AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,83

sur 303 notes
5
13 avis
4
12 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un livre de Frédéric Lenoir que je n'avais pas encore eu le temps de lire. C'est pourtant un auteur que j'affectionne particulièrement, que mon grand-père m'a fait découvrir et qui marque un tournant de ma vie puisque commença pour moi mon intérêt pour la spiritualité et la philosophie. Dans cette oeuvre, le philosophe reprend les faits marquant historique de trois maîtres spirituels qui ont marqué l'humanité chacun à leur manière. J'aime beaucoup cette auteur car son écriture est simple à comprendre, il met ainsi à la portée de tout le monde les principes de la philosophie et d'autres concepts parfois difficilement compréhensibles. Dans ce livre, il développe également les principaux messages des trois maîtres, qui ne sont finalement pas si différents entre eux. Socrate qui "accouche" les pensées des gens, Jesus qui prône l'amour de son prochain, et le Bouddha de par la meditation accède à l'éveil en s'affranchissant des désirs et de la souffrance. C'est un résumé grossier que je fais là. Rien ne remplacera les mots et l'approche de Frédéric Lenoir que je trouve des plus instructive.
Je vous souhaite une merveilleuse lecture si votre chemin croise celui de ce livre qui offre une belle parenthèse de spiritualité à votre quotidien.
Commenter  J’apprécie          00
Voici une remarquable synthese de l'enseignement de ces trois grands maitres de l'humanité. En nous les faisant découvrir dans les différents aspects de leur vies, elle nous donne les clefs pour aborder leurs enseignements et comprendre qu'au dela des distances de temps et d'espace qui les séparent, ils nous donnent une précieuse boussole pour la quete de la paix intérieure dans cette vie et, pour les croyants, le moyen d'accéder a l' immortalité.

Pour Siddharta Gautama, Le Bouddha (VI-Ve siecle av. J.-C.), le bonheur s'acquiert en nous libérant du désir qui est la source des souffrances morales. Pour cela, un long travail d'analyse sur soi (méditation) est nécessaire au cours duquel, Le Bouddha en a la révélation mystique, nous pouvons nous libérer du cycle des réincarnations et donc de la souffrance. Au cours de son cheminement spirituel, Le Bouddha a également la révélation que la progression spirituelle entraine le devoir d'aider les autres a progresser et ainsi met peu a peu au premier plan la nécessité de compassion qui est aujourd'hui, avec notamment le bouddhisme du Dalai Lama (en convergeance avec l'enseignement de Jésus), aussi centrale dans la doctrine que le détachement. Le Bouddha part donc de la recherche du détachement pour arriver a la compassion.

Pour Socrate (Ve siecle av. J.-C.), le bonheur s'acquiert également par un long travail, en l'occurrence d'observation des autres et de soi-meme. Ici, le but est de nous libérer des pulsions égoistes et destructrices mais non du désir. La quete de Socrate l'amene lui aussi a la conviction qu'il doit aider les autres a faire ce cheminement mais dans son cas cette obligation morale parait moins dictée par une compassion véritable que par la conviction mystique que c'est la condition d'accéder personnellement a un bonheur éternel.

A la différence de Bouddha et de Socrate, l'enseignement de Jésus ne procede pas d'une quete personnelle puisqu'il se présente d'emblée comme celui qui sait et est envoyé par Dieu. L'autre grande différence est qu'il nous enseigne moins a nous connaitre nous-memes qu'a adopter une attitude constante de tolérance et d'amour fraternel. Avec Jésus, la compassion est donc une injonction qui nous est adressée comme condition d'acces a la félicité éternelle. A l'inverse de Bouddha, l'enseignement de Jésus part donc de la compassion - désignée usuellement et parfois de maniere ironique dans notre monde blasé par "charité chrétienne" - qui est son essence meme et dont la pratique induit peu a peu et comme par effet secondaire la sagesse. Bien que tres bon rhétoricien, la force de persuasion de Jésus tient avant tout a sa personnalité (qui en a imposé meme au gouverneur romain Pilate) et a la démonstration de sa nature divine par les miracles qu'il effectue en la présence de ceux destinés a devenir ses apotres ainsi que par la renonciation a échapper au martyre en utilisant ses pouvoirs surnaturels.

