gros-titres que l'on pouvait lire dans les journaux après chaque attentat… aujourd'hui, je me rend compte que c'est un peu réducteur et finalement c'est un microcosme extrême complexe ! je pense qu'il faut « être » basque pour comprendre toutes les finalités, je suis forcément passée à côté de certaines subtilités ! mais, ce livre fait partie de ceux que l'on n'oublie pas…
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Je suis l'homme qui a lu l'homme qui a vu l'homme, le nouveau roman de Marin Ledun. Et encore une fois, l'auteur m'a étonné.

Comme dans les Visages Écrasés, l'impression de lire un livre témoignage plutôt qu'une simple oeuvre de fiction est flagrante. Un peu comme si on se retrouvait embarqué dans un reportage via le point de vue d'une caméra sur l'épaule.

De la même manière que dans les autres livres du romancier, la quête de vérité du héros va devenir une addiction, presque une obsession. Plus on lui met de bâton dans les roues, plus il tente d'avancer encore un peu plus.

La prose viscéral transpire d'humanité et fait beaucoup penser à deux autres romans assez percutant de Marin Ledun : la Guerre des vanités et Les Visages écrasés.

Comme je le disais pour la Guerre des vanités, Marin Ledun donne corps à son personnage et s'efface pour raconter simplement son histoire.

Un livre ambitieux, à l'image d'un romancier qui s'emploie roman après roman à devenir une voix incontournable dans le paysage du polar actuel.

Source : Frédéric Fontès, 4decouv.com
Lien : http://www.4decouv.com/2014/..
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2009 au Pays Basque Jokin Sasco a disparu, après quelques jours, sa famille organise une conférence de presse. Un peu plus tard, l'ETA reconnaît de Joakin est l'un de ses membres. Deux journalistes, Marko Elizabe vont et Iban Urtiz vont enquêter en parallèle sur cette disparition qui pose beaucoup de questions. Marko est un vieux brisquard rompu à ce genre d'événements dans la région . Iban, lui basque par son père vient de rentrer au pays et découvre un pays basque marqué par la lutte entre ETA, séparatiste et les Etats français et espagnol.


Iban va découvrit grâce à la soeur du disparu, Eztia ce que tout le monde sait au pays basque mais dont on ne parle pas aux informations, les moyens utilisés par les gouvernements concernés pour lutter contre le séparatisme basque. Très vite Iban va découvrir "l'incommunication" période de cinq jours ou des membres présumés d'organisations séparatistes sont enlevés par les polices des deux pays afin de procéder à des interrogatoires "musclés" avec l'aide d'anciens criminels recrutés pour l'occasion.


Dans ce roman c'est bien un terrorisme d'Etat que Marin Ledun décrit. La collusion entre Etat et milices privés recrutées parmi d'anciens militaires ou condamnés, tout cela protégé par le silence complice d'une presse qui sait mais ne dit rien. Un roman coup de poing qui résonne des cris des personnes suspectées de terrorisme (mais pas forcément coupables) et de leurs familles. Un roman choc passionnant.

