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3,89

sur 319 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous sommes à la veille de l'élection présidentielle de 2022. En 2017 a été élue, à la surprise générale, une femme, Nathalie Séchard, qui a créé un mouvement politique appelé Nouvelle Société (NS dans les deux cas, avez-vous remarqué ?). Ni de droite ni de gauche, elle s'est entourée de ministres venant à la fois de la droite et de la gauche, comme son ministre de l'Intérieur, Patrick Beauséant, issu des rangs de la droite dure, et Guillaume Manerville, son ministre de l'Environnement, venu de la gauche écologiste. Alors qu'elle hésite à se représenter, sa principale concurrente est Agnès Dorgelles, leader du Bloc Patriotique. le mandat de Nathalie Séchard a été émaillé de deux graves crises : celle des Gilets Jaunes, et celle d'un virus qui ne cesse de muter. (Dans les deux cas, les crises sont plus graves que celles qui ont eu lieu dans la réalité.) Tout cela se déroule avec en toile de fond la menace d'un effondrement total du système en raison notamment des problèmes écologiques et démocratiques. ● On l'aura compris, Jérôme Leroy s'est amusé à réécrire l'histoire, tout en observant avec une amusante ironie page 17 qu'il ne le fera pas car « l'exercice de l'uchronie est toujours délicat. Imaginer un cours différent aux événements politiques désormais connus de tous, comme l'élection de Nathalie Séchard, le 6 mai 2017, serait un défi que le narrateur ne se sent pas capable de relever. » ● L'abondance de noms (et de personnages) balzaciens (Bianchon, Félix Vandenesse, Marsay, Manerville, Beauséant, Lucien…) paraît montrer que comme son illustre prédécesseur Jérôme Leroy a pour objectif de peindre la société de son temps. Mais tout en conservant de nombreuses similitudes avec la réalité, il a toutefois changé de nombreuses données, en aggravant systématiquement ce qui pèse sur le monde. Comme Balzac, il s'est efforcé de nous montrer l'envers barbouzeux du décor politique français, à ceci près que chez lui le complotisme s'associe à la collapsologie dans un récit crépusculaire qui ne rend pas optimiste, si l'on partage sa conception du monde. ● Je dois dire que j'ai été plutôt déçu par ce roman malgré son inventivité et son originalité, car justement je ne le suis pas dans cette vision zadiste du monde.
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Jeune romancier, Lucien vit en couple avec Clio, la fille de Guillaume Manerville, ministre de l'Écologie sociale et solidaire. Il travaille comme nègre pour Patrick Beauséant, ministre de l'Intérieur et d'un tas d'autres choses, qui souhaite rédiger ses mémoires.
Lorsque la Présidente de la République, Nathalie Séchard, annonce qu'elle ne sera pas candidate pour un second mandat, Manerville et Beauséant, que tout oppose, se retrouvent en concurrence pour lui succéder. Et tout va déraper...

La lutte pour le pouvoir est au coeur de l'intrigue. Pour cela, l'auteur convoque un couple présidentiel aux couleurs des Macron inversés (la présidente a épousé un très jeune étudiant), un Pasqua ressuscité, à la fois moteur et otage d'une redoutable Association (le Service d'Action Civique des années 1960 ?), un ministre écolo un peu trop innocent (un Nicolas Hulot propre sur lui ?), etc. Quelques grands fauves politiques, donc.
Bien sûr, on est dans la caricature. Mais l'auteur va un peu trop loin. Sans être naïf sur ce que fut la barbouzerie, lui faire commettre, dans les années 2020, autant de crimes et d'attentats, en partie imputés aux islamistes... À l'heure des réseaux sociaux et de la circulation rapide de l'information, c'est hautement improbable. Certains y verront peut-être même un zeste de complotisme...
Le bouquin est sauvé par l'écriture de Jérôme Leroy, plutôt agréable à lire, et la dynamique du roman. Il y a de l'action, des retournements, des changements d'angles de vue... Tout ce qu'il faut pour entretenir l'attention du lecteur et passer un bon moment.
Un thriller facile à lire, porté par une caricature un peu trop outrancière du monde politique, qui ne m'a pas vraiment emballé.
Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Voilà un récit très cynique, tout à fait en phase avec la période actuelle (fin juin 2023 s'entend !).
Bienvenue dans les coulisses du pouvoir (l'auteur fait même un peu trop dans le détail ; il faudrait s'amuser à compter le nombre de personnages évoqués dans le livre, ce serait vertigineux).
Un extrait : "En quelques années, la France sombre, comme la plupart des pays européens dans une manière de fascisme soft qui permet, face aux nouvelles épidémies et aux nouvelles catastrophes climatiques, de maintenir l'ordre en sacrifiant les libertés, sauf celle de la circulation des marchandises."
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Ce roman de politique fiction s'avère au final le type même du livre dont l'intérêt va décroissant.

Leroy commence son roman par une idée bien vue : inverser le réel et faire du vainqueur des élections présidentielles de 2017 une femme, Nathalie Séchard, mariée à un homme bien plus jeune qu'elle. Son mandat n'est pas de tout repos entre Gilets jaunes et pandémie. Ce premier chapitre est réussi par ce qu'il révèle des a priori de notre société et par la confrontation du politique au monde réel.

Les deux chapitres suivants sont consacrés aux deux principaux ministres : un droitier rallié au parti présidentiel Nouvelle Société, le ministre de l'Intérieur, Patrick Beauséant, et un écolo social, Guillaume Manerville, évidement placé au ministère de l'Environnement. Toute ressemblance avec des personnalités existant ou ayant existé étant bien entendu fortuite… le jeu du « qui ressemble à qui » continue...

