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sur 11023 notes
On aura beau dire, on aura beau faire, les États-Unis d'Amérique demeurent pour beaucoup d'entre nous encore un paradoxe.
Ce Nouveau Monde se voulait une terre de liberté, quelque chose de neuf, de jeune, capable de tourner la page, loin des vieux démons, mais voilà, ce pays du soi-disant renouveau est entré de plein pied dès sa constitution dans la violence, les discriminations raciales, l'injustice et n'en est peut-être jamais sorti. Le rêve américain a été façonné dans le bruit, la haine et le sang.
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un livre profond et attachant qui nous rappelle cela. Nous entrons de plein pied dans l'Amérique des années 30 par les yeux d'une enfant, la jeune Scout, fille de l'avocat Atticus Finch. Justement, son père, outre qu'il est un homme de loi, est aussi un humaniste et peut-être aussi un utopiste. Il croit tout simplement dans le rêve américain tel qu'un rêve doit vivre et palpiter, donner sens à celles et ceux qui le portent dans leur cœur.
Sous les yeux candides de cette enfant, une ville américaine d'Alabama se dévoile, se déplie, palpite telle qu'elle est et vit dans ses paradoxes.
Les yeux de cette enfant avancent à petits pas dans une insouciance évidente pour elle et peu à peu, Scout découvre l'autre face du monde, du nouveau Monde peut-être, l'envers du décor, quelque chose d'indigne aux yeux d'un enfant, de sa conscience naissante, des songes qui sont encore frais dans ses yeux étonnés.
Il y a bien sûr ce fait divers qui va amener le père de Scout à être commis d'office pour prendre la défense d'un homme noir accusé d'avoir violé une femme blanche. Ce dernier risque la peine de mort. Et puis il y a l'histoire telle que la voit et la vit une enfant attachante, un brin rebelle et totalement impertinente.
Ce livre est un chemin. Nous l'empruntons dans les pas de Scout, dans ses yeux ébahis, dans ce récit qui se déroule entre ses six et neuf ans. Les pas de cette enfant sont légers, ils nous permettent d'entrer dans cette histoire violente sans faire de bruit.
Quel est ce drôle d'oiseau moqueur qu'on ne peut mettre en cage ? Quel est ce drôle d'oiseau prêt à battre des ailes, donner des coups de bec et des coups de griffes dans la bêtise humaine, l'éventrer, prendre son envol pour crier là-haut dans le ciel azuré des mots de liberté, réinventer la vie.
Scout ressemble à ce drôle d'oiseau dont parle si bien son père dans les histoires du soir pour l'endormir.
Les jeux d'enfants nous paraissent parfois anodins et agaçants. Puis ils nous entraînent par quelques biais vers les choses essentielles.
Scout peu à peu comprend. Comprend qu'il faut laisser battre et parler son coeur d'oiseau sauvage. Ne plus dire et faire comme la parole bien-pensante des adultes de cette ville américaine ordinaire. Scout comprend et en même temps ne comprend pas. C'est ce génial mécanisme de l'enfance qui opère à merveille : Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Ses yeux immenses et naïfs sont peuplés de pourquoi. C'est l'histoire d'une petite fille qui ne comprend pas pourquoi existe la haine, pourquoi existe la bêtise humaine, pourquoi existent l'injustice et le racisme. Dis comme cela, je deviens moi aussi comme elle un peu naïf, et bien tant mieux, alors même que dans ce récit, le sort d'un homme innocent est en jeu, qu'il va être jugé selon la loi des hommes de cette ville, de ce pays, qu'il va peut-être finir pendu à cause de cette drôle de justice aberrantle, là-bas en Alabama.
Mais les années 30 sont loin et le regard d'une enfant comme Scout manque aujourd'hui à l'Amérique. Et nous sommes presque aussi loin de l'Amérique des années 60 lorsque Harper Lee publie ce livre. Mais aujourd'hui, qu'en est-il de cette Amérique encore malmenée ?
J'ai été emporté par ce livre poétique, émouvant et essentiel. Les enfants ont des yeux qui nous protègent. Il faut aussi les protéger à notre tour, préserver leurs yeux posés sur notre monde parfois incompréhensible.
Ne tirez pas, ne tirez pas, ne tirez pas...
C'est comme une invitation, une injonction, un cri, un coup de canif au deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d'Amérique.
Un cri d'amour.
Il est important de ne pas tirer sur l'oiseau moqueur...
... ni sur personne d'autre...
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Certains livres laissent une trace indélébile dans l'imaginaire du lecteur. C'est le cas pour moi de ce magnifique roman d'Harper Lee.
Scout a trouvé sa place dans mon panthéon de personnages fictifs inoubliables.

