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On ne peut rester indifférent face à la précarité et aux conditions de travail décrites par Iain Levison arrivant aux E.U.
Ce livre décrit malheureusement le monde du travail dans sa généralité. Les E.U ne sont pas les seuls à proposer du travail sous payé, sans aucune garantie et avec des conditions plus que douteuses.
Les annonces alléchantes mettant en avant un CDI à l'issue d'un CDD de trois mois, les formations assurées etc. sont aussi d'actualité en France.
Pour travailler quotidiennement avec des demandeurs d'emploi, je peux affirmer qu'il n'est pas rare de rencontrer des personnes de tout âge, "embauchées" au noir pour des grandes boites et remerciées du jour au lendemain sans aucun recours possible. Des personnes travaillant dur, très dur pour des clopinettes...
Ce livre, bien que dur, se lit très facilement, des anecdotes amusantes et un humour bien écrit viennent alléger un sujet grave.
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De petits boulots en petits boulots
Diplômé de lettres et des projets plein la tête, Iain Levison devra se confronter à la réalité du monde du travail. Sur un ton décalé, l'auteur nous invite à suivre l'enchaînement des petits boulots, avec toujours beaucoup d'humour. A lire en ces temps de crise...

25/08/2009
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Excellente cette réflexion sur les règles du monde du travail. Règles ou dérégulation telle est la question tellement la précarité est le maître mot de ces jobs sans avenir.

Truculent, sarcastique, drôle, Iain Levison nous narre avec une plume acide la difficulté du travailleur intérimaire. Trop diplômé pour avoir un "vrai job", mal diplômé pour les autres, le héros va « Tomber de Charybde en Scylla » tout au long du récit mais toujours avec humour et une petite pointe de noirceur, pour mieux nous pointer du doigt les limites absurdes du capitalisme à tout va où il coûte parfois plus cher de travailler que de ne rien faire.
Affuté, resserré et percutant, le style de l'auteur vous saisit comme un uppercut en pleine face.
Ce bouquin devrait être obligatoire en cours d'économie et distribué dans tous les ministères du monde.
Vous ne verrez plus le poisson du même oeil après la lecture de ce bouquin. 4/5
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Quarante-deux emplois dans six États différents sur une période de dix ans, voilà ce que lui a valu sa licence en lettres. Iain Levison raconte ainsi son parcours de travailleur précaire dans un des pays les plus riches du monde. Poissonnier, barman, cuisinier, livreur de fuel, peintre en bâtiment, vendeur/démarcheur, manutentionnaire, déménageur, préparateur de poisson en usine, Levison s'est décarcassé sur maints chantiers aux horaires des plus capricieux, rencontrant inlassablement son double, jeune ou vieux, immigrant ou natif, prêt à tout pour gagner sa vie. Mais le travail le plus éprouvant a été celui de manoeuvre sur le pont d'un bateau-chalutier en Alaska, à traiter le sébaste aux épines traîtresses et le crabe aux pattes fragiles, dans une froide humidité, parmi de tristes compères aux humeurs changeantes, travailleurs désunis autour du gain vite gagné, vite dépensé.
Un récit sarcastique et cinglant de la condition de l'intérimaire au royaume du capitalisme, un peu décousu dans sa forme mais toujours aussi intéressant raconté par Iain Levison.
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Titulaire d'une licence de lettres, qui lui a coûté la modique somme de quarante milles dollars, Iain Levisson se voit bien écrire le nouveau Grand Roman américain. Mais la réalité est toute autre. Sa réalité à lui, c'est avant tout celle des petits boulots, de la précarité, de l'itinérance, des supérieurs crétins et des jobs pénibles et mal payés.

Tribulations d'un précaire retrace son parcours , une partie de ses quarante-deux emplois au cours des dix dernières années. Dans une poissonnerie de luxe, barman pour soirée privée, fausses annonces qui se révèlent être des séminaires où l'on veut vous vendre un truc, cuisinier, routier/déménageur itinérant ou encore pêcheur de crabes, soit autant de jobs qu'a pu effectuer Levisson à travers tous les Etats-Unis.

A travers ces nombreuses anecdotes, l'auteur est souvent très drôle et prend ses expériences avec dérision (les employés qui piquent du poisson en le mettant dans leur pantalon ou le passage sur le livreur de fuel) et parfois d'un réalisme glaçant (son travail dans un bateau-conserverie à Dutch Harbor en Alaska avec ses cadences infernales de seize heures ou encore la fameuse pièce aux poissons). Un témoignage sans concession, d'une grande clairvoyance sans tomber dans l'apitoiement ou le rejet de la société, sur la vie que mènent des millions de personnes à travers le monde.
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Bio de l'auteur américain, qui après une licence de lettres, est sur le marché de l'emploi. 42 emplois précaires dans différents états et en Alaska. Truculents et tellement réalistes
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Pour ceux qui en douteraient encore, les Etats-Unis ne sont pas l'Eldorado, et le héros de Iain Levinson, en dépit de ses diplômes, connaît bien des galères. Épluchant les offres d'emploi tout en décryptant leurs sous-entendus et tentant d'éviter les arnaques, il travaille en poissonnerie, dans la restauration, livre du fuel, s'occupe de déménagements et surtout participe aux activités de pêche en Alaska. Petits boulots précaires, mal payés, ne donnant pas droit à une couverture d'assurance, éreintants voire dangereux. On sent bien que toute une frange de la population vivote ainsi. Les riches existent, mais complètement sur une autre planète.

Une histoire sans fin, inquiétante, racontée avec un humour désespéré et ironique qui fait mouche.

