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Début du second cycle de cette saga médiévale aux animaux anthropomorphiques. Changement de pays, nous voici à Lys, après l'univers des félins, nous voici dans le pays des singes. Inspiré de la chine, un monde encore très finement imaginé, un graphisme chiadé, minutieux, une société complexe, avec des triades, des étudiants, de l'archéologie, des pêcheurs et différentes castes… Il y a beaucoup de choses, trop, du coup, il y a une vingtaines d'histoires qui commencent, la plupart à peine ébauchées, à la façon des Feux de l'amour, on passe de l'une à l'autre, il faut à chaque fois se remémorer les personnages que j'ai souvent confondus, on en apprend à chaque fois quelques bribes, très peu, trop peu. Mon enthousiasme des premiers tomes retombe, à vouloir maintenir artificiellement le suspense par un montage sophistiqué, c'est l'effet inverse qui se produit. Des échantillons d'histoires fait pour maintenir le lecteur en haleine, mais ces échantillons sont trop succincts, il faut attendre la sortie du prochain tome pour savoir la suite, il sortira quand on aura tout oublié, j'ai peiné sur la fin du premier cycle, je ne sais pas si j'irai au bout de celui-ci.
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Et voici Les 5 terres avec sa suite, le cycle de Lys « L'heure du cadeau ».
Lysandra est une magnifique ville de style oriental, à l'aspect très organisée par quartier ou l'ordre semble régner.
Trois jeunes femmes y sont de retour : Keona, Alyssa et Ostræ.
Nous allons découvrir la famille royale, les différents clans, des habitants plus ordinaires et le peuple Kibanaro.
C'est un épisode de présentation, l'histoire se met en place lentement mais les dernières pages donnent un aperçu du potentiel de la suite.
J'ai été surprise par le choix d'une unité de décor, de personnages ( ce sont tous des singes) et de couleurs qui sont très sombres mais c'est une bande dessinée de grande qualité que je ne peux que conseiller.
Merci aux éditions Delcourt et à Babelio pour cette masse critique privilégiée.
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Alysandra, la plus grande ville de Lys, est en fête. La princesse Keona, retenue comme « garante » à Angleon, otage si vous préférez, a été libérée par la nouvelle souveraine et est de retour auprès de sa famille. Mais il lui faut d'abord affronter les questions des ministres de sa mère qui ne se montrent pas particulièrement aimables dans la formulation des questions qu'ils (elles ?) posent...
Au même moment, Alissa, héritière du clan mafieux du Sistre, sort de prison après 5 années passées à l'ombre suite à une malheureuse affaire où elle a été trahie… par l'un de ses (très) proches ! Elle veut savoir qui ! Pendant son absence forcée, beaucoup de choses ont changé qui ne lui plaisent pas forcément. Fakeri, qui n'est pas de sa famille et était au bas de l'échelle, est devenu le conseiller de son oncle qui a géré les affaires familiales en son absence et après le décès de sa mère.

Critique ;

5 Terres… Les 6 premiers tomes se déroulaient au centre des 5 Terres, à Angleon. Une nouvelle série démarre cette fois-ci sur Lys, au pays des singes, un univers très japonisant, à moins que vous préfériez la Chine, avec cette particularité que ce sont les femmes qui sont fortes, qui se battent… Et qui protègent les hommes ! Si ! Si ! Bienvenue dans une société matriarcale.
La ville d'Alysandra me fait penser à une Venise dont l'architecture serait japonaise ou chinoise.
Cet album est une introduction à un nouvel univers, et plusieurs personnages, très divers, nous sont proposés laissant entendre que l'on va suivre une multitude d'aventures aussi diverses que variées, sur lesquelles je ne m'étendrai pas pour ne pas divulgâcher…

Ceux qui auraient voulu voir de l'action risquent d'être déçus car le but de cet ouvrage est vraiment d'installer un nouveau monde, une nouvelle société. le seul lien avec les six tomes précédents, c'est la princesse Keona.

Remarquez que de l'action, il y en aura tout de même grâce à Alissa qui aime de cogner fort et n'a pas peur de recevoir des coups comme ses cicatrices le démontrent. Il y aura donc des règlements de comptes mafieux. Si vous voulez remplacer les clans mafieux par des clans yakuzas ou par des triades, libre à vous.
Rassurez-vous, il y a toujours autant d'intrigues ! Les dessins sont… Râ^^aâ^^^a… toujours aussi splendides, le scénario toujours aussi travaillé… Vivement la suite !
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Ce septième tome inaugure le second cycle après celui des félins d'Angléon. Nous voici parmi les primates. Nous connaissons déjà un personnage à savoir Keona qui revient d'Angléon libéré par la nouvelle reine et qui va rejoindre son peuple et notamment sa mère qui règne sur ce royaume.

