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Plus léger et facile d'accès que la Brigade Chimérique, oeuvre maîtresse -et grandiose- de Lehman située dans le même univers, L'Homme truqué n'en demeure pas moins un excellent moment d'aventure et de fantastique.

Ce one-shot dédié à un fascinant super héros français est brillamment écrit et l'enquête, qui met en scène des "hyperêtres" au lendemain de la Première Guerre mondiale, est tout du long passionnante et constamment originale. On croit lire une BD sur une simple chasse à l'homme mais on se retrouve rapidement sur un tout autre terrain : une réflexion sur les gueules cassées, sur le retour de la guerre de soldats qui ont tout perdu et bien sûr de nombreux mystères liés aux avancées de la science prométhéenne du début du XXème siècle.

Visuellement, c'est tout simplement splendide. le "filtre vert" utilisé par le dessinateur, notamment lors de la chasse nocturne, est du plus bel effet et donne un vraie personnalité à ce récit.

Que vous soyez fan de super héros ou pas du tout, il ne faut pas passer à côté de l'oeuvre de Lehman autour de ce personnage du Nyctalope, également objet dune très belle série qui revient sur ses origines.
Un magnifique boulot.
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Ce tome comprend une histoire complète qui se rattache à l'environnement appelé Hypermonde, développé par Serge Lehman, voir La Brigade chimérique. Il contient un récit en 62 pages de bande dessinée, initialement paru en 2013, écrit par Serge Lehman, et dessiné par Gess. Il met en scène l'homme truqué, un personnage créé en 1921 par l'écrivain Maurice Renard (1875-1939), dans le roman du même nom L'Homme truqué.

La première séquence se déroule le 27 mai 1918, lors de la bataille du Chemin des Dames, alors que le capitaine Jean Lebris de l'Armée Française essaye d'échapper à la mitraille. Il se réveille quelques temps plus tard dans un hôpital en ayant perdu la vue.

Le 11 janvier 1919, la professeure Marie Curie installe son institut du radium au pied de la montagne saint Geneviève à Paris. Elle y reçoit la visite de Léo Saint-Clair, alias le Nyctalope (voir L'Oeil de la nuit). Il lui raconte que depuis quelques temps rôde au Nord de Paris, un voleur avec une tête de fer que la populace a affublé du nom de l'Homme truqué. Il la sollicite pour qu'elle l'aide à l'arrêter.

Dans la page précédent le début de l'histoire, Serge Lehman indique que ce récit constitue une adaptation libre du roman de Maurice Renard. de fait le lecteur peut identifier d'autres références au cours de sa lecture. Une colonne Morris porte l'affiche du film Les Vampires de Louis Feuillade. Maurice Renard apparaît et joue un rôle de premier plan dans le récit. La dernière scène intègre un individu nommé Gyula Halász, un futur grand photographe parisien. Il apparaît également un journaliste américain un peu insistant du nom d'Harold Hersey, où là il sera nécessaire d'aller se renseigner dans une encyclopédie pour savoir de qui il s'agit (auteur entre autres d'une biographie de Margaret Sanger). D'un côté, Lehman met en avant toutes ces références (sauf peut-être l'affiche de film) pour être sûr que le lecteur ne puisse pas les rater. de l'autre côté, ne pas les connaître produit un agacement passager (du fait de leur mise en avant), mais cela ne nuit pas à la compréhension de l'intrigue.

Le scénariste raconte son histoire à sa manière, à sa guise. Il incorpore quelques illustrations pleine page (souvent une une de journal ou de magazine), mais pas à intervalle régulier. Il y a plusieurs scènes d'action qui elles aussi interviennent sans souci de régularité, ni pour scander un rythme particulier. Si le titre de l'histoire le met en avant, il faut attendre la page 25 pour que l'homme truqué intègre les personnages principaux.

Serge Lehman prend le temps d'installer un premier mystère concernant l'identité de cet homme masqué et de ses capacités, ce qui, dans cette première partie, fait de Marie Curie et de Léo Saint-Clair les personnages principaux, sans que leur caractère ne soit très développé. le centre d'intérêt de la narration porte plus sur cette chasse à l'homme, qui permet d'exposer les particularités de cet Hypermonde. Il s'agit d'une forme de rétro-futurisme dans lequel la science a connu un essor plus important que dans le nôtre (à la même époque) grâce à des recherches sur le radium, un sous-genre que l'on peut qualifier de radiumpunk comme le dit l'auteur (plutôt que du steampunk, une autre forme de rétro-futurisme basé sur les machines à vapeur).