Roman d'apprentissage d'une grande humanité, hymne à l'enfance, et à l'amitié, lucide mais optimiste, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un livre magistral qui nous parle aussi de fraternité.
Les personnages sont magnifiques, l'écriture est impeccable.Que dire de plus ?
Une grande découverte.
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A l'époque de la Grande Dépression dans un État conservateur du Sud des États-Unis, Scout, une petite fille imaginative au caractère bien trempé, est confrontée l'injustice du monde des adultes quand son père, avocat commis d'office, ose prendre la défense d'un noir injustement accusé du viol d'une Blanche.

Publié en 1961, au moment où le mouvement des droits civiques pour les Noirs divise la population, surtout après l'adoption en 1954 de l'arrêt Brown déclarant la ségrégation raciale anticonstitutionnelle, ce roman est porteur d'un message de tolérance qui fait toujours sens.

Aujourd'hui, alors que les Etats-Unis ont élu un président noir l'inégalité et la haine raciales perdurent, ne pas tirer sur un oiseau moqueur serait laisser le monde s'exprimer dans sa diversité, accorder la même valeur à chacun, sans préjugés de race, de sexe, ni de couleur.
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est souvent cité comme exemple incontournable de roman à avoir lu dans sa vie. En biblivore qui se respecte, il fallait que moi aussi je le lise afin de pouvoir garder fièrement ce titre.

Le roman est raconté du point de vue d'une petite fille, Jean Louise alias Scout, jeune garçon manqué qui aime par-dessus tout les jeux en plein air dans son Alabama natal. Harper Lee passe beaucoup de temps à décrire cet environnement ainsi que les gens qui l'habite ainsi que leurs habitudes. le lecteur comprend assez vite que la vie dans le comté de Maycomb n'est pas si lisse qu'on voudrait nous le faire croire (ou que Scout le voit). L'auteur va d'ailleurs jusqu'à reproduire le "parler" du Sud profond. Ces descriptions sont parfois époustouflantes (en particulier dans la deuxième partie) dans la mesure où elle saisit parfaitement le décalage entre l'image d'Épinal du Glorious South (dont Autant en Emporte le Vent s'est fait l'exemple le plus emblématique ) et la réalité des petites mesquineries et mentalités très fermées et réfractaires à tout changement et aux "étrangers" dans les comtés de ce sud. de même pour tous les vices que chaque membre de la communauté s'évertue à cacher derrière les portes closes ou derrière la Bible - mais qui ne trompent personne car, comme dans un village, tout le monde sait.
Si c'est une des choses que le public américain peut retenir le plus de ce récit, ce qui fait que ce roman a eu une résonance "universelle" c'est grâce à la naïveté de Scout face au monde ségrégationniste et inégalitaire dans lequel elle vit puis la fin de son innocence (dans la deuxième partie) qui arrive dès que le mot "rape" (viol) est prononcé et rompt ainsi définitivement la tranquillité de la petite ville. Et cet éveil nous questionne sur ce que peut vouloir dire le fait de vouloir à tout prix rester intègre et juste dans un monde qui ne l'est pas. Insidieusement c'est aussi une réflexion sur la différence de classe, de richesse et d'éducation qui découle de ces systèmes injustes font naître la méfiance des deux camps - les noirs se méfient des blancs et vice-versa et s'alarment lorsque l'un d'eux cherche à copier l'autre, notamment lorsque Calpurnia s'exprime dans un langage correct, qui est strictement "réservé" aux Blancs.

