Après les cycles d'Aldebaran, de Betelgeuse et d'Antarès, la collection des mondes d'Aldebaran s'enrichit d'une nouvelle série clone : Les Survivants.
Avec Luis Eduardo de Oliveira, alias Leo, aux commandes, les grandes lignes du pitch sont souvent connues d'avance : un groupe d'humains se retrouve isolé sur une planète inconnue. Cette fois, c'est la désintégration du
Tycho-Brahé, un vaisseau interstellaire emmenant plus de 2500 personnes de la Terre vers la nouvelle colonie d'Aldebaran, qui est à la base du naufrage sur la planète GJ1347-4. Grâce au courage d'un membre de l'équipage, le module dans lequel se trouvaient douze colons terriens en hibernation a été décroché à temps et a pu être dirigé vers la planète viable la plus proche. Déboussolés par cette période de long sommeil et ignorant ce qu'ils vont découvrir à l'extérieur de la navette, les uniques rescapés de cette effroyable catastrophe décident cependant d'ouvrir le sas de sortie … Bienvenue chez Leo !
Malgré une certaine redondance au niveau du scénario, cette saga parallèle met en scène de nouveaux personnages. Revêtus de combinaisons plastifiées exhibant leurs noms en gros caractères afin de faciliter les présentations, ces quelques miraculés de l'espace présentent tout de même un air de déjà-vu. En début d'album, l'auteur se concentre principalement sur les tensions et les rivalités qui animent ce groupe perdu sur une planète inconnue et obligé de s'organiser afin de survivre. Si ça ne vole pas toujours très haut au niveau des dialogues et du développement psychologique, les survivants décident heureusement assez vite d'aller explorer le biotope extraterrestre et se rendent donc là où le brésilien excelle. Son imagination fertile fait une nouvelle fois mouche et chaque expédition dans cette jungle hostile met au jour un environnement ingénieux et réserve de surprenantes découvertes. le bestiaire inventif, la flore extraordinaire et les secrets dissimulés par les héros et par les autochtones ne cessent de titiller la curiosité d'un lecteur qui, déjà habitué depuis longtemps à ces silhouettes assez raides, est encore loin de se lasser des écosystèmes originaux inventés par l'auteur.
Cette série de science-fiction a beau changer de casting et de planète, Leo s'y sent très vite chez lui … et les fans des mondes d'Aldebaran aussi !