Pour autant, on va se concentrer surtout sur Alissa qui est libéré de prison après 5 années et qui rejoint son clan avec son oncle à la tête. On se demande si Alissa ne serait pas la première fille de la reine car celle-ci n'est pas mentionné dans la présentation des personnages. C'est assez étrange et cela prête à confusion.

Je dois dire que j'ai eu à plaisir de découvrir ce nouveau monde qui semble entouré par une immense jungle où des recherches archéologiques sont entrepris pour découvrir des racines. Il y a également une dimension moins politique que dans le premier cycle bien qu'on puisse percevoir quelques bribes. Je trouve que c'est suffisamment bien dosé.

Il se passera des choses moins fracassantes que dans le premier cycle également comme pour mieux nous présenter les personnages. C'est un tome qui prend un peu plus de temps avec une multitude de protagonistes poursuivant des objectifs variés. Ce n'est pas plus mal.

Pour le graphisme, c'est toujours aussi somptueux. Je suis toujours aussi impressionné par la finesse du dessin et de ces personnages qui ressemblent presque à des humains et dont on capte toutes les émotions. le découpage entre les scènes est également impeccablement réalisé. Bref, les intrigues sont bien ficelées.

Au final, un second cycle qui semble repartir à zéro pour nous offrir le meilleur après un premier cycle magistral.
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Je remercie BABELIO ainsi que les éditions Delcourt (aux albums toujours aussi soignés ; grain de la couv', nature du papier, encrage…) pour l'album « LES 5 TERRES, TOME 7, L'HEURE DU CADEAU » qui m'est parvenu dans le cadre de l'opération Masse Critique.

Et je suis heureux d'avoir été sollicité car je ne serai pas allé naturellement vers cette lecture ; il s'agit pourtant d'une découverte intéressante, sinon de premier ordre, dans le monde de la bande dessinée mêlant luttes d'influence et Fantasy.
Je ne connaissais pas les tomes 1 à 6 correspondants au Cycle 1 – le Cycle d'Angleon – où était traité la succession du petit royaume insulaire où vivent des hommes-tigres, anthropomorphes. le royaume était soudainement passé du stade de la rupture à celui du franc chaos avec pour conséquence intrinsèque des vainqueurs aux griffes et aux crocs luisants de sang… et des vaincus plus morts que morts.
Avoir lu, ou ne pas avoir lu, les six premiers tomes ne porte donc pas à conséquence car le Cycle 2 – celui de Lys - semble presque une toute autre histoire.

Commençons par le commencement… et justement, au commencement étaient ces 5 Terres nommées Angleon… Lys… Arnor… Erinal… et Ithara… L'océan central nommé Athrys entoure Angleon et la sépare de ses quatre imposantes voisines ; les rapports de forces s'installent vite, nécessairement, car ici comme ailleurs il n'existe qu'une seule règle et c'est celle du plus fort.

L'aventure commence déjà…
On embarque avec les auteurs dans une nef aux allures de vaisseau du XVIIe siècle pour débarquer un beau jour dans ce Nouveau Monde féérique et enchanteur et fleurant bon les épices emportées par les alizés…

Cette fois, il s'agit d'hommes-singes et non plus d'hommes-tigres. Lys a pour théâtre un fantastique décor de Chine médiévale ; le dessin est splendide et les différentes vues d'Alysandra, la capitale, sont particulièrement bien traitées. L'influence asiatique apporte à la fois du mystère et du raffinement ce qui sied particulièrement à l'exotisme de l'action mais aussi aux sombres machinations qui risquent de déchirer ce monde aux allures de carte postale.

