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sur 10999 notes
Un livre publié en 1960 qui déroule les événements d'une petite ville d'Alabama dans les années 30.

On peut craindre le pire....

Pourtant ce récit est une petite merveille d'émotion, d'optimisme, et de tolérance. Il est révoltant autant qu'attendrissant, et parfois même amusant. Sans doute en partie parce qu'il est raconté par le prisme de l'enfance.

Jean Louise, alias Scout, est une gamine débordante de vie et de curiosité qui n'a pas la langue dans sa poche. Elle raconte le monde qui l'entoure, son frère Jem, leur ami Dill, leurs voisins, comme le terrifiant Boo qui vit en reclus et enflamme leur imagination. Elle raconte Calpurnia leur cuisinière noire, et leur père, Atticus, un avocat et un homme dont la bienveillance et l'humanité sont à contre courant d'une époque, pour ne pas dire à contre courant tout court. Mais elle ne peut s'empêcher de jouer des poings quand elle entend son père se faire traiter d'amis des nègres! A travers son regard, nous revivons l'atmosphère du sud des états unis du début du 20ème siècle. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas tant un récit sur la ségrégation raciale (enfin un peu quand même!) que sur les préjugés, sur les clivages d'une société, et sur les injustices, les petites comme les grandes, auxquelles elles peuvent conduire.

J'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger dans les aventures de Scout et de Jem (petit clin d'oeil à Tom Sawyer dont il y a parfois de faux airs) et à regarder grandir ces gamins pendant les 3 années que dure ce récit. L'enfance est chantée avec une spontanéité et une sensibilité qui vibre d'authenticité. Particulièrement dans la première partie. Dans la deuxième partie en revanche....le ton change, l'innocence commence à se craqueler et une autre réalité prend le dessus, celle du procès. de prime abord, on pourrait presque penser que ces deux parties sont indépendantes mais elles s'imbriquent subtilement, et se répondent l'une à l'autre, comme la pluralité des chants d'un oiseau moqueur. Quel curieux petit animal que cet imitateur de talent qui chante la liberté et le droit à la différence. Une cible tellement facile, tellement convenue...

"Je voulais que tu comprennes quelque chose, que tu voies ce qu'est le vrai courage, au lieu de t'imaginer que c'est un homme avec un fusil dans la main. le courage, c'est savoir que tu pars battu, mais d'agir quand même sans s'arrêter."
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Magnifique narration empreinte de la sensibilité et de l'innocence de l'enfance, "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" est un concentré de valeurs humaines qui ne peut laisser indifférent le lecteur avide de justice, d'égalité et de liberté.

Par les yeux de deux enfants, Jem et Scout Finch, c'est l'Amérique ségrégationniste des années 30 qui se dévoile dans tous ses contrastes et ses nombreuses contradictions.

Comté de Maycomb, Alabama, 1934. Atticus Finch, veuf et père de Jem et Scout, est l'avocat commis d'office de Tom Robinson, un travailleur agricole noir accusé d'avoir violé une femme blanche. Humaniste et éclairé – contrairement à la plupart de ces concitoyens -, Atticus est persuadé de l'innocence de son client et entend bien faire éclater la vérité, dans un contexte social qui lui est pourtant défavorable, entre peur raciste et préjugés gravés dans le marbre.

Une très belle découverte et un très beau moment de lecture. On n'a aucun mal à comprendre pourquoi ce roman, récompensé du prix Pulitzer en 1961, compte parmi les oeuvres fondatrices de la littérature américaine. Je pense qu'on peut parler ici de récit identitaire.

Le style d'Haper Lee est plus qu'accessible, le premier tiers du roman évoquant irrésistiblement les savoureuses aventures de Tom Sawyer, avant que le conte initiatique laisse place peu à peu au drame ; un drame poignant et écoeurant comme savent si bien en créer les grandes personnes.


