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Iain Levison part de sa propre expérience de l'emploi aux Etats-Unis pour livrer un ouvrage plein de cynisme et d'ironie, qui porte un regard dur et acéré sur la réalité des emplois précaires.

Si la société américaine est clairement plu rude que la notre, les revendications qu'on entend depuis quelques semaines sur les rond-points, cette parole qui se libère sur la précarité d'une partie non négligeable de la population française font écho à ce livre. C'est aussi l'histoire d'une société qui ne vit que par l'argent, pour l'argent, déniant aux individus leurs spécificités et leurs compétences, leur besoin d'épanouissement, de reconnaissance.

Des chaînes de restaurant de New York au bateaux de pêche en Alaska, Iain Levison raconte une histoire qui toujours se répète, jusqu'au jour où, toujours, on repart la queue entre les jambes, dépité de s'être (encore) fait avoir par un patron peu scrupuleux, et peu enclin à s'apitoyer sur votre sort. Un ouvrage très actuel, qui évoque des sujets importants avec une légèreté de façade.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Les "petits boulots ", Iain Levison il connaît, il y a goûté. C'est pour cette raison qu'il en parle si bien dans ce roman. Si on n'a jamais connu ces situations sans lendemain, on se dit qu'on a bien de la chance et qu'on aurait pas voulu vivre ça !
C'est un roman qui vaut d'être lu.
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Je viens de reposer ce petit livre désenchanté sur la condition humaine - si la condition humaine pouvait être réduite à cette étrange vie du précaire, balloté entre deux mauvais jobs, ce qu'elle tend à devenir pour bien des gens aujourd'hui.
Iain Levison nous parle d'un monde où les jeunes gens comme lui font face à la dépersonnalisation, à l'indifférence, et aux défis d'un monde du travail brutal où la force physique remplace l'individu et la résignation fait office de plan de carrière. Que ce soit dans un restaurant ou dans une usine flottante en Alaska, Levison nous décrit le travailleur comme un hamster dans une roue qui tourne de plus en plus vite et dont il lui est impossible de sauter. On n'est loin d'ouvrages plus sereins comme le "Travaux" de Georges Navel, par exemple.
Rester " afloat" - surnager - devient le motto de tous ces précaires américains qui voient tourner autour d'eux (quelques lignes saisissantes du livre) le monde des homeless, univers zombifié dont on ne revient pas. Terrifiante perspective dans le pays le plus riche du monde.
L'auteur porte en général un oeil bienveillant mais sans illusion sur les ambitieux en tous genres et sur ses co-workers, mais étiquette férocement la rapacité de ses employeurs. Son odyssée est cynique, désabusée, mais pas sans humanité et on rit souvent car sa prose est aussi de qualité.
J'ai beaucoup aimé et je vous le recommande.
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Lecture tout à fait agréable. En fait c'est un récit autobiographique (je suppose). Quel boulot peut trouver un licencié en lettres aux E.U. ? Ces tribulations se passent il y a presque 20 ans, mais finalement tout cela reste très actuel en France, aujourd'hui, car on est dans la même logique du broyage de l'individu, du recul social face au libéralisme sauvage.
Il y a pourtant beaucoup d'humour malgré la violence du monde du travail et aussi des précaires entre eux. Certaines descriptions sont des morceaux d'anthologie : on sourit ... mais avec une profonde tristesse. Comment en est-on arrivé là ?
J'ai trouvé la fin un peu rapide. le rôle d'internet est trop sommairement analysé. Mais c'est normal : l'édition française du livre est de 2007 donc, depuis, l'économie du numérique n'a fait que croître et "embellir". Surtout avec la pandémie covidesque.
La lecture de cet auteur provoque chez moi des sensations imprévisibles. Après avoir finalement trouvé de l'intérêt à "Un voisin trop discret", je viens d'arrêter très vite la lecture d' "Un petit boulot" pour apprécier ensuite ces "Tribulations.."
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Le capitalisme ne saurait fonctionner s'il n'y avait pas un lot de laisser pour compte qui ne réussissent à survivre qu'en enchaînant de petits boulots aussi exigeants que mal payés. C'est ce que nous raconte, de l'intérieur, ce témoignage, très bien écrit et fort dérangeant tellement on sent l'impuissance totale des gens pris dans cet engrenage. Les anecdotes de travail, que ce soit le chaîne de découpage de poissons, l'entreprise de déménagement indépendant, la livraison d'huile de chauffage etc., sont terriblement éloquentes en soi. Mais l'auteur y ajoute des réflexions pertinentes sur cette organisation du travail qui repose sur le je m'en foutisme de la société envers cette catégorie de travailleurs. Un constat implacable qui m'a bouleversé.
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...L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai...(Joe Dassin).
Un road-movie cynique dans le monde de l'emploi made in USA. Où une licence de lettres de 40000 $ n'a de valeur que dans un cadre.
Comme l'auteur qui n'a jamais accroché un vrai job; moi j'ai jamais vraiment accroché au livre. Est ce du à la mauvaise qualité de la traduction, est ce la naïveté de l'auteur qui exaspère ou tout simplement le côté documentaire du livre qui sombre dans l'ennui.
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Nous partageons dans ce livre une partie de la vie de l'auteur et c'est une dénonciation de l'univers anglo saxon du travail!
Le mythe de la réussite à l'américaine est décortiqué, analysé, on découvre l'envers du décor du miracle du nouveau monde.
Heureusement Iain Levison possède un vrai talent d'écrivain pour nous dépeindre son vécu et il nous permet d'éviter de sombrer dans la désespérance absolue.
Son humour est décapant, dérangeant, Iain ne se prend jamais au sérieux et réussi à nous faire rire de tous ses malheurs!
Nous ressortons de cette peinture du monde du travail, un peu désespéré, un peu inquiet de la tournure de cette société.
Une chose est sûre l'Amérique n'a jamais été pour moi un eldorado et un pays de rêve, j'ai trouvé dans ce livre une partie des raisons qui me font frémir dans leur conception du vivre ensemble!
C'est peut être dans ces moments là, qu'on peut se trouver heureux d'appartenir à une autre culture, même si .....
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Ce livre est un récit autobiographique. L'auteur, avec un sens de l'humour noir évident, nous plonge dans la vie d'un homme diplômé qui, pour survivre, doit enchaîner différents « petits » boulots qui n'ont en commun que d'être précaires, pénibles et très mal payés.
Qu'il soit cuisinier, déménageur, livreur de gasoil, poissonnier, pêcheur de crabes, peintre en bâtiment ou câbleur, Iain Levison travaille comme un fou mais ne récolte jamais que de quoi survivre quand il ne se fait pas carrément escroquer par un patron ou une entreprise sans foi ni loi !
Ce récit aurait pu être terrible mais le sens de la dérision de l'auteur et une bonne dose de fatalisme voire dans dans certaines situations de stoïcisme rendent les différentes péripéties souvent très drôles. Mais attention, si ce livre est plaisant et satirique, il n'en reste pas moins une féroce critique du monde du travail américain. Un monde où pour survivre, il faut garder son sang froid devant les injustices permanentes, obéir en essayant de sauver sa dignité et une certaine sérénité et, parfois, se montrer assez malin pour gruger un peu son employeur.
On est loin ici du fameux « rêve américain ». On découvre au contraire un monde sans pitié où l'immense majorité des travailleurs trime comme une bête (voir le long passage consacré à la pêche en Alaska) pour simplement ne pas se retrouver SDF.
Iain Levison avec TRIBULATIONS D'UN PRÉCAIRE, nous offre une lecture plaisante tout en nous ouvrant les yeux sur la réalité du monde du travail. Avec ce livre et comme dans ses romans, l'auteur descend en règle la société occidentale toute orientée vers le profit à n'importe quel prix mais le fait avec beaucoup d'humour et surtout une écriture très plaisante.