A l'issue de la lecture il apparait qu'au dela la croyance a la possible immortalité de l'ame, le point de contact entre les trois enseignements est la compassion sans pour autant que celle-ci soit concue a l'identique. Pour le Bouddha, il s'agit - théoriquement du moins - d'une compassion pour la souffrance et non pour les individus souffrants puisque la quete de l'éveil exclut l'attachement. Cela explique que la compassion bouddhiste soit indifféremment étendue a tout etre vivant. Pour Socrate, la compassion est plus intellectuelle qu'émotionnelle puisque consistant surtout a s'efforcer de rendre "justes" ses actions en vue d'obtenir la paix intérieure et de mériter la vie éternelle. La compassion de Jésus est similaire a celle du Bouddha mais differe en ce qu'elle a pour objet les personnes - avant tout et pendant longtemps exclusivement humaines - dans leur individualité et non leur souffrance.

Bien que le livre ne s'y attarde pas, il nous montre que l'enseignement de Jésus fut le plus complet des trois car englobant le plus d'aspects concernant a la fois Dieu, la vie sociale, la vie individuelle et la vie éternelle. Pour rappel, voici les principaux points de son enseignement, outre les éléments importants (que l'on oublie souvent) du primat de l'individu sur le groupe, de l'importance de la liberté de choix ainsi que de la séparation du politique et du religieux:

- Dieu est amour.
- Nous devons aimer notre prochain comme nous-mêmes. En conséquence, nous devons aider les autres et être miséricordieux envers eux. Mots clés: amour du prochain, empathie.
- Nous devons pardonner les autres, même s'ils nous ont blessés, et nous devons demander pardon pour nos propres erreurs. Mots clés: pardon.
- Nous devons traiter les autres avec équité et veiller à ce que les plus faibles de la société soient protégés. Mots clés: justice, partage.
- Nous devons nous efforcer d'etre humbles et servir les autres plutôt que de chercher le pouvoir et la gloire. Mot clé: humilité.
- Nous devons chercher la paix, non seulement entre les nations, mais aussi entre les individus. Mot clé: non-violence.
- Jésus a enseigné que la vie sur terre n'est pas tout ce qu'il y a, mais qu'il y a une vie éternelle après la mort, et que nous devons nous préparer pour cela. Mot clé: immortalité.
Commenter  J’apprécie          10
J'apprécie toujours beaucoup le travail de Frédéric Lenoir et ne suis jamais déçu. Ce comparatif entre ces trois "maîtres de vie", comme il les appelle, est fascinant. Ils ont beau avoir vécu à différentes époques et enseigner des messages (à première vue) très différents, ils ont pourtant énormément en commun et offrent un enseignement bien trop sous-côté (pour ne pas dire oublié, ou encore mal compris). Entre autres choses, j'ai particulièrement apprécié le parallèle entre l'amour chrétien et la compassion bouddhiste, contrairement à Nietzsche qui, trop influencé par son époque, ne semble pas avoir bien compris le concept. L'auteur n'hésite d'ailleurs pas à dire des propos de ce philosophe: "On ne peut pas être plus antichrétien et antibouddhiste à la fois" !
Commenter  J’apprécie          30
Un excellent ouvrage de Frédéric Lenoir, philosophe te chercheur, dans lequel il expose avec simplicité, clarté et finesse, la pensée de ces trois maîtres, qui au-delà de leurs divergences se rejoignent dans leur approche humaniste et leur bienveillance. Un livre à recommander à tous ceux, croyants ou pas que la condition humaine et le sens de la vie interpellent.
Commenter  J’apprécie          80
Frédéric Lenoir nous explique comment Socrate, Jésus, Bouddha vivent et conçoivent certains préceptes avec des accommodements propre à chacun d'eux. Les préceptes sont : La mort, la vérité, la justice, l'amour.

A titre d'exemple voyons l'analyse de Frédéric Lenoir sur comment les Maîtres dont questions interprètent l'amour.

Le banquet de Platon rend compte de la vision socratique de l'amour. Dans son discours Aristophane explique que nous étions jadis composés d'un corps double. Les mâles avaient deux sexes masculins, les femelles, deux sexes féminins, et les androgynes, un sexe de chaque genre. Malheureusement, Zeus décida de couper en deux nos lointains ancêtres. Depuis lors nous ne faisons que rechercher notre moitié, qui, quel que soit notre sexe, peut-être homme ou femme, selon la nature de notre double original. Pour Aristophane, cette quête est précisément ce qu'on appelle l'amour. L'amour est le désir de retrouver notre unité originelle perdue. Et il procure le plus grand des bonheurs quand il permet de retrouver notre moitié et de restaurer ainsi notre pleine nature.

