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3,88

sur 322 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voila un livre de politique fiction français ,ce qui n'est pas si fréquent, dont l 'histoire est peu crédible mais dont la lecture est agréable .
La Présidente de la République au parcours Macronien ayant décidé de ne pas se représenter ,deux candidats sont pressentis pour lui succéder .
Le premier est le Ministre de l'Intérieur très à droite ,donc très méchant, qui guidé par un groupe de puissants est prêt à tout pour arriver à ses fins.
Le second est un écologiste ,donc très gentil ,Ministre de l'environnement un peu naïf .
On suit donc avec intérêt le parcours de ses deux hommes et de leur entourage ,les personnages les plus intéressants se trouvant dans le camp des méchants ( Notamment un duo infernal composé d'un Commissaire et d'une Major ) alors que les gentils sont un peu nunuches (Hormis le Capitaine dont on devine très vite les liens qui l' unissent avec la fille du Ministre écolo )
Evidemment les personnages sont souvent caricaturaux et le message politique est un peu trop appuyé à mon gout mais on ne s'ennuie jamais.
Idéal pour une lecture estivale.
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Toujours dans la politique – à peine – fiction ce qui laisse un goût amer car on lit en partie ce que l'on vie, la droitisation sévère de notre société. L'auteur insiste sur l'aspect liberticide qui s'étend, profitant de la pandémie mais aussi d'une dégradation climatique (une canicule pesante qui fait quelques milliers de morts et provoque des émeites de l'eau), mais je ne suis pas entièrement sur cette pente. On frise le coup d'Etat mais c'est pour la bonne cause, et le livre est haletant, avec des portraits bien tournés et un humour d'une très grande finesse : c'est autre chose que la rigolade potache de certains. On retrouve en filigrane l'Etat profond du "Bloc" et ces influents anonymes qui font et défont les présidents.
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J'ai passé trois ou quatre jours avec les personnages de ce roman. Avec une impatience réelle de les retrouver quand je posais le bouquin pour faire autre chose, comme aller ramasser les feuilles du chêne centenaire qui les balance sur ma terrasse, ou encore couper du bois pour mon barbecue d'intérieur (©AV).
Le style de Jérôme Leroy me ramène vraiment à Jean-Patrick Manchette et à cette époque où écrire des romans noirs revenait à parler de la société dans laquelle nous vivons. Écrire, comme Jonquet et d'autres auteurs devenus indispensables, sur ce que nous traversons, avec les peurs qui nous hantent parfois à la lecture des journaux, en tout cas de ceux qui ont encore quelque chose à dire.
Manchette disait que le roman noir n'était ni plus ni moins qu'un roman social, et Jérôme Leroy fait partie de ceux qui nous donnent à réfléchir sur la vraie vie de la réalité. Ils sont suffisamment peu nombreux pour que je te le signale.
Ce roman s'inscrit donc parfaitement dans ce que d'aucun, encore lui, appelle la dystopie, ou encore le futur proche et possible.
Tu te souviens de ce texte de Lavilliers ?

Un roi perclus de solitude sur son trône dérisoire
Un café, une pendule, un bout de trottoir
Un réveil sinistre et drôle sur l'épaule d'un ouvrier
Qui s'en va au bout du môle, vers l'éternité…
… Les rues n'ont plus de recoins, plus d'angles morts
Ça facilite les rapports de force
Il n'y a plus d'amoureux, plus de bancs publics
Nous sommes éternellement bronzés.
Notre vocabulaire est réduit à 50 mots.
Nous branchons nos sexes dans le secteur
Et nos spermatozoïdes sont calibrés et placés dans des banques.
Ils servent de monnaie d'échange aux eunuques qui nous gouvernent.
Notre société d'abondance fait merveille, il n'y a plus qu'une classe.
Quoiqu'en y réfléchissant bien il y en a une autre, mais il est déconseillé de réfléchir.
Nous ne faisons plus jamais l'amour, sauf de temps en temps, avec les gardiens qui nous surveillent.
Le mien est frigide.
C'est la grande marée.

