Lors de ma visite guidée des Ardoisières de Bertrix il y'a deux mois, l'ancien ardoisier qui menait la visite avait cité cet ouvrage qui décrivait bien les conditions de travail de ce labeur pénible. le titre ne fait pas référence aux quadrupèdes sournois mais bien aux inflorescences de certains arbres.
Ce livre achevé fin des années 60, fort bien écrit, très touchant, d'une sensibilité prolétarienne raconte la triste vie de l'auteur depuis sa naissance. Son enfance dans les années 1910 dure, pleine de revers et de frustration évolue vers le travail rigoureux de tailleur de schiste que le destin lui réserve. Lui ayant volé sa jeunesse et jeté en pâture au monde adulte, ces obligations alimentaires n'entravent pas l'amour qu'il porte à sa famille et un petit soleil brille quand même quelque part au fond de son coeur. "Pas ce faux soleil, pauvre, pâle et sans chaleur de l'alcool", mais celui de l'espoir.
Dès son plus jeune âge, il est doté d'une âme de poète qui sera exacerbée par son environnement rural et son rêve est que son nom apparaisse un jour dans les manuels scolaires.
Au final on y parle pas tant que ça du métier d'ardoisier, mais c'est plus une tranche de la vie ardennaise de l'entre deux guerres.
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L’alignement des fumiers permettait de mesurer l’état de fortune des cultivateurs, assez nombreux, quoique le village fut un village d’ardoisiers. Mon village a toujours eu la réputation d’être un village pauvre, mais fier. En effet, on n’y connaissait guère de fortune, sauf celle des exploitants d’un magasin qui, depuis des générations, vendait de tout et à crédit.