Toute la cité est en fête car la princesse Keona qui était retenue comme otage diplomatique à Angleon vient d'être libérée par la nouvelle souveraine ; elle est de retour au palais et cherche à reprendre sa position ce qui lui vaut l'hostilité des ministres. Arrivera-t-elle à s'imposer ? Pas sûr… mais à Lys tout est possible car les dames sont dotées de certains pouvoirs ; elles sont le plus souvent plus grandes que les hommes, plus fortes, plus hardies ; elles sont de formidables guerrières, gardes ou combattantes et la société leur confie naturellement le pouvoir sans qu'elles aient à picorer les miettes laissées par ces messieurs, comme cela arrive parfois ailleurs ; suivez mon regard…

Mais à Alysandra, les rapports de forces sont multiples : des triades claniques se sont constituées de longue date et elles ont acquis du pouvoir et une dimension politique. Deux clans principaux – celui du Sistre et celui du Coucal – ont formé de petites armées de combattants créant ainsi une menace pour les uns et les autres, ainsi que pour les dirigeants du pays. Certains de leurs membres ont rompu avec les idéaux des origines et pratiquent une violence gratuite au service de leurs seuls intérêts. Ces loges, dont le premier carburant est la vengeance, sont devenues de dangereux gangs de voleurs et d'assassins.

Alissa Kolire, du Clan du Sistre, vient d'être libérée après avoir purgé une peine de prison pour meurtre ; son retour est synonyme de prise de pouvoir au sein du clan.
Mais en même temps, il lui faut résoudre une simple énigme : comment a-t-elle pu « tomber » ; un traître vivrait-il dans son entourage, au sein même du palais ?

Jusqu'à là, tout va bien… La suite se complique un peu.

La juge Ostrae Taku et Shin Taku - le commissaire examinateur qui est aussi son mari - reviennent en ville avec leurs deux enfants après un long séjour à Syrion, une ville provinciale de moindre importance. Shin Taku découvre avec stupéfaction son nouveau poste, ses coéquipiers et les méthodes violentes utilisées par les forces de police lors des interrogatoires…
Thori, redevenue simple cuisinière après avoir été une prodigieuse combattante, apprend que son fils unique est porteur d'une terrible maladie et que son sort est joué.
La jeune Ostue et son cousin Tenuo qui étudient à l'université l'histoire des civilisations pensent avoir découverts l'emplacement de la mythique cité de Bakhran qui pourrait être enfouie dans l'enfer vert d'une jungle aussi dense qu'inexplorée…
Justement, au coeur de cette même jungle, Kauri, un jeune garçon que son avenir de pêcheur ne réjoui guère, fugue pour tenter d'échapper à sa condition ; une aventure qui risque bien de couter la vie à ses compagnes de pêche et déclencher le courroux des Anciennes…
Alyssa et ses amies décident d'aller fêter sa libération dans une taverne mais elles tombent dans un guet-apens; le chasseur devient proie et cet évènement majeur va remettre en question l'ordre établi. Alyssa est laissée pour morte…
Ostue et son cousin Tenuo se mettent en piste de la cité perdue en se faisant accompagner par une guide expérimentée et quelques porteurs. Mais un matin, après une nuit de bivouac, ils découvrent avec stupeur qu'ils sont seuls et que cet abandon risque bien de signifier leur perte…
Thori de son côté prend une grave décision ; elle entre dans une salle d'entrainement pour se remettre à la lutte…
Et pour clôturer le tout, un meurtre a eu lieu dans une venelle des bas quartiers. La victime atrocement mutilée est inconnue ; c'est notre bon commissaire Shin Taku qui est chargé de l'enquête…

Vous l'aurez certainement compris, le scénario est fort complexe ; toute l'histoire fourmille de détails et de pistes, vraies ou fausses, aussi nombreuses qu'intéressantes.
Il y règne un peu de confusion mais une certaine envie de reprendre la route !
Allez les filles !
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Je suis trop contente de revenir dans l'univers des 5 terres avec ce nouveau cycle qui concerne cette fois le royaume de Lys. Un personnage va faire le lien avec le cycle précèdent, celui de Keona, la princesse qui avait été retenu comme otage à Angleon. La voici de retour sur sa terre natale, que l'on va découvrir.
Comme dans le cycle précèdent, c'est un tome qui introduit toute la galerie de personnages bien différents que l'on va suivre : ceux de la famille royale, ceux du Sistre, avec Alissa qui sors de prison (un clan mafieux?), mais aussi un clan rival, des étudiants en archéologie, un peuple primitif qui vit dans la forêt et la prévôté de la ville d'Alysandra. Ville magnifique au demeurant, mise en valeur par un crayon de qualité ( si je puis dire). Un cycle qui s'annonce encore épique même si les enjeux restent encore flous. Les femmes ont le pouvoir dans cette société, ce qui change et me perturberai presque tellement c'est rare ^^. Vivement la suite !
Challenge BD 2023
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Nous avions laissé les Tigres et les Lions sur un nouveau changement, je pensais que l'on allait continuer à les suivre, j'ai donc été étonnée lorsque je me suis retrouvée à Lys, le pays des singes. Des singes hommes, puisque nous sommes dans de l'anthropomorphisme.