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Pioche dans ma PAL avril 2016
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Alabama année 30 en pleine dépression, Atticus Finch avocat dans la petite ville de Maycomb éleve ses deux enfants avec l'aide de Calpurnia la cuisinière.
jem l'aîné à 13 ans au début du récit, vénère son père, il est protecteur, curieux.
bref un enfant facile à vivre,Scout, la cadette âgée de 9 ans, garçon manqué, sorte de Tom Sawyer à la langue bien pendue au grand désespoir de sa tante Alexandra.
c'est les vacances, en compagnie de Dill l'amoureux de Scout ils partent à la chasse aux fantômes et aux légendes, ce genre de jeux que l'on a tous pratique enfants.
hélas le temps de l'innocence aura une fin surtout pour Jem. les enfants vont être confronté au monde adulte et à la réalité du Sud ségrégationniste.
accusé de viol sur une femme blanche,Tom Robinson va être défendu par Atticus,avocat commis d'office......
dans ce roman paru en1961 les droits civiques sont encore au balbutiement malgré le boycott en1955 des bus en Alabama par la communauté noire.
malgré le 14eme amendement voté en 1868 et interdisant toute ségrégation
ce roman courageux pour l'époque où le Ku Klu Klan dicte sa loi.
les cagoules blanches et les croix enflammées sont là pour rappeler aux noirs qui auraient envie d'une vie digne de ne pas dépasser la ligne jaune.
dans ce récit où la fraîcheur et l'innocence de scout et Jem nous font presque oublier le message initial, c'est à dire le respect de la personne, les droits de l'homme. ," ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " reste quand même en deçà du roman " la couleur des sentiments " .
J'ai toujours aimé ces romans où les enfants ont le premier rôle, ces romans initiatiques, dans la lignée de l'île au trésor ou Oliver Twist .
ceux-ci dit " ne tirez pas sur l'oiseau moqueur " reste un monument littéraire à mettre dans toutes les mains.
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Harper Lee et son Oiseau moqueur m'étaient, jusqu'à il y a peu, complètement inconnus.
Et puis, j'ai vu ce livre plébiscité par les lecteurs de Babelio dont je parcours les critiques avec leurs déceptions et leurs coups de coeurs.
En fin de semaine dernière, je trouvai le volume du livre de poche dans la bibliothèque de ma voisine du dessus. Ni une ni deux, je lui emprunte et me plonge immédiatement dans la lecture de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur.
J' en profite pour prendre connaissance de la biographie d' Harper Lee.
J'apprends qu' Harper Lee, comme son nom ne l'indique pas, est une femme... la femme écrivain d'un seul livre qui lui rapporta une reconnaissance et une notoriété immense dans son pays des États Unis, mais assez tardive en France.
Pour bien lire un livre, et faire honneur à son auteur, il faut s'y plonger, s'en imprégner et y vivre avec les personnages. Ce faisant, Harper Lee m' a conquis, emmené sur une histoire profonde et intense dans cette terre des anciens États confédérés du sud. le récit que nous conte une enfant avec ses illuminations et ses incompréhensions.
Le roman est assis au rythme de Maycomb, petite ville d' Alabama où la narratrice déroule trois années si cruciales de son enfance... ces trois années marquées de découvertes et d'apprentissage sous l'autorité bienveillante d' Atticus (le père) et avec la compagnie de Jem (le frère).
Harper Lee, à mon grand étonnement et mon complet ravissement, m'a raconté ce sud des années 30 d'une façon que je ne connaissais pas, quelque-peu différent de préjugés et idées reçues mais familier aussi: la terre d' Erskine Caldwell, où la ségrégation règne mais dans laquelle point un espoir ténu qu'un jour les choses et les mentalités évoluent. Un pays où le respect peut exister entre des adversaires que tout semble séparer...
Parce que l'enfant, devenu adulte ne peut-être tenu pour responsable de tout. C'est cela, qu' Atticus explique à ses enfants, ces tolérances et respects qui n'excluent ni la rigueur ni la justice.
Tous le monde n'a pas la chance d'avoir un père tel qu' Atticus, et Harper Lee nous le fait entendre de belle manière, en pointant délicatement le poids les carences de l'éducation et une fatalité installée dans ces familles de "petits blancs" rendus plus misérables par l'alcool et la crise.
Le fil conducteur de Boo Radley, amène au récit à la fois mystère et leçon de vie (voire d'une certaine morale) dans un déroulé sans inutile cruauté et sans démonstrations tonitruantes.

