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Encore un album exceptionnel que nous offre Emmanuel Lepage ! Si, comme toujours son dessin et la mise en couleur sont splendides, c'est surtout pour sa capacité à m'emporter dans des sujets qui, a priori, ne me passionnent pas, que j'admire cet auteur. Il avait su m'enthousiasmer avec son documentaire sur les TAAF. Et cette fois, moi qui ne suis pas une fille de la mer, il me passionne avec le récit de la construction de l'Ar-Men.

La nature est grandiose et l'Homme a bien du mal à la dompter. Les phares bretons sont le symbole de cette haute lutte, teintée d'un fort respect. Ce sont des bâtiments bien difficiles à construire, que rien ne doit ébranler et qui offrent un confort très relatif. Par équipe de deux et pendant 150 ans, les gardiens se sont relayés, venant s'isoler sur ce caillou battu par vents et marées pendant des semaines, chacun ayant une raison propre de s'éloigner du monde. Ar-Men, c'est le phare le plus difficile d'accès et le plus exposé de Bretagne. C'est aussi l'espoir pour nombre de marins lorsque la nature se déchaîne.
Des légendes moyenâgeuses au témoignage de la découverte par l'auteur lui-même, il mélange les genres pour raconter ce phare mythique, de sa construction à son automatisation, et choisit de s'attarder sur Moïzez, enfant de l'eau qui éprouve une vraie fascination pour ce phare à l'extrémité de la chaussée de Sein, battu par la mer d'Iroise. Il évoque ou invoque aussi d'autres gardiens de phare, et les fantômes qui les accompagnent, qu'ils soient de légende ou plus personnels. Ce sont des hommes un peu à part, ni de la mer ni de la terre. le lecteur découvre leur vie par temps calme et par tempête, toujours à veiller sur la flamme, raison d'être suprême. Les enfers, se sont ces phares de pleine mer où la vie est rude, en comparaison du purgatoire d'un phare sur une île ou du paradis d'un phare sur le littoral.
Lien : https://nourrituresentoutgen..
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Mon coeur appartenant sans conteste aux côtes bretonnes, c'est avec un plaisir tout personnel que je me suis plongée dans cette bd qui retrace la vie - et la naissance - d'un phare, de son dernier gardien. Les récits qui l'entourent (ses souvenirs, les vies qui l'ont habité, hanté, façonné) s'entremêlent dans des flots vigoureux et époustouflants, j'ai adoré !
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Ar-Men, le phare le plus éloigné des terres, est surnommé "l'Enfer des enfers". Son gardien, Germain, effectue un roulement avec les autres gardiens de phares de Sein.
A travers le déchainement de la nature, les eaux qui montent et frappent le phare, le lecteur entre dans la tête de Germain. Ses souvenirs l'assaillent et lui brouillent l'esprit.
Un soir de tempête, les vagues frappent si fort que la porte d'entrée cède et laisse entrer les eaux. Tout est sens dessus dessous, pourtant le calme règne toujours. Alors en pleine ronde pour examiner les dégâts, Germain distingue des mots derrière le crépit à moitié arraché de l'escalier.
Ces mots racontent l'histoire de Moïzez, jeune garçon retrouvé dans les débris d'un bateau échoué et sera l'un de ceux qui aura construit le phare.
Dans ce phare où le temps semble s'écouler au ralenti, les hommes ont le temps de ressasser souvenirs et regrets. On se laisse aller à contempler auprès des gardiens cette mer calme, nourricière et source de fantasme. Mais le roulis des vagues peut rapidement s'intensifier et faire de cette pointe de terre isolée un lieu de tous les dangers, le calme laisse place alors à un assourdissant coup de canon que les vagues s'acharnent à tirer contre la pierre.
Cette lecture qui laisse entrevoir la passion pour la mer et les tourments des gardiens de phares, n'est pourtant pas aisée. Je me suis perdu entre la réalité et les souvenirs de Germain, difficile dès les premières pages de distinguer le réel de l'illusion, d'autant que les flashbacks peuvent facilement perdre le lecteur.
L'histoire navigue entre la souffrance intérieure de Germain, la légende d'Ys et l'histoire de la construction du phare, avec un dessin réaliste qui montre que le combat contre la mer n'est possible qu'armé de courage et de détermination.

Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Je suis bretonne de coeur, par alliance également.
Mon âme est bretonne et j'ai pris plaisir à découvrir l'âme du phare Ar-Men.
De ces gardiens qui jusqu'à 2015 on fait que la lumière, le feu est clair, tout va bien comme ils disent.
Je trouve également triste de savoir que maintenant tout est automatisé.
J'ai eu envie de me dire qu'avant ma mort j'aimerais passer 2 nuits dans un phare
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Depuis le 30 août 1881, Ar-Men veille à l'extrémité de la chaussée de Sein à dix kilomètres à l'Ouest de l'Île. 

   C'est l'histoire de sa construction et de ses gardiens de phares que nous conte Emmanuel Lepage au travers de ce magnifique illustré. Un superbe conte entre chantier impossible et légende de la cité d'Ys.

   A découvrir absolument : l'illustré et l'île de Sein bien sûr !



https://fr.wikipedia.org/wiki/Phare_d%27Ar-Men#:~:text=Le%20phare%20d'Ar%2DMen%20(Ar%20Men%20signifiant%20%C2%AB,arr%C3%AAt%C3%A9%20du%2031%20d%C3%A9cembre%202015.
Lien : http://partageonsnoslectures..
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Près de 80 pages intenses, témoin de vies dures et d'une mer maître de tout. Après de nombreux naufrages dans la "chaussée" entre la pointe du raz et l'île de Sein, l'état français décide de la construction d'un phare, Ar Men. 15 ans de dur labeur, le rocher servant de base à la structure n'étant accessible qu'à marée basse, parfois seulement pendant 15 minutes.
La petite histoire dans la grande est celle de Luc, gardien de phare, et celle de Moïzez, bébé naufragé devenu constructeur de phare.