Le cycle d'Angleon est terminé, vive le cycle sur Lys, qui n'a rien à voir avec le premier, même si on a toujours des magouilles, des aventures, des histoires de disputes de clans et des différents arcs narratifs.

C'est un changement radical de société, de moeurs, de décors, même de couleurs, celle dans le cycle d'Angleon étant plus chaudes. Si la société des Tigres était militaire, celle des singes et autres dans le même genre est totalement différente, puisque la société est matriarcale.

La princesse Keona n'est plus otage à Angléon, elle est de retour chez elle, dans sa famille (mais elle a perdu son amour dans l'histoire) et sur le trône, c'est une femme. Ici, les femmes savent se battre, elles gèrent les affaires, vont bosser, bref, girl power !

Cette société fait un peu penser aux sociétés asiatiques par bien des détails : les maisons, les habits, la nourriture, les sabres et surtout, les triades, deux clans, celui du Sistre et celui du Coucal, qui se livrent à des guerres de territoire.

Face à ces histoires de guerres des clans et de savoir qui a trahi Alissa Kolire, du Clan du Sistre, d'autres arcs narratifs sont chargés de nous en apprendre un peu plus sur cette nouvelle société, notamment avec deux jeunes archéologues en herbes qui se prennent pour des Indiana Jones, une histoire avec une cuisinière, ancienne combattante, qui a un fils malade et l'arrivée de Shin Taku, commissaire examinateur, qui va découvrir les méthodes musclées de ses contrôleuses, des policières.

Peu d'action, il faut dresser les décors, présenter les personnages (une galerie en couverture est des plus utiles) et les faire évoluer. Pourtant, même si cet univers est différent de celui d'Angleon, il n'en reste pas moins des plus intéressants, surtout grâce à cette société matriarcale où les femmes protègent les hommes et celle qui vit dans la forêt, au contact de la Nature.

