J'avais prévu dans la logique des bonnes résolutions de 2022 de suivre un peu les tendances, les top, les sorties du mois... mais voilà : quand on regarde, on se retrouve avec du Musso, un peu de Nothomb et de
Marc Levy, environ 50 nuances de Grey, encore du Musso, un soupçon de
Harlan Coben et les top varient peu sur l'année. Conclusion : mauvaise idée.
J'ai donc pris la décision de faire de la spéléologie dans ma bibliothèque, trouver LE livre que je n'ai jamais ouvert :
Demain j'arrête de
Gilles Legardinier.
MEA CULPA, ce livre est génial !
Tout d'abord, l'écriture : le petit Gilou a créé des personnages authentiques (Julie et Ric, mais aussi leurs amis), qui ont une vraie personnalité, un passé, un présent et qui vont vers quelque chose (un avenir ?), en tout cas, ils stagnent pas, ils se lamentent pas, ils VIVENT !
L'histoire est assez drôle, un peu tirée par les cheveux à certains moments mais c'est le genre d'aventure que j'aurai aimé vivre dans la vraie vie (Ils savent s'amuser chez Gilles).
Bizarrement je reprochai avant lecture à l'auteur d'être un homme et donc de sûrement mal inventer la femme, mais c'est le contraire qui s'est produit. Je trouve la femme parfaitement représentée : un chouia de folie, une pincée de romantisme, une grosse cuillère de curiosité et une grande dose d'imagination, alors que l'homme est assez lisse, comme si
Gilles Legardinier n'avait fait qu'effleurer la surface.
On pardonnera cet excès de pudeur masculine puisque la narration suit exclusivement l'héroïne et que ce que l'on suppose sur le héros vient directement des pensées subjectives de Julie, tel qu'elle le voit et non tel qu'il est.
C'est pour cette raison je pense que j'aime tant les livres "ping-pong" ou polyphonique, qui nous montre l'histoire tantôt du point de vue de l'héroïne, tantôt celle du héros, mais c'est un parti pris de l'auteur qui a plutôt cours dans les romans "young adults" voire "adolescents" sauf en de rares exceptions dont mon livre préféré... dont je parlerai une autre fois, pardon Gilou.
J'étais presque déçue que l'histoire s'arrête et je suis même sûre qu'il en manque un bout, tant l'histoire semble s'accélérer d'un coup pour arriver au dénouement final.
En conclusion, une belle aventure, un joli voyage sentimental que je suis contente de partager avec vous.
Je terminerai cette critique par des excuses envers
Gilles Legardinier, que j'ai cloué au pilori sans possibilité de se défendre lorsque son livre est sorti mais qui mérite amplement le temps que j'ai passé en compagnie de Julie et Ric, et qui mérite aussi le temps que j'ai passé à écrire ce texte.
Promis Gilles, je lirai tous tes livres !