Une fois l'homme truqué entre de bonnes mains, l'histoire se développe alors dans une autre direction, avec un ennemi invisible. À nouveau l'intrigue permet d'exposer les capacités de l'homme truqué. Cette histoire développe donc essentiellement une intrigue en 2 parties, ainsi qu'un rétro-futurisme original.

Pour donner corps à cette fantaisie historique, Serge Lehman a recruté le dessinateur Gess, qui avait déjà mis en images les aventures de la Brigade Chimérique. La première séquence (3 pages) est quasiment muette et permet d'apprécier le sens de la narration du dessinateur, les cases s'enchaînent toutes seules, l'action étant compréhensible du premier coup d'oeil. Avec la deuxième séquence, le lecteur peut apprécier le sens du détail dans les décors. Il apprécie aussi la pertinence de la mise en couleurs qui renforce des dessins dont les traits sont parfois un peu fragiles, qui ne donnent pas assez de consistance aux éléments qu'ils détourent.

Par la suite, le lecteur apprécie la capacité de Gess à réaliser une reconstitution historique consistante de Paris. Il a dû effectuer un travail de recherches conséquent pour aboutir à ces artères parisiennes d'époque, ou à ces intérieurs évoquant effectivement l'entre-deux guerres. le lecteur remarque également facilement la versatilité du dessinateur qui laisse de côté le dessin de BD traditionnel (détourage des formes par le biais d'un trait à l'encre), pour passer au crayon avec une teinte dominante (l'évocation des larcins de l'homme truqué, page11), ou encore à des techniques composites pour réaliser les facsimilés des couvertures de magazines.

Il faut un peu de recul pour apprécier les talents de metteur en scène de cet artiste. À bien y regarder, les scènes de dialogue apporte leur lot d'information visuelle, que ce soit par le langage corporel des interlocuteurs, ou par leur déplacement. Gess ne se contente pas de cases alternant champ et contrechamp entre les 2 interlocuteurs.

Petit à petit, le lecteur se laisse entraîner par cette narration posée, avec certains personnages qui utilisent des phrases construites (le Nyctalope ou Maurice Renard) à l'opposé d'un langage parlé, avec un flux d'information constant, sans être envahissant, avec une évocation de Paris consistante, sans pour autant aller jusqu'au tourisme historique. Il se laisse prendre au jeu de ce sous-sous-genre (le radiumpunk), avec des avancées technologiques bien mystérieuses, et finalement assez vagues.

L'une des grandes réussites de Serge Lehman et Gess est d'avoir su mettre en scène des individus aux capacités extraordinaires, dans un contexte français. le lecteur ne ressent jamais l'impression de lire une histoire de superhéros à la française. Il lit un récit enraciné dans la culture française, et dans une époque clairement identifiée qui ne se limite pas à un décor de carton-pâte. Effectivement, les personnages évoluent bien à Paris, en 1919. le lecteur peut le constater.

Ces capacités extraordinaires restent tout de même assez floues. Finalement il n'y aura pas d'explication quant à la vision électrique d l'homme truqué. Par contre Gess a imaginé une représentation qui rend compte de cette vision étrange. Les capacités du Nyctalope restent elles aussi assez vagues (tout du moins à la lecture de ce seul tome), ainsi que sa source d'argent, ou sa liberté d'indépendance vis-à-vis des forces de l'ordre de la République.

L'intrigue présente plus de consistance et réserve plus de surprises. Il s'agit donc à la fois du retour à la société normale pour l'homme truqué, ainsi que d'un étrange mystère associé à un immeuble de logements parisiens. Lehman met en scène un homme qui souhaite revenir à la normale, alors même que son apparence a profondément changé suite aux expériences dont il a été le cobaye involontaire. Il est possible d'y voir une métaphore du traumatisme occasionné par la guerre qui transforme le soldat au point qu'il n'y ait plus de retour à la normale possible. Avec ce point de vue en tête, la deuxième partie du récit renforce cette allégorie dans la mesure où le traumatisme du capitaine Jean Lebris lui permet de voir des choses que les autres êtres humains (les civils) ne sont pas capables de voir.