Les dessins sont toujours superbes, les dialogues travaillés, tout comme les différents personnages, qui, comme dans le cycle précédent, auront tous un rôle à jouer à un moment donné. le scénario est toujours travaillé, les auteurs n'ont pas baissé le niveau du premier cycle.
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Pour moi, les « 5 Terres » n'était que le nom d'un paradis italien et le serait sans doute resté sans les éditions Delcourt et Babelio qui m'ont un beau jour proposé de découvrir les deux nouveaux opus de la saga de Lewelyn et Lereculey, mélange audacieux de fantasy et de personnages anthropomorphes.
Pour être honnête, après avoir accepté l'alléchante proposition et effectué quelques vagues recherches (puisque je ne connaissais absolument pas ni l'oeuvre, ni les auteurs) j'ai eu un doute : est-ce que ma méconnaissance totale du premier cycle de cette série n'allait pas m'empêcher d'entrer dans la lecture et l'univers déployé dans « L'heure du cadeau » d'abord puis « Plus morte que Vive » ? Puis les graphismes ne m'emballaient pas, mais alors vraiment pas...!
Ainsi, malgré mon amour pour la fantasy, les univers empruntant à l'Extrême-Orient et les personnages anthropomorphes (en témoigne mon amour pour « le Château des Animaux » et ma passion absolument déraisonnable pour « de Capes et de Crocs »), j'ai longtemps renâclé à me lancer dans « L'heure du Cadeau »… En plus, les singes sont loin d'être mes animaux de prédilection… Ne me demandez pas pourquoi, je n'en sais rien moi-même.
Mais c'est le jeu des masses critiques après tout : faire des découvertes, de dégager un peu de sa zone de confort, tout ça, tout ça. Bon gré, mal gré, j'ai ouvert l'ouvrage (très soigné, très beau, comme toujours chez Delcourt). Aller-simple pour le royaume de Lys et sa capitale Alysandra. le royaume, qui emprunte beaucoup au Japon et à la Chine est donc celui des primates, est en liesse : la princesse Keona rentre au pays après cinq longues années passées en tant qu'otage à Angléon, l'empire de félins (le sujet du premier cycle donc). Sa mère, la souveraine et les siens l'accueillent à bras ouvert tandis que dans les quartiers plus populeux de la cité, on s'attache aux pas de la mystérieuse Anissa, fille et héritière du clan des Sistres qui sort de la geôle où une trahison semble l'avoir jeté cinq ans auparavant. Son clan lui semble bien changé après ces années de détention et cela ne lui plaît guère…
En contrepoint, on fait également la connaissance de deux étudiantes en archéologie un rien têtes brûlées, d'une juge et d'un enquêteur brillant qui a des idées bien à lui sur l'usage de la torture, d'un enfant malade, d'âmes pêcheuses et du clan du Coucal, au moins aussi violent et inquiétant (et mafieux) que celui des Sistres…
Mes doutes ont été balayés en un rien de temps tant je suis entrée facilement dans cet univers qui a su me captiver. L'univers présenté dans ce premier tome est incroyablement travaillé et intéressant. Les accointances du clan des Sistres avec les famille d'une certaine Tribu ne sont sans doute pas pour rien dans mon intérêt mais au-delà de ces influences, j'ai vraiment apprécié le travail que l'on devine derrière cet univers, la créativité, la rigueur dont on sent les auteurs investis : j'ai adoré l'idée d'une société matriarcale dans laquelle les rôles sont inversés tant cela joue avec les codes par exemple ainsi que le croisement des multiples intrigues, certes foisonnantes mais présentées avec beaucoup de clarté. J'ai aimé aussi que ce premier tome fasse ce qu'on attende de lui et prenne le temps d'installer son univers, son décor, son contexte. Je sais que c'est un aspect inhérent à des tomes inauguraux qui rebutent certains lecteurs, mais pour ma part, j'adore cette immersion qui infuse lentement mais sûrement. Les intrigues en elles-mêmes sont prenantes et j'ai hâte de voir comment elles vont s'imbriquer les unes aux autres. Je les crois et les espère complexes et tortueuses à souhait… D'emblée les caractères des personnages se dessinent de manière assez subtile et je dois avouer rester un peu sur ma faim pour le moment à cet égard. Beaucoup de portes sont entrouvertes et j'attends de vraiment pouvoir les franchir. En revanche, j'ai déjà des préférences et des inimitiés… Oui, et j'ose écrire que je n'aime pas du tout Anissa pour le coup…
Alors oui, je n'y croyais pas, mais j'ai hâte de lire la suite et peut-être aussi de découvrir le cycle d'Angleon. Ma reddition est presque complète, elle le serait sans une réserve qui ne s'estompe pas, pas tout à fait : je n'accroche pas avec les graphismes… Qu'on me comprenne : je ne mets en cause ni le talent, ni le travail immense de Jérôme Lereculey et objectivement, je perçois la somptuosité de ses décors (Alysandra, petite Venise orientale ; la jungle…), la richesse et la précision de son trait si riche de détails, l'éclat de la mise en couleur (et à cet égard les scènes « vertes » de la jungle et plus « rouge » du cabaret sont tout à fait magnifiques) mais son trait ne me touche pas, ne m'émeut pas, ne me bouscule pas… Surtout en ce qui concerne les personnages. Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi tant c'est subjectif, impalpable, tant cela relève du ressenti mais c'est ainsi… Cela ne m'empêche heureusement pas d'adhérer à l'univers de « Les 5 Terres », simplement, je n'y adhère peut-être pas autant que je ne le ferai avec d'autres dessins…
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Dès décembre 2021, six mois après le tome 6, Lewelyn et Jérôme Lereculey proposent le début d'un deuxième cycle, celui de Lys avec L'Heure du cadeau, on poursuit la série, toujours chez Delcourt, mais autrement, par un autre pan de ce monde aux multiples facettes…
Retours à la maison
Le scénario de L'heure du cadeau est placé sous le signe des retrouvailles, car les deux personnages principaux font leur grand retour chez elles. Il en est d'abord ainsi de Keona, la fille de la reine, qui fut longtemps otage à la cour d'Angleon, scellant l'alliance forcée entre ce royaume et celui de Lys. Sa « libération » à la suite du tome 6 donne lieu à des réjouissances nationales avec fêtes, cérémonies et réunions en haut-lieu. En parallèle, nous suivons la sortie de prison d'Alissa : elle a purgé sa peine et retrouve son clan du Sistre, dominé par son oncle Djen. Là où l'arrivée de la princesse Keona laisse peu de dissensions se faire jour, le retour d'Alyssa fait remonter les vieilles querelles au sein de son clan : la domination par son oncle, l'héritage qu'elle veut recueillir, ses relations tendues avec cousins et cousines, voire avec d'anciens serviteurs promus pendant son absence… les conflits ne manquent pas et ils sont tous susceptibles de dégénérer vu son tempérament de feu qui tranche avec l'ambiance sombre et austère de la cité d'Alysandra. En parallèle, dans la vallée éloignée de la capitale, des petites mains s'affairent pour survivre dans la jungle, mais là aussi les rapports de classes et de clans sont tendus.

