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3,88

sur 322 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman agréable à lire, pour découvrir les coulisses du pouvoir. Une politique-fiction, décalée de façon u chronique. J'ai trouvé le récit assez prenant malgré mon aversion face à la vie politique. C'est parfois cocasse, on ne peut s'empêcher de faire des parallèles avec notre réalité, c'est même le but recherché.
Ce que les hommes et femmes politiques sont capables de faire pour parvenir à leur fin, on s'en désole bien assez dans la réalité, ceux que ça intéresse trouveront ce roman très pertinent.
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Brr, ça remue ! et pas facile de reprendre son souffle car l'écriture vous mène par le bout du nez et vous vous retrouvez facilement en apnée! bravo à l'auteur pour cette capacité à tenir le rythme endiablé ,tout va vite . Histoire qui fait froid dans le dos aussi bien sur les rouages ( cachés) du pouvoir et du réchauffement climatique....
une fin interessante car on sent venir quelque chose qui finalement ne se passe pas! belle pirouette!
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Un regard aiguisé sur les fauves de notre politique !! Nathalie Sechard, présidente française, decide de ne pas se représenter. La lutte pour sa succession est ouverte, entre la droite dure, l'extrême droite et les modérés, les politiques s echarpent et s autorisent tous les coups bas. le tout dans un contexte de crise sanitaire. Ce cadre etant posé, il nous parle a tous. C est bien écrit, même si le style est parfois compliqué car on saute d un personnage à un autre dans un même paragraphe. Les personnages détestables sont en nombre dans ce roman que ce soit les politiques, les fachos, les complotistes, ils en prennent tous pour leur grade. Peut être trop pour être credible !!! J ai trouvé un goût parfois de "too much" que je ne peux dévoiler sans spoiler. J ai également trouvé que Mannerville seul personnage un peu positif est comme par hasard ultra écolo. Ce qui donne un côté un peu caricatural. Certains personnages tirent leur épingle du jeu comme le Capitaine que j ai beaucoup aimé et Lucien. Une belle fresque politique mai parfois caricaturale. A découvrir pour se faire son propre avis si vous aimez les thrillers politiques.
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N°1729 – Mars 2023

Les derniers jours des fauvesJérôme Leroy – La manufacture de livres.

Nathalie Séchard, huitième Présidente de la République (de gauche) terminera son mandat et ne se représentera pas, ça nous rappelle quelque chose. Son parti « Nouvelle Société » a les mêmes initiales que les siens. Là aussi ça nous évoque quelque chose. Certes les sondages ne sont pas brillants et sa popularité quelque peu bousculée, mais il faut se méfier de l'opinion publique versatile, non, ce qui motive cette décision assez étonnante c‘est qu'elle adore la baise en écoutant Haydn et que cela lui semble incompatible avec la fonction. Accessoirement nombre de ses prédécesseurs, mâles il est vrai, n'y ont pas regardé de si près qui ont combiné sans aucune difficultés « pouvoir, épouse et maîtresses », il y en même un qui en est mort, sauf que pour elle c'est que cela se passe avec son jeune et vigoureux mari de vingt six ans son cadet. Mutatis mutandis, ça nous rappelle aussi quelque chose. La seule originalité de cette situation politique inédite en France, c'est que son compagnon, rebaptisé non sans quelque ironie « Premier Monsieur », reste dans l'ombre.
Bref, on est en pleine uchronie. Cela n'a pas été simple pour elle non parce qu'elle est une femme, son adversaire (de droite) l'est aussi, mais son mandat s'est inscrit en pleine pandémie de Covid et ses différents variants au nom grec, avec l'obligation vaccinale, le confinement et les polémiques inévitables, la jacquerie des Gilets jaunes, les fake-news, les habituelles forfaitures et autres combats politiques sans merci, la baisse inquiétante du PIB et pour corser le tout la sécheresse et les conséquences du dérèglement climatique, les attentats terroristes les troubles à l'Ordre public, la montée de l'extrême droite, ça commence à faire beaucoup et on sent qu'elle ne va pas regretter son initiative. Renoncer à cette fonction prestigieuse et aux avantages qui s'y attachent demande réflexion d'autant que les candidats à la magistrature suprême ont une fâcheuse tendance à se bousculer et ainsi réveiller leur ego démesuré en se sentant pousser des ailes, pour,  une fois en poste n'en faire qu'à leur tête en manipulant tout le monde. Depuis sa décision chacun fourbit ses armes, prépare ses alliances et ses tartuferies. On se méfie de ses amis politiques et de leur propension à trahir, on suppute leurs chances, on observe leurs manoeuvres, dans un contexte délétère de guerre des services de l'État, de coups bas et de règlements de comptes, un vrai monde de fauves. Après tout on peut toujours y voir le jeu normal de la démocratie qui précède la présentation d'une candidature.
Au cours de ce texte savoureux écrit avec humour, au vrai un festival de sexe, de jouissance mais aussi d'assassinats parce qu'on y meurt beaucoup et pas seulement à cause du virus, j'ai beaucoup ri grâce aux situations parfois ubuesques ou cocasses mais aussi au style alerte qui les décrit. Il y a beaucoup de personnages et on s'y perd un peu mais, même si elle est quelque peu surréaliste, j'ai été sensible à l'histoire de ce « Capitaine » et de son appétence pour la littérature. On pourra toujours, si le coeur nous en dit, voir des ressemblances « avec des personnes existant ou ayant existé », mais ce serait là une appréciation personnelle même si ce genre de littérature fait toujours recette.
Nous le savons, la politique est un jeu qui chez nous existe grâce à la démocratie, qui est officiellement le gouvernement du peuple par le peuple et en sa faveur et qui surtout nourrit ceux qui en font profession, les transformant souvent en parasites. Ils appartiennent à une caste de plus en plus éloignée du peuple qu'elle est censée représenter. Là aussi ça nous rappelle peut-être quelque chose.