Eros conduit les hommes à désirer des choses aussi diverses que la richesse, la santé, les honneurs, les plaisirs des sens, … , mais de manière ultime, l'immortalité. C'est la raison pour laquelle, ils font des enfants et créent des oeuvres.

Pour Jésus et Bouddha il y a l'amour désintéressé et la compassion.

Dans l'Evangile de Jean, l'épisode de la femme adultère illustre de manière éclatente le dépassement de la justice par l'amour.

Jésus refuse à la femme adultère d'appliquer la peine prévue par la loi. Il reconnait la réalité de la faute, puisqu'il lui demande de ne plus pécher. Il juge assurément la peine disproportionnée et ressent de la compassion pour cette femme, comme d'ailleurs pour tous les pécheurs qu'Il rencontre. Pour Jésus l'application de la justice doit se faire avec miséricorde,

Si vous n'avez pas en tête ce texte de l'Evangile, voir Jn 8, 1-11.

Bouddha condamne sans équivoque l'amour-désir. le but de Bouddha est d'éliminer toute souffrance. Puisque le désir-soif est source de souffrance, il convient d'y renoncer. L'ascèse et la pratique de la méditation bouddhiste visent à supprimer tout désir, tout manque et tout attachement. L'amour Eros est identifié par Bouddha comme ce qui procure de la souffrance et à ce titre est absolument condamné.

La lecture du livree st ardue pour les non philosophe en ce qui concerne Socrate.

La question qui se pose est :L'être humain peut-il être heureux et vivre en harmonie avec autrui dans une civilisation entièrement construite sur « l'avoir ». La recherche de « l'être » et de la responsabilité individuelle et collective nous est salutaire. Socrate, Jésus, Bouddha nous guide.

Commenter  J’apprécie          80
La lecture d'un livre de Frédéric Lenoir est toujours un plaisir pour l'esprit. Il sait être vulgarisateur tout en délivrant un message universel de paix, que ce soit en reprenant les idées des grands maîtres ou par ses analyses. En ces temps troublés où nous insistons impuissants à l'effondrement d'un monde, où nous avions nos repères, nos convictions, nos perceptions, Lenoir nous invite à découvrir la pensée et l'action de ces 3 grands maîtres de vie. A nous d'y puiser ce qui nous aidera à continuer à vivre. Au fil de mes lectures, j'apprends à me détacher le plus possible des biens materiels, de mes désirs, pour pratiquer la non-dualité, me sentir en harmonie avec L Univers. Rejoindre l'Un, l'unité de toute chose. C'est à travers une introspection quasi constante, une pratique difficile de la Pleine-conscience que, très humblement, j'aspire à vivre le monde. Actuellement notre société se déshumanise rapidement par la prise de mesures gouvernementales dictatoriales et la privation de libertés essentielles à la vie de notre espèce, pour essayer de sortir de cette crise sanitaire. C'est grâce à des auteurs comme Frédéric Lenoir que nous pourrons réfléchir à des choix de vie plus en harmonie avec nous-mêmes, le monde et la nature pour dépasser cette crise. Je n'ai pas vraiment parlé du livre, mais d'autres l'on déjà fait. Il me semblait plus intéressant d'expliquer mon choix.
Commenter  J’apprécie          260
Très beau livre qui m'encourage de suivre le chemin de vie tracé par ces 3 maîtres.
Commenter  J’apprécie          32
Quelle bonne idée a eu Frédéric Lenoir de comparer les vies de ces trois Sages : )
Il n'y a aucune preuve de l'existence de ces trois-là, mais comment expliquer que des gens sont morts pour leur chemin de vie, leur philosophie ?
Sans avoir rien écrit, à plusieurs siècles d'intervalle, et "à plusieurs milliers de kilomètres de civilisations différentes", quel étonnement de voir autant de points communs entre ces trois là ! L'auteur démontre ainsi que la Sagesse est la même, a les mêmes valeurs, quelles que soient les conditions de vie.
.
J'ai lu ce livre à sa sortie, en 2009. Il m'a passionné. Je crois que c'était mon premier bouquin de philo : )
Par les écrits que j'ai pu lire sur eux, je "connais" et rapproche également Jésus de Socrate. Je connais très peu Bouddha.
Les valeurs de la Sagesse sont éternelles, et touchent "l'intelligence de coeur" : la compassion, l'empathie doivent être au-dessus de toutes les créations artificielles comme les lois, par exemple. Socrate et Jésus ont été obligés de se sacrifier, car ils étaient incompris (et jalousés, sans-doute ) par les gens de leur époque :
.
"Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? Je gémis, et le salut reste loin de moi!
Mon Dieu, je crie pendant le jour, et tu ne réponds pas; la nuit, et je n'ai point de repos.
Pourtant tu es saint, tu habites parmi les hymnes d'Israël.
En toi se sont confiés nos pères; ils se sont confiés, et tu les as délivrés.
Ils ont crié vers toi, et ils ont été sauvés; ils se sont confiés en toi, et ils n'ont pas été confus.
Et moi, je suis un ver, et non un homme, l'opprobre des hommes et le rebut du peuple.
Tous ceux qui me voient se moquent de moi; ils ouvrent les lèvres, ils branlent la tête:
"Qu'il s'abandonne à Dieu ! Qu'il le sauve, qu'il le délivre, puisqu'il l'aime! "
( extrait du psaume 22 ).
Commenter  J’apprécie          345
Dans un monde où les inégalités sont de plus en plus frappantes, avec un modèle de société centré sur la consommation de masse et où l'individualisme est arrivé à son paroxysme, la philosophie est un moyen de s'extraire de cette angoissante société qui tourne sur elle-même. J'entends par là relativiser, prendre du recul, réfléchir à nos choix quotidiens pour redessiner notre route et se concentrer sur les valeurs humaines (j'ai envie de dire humanistes) qui nous amènent à vivre mieux, à être plus heureux, à être libre.