Quant à la postface de Isabelle Hausser,qui suit la fin de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, celle-ci est loin d'être inutile à la compréhension de l' oeuvre d' Harper Lee et à l' appréhension de certaines de ses énigmes.

Quelle joie aussi, pour moi, d'apprendre que je retrouverai les personnages de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, dans un second romans tardif d'une Auteure qui a su si bien m'entraîner et me fasciner.


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Dans sa chronique sur mon roman La fille au mitote, Valmyvoyou (de Babelio) compare l'ambiance lente des premières pages "avant le drame" à celle de Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur. La comparaison m'a flattée car je connaissais ce roman de réputation, mais à ma grande confusion, je ne l'avais pas encore lu... c'est maintenant chose fait et je ne le regrette pas : je l'ai adoré.

Adoré sa lenteur, bien sûr, car elle sert à nous faire vivre avec les personnages, à nous faire vivre leur quotidien dans l'Alabama des années 30. Cette lenteur est la marque du livre tout entier, mais c'est une lenteur dense, peuplée des menus événements et des grandes émotions qui font le quotidien de l'enfance, qui donne son épaisseur aux événements qui sont relatés. Ces événements pourraient être résumés en quelques lignes, mais voilà, le livre n'est pas un résumé, c'est un roman avec lequel nous pouvons vivre une deuxième vie à côté de notre quotidien, tout le temps que nous sommes dedans - et encore longtemps après, je pense.

Est-ce un roman sur l'enfance ? Il est raconté par Scout, qui a moins de dix ans. C'est une petite fille très intelligente, dont la candeur a la saveur des actes manqués réussis car elle dit tout haut ce que les adultes pensent tout bas - certains adultes, ceux auxquels nous avons envie de nous identifier.

Est-ce un roman sur l'âge adulte, alors ? Les adultes sont méchants, mesquins, fous, mais aussi malicieux, progressistes, bienveillants. Avec parfois les deux côtés dans le même personnage - pour comprendre, il faut le lire en entier. le livre prend parti, c'est un plaidoyer anti-raciste, qui prend le temps d'en passer par une plaidoirie magnifique ; il m'a d'ailleurs fait penser à La couleur des sentiments, bien qu'il ne se passe pas à la même période. Mais il contient aussi des échecs, des découragements, car à l'image de la vie, tout ne se résout pas par la magie de quelques bons sentiments. Dans le livre, tout ne se passe pas bien, mais dans la vie, quand on a lu ce livre, on est prêt pour que tout se passe mieux.

Alors est-ce un roman sur les oiseaux moqueurs, petits oiseaux sur lesquels c'est un "péché" de tirer ? Oui, car le très beau titre, To kill a mockingbird en anglais, correspond à une jolie métaphore. Celle des enfants et de la part d'enfant qui reste en chacun de nous, celle des enfants et des adultes victimes de la folie et de la méchanceté des autres adultes... Les oiseaux moqueurs du livre, ce sont la narratrice, son frère et leur meilleur ami, mais ce sont aussi d'autres personnages parmi les adultes, qui n'ont pas tous abdiqué la part d'enfance en eux, jusqu'à endosser une vie de souffrance parce qu'ils ne supportent pas ce monde de l'Alabama des années 1930. Les dernières pages sont particulièrement émouvantes et donnent une dimension supplémentaire au livre en révélant qui est l'oiseau moqueur dont l'ombre plane sur tout le livre. Lisez-le !
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Je suis enchantée d'avoir lu ce roman devenu culte et je me sens attachée à chacun des personnages, même si on y rencontre quelques être bien peu attachants qui par leur présence, renforcent les sentiments que l'on peut avoir pour les protagonistes : l'institutrice de première année de scout (qui m'a fait bien sourire) met en évidence par son comportement, l'intelligence déliée de la fillette, Bob Ewel, apparemment le mal incarné, fournit au lecteur de précieux renseignements sur la société de ces années 30, Boo Radley nous fait découvrir des trésor de malice chez les enfants, La tante met en relief la personnalité d'Atticus, belle personne altruiste qui transmet à ses enfants, des valeurs humaines qu'ils pourront cultiver lorsqu'ils seront adultes.