Ce tome possède la qualité de pouvoir être lu indépendamment de ceux de la Brigade Chimérique, et de proposer une aventure originale et divertissante, à la fois du fait de la reconstitution historique, mais aussi de par le merveilleux qu'introduisent ces inventions rétro-futuriste nées d'une technologie d'anticipation basée sur le radium. le lecteur aurait apprécié que les protagonistes disposent de plus de personnalité, pour pouvoir mieux s'identifier à leurs difficultés.
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Le Nyctalope et la Reine du Radium à la poursuite d'un être énigmatique à la tête de fer.
Un Renard remis au goût du jour par un Lehman.
Du radiumpunk en digne héritier du Merveilleux-scientifique.
Bienvenue dans l'univers de la brigade chimérique.

Voici une adaptation, libre, d'un roman de Maurice Renard paru en 1921, L'homme truqué dont j'avais beaucoup apprécié la lecture.
Cette Bande Dessinée se passe dans l'univers de la brigade chimérique, que je n'ai pas lu, mais cela ne serait tardé désormais, où Serge Lehman revisite les super héros à la sauce littérature populaire française.
On croise quelques auteurs célèbres, Maurice Renard comme il se doit, mais aussi Rosny ainé.
J'ai beaucoup aimé que l'adaptation n'en soit pas vraiment une, Lehman piochant allégrement dans la biographie et bibliographie de Maurice Renard pour construire son récit merveilleux. En outre, il prend le soin de ne pas perdre le lecteur qui ne connaitrait pas les différents récits, dont ce fameux péril bleu et ses sarvants. Une BD qui peut donc se lire par tout à chacun, les incultes se cultivant, les autres appréciant les différents clin d'oeil.
Sorte de spin-off à La brigade chimérique, certains personnages et allusions doivent être tirés du cycle, mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier le voyage, et m'a surtout donné envie de lire les différentes BD.

Les dessins explorent différents styles : époque début 20ème siècle, comics ou assez moderne par moment, le tout en variant les tons de couleurs. J'ai trouvé ce mélange très réussi.
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Janvier 1919. Marie Curie s'installe à l'institut du radium. Léo Saint-Clair (le Nyctalope) lui propose une association pour que la superscience aide la justice. Première mission : découvrir la vraie nature de l'homme truqué. Quel est ce personnage dont une partie du visage est recouvert d'un casque métallique ?

Pendant plus d'un an, les auteurs de la Brigade Chimérique avaient raconté la fin des supers-héros européens. Une histoire qui prend place dans l'univers de l'hypermonde. Pour le définir, reprenons ce que dit Régis Messac « Ce sont les mondes hors du monde, à côté du monde, au-delà du monde, inventés, devinés ou entrevus par des hommes à la riche imagination, des poètes. Il faut pour les visiter entreprendre les voyages imaginaires, les voyages impossibles. » Les trois auteurs seraient-ils des poètes ? Lisez La Brigade Chimérique pour le savoir, mais pour L'Homme Truqué, Serge Lehman et Gess le sont indubitablement.
En adaptant librement le roman éponyme de Maurice Renard, Serge Lehman revisite non seulement une partie de la littérature populaire, mais rend aussi hommage au genre (comic-book, roman-feuilleton, pulps). A l'opposé de la production actuelle qui propose des récits politiquement corrects, L'Homme Truqué est un récit de science-fiction, où toute vérité n'est pas bonne à dire (la véritable nature de l'homme truqué, la philosophie du Nyctalope). L'auteur introduit une ambiance inquiétante, proche de la réalité (incursion de parutions, de personnages, d'évènements réels) qui interroge le lecteur et s'il est curieux, lui fera chercher des réponses. Les personnages ont des caractères forts. On discutera du Nyctalope, le gentilhomme-justicier, on frissonnera avec Jean Lebris, on acclamera la ténacité de Marie Curie...
Pour illustrer ce récit, Gess est un auteur particulièrement inspiré. L'éditeur le définit comme celui qui met en images. Rien n'est plus exact. Avec son trait qui lui est propre, Gess retranscrit parfaitement personnages, attitudes et décors. Sa maîtrise de la mise en couleur rehausse l'ambiance fantastique du récit. Quant à sa vision de l'homme truqué, elle tout aussi réaliste que monstrueuse. Quand on parle d'image, il peut être question de graphisme, mais aussi de photographie. Dans ce récit qui rend hommage aux romans-feuilletons, Gess illustre à sa façon les deux arts.