Pour ma part j'ai été très sensible aux décalages décrits par Harper Lee. Que ce soit avec l'institutrice, la tante qui arrive en ultime sauveur ou Scout au tribunal ou dans l'église noire. A chaque fois ces personnages découvrent un Nouveau Monde où ils s'aperçoivent que les lois, traditions et règles morales (explicites ou implicites) qui leur ont été inculqués ne sont pas les mêmes, et qu'il existe d' "autres" gens avec d'autres règles.
J'ai parfois trouvé les descriptions bien trop longues et ralentissant bien trop le récit. Et j'ai été assez déçue de voir que l'affaire Tom Robinson (le Noir soit-disant violeur) prenait finalement une place assez secondaire dans le roman.
Certes, on ne peut pas nier que certains propos de l'auteur sont très forts, par exemple lorsqu'elle fait remarquer l'institutrice qui fustige la montée d'Hitler au pouvoir et des lois restrictives qu'il fait voter vis-à-vis des Juifs installant ainsi une dictature (grande ennemie de la Démocratie si chère aux Américains) alors que dans le même temps elle est écoeurée à l'idée qu'un Noir et une Blanche puisse se marier un jour.
Au final, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur est un livre plein de bons sentiments, très soft quant à la condition des Noirs dans les années 1930 - ce qui explique qu'il ait tant plu aux Américains. Et si on ne devait gardé qu'un aspect en mémoire, ce serait peut-être le combat silencieux d'Atticus Finch, ce père d'apparence si rigide qui élève seul ses enfants en voulant leur donnant une éducation et des valeurs morales irréprochables, pour qu'ils fassent toujours ce qui est Bien et Juste quoi qu'il en coûte et qui apprendra, malgré lui aussi, que face à des gens sans scrupule et sans morale, il n'est pas toujours possible de garder ses beaux principes intacts et de les appliquer avec des gens qui n'ont pas les mêmes règles ...
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J'ai enfin lu le classique de la littérature américaine qu'est cet unique roman de Harper Lee (jusqu'à récemment, où le manuscrit égaré de Go set a Watchman, une suite écrite avant ce best-seller a été dénichée et publiée).

Eh bien, je ne suis pas déçue! Depuis le temps que je lorgnais dessus dans ma bibliothèque, je m'étais imaginé beaucoup de choses positives sur ce livre, qui se sont vérifiées pour la plupart.

Ma crainte était que le style soit peu abordable, puisque ce livre avait obtenu un prix des plus prestigieux, le Pulitzer, ce qui me renvoie toujours l'idée d'un roman "compliqué", voire chiant. Mais loin de là, puisque c'est à travers les yeux d'une enfant qu'on vit le quotidien d'une famille dans le sud des Etats-Unis pendant les années 30. A travers ses yeux, mais pas à travers sa plume, car on est bien conscient que ses idées sont traduites par un adulte pour plus de lisibilité, ce qui est appréciable.

J'ai aimé le regard incisif de la petite Scout sur les adultes qui l'entourent, sur l'hypocrisie de la société, sur les relations tendues entre Blancs et Noirs. J'ai aimé la révolte de son frère Jem lorsqu'il ouvre les yeux sur l'injustice qui règne au sein de sa communauté. J'ai aimé leurs jeux puérils, parfois dangereux. J'ai aimé la fermeté douce et compréhensive de leur père Atticus, leurs relations avec leurs voisin(e)s. Enfin, j'ai aimé le portrait crédible de l'Amérique sudiste des 30's qui nous est dépeint et qui finit de nous convaincre que non, ce n'était pas mieux avant.

Est-ce qu'il y a quelque chose que je n'ai pas aimé? Peut-être l'impression que les conventions sociales qui pèsent sur la tête des enfants finissent en partie par avoir raison de leur nature innocente et de leur liberté. Mais bon, on doit tous grandir un jour, je suppose...

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"To kill a mockingbird" is a sin: Tuer un oiseau moqueur est un péché.
Au premier degré, ce titre ne pourrait évoquer qu'une particularité ornithologique de L'Alabama lié au caractère très religieux de ses habitants. Mais le titre, que je viens de mieux comprendre après avoir lu ce roman, évoque aussi ces êtres bien qu'innocents qui sont victimes de préjugés.

Ainsi, les deux lignes narratives, l'une sur le mystérieux voisin blanc que l'on ne voit jamais sortir de chez lui et l'autre sur le procès du noir Tim Robinson, se complètent et se justifient très bien avec ce, finalement, très bon titre.

La photographie d'une petite bourgade de l'Alabama, Maycomb, en 1935, est très réussie parce qu'on y trouve une multitude de détails qui ont leur importance pour la compréhension du contexte de l'époque dans cet état du sud. En gros, la prépondérance de la religion et la ségrégation raciale.
Toutefois on apprend que ce dernier dogme commence à se fissurer par le haut de la société, d'abord quand la première dame des Etats Unis, Mme Rosevelt, assiste à une messe parmi la communeauté noire puis au niveau local, quand les notables du roman - l'avocat Atticus Finch et sa famille, le juge Taylor, le propriétaire du journal et le shériff Tate montrent une certain désaccord face à la fureur du peuple blanc de Maycomb contre l'accusé noir.