J'ai beaucoup aimé la première partie pleine d'humour, faite des jeux des enfants, de la complicité de Dill avec scout et Jem, le côté « garçon manqué » de Scout, son refus des convention et des moeurs de la bonne société de l'époque, dénonçant les inégalités dues au rang que l'on occupe dans la communauté.

J'ai apprécié Atticus qui mériterait une chronique à lui seul, personnage à l'aise dans son rôle d'avocat au point qu'on a l'impression tout au long du roman, qu'avec sa logique implacable, d'une plaidoirie à chaque fois qu'il prend la parole, j'ai trouvé cela délicieux, particulièrement un passage dans lequel il amène habilement son fils à se trahir. Atticus profondément humain, qui incite son entourage à ne pas juger sur les apparences (voir le passage où Mrs Henry Lafayette Dubose, cette vieille femme malade, insulte les enfants et leur père). Atticus qui contre vents et marées protège l'homme noir emprisonné et se moque de ce que l'on peut raconter dans les foyers.

Et puis survient le problème de fond, celui du racisme ambiant, celui des communautés qui ne se mélangent pas, si les noirs ont contact avec les blancs et pénètrent dans leur communauté pour une question d'emploi, les blancs ne fréquentent pas les communautés noires, ce n'est pas une surprise, on retrouve cette situation dans la couleur des sentiments, la couleur pourpre et bien d'autres écrits. Un passage très fort de ce présent roman montre bien combien la ségrégation est ancrée dans la société, je veux parler du chapitre dans lequel Scout et Jem se rendent à l'Eglise avec Calpurnia, dans la communauté des gens de couleur. Je crois que de tout le roman, c'est l'un des passages avec le jugement de Tom Robinson qui m'a le plus marquée.

J'ai abordé ce roman volontairement sans avoir lu aucune critique afin de le découvrir seule, sans interrogation préalable, et j'en ressors tout de même avec quelques questions : qui sont vraiment ces Radley dont on fait un mystère ? Je pensais le découvrir, mais sans doute n'était-ce pas très important, il fallait garder en soi cette part de mystère…
Pourquoi les enfants appellent-ils leur père par son prénom ? pas de réponse précise.
Par deux fois, j'ai fait marche arrière dans le livre pour vérifier l'âge de scout et j'ai trouvé très étonnant que cette fillette de huit ans, si intelligente qu'elle soit, ait été capable de se faire une idée de la vie, de suivre un procès et de la commenter, j'ai répondu à cette question en me disant que c'était peut-être une adulte qui se rappelait son enfance, sans aucun doute Harper Lee qui livre dans ce roman, une partie de son histoire.


Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est une oeuvre grandiose qu'il faut avoir exploré dans sa vie de lecteur.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Ce roman regorge de secrets qui ne seront jamais révélés, même à la fin : Pourquoi Atticus a-t-il cessé de tirer ? Quelle était la personnalité de la mère des enfants ? Pourquoi ne sait-on rien du mari de Miss Maudie ? Pourquoi les enfants appellent-ils leur père par leur prénom ? Les questions sont innombrables et les réponses manquent.

Dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Avocat intègre et rigoureux, il est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche.

Harper Lee décrit simplement des actes, des gestes, des sentiments souvent complexes ou troubles. Elle laisse entendre, elle suggère plus qu'elle ne montre.
Le récit ne sombre pas dans le mélo, il est porté du début à la fin par l'humour et l'intelligence de Scout, la Narratrice. Une petite fille qui nous raconte trois ans de son enfance, elle le fait avec ses mots, avec les limites de son âge.

Même s'il n'y paraît pas, cet ouvrage est bel et bien construit autour de la métaphore de l'oiseau moqueur. Oiseau à une dimension mythique pour certains peuples américains, il serait l'inventeur du langage ; pour d'autres, c'est lui qui aurait appris aux autres oiseaux à chanter (l'oiseau moqueur peut chanter trente-neuf chants différents et imiter un grand nombre de sons).