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Dans cette France-là, devenir Président de la République et gouverner, nécessite l'art du compromis et celui de la compromission. Dans cette France-là, des politiques ambitieux maîtrisent les deux, et pour eux la fin (la carrière) justifie les moyens. Dans cette France-là, ces personnages méprisent les électeurs. Dans cette France-là, le pouvoir sert des intérêts particuliers, faisant fi de l'intérêt collectif.

Cette France-là, décrite par Jérôme Leroy, ressemble beaucoup à la nôtre !

La ressemblance ne se limite pas à des points communs entre ses personnages de fiction et les personnes qui occupent leurs postes. L'auteur s'amuse à mettre en scène ces similitudes : la Présidente de la République a été élue par défaut pour faire barrage à pire et l'écart d'âge avec son mari est important, le Ministre de l'Intérieur est prêt à tout pour la remplacer dans ses fonctions, le Ministre de l'écologie a intérêt à ne pas faire d'écologie.

Ne me dites pas que Leroy fait feu de tout bois : sa Présidente ne couvre pas les bavures ("policières") d'amantes ni ne sniffe de coke, son Ministre de l'Intérieur ne troque pas des contrats de location contre des pipes, son Ministre de l'Ecologie est préoccupé par sa mission…

Au contraire, avec ce roman, l'auteur montre son sens de l'humour ainsi que ses grandes capacités d'observation et d'analyse des travers de notre société. Un roman malheureusement plein de lucidité, bien construit, et agréable à lire ! Dommage que l'auteur ait cédé à la facilité de l'excès de scènes d'actions, ce qui décrédibilise un peu son propos.

C'est l'un des meilleurs livres de la sélection du livre Sézam 2023, avec « Fuir l'Eden » d'Olivier Dorchamps (il m'en reste quelques-uns à découvrir).
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L'action de ce roman se déroule à la fin du premier quinquennat de Nathalie Séchard, l'élue surprise de 2017? 

Pendant ce quinquennat, rien ne lui a été épargné: la crise des gilets jaunes, la pandémie, et, comme si cela ne suffisait pas, une sécheresse épouvantable qui entraîne des restrictions d'eau telles qu'elle n'est disponible qu'une heure par jour. 

Pendant que tous se perdent en conjectures sur la candidature - ou pas -de la présidente pour un second mandat, els rivaux s'organisent ! 