Manerville est un idéaliste, dont la fille, après avoir frayé avec des groupuscules d'extrême gauche, s'est amourachée d'un jeune littéraire sans le sou. Ledit poète devient le ghost-writer du ministre Beauséant, plus à l'aise dans les affirmations de virilité qu'avec la plume. D'où un séjour du jeune homme dans la propriété de Beauséant en plein confinement.

C'est là que Leroy commence en mode uchronique à placer ses thèmes : la pandémie entraîne un confinement à la chinoise (le virus n'est pas vaincu, ni amoindri, par le vaccin), le réchauffement climatique est déjà là, les puissants s'exonèrent des règles et ne rêvent que de vivre entre eux, les vrais politiques n'agissent pas par conviction, mais sont prêts à tout pour gagner quelques voix. Y compris à tuer / faire tuer / laisser tuer...
Leroy développe une vision complotiste qui finit par être pesante. Ce qui pourrait être un démarquage du réel, tendance thriller, part dans une espèce de « tous pourris », où on note toutefois quelques bémols, voir des oublis, dans l'échiquier politique.

Le style est alerte, l'auteur n'hésite pas sur les scènes crues, et les reconstitutions d'élections ou de négociations politiques dénotent un observateur de la vie politique. Mais Leroy ne recule pas dans l'énormité des situations. L'excès en tout finit par desservir complètement le roman....
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Si vous voulez décrocher un temps de la réalité, ce n'est pas le livre qu'il vous faut!
Dans Les derniers jours des fauves, l'auteur nous plonge dans les arcanes du pouvoir.
Une pandémie touche la France: le variant Gamma, quasi indécelable avec des tests fait un grand nombre de morts. La canicule s'en mêle aussi. La présidente Sechard à décidé un confinement strict. Dans un an, c'est la présidentielle. Quand elle annonce qu'elle ne se représentera pas, ça s'agite dans la classe politique.
Des complots, des manigances, des menaces, ce livre fait froid dans le dos!
J'avoue avoir eu un peu de mal à avec le style mais j'ai passé tout de même un bon moment de lecture.
Merci à Babelio et à La manufacture des livres pour l'envoi de cet ouvrage.

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Vous ne savez pas pour qui voter au second tour ? Ce n'est pas ce roman noir politique qui va vous aider ! Sans être complotiste, conspirationniste, il y a dans cet ouvrage de quoi décoder les manigances, les petites manoeuvres, les arrangements "entre amis". Et de quoi dégoûter quiconque de déposer un bulletin dans l'urne.

Élections présidentielles de 2017, Nathalie Séchard devient présidente et s'entoure d'un gouvernement aux horizons et espoirs multiples, il faut composer...un peu à droite, un peu à gauche...

Évidemment, avec les Gilets Jaunes, la pandémie Covid, menaces identitaires d'ultra-droite, canicule, tout fout le camp !

On ne peut s'empêcher de dresser des parallèles, de lire entre les lignes, de substituer les noms de la fiction à ceux de la politique française. C'est souvent drôle mais ça sent mauvais !

Politique-fiction addictive, ce roman se dévore (sans toutefois que les "rebondissements" n'étonnent le lecteur !), le rythme est assez calme alors que les éléments de la narration s'accélèrent..

Mais....

QUI CORRIGE les épreuves à La Manufacture de Livres ???

Coquilles, fautes de grammaire, etc...ça manque de sérieux !

Quand il me faut relire deux lignes parce que LA présidente devient "IL" ou "Lui", ou que LE barbouze devient "ELLE", ou encore quand la bande son passe de la musique "thrash"...ça me gâche mon plaisir !
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Une fiction politique qui se lit rapidement comme un polar. Voyez la quatrième de couverture. Ce livre emprunte beaucoup à l'actualité et au quinquennat de E. Macron (gilets jaunes, pandémie, canicule), ce qui, à mon sens, constitue un obstacle pour l'auteur lorsqu'il s'aventure à mettre en scène des événements invraisemblables. Il y perd l'adhésion du lecteur. L'écriture se veut enlevée et ironique, mais le ton désabusé et la vision de la politique comme un simple jeu de pouvoir finissent par être pesants. Un livre de vacances, plaisant, mais qui ne me laissera pas un grand souvenir.
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Un roman politique.
L'histoire d'une présidente de la république disruptive, âgée de 50 ans et mariée à un jeune homme de 25 ans. A un an de la prochaine élection présidentielle, la France est en pleine pandémie, socialement à cran et l'objet de manipulations de l'opinion.
Roman noir, inquiétant mais passionnant.
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Les derniers jours des fauves est un roman noir qui nous plonge dans les coulisses du pouvoir. Il fait partie de la sélection du prix cezam 2023.

Ce roman montre l'envers du décor de la politique. Entre coups bas, manigances, trahisons et manipulations, tout est permis afin d'atteindre son but.

Les derniers jours des fauves fait écho à l'actualité, on retrouve une pandémie, le réchauffement climatique, les antivax et autres crises.

Ce livre nous éclaire sur le côté obscur de la politique.
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Voilà, j'en termine à l'instant avec ce livre…

J'ai bien failli ne pas aller au bout, tant par moment sa lecture m'a été pénible, ennuyante, morne…

Sur le fond, rien de vraiment nouveau… le pouvoir, ses dérives, ses petits arrangements entre vrais faux amis. Il faut attendre une grosse moitié pour que l'histoire qu'il raconte commence enfin… bref, long.

Sur la forme, c'est bien écrit, le style rend la lecture fluide et facile. Cependant, la redondance des souvenirs dans les souvenirs et la technique du « le narrateur doit » préciser ceci où cela m'a à chaque fois beaucoup gêné pour apprécié totalement.






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