Cela fait écho aux « 4 accords toltèques » et j'ai envie de penser que Frédéric Lenoir nous donne, avec cette oeuvre « Socrate, Jésus, Bouddha : 3 maîtres de vie », un peu de lumière sur des hommes qui ont cherché toute leur vie à partager avec leurs contemporains une voie, celle de la sagesse, avec pour but d'être plus heureux et plus libre.
D'ailleurs Frédéric Lenoir écrit « le Bouddha, Socrate et Jésus s'accordent donc pour affirmer que l'homme ne naît pas libre, qu'il le devient. Il le devient en sortant de l'ignorance, en apprenant à discerner le vrai du faux, le bien du mal, le juste de l'injuste ; en apprenant à se connaître, à se maîtriser, à agir avec sagesse ». Ces 3 hommes ont choisi une voie différente mais avec le même but, celle de nous rendre plus libre et plus heureux, n'est-ce pas là ce que nous cherchons tous…

Il n'y a certes pas que ces 3 voies qui nous y mènent, je citais plus haut les « 4 accord toltèques » de José Miguel Ruiz, je pense aussi à Christophe André avec son livre « Imparfait, libre et heureux » et il y en a d'autres. Mais l'intérêt de l'oeuvre de Frédéric Lenoir c'est qu'il compare la vie de ces 3 maîtres de vie, à travers leur histoire personnelle, il compare le message que chacun a voulu transmettre, il compare aussi les moyens que chacun a utilisé pour faire passer son message, les difficultés qu'ils ont rencontrées et aussi comment leur message s'est répandu.

Finalement une oeuvre qui nous livre une vision didactique et aussi complète que possible du message humaniste et spirituel que ces 3 hommes ont cherché à transmettre ; sans être aussi précise et détaillée que la « Bible » pour Jésus, l'oeuvre de Platon pour Socrate (dont on dit qu'il est son premier disciple – même si Socrate n'a pas eu de disciple déclaré) ou encore le Dharma (ensemble des enseignements) pour le Bouddha.

Et pour tous ceux qui trouvent ça inutile de lire des livres pour trouver un autre chemin vers un monde meilleur je nous renvoie tous vers Alain « l'effort qu'on fait pour être heureux n'est jamais perdu ».
Commenter  J’apprécie          122
Très belle oeuvre de Frédéric Lenoir. Une biographie croisée sur 3 grands maitres de vie qui ont marqué les esprits , qui ont inspiré et inspirent encore aujourd'hui un puissant respect.
Ce livre est riche de multiples références littéraires et philosophiques.
J'ai été captivée du début à la fin du livre !
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (900) Voir plus




{* *}