L'histoire.
Rachel Childs cherche désespérément son géniteur dont sa mère refuse de dévoiler l'identité. Elle ne le trouve pas. Et puis, si. Et puis ça n'a plus d'importance. Fin de la 1ère partie.
Rachel est journaliste. Elle va péter les plombs à l'occasion d'un reportage en Haïti où elle côtoie l'enfer. Elle perd son boulot, son mari, sa confiance en elle, devient agoraphobe et souffre de crises de panique. Elle rencontre Brian Delacroix : amour, confiance, délivrance. Fin de la 2ème partie.
Rachel découvre que son monde repose sur le mensonge. Elle fait face ou à peu près, la fin étant ambiguë. Fin de la 3ème partie et du bouquin.
On peut se remettre à réfléchir.
Qui n'a jamais pris un plaisir honteux en sifflotant du Jo Dassin (et pourtant "...au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit, il y a tout ce que vous voulez aux Champs Élysées..."), en fredonnant Obladi-Oblada ou en s'imaginant Freebird ?
"
Après la chute" est une réussite de livre raté, à la construction tripartite bancale, plombée par des tombereaux d'invraisemblance et de retournements convenus.
Et pourtant.
Début d'hibernation, matthieuricardisation avancée ou digestion laborieuse... en tous cas, j'ai tourné les pages sans ennui.
On est loin des réussites du tandem Kenzie et Gennaro ou des classiques
Mystic River,
Un Pays à l'Aube...Là, c'est un objet foutraque qui sent l'expérimentation, le mélange des genres.
Il y a du Harlan Corben : qui est qui ? Qui n'est pas mort ? Il y a aussi du
Douglas Kennedy dans son portrait de femme. Finalement, il ne manque que du
Lehane.