On est pas loin d'être dedans, dans cette grande marée dont nous parle le chanteur. Et le roman de Leroy t'y emporte, sans même que t'aies besoin de réfléchir. Parfois, faut espérer que la vague ne va pas tout emporter sur son passage.
La suite, sur le blog :
Lien : https://leslivresdelie.net/l..
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C'est dingue, j'ai beau chercher, je n'ai vu nulle part “ Toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé ne saurait être que fortuite ” et même si je ne m'intéresse absolument pas à la politique et à ses acteurs, il m'a semblé reconnaître certains faits et gestes en lisant entre les lignes, ou alors j'aurai zéro sur ma copie, étant complètement hors sujet.

Notre écrivain semble avoir piraté de nombreux drones de surveillance pour nous offrir un compte rendu extrêmement réaliste et détaillé derrière cette fiction pas piquée de hannetons.

Bienvenue dans les coulisses politiques où l'envers du décor est aussi moche qu'à l'endroit.

Jérôme Leroy nous offre un portrait de notre société contemporaine vu, par l'oeil aiguisé de l'écrivain, ne manquant ni d'humour, ni d'imagination ni de clairvoyance apportant même une once de poésie et d'amour dans ce monde de brutes. Les derniers jours des fauves c'est tout ça et bien plus encore.

– À l'Elysée les derniers jours des fauves, que dis-je : – Allez lisez Les derniers jours des fauves, vous risquez rien ou vous demande pas de voter à la fin, ni même de vous faire vacciner juste d'apprécier à sa juste valeur ce thriller politique de ce Maître du genre.

C'est publié à La manufacture de livres où les voix littéraires modernes et vivantes éclairent notre réalité.
Chronique complète sur mon blog, lien ci-dessous ⬇️⬇️⬇️
Lien : https://madosedencre.over-bl..
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Ce livre lu dans le cadre du prix Cezam ne m'attirait pas beaucoup. En effet le sujet et l'avis d'une personne de la médiathèque, le considérait comme trop politique.
Il est vrai que nous avons à faire à une parodie de notre monde politique qui semble aller encore plus loin que la triste réalité de notre monde. Mais c'est sans compter le talent de l'auteur qui a réussi à m'accrocher et m'emporter dans cette histoire qui avait tout pour me rebuter. C'est tout dire !
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Petit retour en arrière ou presque : 2017 : résultats des présidentielles, est élue Nathalie Séchard ! Première présidente de la République Française, venue de nul part ou presque même si elle a toujours apprécié le pouvoir. Suite à une campagne éclair en faisant dissidence de son parti de gauche, la voilà élue au plus haut sommet de l'Etat. La cinquantaine bien tassée et formant un couple follement amoureux avec un homme beaucoup plus jeune qu'elle. Bon je m'arrête là, ça ne vous fait pas penser à quelque chose ?


Toute ressemblance avec des événements récents n'est absolument pas fortuite de la part de Jérôme Leroy coutumier du roman noir de fiction politique. On peut d'ailleurs relier ce livre au Bloc (paru en 2011) puisqu'ici sont cités les deux personnages centraux de cet ancien opus mais surtout l'auteur évoque Agnès Dorgelles, présidente du parti d'extrême droite qui se retrouve opposée à Séchard. Il n'est pas obligatoire de le lire pour comprendre celui-ci mais ce sera toujours un petit plus.


On assiste ici à une lutte intestine pour le pouvoir. En effet, la présidente n'a pas réussi à mettre en place sa politique et surtout doit faire face à une pandémie (tiens, tiens !) qui crée des émeutes à travers le pays. Pour toutes ces raisons, elle décide de ne plus se représenter. Evidemment, les prétendants sont nombreux pour la succession surtout dans son gouvernement, composé de personnalités de divers horizons politiques pas forcément alliés de nature. Ce sont ces velléités que l'auteur a choisi de mettre en lumière par le biais de deux personnages quasi diamétralement opposé. L'un de tendance gauche écolo, très humain, d'une droiture exemplaire et un peu effacé mais qui semble être le seul rempart pour éviter une dérive vers une droite très décomplexée. L'autre, assoiffé de pouvoir, cynique et arrogant aux dents qui rayent le parquet, prêt à toutes les tractations pour parvenir à ses fins y compris en frayant avec l'extrême. Les deux ont une famille mais une conception différente de celle-ci : force pour l'un quitte à ce que cela le mette dans une situation compliquée ; obligation pour l'autre même si une forme de tendresse persiste.


