Ces informations [télévisées] fournissent une analyse aussi solide qu'une carte postale de vacances.
S'il y a une chose que j'ai retenue de toute cette histoire, c'est que la télé ne donne pas une image fidèle de quoi que ce soit qui touche à l'application de la loi.
Ma voix est calme et intimidée. Est-ce que mon poste est toujours libre ? Je me sens comme Oliver Twist demandant une autre portion de gruau.
Vous pourriez transformer mère Térésa en gangster de South Dallas si vous l'habilliez en survêtement de l'administration pénitentiaire du Texas avec ceinture de cuir et chaines. Impossible de paraître innocent dans cet attirail. Si vous souriez, vous avez l'air diabolique. Si vous froncez les sourcils, vous avez l'air d'un pervers. Si vos épaules sont affaissées vous ressemblez à un pédophile dégénéré, si vous tenez la tête droite, à un chef de gang.
Comment un innocent est-il censé se distinguer de ceux qui cherchent seulement à être perçus comme innocents ? Tout coupable d’un tel crime va vouloir imiter mon comportement parce que je suis réellement innocent, alors comment me distinguer de mes imitateurs ?
Un jour j'ai feuilleté un de ces magazines, vaguement intéressé par ce dont elles [les femmes du quartier] parlent tout le temps. C'était une succession de photos sur papier glacé montrant des gens beaux, leurs propriétés somptueuses, leurs voitures et leurs diamants. De la pornographie financière.
La première chose dont je me souviens c’est l’odeur de l’endroit, celle de l’acier, froide, tenace, qui agressait les sens comme un chien en colère.
Quel monde merveilleux ce serait si les ignorants étaient un peu moins sûrs d'eux
Je croyais que lorsque vous demandiez un avocat votre interrogatoire cessait. La télévision m’avait donné cette impression, et avec elle des notions irréalistes sur le fonctionnement de la police et de la justice. On devrait afficher une mise en garde sur les postes de télévision, comme il y en a sur les paquets de cigarettes : Attention ! Cet appareil nuit à votre vision du réel.
Je tends (quelques pièces) à un type qui se souvient que je lui en ai déjà donné et en le regardant ça me rappelle que je dois me raser. Il n'y a qu'un pas entre l'ombre sexy sur les joues des mannequins des magazines et la barbe dégueulasse d'un ivrogne débauché.