#naufrages #île #adoption #rejet #IEF #bâtiment #labeur #finistère
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Ar-Men est situé au large de l'île de Sein, c'est le phare le plus exposé et le plus difficile d'accès de Bretagne. On le surnomme « l'Enfer des enfers ».
Dans cette BD, Emmanuel Lepage nous raconte ce phare mythique en mêlant fiction et réalité… Il nous raconte sa construction qui fût un exploit, en effet il a fallu 14 années pour parvenir à terminer le bâtiment. L'endroit choisit pour édifier ce phare à l'extrême ouest de la Bretagne ne se découvre que quelques heures par an et est battu par les tempêtes… Germain est l'un des derniers gardiens, il nous permet de découvrir son quotidien et son travail de veille et d'entretien sur Ar-Men. L'auteur évoque également les légendes de la ville d'Ys engloutie, du Bag Noz ou bateau fantôme…
Concernant le graphisme, c'est magnifique ! le dessin est précis, les couleurs à l'aquarelle sont splendides, le ciel, la mer sont dans tous leurs états…
Une BD qui fait rêver, vibrer, s'émerveiller et voyager ! Un vrai coup de coeur !
Lien : https://aproposdelivres.word..
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Une magnifique évocation de ce que fut l'univers des phares hauturiers, à travers des moments choisis de l'histoire du plus féroce d'entre eux, Ar-Men.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2017/12/18/lecture-bd-ar-men-lenfer-des-enfers-emmanuel-lepage/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Ar-Men, le phare situé au large des côtes bretonnes, difficile d'accès, construit sur un roc. Surnommé « L'enfer des enfers » . C'est là qu'Emmanuel Lepage est allé pour un reportage d'Herlé Jouon diffusé dans l'émission Thalassa. C'est là qu'Emmanuel Lepage a imaginé cet huis-clos où Germain – le dernier gardien du phare – vit un événement incroyable après qu'une énorme vague se soit engouffrée dans le phare, emportant les crépis qui recouvraient jusque-là les murs et faisant apparaître des écritures anciennes. Ces écritures sont celles de Moïzez, le premier gardien. Il raconte l'histoire de ce coin de la Bretagne, sa propre histoire et sa participation dans la construction du phare d'Ar-Men.

Emmanuel Lepage. Peut-être avez-vous eu l'occasion de lire Voyage aux Îles de la Désolation, Un printemps à Tchernobyl ou La Lune est blanche ? Des albums magnifiques où la nature règne en maître, où l'auteur sublime des paysages grandioses. Chaque ouvrage est une promesse de voyage et à chaque fois, le dépaysement est garanti.

Ar-Men ne fait pas exception à la règle. On se retrouve une nouvelle fois en pleine mer. On ne vogue pas sur un bateau en direction de terres lointaines mais on prend le cap vers le passé. Après un détour dans les légendes moyenâgeuses, on s'arrête au XIXè siècle. On voit grandir Moïzez puis le scénario prend le temps de raconter l'histoire du lieu. le phare s'alluma la première fois le 31 août 1881 après plusieurs années de travaux.
Pour en arriver là, à cette étape cruciale du récit, on aura déjà navigué vers les phares de Bretagne. Tout au long des premières pages de l'album surgissent des phares imperturbables de Bretagne. En les voyant sur ces pages, on prend la mesure de ces constructions solides. Des bâtiments fiers, forts et indestructibles qui restent stoïques face aux vagues qui se déchaînent contre eux. Leurs silhouettes se sont peu à peu installées dans l'histoire de la Bretagne et sont à l'origine de certaines légendes, comme celle du phare de Tévennec où il est question d'une malédiction ; plus aucun gardien ne veut y habiter. Dans ces mers démontées où hurle le vent, d'autres superstitions sont également très tenaces, comme celle de l'Ankou qui voguerait sur le Bag Noz.
(...)
On en prend plein les yeux. On flotte entre passé et présent. On voyage entre les saisons et les périodes de l'histoire, entre l'Histoire et les légendes. On se laisse guider à en perdre toute notion du temps qui passe. On lit, tout simplement. Et je vous recommande chaudement cet album.
(Lire la chronique complète sur le site : https://chezmo.wordpress.com/2017/11/22/ar-men-lepage/)
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Ar-Men, le phare le plus difficile d'accès au monde, situé tout à l'Ouest de la France sur les côtes bretonnes.
La BD est séparée en deux coloris. le bleu qui représente le présent. Les gardiens qu'on suit face à la violence des vents et de l'Océan. L'orangé/ocre pour l'histoire et la légende. On y voit la légende de la ville d'Ys la création du phare et tous les déboires par lesquels sont passés les constructeurs et marins. Par la suite les gardiens de phare.
Au départ, certaines choses me faisaient tiquer au niveau de la partie présente. Mais à la fin, tout est expliqué.
On voit qu'être dans ce phare comporte des aspects dangereux et mystérieux. Pour y vivre, les gardiens du phare ont une routine très précise afin que le phare soit allumé à l'heure exacte.
L'histoire du narrateur est triste et pleine d'humanité. Louis est aussi un autre modèle de personne.
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