Par ailleurs, même s'il peut sembler que « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » traite d'un sujet dépassé depuis la disparition de la ségrégation, des signes contradictoires laissent penser que ce roman reste éminemment actuel.
La morale de cette histoire est que le mal et le bien se confondent souvent et qu'il faut se garder de juger hâtivement ou de punir en appliquant rigidement la loi.

Romancière si talentueuse, Harper Lee est parvenue à écrire cette oeuvre, d'une infinie drôlerie, qui est un enchantement d'où son succès universel….

PS – Cette critique vous semblera sûrement familière voir du déjà lu. L'explication est que l'utilisation d'un IPhone au réveil peut s'avérer fâcheux ! En voulant supprimer MON commentaire mal rédigé, j'ai annulé ma critique par inadvertance (une chance que j'avais conservé mon brouillon). Grrr… satané téléphone.
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Et voilà, je viens de refermer ce livre.
Ce n'est pas évident de laisser une critique (il y en a déjà plus de 500 !).
Que dire qu'y n'a pas encore été dit ?!
Pour faire court, j'ai bien aimé ce roman. Nous sommes vraiment dans l'ambiance du sud des Etats-Unis, dans les années 40. Les noirs ne sont certes plus esclaves, mais sont-ils libres pour autant ?
Toute l'histoire est basée principalement sur les thèmes de l'égalité, sur les droits des hommes, sur la justice, sur le comportement que chacun doit avoir en société (homme, femme, enfants, blancs ou noirs...).
Ce livre, c'est l'histoire de l'apprentissage de la vie de 2 enfants (Jem et Scout).
Comment agir et grandir dans cette société américaine qui s'ouvre, certes, mais qui reste aussi ancrée dans ses préjugés.
Une belle histoire.
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Grand classique de la littérature antiségrégationniste, « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » est un roman qui a marqué le monde entier par son approche très pédagogique du racisme et de la ségrégation.
En Alabama, dans les années 30, Atticus Finch, avocat intègre et rigoureux qui élève seul ses deux enfants, est commis d'office pour défendre un Noir accusé d'avoir violé une Blanche.
Dans un sud engoncé dans ses réflexes racistes, atavisme issu d'un passé esclavagiste, le récit de ces évènements vu par les yeux d'une petite fille dénuée de tous préjugés marque forcément les consciences, d'autant plus que l'issue d'un tel procès à cette époque et en Alabama, est scellée dès le début…
Roman d'apprentissage qui décrit l'éveil à la conscience d'une petite fille, roman de la ségrégation qui décrypte la peur, la bêtise et la bonne conscience étriquée portée en étendard, « Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » fait partie de ces livres qu'il faut avoir lus pour pouvoir comprendre une ambiance et une époque, admirablement décrits par Harper Lee et qu'on a tendance à oublier un peu vite.
On pourra faire le rapprochement avec le plus récent « La couleur des sentiments » mais surtout avec un excellent livre de Lillian Eugenia Smith, « Strange fruit », qui bien qu'écrit par une femme blanche issue de la bourgeoisie, fut premier manifeste littéraire pour l'égalité des Noirs.
S'adressant sans doute à un public plus large, et en particulier aux adolescents, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, aurait été désigné comme l'un des trois plus grand romans du 20e siècle… !
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Dans ce magnifique et si émouvant roman, une enfant découvre toute la noirceur du monde, en l'occurrence celui du sud des Etats-Unis à l'époque de la ségrégation raciale.
Un homme noir est accusé injustement d'un crime (de viol) qu'il n'a pas commis et l'avocat qui le défend n'est autre que le père de la petite Scout, celle qui relate cette histoire quelques années après d'une manière relativement peu enfantine.
L'autrice analyse mieux que quiconque les différents caractères des personnages et j'ai été saisie par la probité du père, la sensibilité du frère de Scout qui rentre douloureusement dans l'adolescence et l'isolement de leur voisin ostracisé. En fin de compte la tante se révèle meilleure que sa sévérité pouvait le laisser supposer. Dans ce roman d'apprentissage, c'est naturellement la petite fille qui se montre la plus attachante.
L'atmosphère de l'époque dans ce Sud déchiré est fort bien rendue.
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