Une fois les acteurs en place, quid du roman noir ? Jérôme Leroy joue alors sur différents tableaux. Cela va du complotisme au travers d'un groupe d'influence où se côtoie politiques et magnats aux réseaux très étendus, à l'intimidation très poussée, jusqu'à l'assassinat qui est utilisé à dessein et pas forcément pour faire taire. le tout est parsemé de secrets, d'informations confidentielles qu'on se passe quand même sous le manteau.
La mise en place est assez longue et le lecteur ne s'aperçoit pas de suite que certains événements sont liés. Comme un diesel, il faut le temps que ça chauffe mais une fois en place la mécanique est implacable et les enchaînements sombres s'additionnent pour un final haletant à la limite du thriller.


L'autre habitude de l'auteur est de nous livrer son opinion sur la société en tapant sur la droite de manière générale et sur les riches : « les riches sont riches parce qu'ils aiment l'argent. Ils n'aiment que ça, ça en devient abstrait. Et un peu diabolique, comme tout ce qui est abstrait. Dix milliards plutôt que huit. Douze plutôt que dix. Toujours. Ca ne s'arrête jamais ». le liseur ressent aussi sa préférence pour un monde plus juste par le biais de différents protagonistes de premier plan jusqu'aux utilités. Ce livre ne se veut pas un brûlot mais tend à vouloir, au travers de la fiction, démontrer quelques dérives possibles ou bien réelles. Jérôme Leroy n'est pas professeur de français pour rien et utilise des références balzaciennes dans le nom de ses personnages. Comme lui, Jérôme dénonce les dérives politiques de son époque. Il interpelle de temps à autre directement le lecteur pour le prendre à témoin de certaines scènes ou pour s'éviter des redites. Ainsi dès le départ, il prévient que le roman se déroulera par « une chaleur permanente, pesante, qui se moque des saisons », visionnaire pour le coup.


Le titre est un reflet parfait de l'oeuvre, tels des lions, on se livre bataille pour une femelle nommée pouvoir. Certains resteront sur le carreau mais qui gagnera en réalité ? Là vous risquez d'être surpris
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Le pouvoir. le Pouvoir ! le POUVOIR !
L'actuelle Présidente de la République, Nathalie Séchard, décide de ne pas briguer un second mandat à la fin de celui-ci.
Cela laisse la place pour ceux qui n'attendent que cela depuis des années et s'y préparent méthodiquement voire maladivement.
Ainsi mettent-ils tout en oeuvre pour accaparer le devant de la scène et n'hésitent pas à exacerber les tensions sociales et sociétales dans une France épuisée et ruinée après deux années de pandémie.
Un des candidats ose même échafauder un plan de grande envergure, avec le soutien de riches et influents individus, quitte à s'en prendre à des innocents et à faire régner le chaos !

Avis :
Un sujet brûlant, au coeur de l'actualité française, un rythme soutenu, des plans machiavéliques… Les arcanes du pouvoir plus vrais que nature. Vous ne verrez plus les hommes politiques et les élections du même oeil ! Et dans ce désordre, l'auteur parvient à faire une petite place à la littérature, joli clin d'oeil !

Sélectionné pour le prix Chabrol 2022
Sélectionné pour le prix Marianne - Un aller-retour dans le noir 2022
Lien : https://delicesdelivres.go.y..
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Un récit caustique et sarcastique d'intrigues du pouvoir au service des ambitions personnelles de Beauséant, homme politique nauséabond et opportuniste prêt à tout pour se hisser sur la plus haute marche du pouvoir. Toute ressemblance avec des personnes existantes n'est absolument pas fortuite, ce qui est assez jouissif mais à la lecture de ce roman à l'écriture percutante, on se met quand même à espérer que la réalité ne rattrape pas la fiction (à moins que ce ne soit déjà fait...).
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L'auteur nous raconte les coulisses du pouvoir et plus précisément les coulisses de l'élection présidentielle en pleine pandémie !
La Présidente Natalie Séchard décide de ne pas se présenter pour un deuxième mandat.
Après la surprise et les interrogations des différents partis politiques viennent les alliances et les tactiques !
Tous les coups sont permis pour faire tomber les adversaires (même les pires) et devenir ainsi le Président de la France et décrocher le pouvoir !
Manipulations
Complots
Mensonges
Trahisons
Secrets