Le début : "C'est dimanche matin et j'épluche les offres d'emploi. J'y trouve deux catégories de boulots: ceux pour lesquels je ne suis pas qualifié, et ceux dont je ne veux pas. J'étudie les deux."

L'auteur : Né en Écosse, a grandi aux États-Unis. A la fin de ses études universitaires, a lui aussi exercé toutes sortes de métiers précaires...
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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C'est avec délice qu'on lit ce livre d'un Américain, tributaire d'un système qui massacre les travailleurs. Témoignage d'une époque qui amènera crises financières et démographiques, Iain Levison nous entraîne à travers ses différents petits jobs et les fous rires sont au rendez-vous. A chaque fois il est embauché pour des compétences qu'il n'a pas vraiment et cela crée de sacrés quiproquos dignes des plus grandes comédies. Avec cynisme, mais sans amertume l'auteur nous explique comment il a failli mourir en triant du poisson, sur un cargo en pleine mer, comment il a ramené du crabe et autres sortes de crustacés dans son pantalon, comment il s'est retrouvé à distribuer du pétrole chez les gens, etc.

Avec une plume acerbe, l'auteur nous rappelle que même avec sa licence en lettres, même le job le plus insignifiant lui est refusé...

Drôle et franchement original. Une lecture rafraîchissante.
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La Feuille Volante n° 1287

Tribulations d'un précaire - Iain Levinson – Liana Levi.
Traduit de l'américain par Franchita Gonzales BatlLe .

La recherche d'un travail a toujours été vital pour l'homme, c'est même un droit humain fondamental parce qu'avec un emploi stable on peut envisager de construire quelque chose, une vie, une famille.. mais actuellement cela ne court pas les rues. Pourtant, à. en croire certains, il suffirait de traverser tout simplement la rue pour en trouver un ! Pourtant, si on considère le nombre de chômeurs qui ne cesse d'augmenter, on pourrait légitimement croire que ce n'est pas aussi facile, ou alors nous manquons de rues ! Et puis à traverser la rues comme cela, constamment, on devient un « travailleur itinérant », tout comme le narrateur et ce n'est pas sa licence de Lettres, obtenue après une dépense de 40.000 dollars, qui peut lui procurer un emploi pérenne. Comme nous sommes à l'échelle des États-Unis, c'est carrément tout le pays qu'il traverse ! Alors , faute de mieux, il devient ce travailleur précaire à la recherche de petits boulots, en attendant mieux, même si ce « mieux » n'arrive jamais. Donc pas question pour lui de faire des projets, d'avoir une famille et une vie normale … Il reste célibataire et sa copine va voir ailleurs. Il devient, au hasard des petites annonces et surtout de la chance, vendeur dans une poissonnerie, marin-pêcheur en Alaska, électricien… Tous ces emplois furtifs lui donnent à voir le côté hypocrite de la société, les non-dits, la hiérarchie tatillonne et les règles non-écrites qui ont cours dans l'entreprise ainsi que des pratiques contestables de la part des collègues qui pourtant sont comme lui. Heureusement il est bricoleur, débrouillard et sait se rendre indispensable.. Pourtant, il vit dans le pays le plus riche du monde, celui du « rêve américain », qui pour le monde entier est une référence.

Parfois on le sent à l'aise dans ce contexte qui lui permet de changer d'employeur quand il le souhaite, au gré de ses envies ou de ses intérêts, Il ne manque pas de se poser des questions sur cette société américaine, se demandant si devenir mendiant ; c'est à dire marginal, ne serait pas la solution,tant la motivation, ce mot magique qui permet de vaincre toutes les difficultés et d'atteindre les sacro-saints objectifs fixés par d'autres, lui manque de plus en plus. En outre il finit par comprendre que les possibilités de carrière et les « postes à responsabilités » qu'on lui fait miroiter pour le décider, ne sont que des leurres. Dans ce contexte il en est réduit a effectuer des travaux les plus dangereux, les plus sales, donc les plus dévalorisants et évidemment les plus mal payés, ce qui n'encourage pas. de plus, sa position dans l'entreprise fait qu'il n'est pas en situation de se défendre quand il est victime d'injustices de la part de ses collègues ou de son employeur qu'il ne peut combattre efficacement. Quand il revient dans le monde quotidien, c'est à dire pour lui hors de l'exercice d'un de ces jobs, Internet, malgré les facilités qu'il offre, ne le convainc pas. Sa posture de travailleurs itinérant lui permet de poser sur le monde du travail un regard critique qui certes s'applique prioritairement au contexte des États-Unis et donne lieu à des poncifs bien sentis, mais a une portée universelle tant ce pays a toujours été pour nous une sorte de modèle. Ses remarques sont frappées au coin du sens commun et on le sent vraiment désabusé.

J'ai abordé l'oeuvre de Iain Levison un peu par hasard notamment à la lecture de son roman « Pour services rendus » (La Feuille Volante n° 1279)où il dénonce le pouvoir politique et ses connotations coupables avec l'argent. Il me paraît être, cette fois encore et dans un autre registre, un observateur pertinent de la société américaine et ses remarques peuvent parfaitement être transposables dans la nôtre.

© Hervé Gautier – Octobre 2018. [http://hervegautier.e-monsite.com]
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Je crois que ce que je préfère ce sont les livres sans intrigue, ceux qui me parlent de la vie, du quotidien, des galères que certains ne semblent pas affronter. Levison tape juste, et ses expériences professionnelles laissent beaucoup à réfléchir sur le sens des choses, et définir celles qui ont de la valeur ou non. Livreur de fuel, décortiqueur de crabes, déménageur, étudiant en lettres raté, et écrivain talentueux. Quel beau cv.
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