Et les plus violents sont au sein de son gouvernement ! 

Dans ce marigot, le gentil Ministre de l'Ecologie semble devoir se faire dévorer par le bien-plus-à-droite Ministre de l'Intérieur qui sait mieux que personne réactiver ses sbires tout droit issus du feu SAC de Pasqua

Coups bas en tous genres, activations de cellules pseudo-secrètes, appuis militaires ... Jérôme Leroy dévoile els connivences, appuis secrets, milices et résidences sécurisées ... 

Un roman qui se lit d'une traite, tout comme en son temps la trilogie de L'Emprise de Marc Dugain

Bref, un roman d'actualité, à lire très vite ! 

Un auteur que je découvre et dont je vais rechercher les autres productions ! 
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Pour quelques miettes de pouvoir

Dans une France qui suffoque sous le double effet d'une canicule interminable et d'une crise sanitaire sans précédent, les ultimes monstres politiques, sûr de leur légitimité à gouverner le destin d'un pays, affûtent leurs crocs et leurs griffes dans un jeu de pouvoir sanglant et démesuré.

Tous ceux qui ont un souvenir désagréable des dernières années en France risquent de passer à côté d'un thriller politique mené d'une main de maître. L'auteur enfile les sujets anxiogènes comme d'autres les blagues salaces, en vrac on y retrouve les gilets jaunes, le confinement, le covid, le dérèglement climatique et la crise de l'eau. L'auteur s'empare de la situation actuelle et pousse tous les curseurs au maximum de l'effroi.

Afin que le lecteur ne finisse pas prostré au fond de son lit, l'auteur a l'intelligence de narrer son intrigue à taille humaine. Les personnages principaux sont des monstres politiques fortement inspirés de nos dirigeants actuels, des montagnes égocentriques et cynique, prêts à tout pour converser le pouvoir où se l'accaparer.

Mais aussi avide de pouvoir soit ils, ces hommes et femmes restent des boules de névroses et d'angoisse. Toute la virtuosité de l'auteur est de parvenir à décrire des êtres dénués d'humanité mais à taille humaine à l'aide de détails, souvenirs d'enfance, regrets persistants, honte enfouie, qui les rendent profondément humains et vulnérables malgré leur puissance de façade.

La narration voltige d'un personnage à un autre dans une partie d'échecs mortelle, on passe des pièces maîtresses au simple pion par une simple phrase qui signe un mouvement parfois fatal. Après une période d'exposition le récit s'emballe et le plateau d'échec se couvre de sang.

Jérôme Leroy livre avec ce roman implacable un récit haletant sous des allures de comédie humaine tragiquement réaliste.
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J'ai toujours eu du mal à résister à la politique fiction et aux coulisses du pouvoir lorsque ce sont des romanciers talentueux et bien informés qui s'y collent. Je me suis par exemple déjà régalée avec la trilogie de Marc Dugain ou avec le triptyque de Thomas Bronnec. Des embrouilles, des magouilles, des égo surdimensionnés, et déjà des fauves partout. Jérôme Leroy n'en est pas à son coup d'essai même si j'avoue ne pas l'avoir beaucoup lu. Il s'empare du jeu d'échecs politique et tresse un roman noir haletant qui risque de ne pas en réconcilier beaucoup avec les urnes lorsque l'on comprend où se nichent les derniers espoirs. Pourtant, une petite lumière persiste à transpercer le noir, avec courage et détermination. Un truc qui se nomme littérature.

Nous sommes en 2021, en pleine pandémie et Nathalie Séchard décide qu'elle ne se représentera pas. Élue en 2017 à la surprise générale après avoir "grillé la politesse à un jeune mec arrogant qui avait eu la même idée qu'elle", elle a dynamité l'opposition gauche-droite et mené au pouvoir son parti Nouvelle Société face à l'extrême droite. Elle sait que son retrait de la course va précipiter les deux poids lourds de son gouvernement dans la bataille. D'un côté Beauséant, ministre de l'Intérieur style Pasqua proche de la droite dure, de l'autre Guillaume Manerville, tendance écologiste intègre. Deux hommes que tout oppose, y compris les méthodes. La France est en plein chaos, sous couvre-feu et état d'urgence. Nathalie Séchard ne rêve plus que de retrouver le calme de sa maison bretonne et d'explorer sa bibliothèque avec son jeune poète de mari. Beauséant lui a encore très faim et décide que son tour est venu, peu importent les moyens à employer. Quant au lecteur, il se demande qui peut bien avoir envie de se colleter de telles responsabilités pour en récolter si peu de crédit ?

