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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
AVANT QUE VIENNE RENAISSANCE.

Nous sommes en Royaume de Cocaigne, autrement dit dans le le légendaire Pays de Cocagne, une terre qui regorge des bienfaits de la nature : des champs bien fertiles et prolifiques, des bêtes d'élevage bien grasses et qui se gardent toutes seules, des campagnes verdoyantes, un peuple heureux gouverné par un homme bon, généreux, aimant et aimé, le roi Féric, digne héritier du fondateur de la dynastie, son aïeul Herne (qui, selon une tradition britannique était un immense chasseur, émanation indirecte du Dieu-Cerf des celtes, Cernunnos). Mais le frère cadet du Roi, Jean le Nécromant, ne le voit pas de cet oeil là et, tout dévoué au mal, à la destruction qu'il est, sa haine pour la vie n'a d'égale que son désir de prendre la place de son aîné sur le trône...

En quelques mots, vous l'aurez compris, cet album nage en pleine fantasy, avec tous ses codes, ses références obligées (un royaume, la magie, les antiquailleries celtisantes, l'affrontement bien/mal, les traditions séculaires, etc), ses poncifs, même. On y retrouve, parmi ces sept mages appelés à la rescousse afin de savoir ce que sont ces étranges bêtes (un corps de gorille, des têtes de babouins de Mandrill, des avant-bras aux mains crochues et recouvert d'écailles) stupides mais surpuissantes faite prisonnières par le capitaine des gardes :

- Un certain Gargan (avatar de Gargantua), parfait homme vert (être totalement dédié à la nature et que l'on retrouve dans un nombre considérable de traditions parfois sans rapport les unes avec les autres), colosse débonnaire mais irascible et d'une force proprement herculéenne (un genre de "Hulk" avant l'heure...)

- Trois soeurs, vieilles, immémoriales même, surgissant lorsqu'un Roi en demande l'aide, de leurs antres. trois fées élémentaires surgissant de l'eau des rivières pour Vive, du vent et de l'air pour Brise, de l'humus d'un sous-bois pour Ponce. Manque le feu. Mystère...

- Une enchanteresse, Anna, la propre fille du Roi... Dont on peut dores et déjà dire qu'on ne la verra pas trop à l'oeuvre, sinon comme attrape-coeur pour futur époux. Qu'elle est forcément belle, et douce, et bonne. Que les âmes et les sentiments des autres n'ont nul secret pour elle. C'est sympathique, c'est certainement très "girly", mais pour sauver un royaume de la proie des flammes et du sang, ça embarque un peu léger.

Jusque-là, rien que du très (trop ?) classique. C'est pour les deux derniers mages que cela se "complique" un peu, qu'un brin d'originalité intervient dans ce sage parcours en fantasy.

- Notre sixième mage arrive en directe lignée des Dieux de l'antiquité grecque. Lumen est son nom, et s'il ressemble à une sorte de superman ayant avalé une représentation physique de Zeus, il en est aussi une émanation directe. D'ailleurs, son arme majeure est la lumière quand son mode de déplacement préféré est le vol sans voile. le personnage est orgueilleux, un rien grandiloquent mais sans vice ni méchanceté. Et il respecte les lois antiques du mystère, du divin et de l'ésotérisme.

- L'ultime mage n'en est en réalité pas un. C'est en tout cas lui qui l'affirme. Il se fait appeler le Disciple (ça claque, tout en donnant dans la plus soucieuse des modestie, n'est-ce pas ?). En vérité, c'est un pur cérébral, un raisonneur, qui ne croit ni en Dieu ni en diable (même lorsqu'il se retrouve en compagnie des autres), disciple du poète et philosophe latin Lucrèce, lui-même disciple du grand Épicure - c'est d'ailleurs par cet intercesseur qu'on en sait le plus sur le philosophe du jardin, fondateur d'un épicurisme bien éloigné de ce qu'en fit plus tard l'Eglise -. C'est donc un matérialiste, qui croit aux atomes, au doute raisonnable (anticipons un peu sur René Descartes), à la réflexion.

Des morts - y compris royales -, des vols d'objets symboliques, des drames, des massacres, des assauts, des prises de villages, de la magie... Rien ne manque à cet album de Serge Lehman et d'Emmanuel Roudier. Pas même l'espèce d'énigme/réflexion pseudo philosophique de l'ancêtre Herne, personnage fantomatique et visiblement immortel qui parcours de sa présence éthérée l'ensemble du titre.

Ce qui sauve - n'hésitons pas à l'affirmer - cet opus sans grande saveur à force d'imitation, c'est cette confrontation entre ce monde ancien, plus ou moins idyllique, plus ou moins génésique de Cocaigne et l'émergence, encore timide, de cet homme déjà très contemporain, qui est tout à la fois le fruit encore vert de la réflexion profonde insufflée par les grands penseurs grecs et un être ambivalent ne croyant pas , pour lui - aux mythes fondateurs de nos premières civilisations tout en reconnaissant l'importance de les laisser se poursuivre dans une espèce de réalité parallèle possiblement aussi vraie que la réalité tangible. En s'écartant de lui-même d'un destin directement lié à ce monde de la fantasmagorie, à la fois il lui permet de vivre encore ses derniers feux, il en admet l'existence (par l'absurde) tout en refusant de s'y mêler, d'en être un prolongement possible, mais il attend son heure car il sait qu'elle viendra tôt où tard.