Si le lecteur n'est plus surpris de l'habileté des deux auteurs, il retrouve avec joie cet univers proche de notre réalité. Empruntant différents codes, L'Homme Truqué se révèle aussi bien du comic-book que du roman-feuilleton illustré. Si ce livre est le seuil de l'hypermonde, si La Brigade Chimérique en est la fin, on espère avec la même maestria, le coeur du récit.

L'HOMME TRUQUE
AUTEUR : SERGE LEHMANN D'APRES UN ROMAN DE MAURICE RENARD
DESSINATEUR : GESS
COLLECTION : FLAMBANT 9
EDITIONS : L'ATALANTE

Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Une justicière de l'ombre usant de la superscience grâce au Radium. Comment Marie Curie aurait-elle vécu le fait d'être une héroïne de bande dessinée ? Fallait oser. Serge Lehman et Gess l'ont fait. Mélange des romans de Maurice Renard (lui-même personnage de cette histoire), je découvre une BD d'aventure très divertissante. Tout se lit très vite, sans ennui, avec précision et un mélange de genre et de références tout à fait étonnant.

Une belle façon de raconter L Histoire au travers de la science, en dérivant vers la science-fiction. Un vrai plaisir d'évoquer ou retrouver Jules Verne, H. G. Wells, J.-H. Rosny (auteur fondateur SF moderne), Brassaï (photographe de "Paris de nuit"), Harold Hersey (éditeur du pulp magazine "The Thrill Book"), Louis Feuillade (réalisateur du film muet "Les vampires" en 1915, qui durait 7h20 !), le personnage du Nyctalope de Jean de la Hire et évidemment Maurice Renard.

Côté prose, la gouaille n'est pas là. On aurait aimé se délecter d'argot de l'époque, c'est propret, mais hyper fluide. Côté dessin, beaucoup de techniques différentes, de la maîtrise, un trait personnel. C'est documenté et nous immerge parfaitement dans le Paris du début XXème. Ça ne me séduit outre mesure, je préfère des esthétiques plus tourmentées, ce réalisme me parle moins, les couleurs font trop BD, ça manque de textures à mon goût, mais je reconnais le travail léché de Gess. J'ai adoré les Unes de journaux qui ouvrent ou ferment les chapitres, bel hommage de l'époque et ça participe vraiment à nous faire sentir le parfum de ce siècle.

L'ensemble est bien ficelé et offre une vraie carte postale, un beau voyage dans le temps qui me donne envie de me pencher sur l'intégrale de "La brigade chimérique".
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Rescapé miraculeux d'un bombardement allemand, Lebris va être victime d'une expérience mystérieuse pour réapparaître, affublé d'un casque métallique qui lui couvre la moitié du visage, sous le pseudonyme de l'Homme Truqué. Marie Curie et le Nyctalope vont dès lors s'intéresser à son cas. Feuilletonesque en diable cette suite de la Brigade Chimérique où l'on croise des araignées bioniques et des savants fous soviétiques, est au moins aussi passionnante et maîtrisée que la série mère. Dans un Paris uchronqiue cette histoire de super héros avant l'heure manie suspense et aventure avec brio le tout porté par ce style graphique si particulier, devenu indissociable de la franchise. Un excellent album que vous pourrez accompagner par un score adéquat: http://bobd.over-blog.com/article-y-a-un-truc-116533136.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/
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Une impression mitigée mais peut-être parce que je découvre un genre et que je ne connaissais pas la série.
Je crois que j'ai été étonnée par le mélange des faits historiques, la première mondiale et son après guerre, avec une histoire fantastique : un homme se retrouve blessé sur le chemin des Dames et se voit infliger des expériences qui transforment sa cécité en un regard "électrique" le tout grâce à une machine posée sur sa tête... Ce super pouvoir va en faire un super-héros... Voilà science fiction et fantastique reposant sur l'adhésion du lecteur à l'histoire, là j'avoue que je n'adhère pas complètement...
Côté graphisme par contre, j'aime les couleurs vives et les vignettes qui montrent le regard iridescent de l'homme truqué.
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Adaptation du roman de Maurice Renard,ce spin-off de la série "la brigade chimérique" approfondit l'univers passionant de ses super-héros parisiens...
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Intégré dans l'univers des brigades chimérique, l'aventure de l'homme truqué, introduit un nouveau personnage intéressant à la saga. Bien qu'un brin confus, l'homme truqué est une BD "façon comics", originale et efficace. (public ado-adulte)
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