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Renato Guedes (Illustrateur)
EAN : 9781682152775
112 pages
Valiant Entertainment LLC (14/08/2018)
3/5   1 notes
Résumé :
Into the Deadside!

Years ago, Project Rising Spirit’s cutting-edge nanite technology transformed Ray Garrison into the walking weapon codenamed Bloodshot. Now, those very same microscopic machines have infected his infant daughter’s physiology and threaten to destroy her from the inside out. As the life of an innocent hangs in the balance, Bloodshot will be forced to make an unimaginable decision: to watch the child he loves die, or to confront death... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à Bloodshot Salvation Vol. 1: The Book of Revenge (épisodes 1 à 5) qu'il faut avoir lu avant. Il comprend les épisodes 6 à 9, initialement parus en 2018, écrits par Jeff Lemire (avec la participation de Ray Fawkes pour l'épisode 9), dessinés et encrés par Renato Guedes (avec l'aide de Jeff Lemire pour l'épisode 7) qui a également réalisé la mise en couleurs. Il comprend également les couvertures réalisées par Kenneth Rocafort (épisodes 6, 8, et 9) et par Jeff Lemire (épisode 7), ainsi que les couvertures variantes de Jim Mahfood, David Lafuente, Bob Layton, Renato Guedes, Gerardo Zaffino, Trevor Hairsine, Giuseppe Camuncoli, Shane Davis.

Un peu plus tard au Minnesota, Bloodshot et Viet Man soulèvent les décombres sous lesquels ils étaient ensevelis avec Tank Man, Punk Mambo et Magic. Cette dernière constate avec effroi que Jessie a été enlevée. Tank Man lui fait remarquer qu'elle a été enlevée par le groupe Omen et qu'elle doit se trouver dans l'hélicoptère en train de s'éloigner. Effectivement elle a été neutralisée par Rampage. Au temps présent, Ray Garrison arrive dans l'hôpital où Jessie est alitée, son corps étant en train de succomber aux nanites présentes dans son sang. Alors qu'il s'excuse auprès de sa femme, elle le gifle violement l'accusant d'avoir tout provoqué en jouant à nouveau le héros vengeur lorsqu'il est allé trouver Daddy (le père de Magic). Elle lui reproche ne pas avoir été là quand elle et Jessie avaient besoin de lui. Leurs récriminations et atermoiements sont interrompus par Ninjak (Colin King) qui déclare qu'il connaît un endroit où les miracles peuvent se produire. Il explique qu'il n'a pas de certitude quant au fait que ça puisse améliorer les choses ou au contraire les aggraver. Il insiste lourdement sur le fait qu'il s'agit d'un endroit très dangereux et que c'est une solution de dernier recours quand il ne reste plus rien d'autre.

La décision ayant été prise, Ninjak, Ray Garrison et Magic se rendent dans le laboratoire du colonel Jamie Capshaw qui procède à la réactivation des nanites de Garrison qui reprend son apparence de Bloodshot. Sur place se trouve également Boodhound, le chien porteur de nanites. 2 médecins entrent dans le laboratoire avec le corps de Jessie dans le coma, en exprimant leur désaccord quant à l'expédition qui va être entreprise. Capshaw leur fait dire de manière explicite qu'ils ont tenté tout ce qui est en leur pouvoir et qu'il ne reste plus qu'un miracle pour pouvoir guérir la jeune fille. Bloodshot (avec Jessie dans les bras), Magic, Ninjak et Bloodhound se rendent à la Nouvelle Orléans pour prendre contact avec Shadowman. Ce dernier indique qu'il peut les guider vers le lieu où se trouve Dealmaker, l'individu qui pourra peut-être faire quelque chose pour Jessie. Bloodshot prend la décision d'effectuer le passage vers Deadside, uniquement avec Jessie toujours inanimée et Bloodhound, laissant Magic furibarde en arrière.

Le premier tome de la série avait redonné confiance au lecteur dans le fait que Jeff Lemire avait encore quelque chose à raconter avec le personnage de Bloodshot, et dans le fait que les responsables éditoriaux investissaient encore dans la série, en particulier en embauchant d'excellents dessinateurs (Mico Suayan & Lewis Larosa), certainement dans l'espoir d'une synergie avec le film en préparation à l'époque. C'est encore le cas avec ces 4 épisodes pour lesquels Renato Guedes réalise des planches de toute beauté. le rendu évoque un mélange de technique entre des formes détourées par des traits encrés, et une mise en peinture directe, le tout étant peut-être réalisé à l'infographie, mais sans différence notable avec un travail réalisé avec des outils traditionnels. le fait que l'artiste réalise lui-même sa mise en couleurs fait toute la différence. Il donne l'impression de réaliser des aquarelles, les variations de nuance générées par l'étalement irrégulier de l'eau apporte des différences de teintes rendant compte de la richesse des éclairages, et donnant parfois la sensation que l'état d'esprit du personnage central de la scène influe sur sa manière de percevoir l'ambiance lumineuse. Cette utilisation de l'aquarelle change du tout au tout la perception de l'image par le lecteur. S'il ne s'agissait que de banals camaïeux, le lecteur n'y verrait qu'un artifice pour remplir des fonds vides de toute information visuelle. Là, il s'agit au contraire d'une ambiance qui émane naturellement du personnage.