Très franchement, sans cette petite réflexion induite par le scénariste, l'ennui aurait très vite pu gagner le lecteur, sauf à n'apprécier que les redites et le déjà-vu. Un album décevant dans lequel les personnages tout imaginaires fussent-ils ne parviennent - format oblige - qu'à être des caricatures d'eux-mêmes, sans grande consistance, sans subtilité, sans qu'on ait le temps de s'y attacher moindrement. Même le dessin, qui est pourtant bon, est tellement classique que cela en deviendrait pénible.

Seconde incursion de la série des Sept dans l'univers médiéval fantastique (Le génial Sept missionnaire est décidément trop éloigné des codes du genre pour l'y compter), ce Sept Mages avait très certainement beaucoup plus d'intentions que le précédent, le si plaisant et volubile Sept Voleurs de David Chauvel accompagné du dessin mirifique de Jérôme Lereculey, mais c'est malheureusement un coup d'épée dans l'eau, mais alors franchement entre deux eaux ! Dommage.

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Ce tome était fait pour me plaire et pourtant je suis mitigée en tournant la dernière page.
Si je ne peux nier une foule de bonnes idées tant visuelles que scénaristiques, je trouve que, dans l'ensemble, c'est peu approfondi avec un déroulement cousu de fil blanc et, j'oserai dire, même un peu monotone.
Bon, certains personnages sont plutôt chouettes mais je les ai trouvés relativement peu affirmés par rapport au niveau habituel des intervenant des cette série.
Le thème est plutôt sympa, classique et efficace.
Le dessin est bon, dynamique et agréable mais j'ai trouvé qu'il n'était pas mis en valeur par la mise en couleur que j'ai trouvée plutôt moyenne.
Bref, à mon avis, pas le meilleur tome de la série.
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Dans la série Sept je demande les mages.
Un royaume est menacé par un frère cadet insatisfait de sa place de second. Il prend les armes contre le roi en créant une armée de monstres. Vieux et malade, le roi de Cocaigne s'en remet à sept mages. Pour commencer dans la famille des mages je demande le géant vert, oh oh oh. Puis les trois soeurs de l'épouvante, moche ou belle c'est vraiment elles, Lumen mélange radieux entre Zeus et de Lug, la belle et charmante fille du roi et enfin le disciple. Lui c'est pas un mage mais on l'invite quand même parce ce que la force de déduction c'est un peu de la magie quand même.

Marvel n'a rien inventé avec ses super héros. C'est ce que nous prouvent ici les auteurs qui en mélangeant fantasy et les nombreuses légendes mythologiques font bien naitre des super héros. Leur super pouvoir sont magie ancestrale, et ils vont eux aussi tout tenter pour sauver un royaume au bord de l'anéantissement. Hulk, Superman et WonderWoman n'ont qu'à aller se recoucher!
L'histoire reprend la trame classique des histoires fantasy. Un royaume en danger, une quête, un mystère à résoudre, et un beau mariage à la clef. Les héros sont sympathiques, on se prend au jeu.
Je regrette des transitions un peu trop rapides, des résolutions qui manquent un peu de piquant et de suspense. le format one-shot est bien ingrat...
Il y a quand même une jolie morale philosophique sur la fin!

Les dessins sont agréables mais loin d'être extraordinaires. Certaines cases sont sympa pourtant, mais dans les gros plans souvent ça pêche un peu.
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La série concept des Sept entame allègrement sa troisième saison forte de son succès. En ce qui me concerne, j'ai tout lu et je ne peux pas dire que l'ensemble casse des briques. Je n'ai donné les 4 étoiles qu'à deux volumes à savoir Sept Missionnaires et Sept Yakuzas.

On aurait pu penser qu'avec les échecs du passé, cette série se bonifierait en proposant des récits de qualité. Cela ne sera pas forcément le cas. Sept mages est tout à fait correct dans le graphisme et dans le scénario. Cependant, il n'y a pas cette étincelle qui fait la différence et qui propulserait cette série en avant.

Le suspense est d'ailleurs très faible dans ce monde médiéval envahit par des goules. On se demande également s'il n'y a pas plus de 7 mages. J'en ai comptabilisé 9 en tout. Comme dit, ce ne sera pas le meilleur album de la série mais il est tout de même intéressant.
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pas le meilleur de la série 7 mais ça fait le job , un univers fantasy classique mais plutôt travaillé, une mise en place assez fluide qui ne fait pas perdre trop de temps dans le rythme du récit.
Le dessin de Roudier que l'on n'attend pas forcement dans ce registre est de bonne tenue, la colorisation de Simon Champelovier ne dessert pas l'ensemble.
un bon moment de lecture au final.
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Déçu par la fin ...

Le résumé de l'histoire , vous l'avez dans les commentaires précédents ... Ce qui est osé, c'est ce groupe de mages atypique ; il y a un super géant, des sorcières, un disciple, un héros de la mythologie grecque ... L'intrigue est classique ... Dès le début, il nous était promis une leçon ... Et... Hic, je suis dubitatif ... Il y a aussi ce passage de l'épée dans la cheminée ... Est-elle tombée par magie ... ? Bref, quelques images pas comprises ...
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