Contrepoint du premier cycle
Après l'atmosphère rayonnante d'Angleon, les auteurs font le choix du contrepied avec le royaume de Lys. Il s'agit d'un climat aux couleurs bien plus froides là où Angleon était chatoyante, d'un royaume matriarcal là où Angleon était de base très patriarcal, même si la question des rapports femmes-hommes y est posée, et du monde des primates là où les félins dominaient Angleon. Nous passons en plus d'un climat insulaire méditerranéen à un univers japonisant mettant en avant des clans et non des races, des maisons traditionnelles et non des palais-châteaux d'Europe occidentale, une certaine idée de l'honneur plutôt que la trahison comme sport national. Bon, on ne tombe pas dans le japonisme bizarre non plus, pas d'inquiétude. Bref, Lys serait presque un complet opposé du premier cycle s'il n'y avait pas là aussi une franche hiérarchie entre la famille royale et le reste de la population, entre la vaste cité d'Alysandra et le reste plus rural des territoires de ce royaume, ainsi qu'entre chaque quartier d'Alysandra puisque c'est une cité très ségréguée.

Changement de rythme
Nouveau cycle oblige, on prend plus de temps pour le lire, ce septième tome, le temps justement de s'habituer à un nouvel environnement, à une autre galerie de personnages, tous présents d'ailleurs dans l'imposant dramatis personae en début d'ouvrage. le personnage initial de Keona est finalement anecdotique, en tout cas pour l'instant, puisqu'elle n'est qu'un lien vague avec le premier cycle, sans grande justification supplémentaire ; en même temps, cela prouve qu'on ne va pas se focaliser sur la famille royale cette fois. Enfin, comme c'est une société matriarcale qui est dépeinte, nous avons le loisir de suivre des personnages féminins forts et intenses dans leurs réactions aux drames qui s'agitent.

En somme, le charme fonctionne de plus belle dans cette nouvelle aventure qui débute : là où le cycle Angleon agitait des thèmes volontiers classiques, celui de Lys va peut-être proposer une orientation tout autre, histoire de varier.
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Retour dans les Cinq Terres à l'occasion d'une Masse Critique. Et pour commencer donc, un immense merci à Babelio et aux Éditions Delcourt.

Pour ce tome 7, nous quittons les rivages d'Angleon, le royaume des félins, pour rejoindre Alysandra, capitale du royaume de Lys. Début d'un nouveau cycle de cette série très soignée, tant dans le scénario que le dessin, avec le duo Lewelyn/Lecureley aux manettes.

Pour être tout à fait honnête, je crains toujours un peu les suites. Et je me demandais ici comment les auteurs parviendraient à se renouveler tout en ne cédant rien à la qualité des six tomes du premier cycle.

Et quelle belle surprise ... les décors sont toujours aussi magnifiques et travaillées, avec une plongée dans les quartiers d'Alysandra, dont la géographie urbaine et sociale rappelle les royaumes asiatiques médiévaux. Et si l'on retrouve Keona, l'une des protagonistes du cycle d'Angleon, c'est pour mieux la quitter. Elle apparaît de loin en loin au fil du premier tome, mais n'est que l'un des fils d'une intrigue que l'on devine complexe, avec de multiples ramifications.

Alyssa et le clan du Sistre, Hisa et Isako qui mènent le clan du Coucal, les membres d'une prévôté aux méthodes pour le moins musclées ... sans oublier l'ancienne lutteuse Thori qui veut soigner son fils malade, deux étudiants en archéologie partant à la recherche d'une cité mystérieuse, ou encore Kauri, membre du peuple Kibanaro ...

Si l'on imagine aisément que toutes ces pistes vont finir par se nouer, les auteurs se contentent dans ce premier tome du cycle de Lys de planter le décor. Tout en suscitant notre curiosité et notre impatience.

Voilà qui tombe bien ! La Masse Critique portait sur les tomes 7 et 8 ! Ma curiosité sera donc vite satisfaite, au moins dans un premier temps !
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