Cette technique de mise en couleurs n'apporte pas qu'une visualisation de l'état d'esprit du personnage. Elle permet également de nourrir les formes détourées avec des textures, d'en modeler les reliefs, de représenter d'autres éléments visuels sans qu'ils ne soient détourés d'un trait. Ainsi l'artiste rend plus palpable la texture des étoffes, le soyeux du pelage de Bloodhound, l'horreur de la chair mise à vif, etc. Pour autant, l'effet aquarelle n'est pas utilisé pour adoucir les visions d'horreur. Guedes module la densité de la peinture ou sa dilution, de manière à la rendre plus intense pour les séquences où prime l'action. L'épée de Bloodshot tranche dans le vif, les obus explosent avec force dans les tranchées de la Somme pendant la guerre de 14-18. Dans le même ordre d'idée, l'artiste module également le niveau de détails de ses représentations, se faisant plus flou lors de l'avancée dans Deadside et se faisant plus précis lors de la reconstitution historique pour les tranchées de la première guerre mondiale. En arrivant à l'épisode 7, le lecteur découvre avec une vraie surprise, que toutes les cases sont noires. Chaque page est entièrement noire, avec des bordures banches servant de cadre aux cases, des cartouches de texte et quelques phylactères de dialogue, et des cases entièrement noires. Visiblement Jeff Lemire a souhaité réitérer l'exploit de John Byrne pour l'épisode 6 de la série Alpha Flight pour lequel il avait rendu des pages blanches avec uniquement des bordures de cases noires, des cartouches de texte et des phylactères. le procédé est audacieux et assez risqué. Il est indiqué que Jeff Lemire a mis la main à la pâte pour ce qui est qualifié de dessins dans cet épisode, certainement pour fluidifier la narration. le résultat n'est qu'à moitié convaincant, car la plupart du temps, le lecteur se rend compte que les bordures de case n'apportent rien et qu'il pourrait très bien être en train de lire une page de texte, sans que sa perception des événements n'en soit modifiée.

A priori, le lecteur est surtout venu pour connaître la suite de l'affrontement entre Bloodshot et l'homme balafré (Pete) ainsi que son frère Rampage (Danny). Dans les faits, il a l'impression de découvrir une digression. Certes, il était nécessaire du point de vue de l'intrigue que Ray Garrison trouve un moyen de sauver sa la vie de sa fille. Au vu des éléments exposés dans le premier tome, il était également nécessaire de trouver un moyen pour le projeter en l'an 4002. Mais le lecteur sait également que tout voyage dans Deadside n'est soumis qu'aux règles arbitraires du bon vouloir du scénariste qui a besoin d'un moyen pratique pour redistribuer les cartes sans trop se fatiguer. Effectivement, les pages noires de l'épisode 7 se justifient d'un point de vue conceptuel par le fait que la perception dans Deadside n'est pas fiable, et peut-être pas très compatible avec la technologie avancée des nanites. Cela ne rend pas cette partie du voyage plus intéressante pour autant. de plus, le lecteur familier de l'univers partagé Valiant a déjà pu se faire son avis quant au concept même de Deadside. Ledit concept offre une grande liberté d'imagination aux scénaristes. Dans le même temps, il est difficile de le rendre convaincant, parce que sa nature reste trop floue et mal justifiée par les croyances vaudou utilisées dans la série Shadowman. Ensuite, le mélange entre technologie d'anticipation (Ninjak) ou de science-fiction (Bloodshot) et la magie de Deadside est toujours à l'avantage de cette dernière. le lecteur sait donc qu'il va se faire balader jusqu'au point voulu par le scénariste, avec plus ou moins de verve. En l'occurrence pour ces 2 épisodes (7 & 8) se déroulant dans Deadside, Jeff Lemire est en vitesse de croisière, ne faisant pas preuve d'une verve communicatrice, ou d'une inventivité débridée.

Il reste donc au lecteur le premier épisode qui permet de faire le point sur la situation des différents personnages, et de voir mettre en scène les tensions entre Magic et Ray Garrison. Il reste également l'épisode 9 qui prend le lecteur au dépourvu car il s'agit de l'histoire du chien qui est devenu Bloodhound. Jeff Lemire amalgame une histoire de guerre avec une variation sur le thème de Frankenstein, pour une histoire sympathique, avec plus de conviction, courue d'avance, mais bénéficiant de superbes dessins.

Ce deuxième tome de la série Salvation confirme le fait que Jeff Lemire dispose de plusieurs idées pour l'alimenter. Il confirme également que ladite série bénéficie d'excellents artistes, avec des pages magnifiques de Renato Guedes, à l'exception de l'épisode 7 tout en pages noires pour une tentative pas convaincante. le scénariste apporte plusieurs idées nouvelles comme le voyage dans Deadside et les origines de Bloodhound, mais l'exécution narrative laisse un peu à désirer, pêchant du fait de personnages au caractère pas assez étoffé.
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