" Dépité, il se remémore l'histoire d'Eléa et ses propos sur la politique répressive et vengeresse de la France et de l'Espagne. Qu'est ce que cherchent ceux qui enlèvent et qui torturent. Que la jeunesse cède au désespoir? Qu'elle entre dans un long cycle de résistance comme ses aînés des décennies plus tôt? Qu'ont ils à y gagner? Les Basques n'ont pas de pétrole..."
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Dès la première page, je suis dans le bain, plutôt dans la Mégane ou la Corsa. le livre démarre sur les chapeaux de roues ; « les pneus qui crissent sur le bitume gelé. »
Tout au long de cette histoire, il ne faudra pas se fier à ce que l'on voit ou sait. Iban Urtiz, dont c'est le premier emploi, en est le parfait exemple. Son nom, basque, ne signifie rien puisque, élevé par sa mère en Savoie, il ne connait pas du tout la région et encore moins le parler basque. C'est un « erdaldun » pur jus. le rédacteur en chef de « Lurrana » lui confie l'enquête sur la disparition d'un jeune basque Jokin Sasco. Pour ce faire, il doit faire équipe avec Marko Elizabe, autre journaliste du canard qui, lui, est un basque pur jus, un « abertzale ». Comme toutes les cohabitations, celle-ci sera ardue, d'autant que Marko travaille dans son coin sur cette disparition. Mais, est-il net ?
Nous voici au coeur de la guerre sale entre l'ETA, les polices espagnoles, françaises et…. quelques mercenaires, nom moins sympathiques à mes oreilles que barbouzes.
Je découvre un récit haletant, parfaitement ficelé, d'une écriture sans fioriture au pays où un kidnapping de membres vrais ou supposés de l'ETA, s'appelle « l'incommunication ». Drôle de mot pour ce que subissent ces personnes. Tortures en tout genre, viol, dépersonnalisation… c'est sûr qu'il y a de l'incommunication entre les tortionnaires et les séquestrés !
En plus d'être un thriller, c'est un livre politique où je fus déroutée, effrayée, scandalisée. Il y a de la matière, c'est dense. Marin Ledun me fait découvrir cette lutte basque où tous les coups sont permis, où Iban Urtiz doit toujours avoir en mémoire ces termes « A qui profite le crime » pour essayer d'avancer. Marin Ledun offre une belle photographie des luttes. Pourquoi tant de mois avant la reconnaissance de la mort ? Que font ces espagnols à traquer les membres de l'ETA sur le sol français ? Pourquoi l'on tourne toujours autour du pot, les autorités françaises ferment-elles les yeux sur tant d'exactions ? Il y a-t-il encore de la torture en France pour des raisons politiques (enfin officiellement) ?
Marin Ledun flirte avec les frontières au propre comme au figuré. Elizabe, on ne sait pas trop de quel côté il se situe si ce n'est qu'à des lieues d'Urtiz, quoique… La police joue un double jeu, le procureur n'est pas net du tout, même les séparatistes éditent un communiqué pouvant laisser à penser. Bref, tout le monde sait quelque chose mais personne n'ose dire les mots par peur de... Je ne parle même pas des mercenaires à la solde du gouvernement espagnol qui n'ont plus aucune « justification » puisque le GAL est déjà dissout lors de « l'incommunication » de Jokin Sasco.
Elizabe et Urtiz ont cherché la vérité, s'en sont approchés, s'y sont brûlés. Pourquoi ? Pour rien.
Dernier paragraphe du livre : « le jour de mon inhumation, alors que les vers et l'oubli achevaient de se partager mon cadavre, aucune des personnes présentes n'imaginait un instant que j'étais mort pour rien. Voilà pourtant la seule vérité qui vaille d'être inscrite sur ma tombe. » Dont acte. Cette fin amène, pour moi, la chanson de Brassens :
« O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n'a pas besoin qu'on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourrons pour des idées, d'accord, mais de mort lente
D'accord, mais de mort lente »

Superbe bouquin que j'ai lu grâce à Babelio et qui fait partie de la sélection du Prix SNCF du Polar 2016

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Marin Ledun nous livre un roman noir qui cherche plus à nous faire comprendre ce qui se joue, qui a fait quoi, avec qui et pourquoi, quels sont les mécanismes souterrains à l'oeuvre, qu'à nous apporter des réponses. Il soulève des lièvres, suggère des choses, mais le lecteur restera parfois sur sa faim en refermant ce roman (j'aurai pour ma part par exemple comprendre un peu plus l'histoire d'Iban...). Les autorités françaises comme espagnoles en prennent pour leur grade, leur face sombre est parfois tout aussi importante que celle des terroristes basques, mais Marin Ledun réussit à introduire une humanité chez ses personnages.

Alors effectivement, on ne peut que condamner les manières d'agir de part et d'autre, mais Marin Ledun dévoile aussi la détresse des proches, des amis, des frères et soeurs, des parents de ces militants qui osent risquer leur vie face à des policiers aux méthodes parfois interpellantes... Et si vous vous dites que tout cela n'est qu'inventé, une petite recherche sur l'affaire Jon Anza vous démontrera que parfois, la fiction rejoint la réalité...

Amateurs de polars socio-politiques, filez vite lire ce nouvel opus d'un auteur français vraiment talentueux...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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