La toile de fond sociétale est parfaite, un poil distordue par rapport à notre réalité mais pas tant que ça. L'auteur connaît sur le bout des doigts l'envers du décor et particulièrement les réseaux extrémistes et les barbouzeries. Les idéaux d'un Manerville ont depuis longtemps volé en éclats même s'il persiste à vouloir prendre sa part, ne serait-ce que pour l'avenir de Clio, sa fille de vingt ans qui s'apprête à intégrer Normale Sup. Clio, amoureuse d'un jeune écrivain. Clio sur laquelle veille le Capitaine, une sorte de parrain un peu mystérieux mais très efficace. Clio, le point faible de Manerville. Si l'intrigue est parfaitement menée, la tension maîtrisée dans un crescendo terrifiant, ce qui m'a définitivement attachée à ce livre c'est le personnage du Capitaine, dont le corps sculpté et entraîné à la guerre cache un esprit finement instruit à l'aune de ses engouements littéraires. "Peut-être aurait-il dû s'en tenir à ça, dans sa vie : regarder les filles nager", se demande cet homme revenu de tout sauf du plaisir des mots. Et peut-être faut-il confier aux mots le soin de garder tout ça sous forme de fiction parce que ce que l'on a pu voir tout au long de cette plongée dans l'ombre, ça n'est pas très rassurant. Même avec les apartés de l'auteur, même avec ses touches d'humour. Pas très rassurant mais totalement emballant.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Dans un monde parallèle, Nathalie Séchard dirige la France. Clone féminin parfait de notre bien-aimé président, elle affronte les épidémies, le confinement, les révoltes, le réchauffement climatique et les intrigues politiciennes qui visent à prendre sa place. Dans ce décors plus vrai que nature, l'auteur fait évoluer multiples personnages illustrant divers archétypes (du barbouze sans scrupules au politicien avide de pouvoir, en passant par l'écolo doux rêveurs).
Sur le fond, le récit globalement sombre articule machination politique, manipulation à grande échelle et montée du totalitarisme. L'auteur décrit la démesure de certaines ambitions et l'absence totale de scrupules pour y parvenir. Il exagère (on l'espère) le trait. Il va au bout de ses craintes, comme pour exorciser ses propres angoisses.
Sur la forme, le roman est très bien construit, il est plein d'humour, de dérision, d'ironie, d'outrance et de bons mots. Certains personnages attachants et l'amour des livres (et des écrivains) apportent une lueur d'espoir.
le propos est éminemment politique, derrière les exactions, l'auteur fait du ''grand capital'' le principal responsable de la situation dans laquelle nous nous débattons, certain qu'il est que tout ce qui entrave le libre échange est nuisible.
J'ai aimé le jeu incessant entre le possible et le réel, entre le rire et le désespoir.
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C'est une fiction, qui pourtant me paraît terriblement probable.

Une chronique sans concession du pouvoir, et de ce qu'on est prêt à faire pour le garder.

C'est l'histoire d'une succession à la présidence. Celle de la République bien sûr. Je ne te ferai pas l'offense de croire que tu as la naïveté de penser que chaque candidat part à armes égales et est choisi sur son programme. Ça ne se passe évidemment pas comme ça.

L'auteur nous emporte dans les petites et grandes compromissions, les tractations secrètes, le sort réservé à ceux qui gênent.
On tourne les pages sans y penser, déboussolé par la brillance implacable de nos élites. Mention spéciale à la description de la propriété de confinement de la future ex-presidente. Je m'y voyais.

A lire au lieu de regarder BFM.
Lien : https://www.instagram.com/tu..
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