Roman noir addictif entre réalité et fiction (je l'espère fortement !), abordant le dérèglement climatique, l'écologie, les gilets jaunes, le terrorisme, la crise sanitaire, l'amour, l'amitié, la démocratie….. et bien d'autres thèmes. Inquiétant, cynique, dramatique, ironique, haletant, rythmé, le tout saupoudré d'humour noir !
Le livre à lire en pleine campagne présidentielle !
J'ai adoré !
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Dans une France partiellement fictionnelle, la Présidente de la République prend la difficile décision de ne pas se représenter à la prochaine élection présidentielle. Il faut dire que le mandat de Nathalie Séchart, une quinqua flamboyante mariée à un jeune poète de vingt-six ans son cadet n'est pas épargné par les crises. Entre les Gilets Jaunes qui paralysent le pays, la Covid (qui n'est pas nommé mais que l'on devine) qui fait des milliers de morts et contre laquelle elle a décidé de rendre obligatoire la vaccination, et la percée grandissante du Bloc Patriotique (équivalent du Rassemblement National), on peut comprendre qu'elle veuille jeter l'éponge et profiter d'une « retraite » sur ses terres bretonnes.
L'annonce de sa décision, lors d'une allocution officielle un dimanche soir à la télévision jette un pavé dans la marre et réveille les appétits jusqu'ici mis en sourdine. Si elle n'y va pas, qui pour lui succéder ?
Car ils sont nombreux à viser l'Elysée. Il y a Guillaume Manerville, le ministre de l'Ecologie, un homme profondément honnête qui vit seul avec sa fille Clio, une étudiante en hypokhâgne à Louis-le-Grand de vingt-deux ans, et que la Présidente porte en haute estime. Il y a aussi Patrick Bauséant, l'incontournable, l'insubmersible, le sulfureuse ministre de l'Intérieur, pour qui même les termes de barbouzes ou mafieux sont presque un peu trop faibles pour le qualifier et qui sait, avec l'aide de fidèles sans foi ni loi, se salir les mains. Quand aux candidats des autres formations politiques, ils sont évoqués mais ils semblent à peine inquiéter l'équipe en place.
Il est délicat de commenter plus en avant ce roman de fiction ô combien ressemblant à notre époque. Les rebondissements s'enchaînent, le suspens est présent de bout en bout et la pression est forte. Les personnages vont et viennent. Dans ce climat oppressant, c'est la loi du plus fort - ou du plus malin - c'est mangé ou être mangé.
L'auteur joue sur les ressemblances avec la réalité (Nathalie Séchart est à la tête du mouvement transpartisan Nouvelle Société, l'extrême droite est tenu par les Dorgelles où la fille a succédé au père, la gauche est siphonnée par l'extrême gauche, la droite traditionnelle hésite entre extrême droite, droite traditionnelle et centrisme) pour inventer tout un monde assez nauséabond où on n'hésite pas à calomnier, discréditer, tuer ou kidnapper. L'ambition dévorante de certains personnages fait froid dans le dos et l'on est abasourdi de voir tout ce dont ils sont capables.
L'ensemble est ambitieux, maîtrisé, recherché. L'auteur s'est totalement imprégné de son époque et des crises que le pays traverse pour nourrir son oeuvre de fiction.
Pour autant, je voudrais dire que la forme du roman n'a pas aidé ma lecture. J'ai parfois trouvé l'ensemble indigeste. le roman ne fait que 430 pages, mais il y a très peu de chapitres et à l'intérieur même des chapitres, le récit n'est pas aéré, tout est d'un seul bloc et ce, même quand on change de personnage, de lieu ou de situation. Cela manque de fluidité. Par ailleurs, j'ai parfois trouvé le langage un peu trop cru à mon goût. Ces remarques n'enlèvent rien à la qualité de l'ouvrage.
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