Avec cette foule de détails la grande réussite de ce roman est dans sa narration: une fillette de 8 à 11 ans raconte bien innocemment au départ comment son frère Jem, de 3 ans son aîné, s'est brisé le bras. On ne le saura que 320 pages plus loin. le tour de force est que le récit se déroule fort naturellement, avec la légèreté d'un langage d'enfant, sur des sujets bien complexes cités plus haut (plus les thèses évolutionnistes!), sans que cela tombe dans la caricature, le manichéisme ou dans l'optimisme béat. J'ai redouté que cela ne sombre dans le mélo. Mais non!

Une petite réserve sur quelques longueurs vite oubliées à côté de l'intensité du procès et de la fin, qui m'ont comblé. Si bien que j'ai l'impression que cette lecture pourrait être fort utile auprès de très jeunes, peut être dès 9 ans, avec un peu d'audace...
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Alabama en 1935. Comme le reste du pays , l'Alabama tente de sortir de la grande crise . A Maycomb, un avocat élève seul ses deux enfants de 11 et 7 ans . C'est à travers les yeux de Scout, 7 ans , que l'auteur va nous narrer le quotidien de cette bourgade , symbole de l'Amérique confédérée.
remarquable tour de force que ce roman, surtout si on le replace dans son contexte historique de publication , l'année 1960.
Avoir choisi la biais de l'enfance a ici beaucoup d'avantages :
D'abord ce roman est un roman sur l'enfance : L'évolution caractérielle des deux principaux protagonistes est fulgurante et même si Scout garde un peu de magie enfantine en elle , son frère Jem , 12 ans , se lève attirer par le monde adulte très rapidement.
La vision du monde par Scout , ses remarques désopilantes , sa pseudo naïveté ou tout simplement sa vie d'enfant qui ne manque de nous rappeler à un moment la notre rendent ce roman déjà hors du commun.
Il y a aussi le volet racisme du livre. Ce livre est très dur , devant l'ignominie des blancs vis à vis des noirs mais il y a un vent d'espoir qui y souffle . La narration enfantine renforce cette volonté de l'auteur de croire en une Amérique plus juste.
Ici , le racisme n'est même pas quotidien , il est un état de fait .L'Alabama ne fut pas le premier état à respecter les droits des noirs , loin s'en faut, et le; poids de l'esclavage est omnipotent ici. Pourtant , certains humanistes se dressent contre cet état de fait. La aussi , les voix de Scout et de Jem sont de fols espoirs pour une société plus juste.

Il y a l'enfance , le racisme , mais aussi la bourgeoisie oisive , la vie dans une petite bourgade confédérée malgré elle . Il y a l'éducation par un père juste et droit , la famille , les pauvres , les paysans . Il y a le portrait d'une Amérique des états du sud de 1935 , glaciale et épouvantable,qui serait la première à poser les pierres du mur de Trump .

Il y a ce vent d'espoir pour plus de justice qui se lève fébrilement et timidement ,que Jem et Scout s'efforceront sans doute de porter toute leur vie.
Il y a enfin tous ces personnages secondaires qui sont attachants ou répugnants .
Un chef d'oeuvre , dont une relecture doit encore pouvoir révéler des secrets.
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Atticus Finch, avocat, élève seul ses enfants, Jem et Scout, dans une petite ville d'Alabama, à l'époque de la Grande Dépression. Il est commis d'office pour défendre un noir accusé d'avoir violé une blanche. Ce livre est raconté avec drôlerie et tendresse par Scout, fillette de 8 ans. Ce roman paru en 1960 possède un charme particulier : entre le conte pour enfants et le récit initiatique, et peut être lu par tous. Vendu à plus de 30 millions d'exemplaires dans le monde il n'a pas connu un grand succès en France avant sa reédition avec actualisation de la traduction pour coller davantage au texte initial.
Je conseille ce livre à ceux qui ont aimé les romans de John Steinbeck... C'est tendre, drôle et très bien écrit.
Lien : http://www.unebonnenouvellep..
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Je ne pense pas avoir besoin de présenter ce classique de la littérature américaine, publié dans les années 60, traduit dans plusieurs langues, adapté au cinéma et récompensé par plusieurs prix. Je ne l'avais encore jamais lu, et je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt. C'est un livre dont on ne peux sortir indemne, un récit coup de poing qui ne laisse pas indifférent. Il mérite sa place à l'école et devrait être lu par les plus jeunes.

Pour ceux qui ne l'aurait pas encore lu, Harper Lee nous plonge dans l'Amérique des années 30. Jem et Scout grandissent insouciants jusqu'au jour où leur père avocat décide de défendre un homme noir accusé de viol sur une blanche. Ce roman nous renvoie en pleine figure l'histoire de la ségrégation. On a parfois l'impression d'être dans un mauvais film et pourtant ce racisme a existé, il y a de cela, peu de temps.
Au delà des différences blancs / noirs, le roman soulève aussi d'autres thèmes comme les différences entre hommes et femmes ou riches et pauvres.
Le passage qui m'a le plus plus, reste le procès relaté par Scout et comment Atticus essaie de défendre son client contre l'opinion publique qui d'avance prend partie pour les blancs.

Le roman est d'autant plus puissant car c'est Scout, cette petite fille innocente qui nous relate les faits. Sous son regard enfantin, elle nous raconte des événements bien tragiques. D'ailleurs, son frère ainé, Jem, perdra son innocence d'enfant à la suite de toute cette histoire. Les personnages sont tellement attachants qu'il est difficile de les quitter et je dois dire qu'il me tarde de découvrir Va et poste une sentinelle pour les retrouver. En tout cas, vous l'aurez compris, c'est un grand roman qu'il faut avoir lu.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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Depuis le temps que j'avais envie de lire ce roman, ça y est, je pourrai maintenant dire que c'est chose faite.
Je ne savais pas que Truman Capote se vantait d'en avoir rédigé une bonne partie, comme le dit Isabelle Hausser dans la postface mais je savais simplement que celui-ci en préconisait la lecture (d'où le fait que j'avais envie de le lire depuis bien longtemps). Cette lecture n'est d'ailleurs pas sans me rappeler certains écrits de Truman Capote dans lesquels un petit garçon décrit ses longs étés à la campagne avec ses cousins, et ce que l'on a longtemps soupçonné d'âtre en majeure partie autobiographique.

Mais revenons-en ici au roman de Haper Lee qui, tout comme Capote assure que ce roman n'est pas autobiographique même si de nombreuses références sont un gros clin d'oeil à ses proches et particulièrement Atticus Finch avec son propres père.
En ce qui concerne l'histoire, c'est celle de deux enfants , Jem et Scout Finch ( vous aurez bien compris qu'il s'agit de leurs surnoms), orphelins de mère et ayant pour père un avocat réputé dans cette petite ville de Maycom en Alabama. L'histoire s'étend sur trois ans au milieu des années '30, et même si cela se déroule plus d'in demi-siècle après la guerre de Sécession, le lecteur sent toujours une forte opposition entre Yankees et Sudistes, tout comme un racisme omniprésent envers les noirs. Même si l'esclavage a pris fin en même temps que le fin de la guerre de Sécession en 1865, il n'est pas rare ici de voir les familles de Maycomb avoir à leur service des personnes de couleur en tant que bonnes ou hommes à tout faire. Si la famille Finch considèrent leur domestique, Calpurnia, qui est une femme de couleur noire, comme l'un des membres de la famille, il n'en est certes pas autant pour tout les autres. le grand bouleversement de ce roman va être l'accusation et la mise en procès d'un jeune homme noir de vingt-cinq ans, invalide de surcroît de par son bras gauche mais extrêmement travailleur et toujours prêt à rendre service ( probablement, ce qui le perdra) de viol sur la fille Bob Ewell, l'une des famille de la ville.

Bon, je vais m'arrêter là) pour l'intrigue et vais passer à mes impressions personnelles. Je ne sais pas si c'est toujours le cas aujourd'hui mais je comprends pourquoi cet ouvrage a longtemps été prescrit comme lecture dans les lycées aux Etats-Unis. Tous simplement parce qu'il nous apporte beaucoup plus que de la simple lecture, il nous apprend aussi beaucoup de choses sur l'histoire mais aussi sur la ségrégation et surtout, sur le respect des hommes en général et ce qu'il s'agisse de blancs ou de noirs ou encore d'hommes tels que Arthur Radley, surnommé Boo, dont les enfants ont peur et qu'ils considèrent comme un monstre car en réalité ils ne le connaissent pas. Ce dernier n'en reste pas moins Un Homme ! A lire !
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