Lien : http://lefantasio.fr
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Distrayant et agréable à lire, car l'humour ne manque pas pour dresser un tableau qui décrit bien la situation de certains Américains, capables de faire un métier un jour et un autre le lendemain, faute de perspectives stables et gratifiantes.
Le narrateur a une licence de lettres mais ne décroche que de petits boulots, c'est la précarité dans toute sa misère, la succession sans fin des opportunités dures et mal payées qui ne durent qu'un temps, l'hypocrisie et la malhonnêteté de certains petits patrons qui font miroiter des primes qui n'arrivent jamais alors que des retenues sur salaire viennent diminuer le versement…
Vivement le droit social et les conventions collectives dans des entreprises correctes ! Les USA ne sont pas l'idéal pour l'égalité des chances...

J'ai aimé ce livre mais le premier roman “Un petit boulot” m'avait semblé bien meilleur quand même, avec plus d'inspiration et d'intérêt littéraire.
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J'aime bien les (courts) romans de Ian Levison. Celui-ci ne fait pas exception. Les dérives du système ultra libéral du capitalisme à l'américaine y sont dénoncées avec un humour caustique, ravageur et jubilatoire, quoique cet humour touchât ses limites dans une création littéraire, d'où peut-être le petit format de tous les romans de Ian Levison. Malgré tout, le passage qui décrit les tribulations professionnelles du héros au coeur des pêcheries en Alaska, ou plutôt au coeur de ce système de non droit, est extraordinaire; quel bagne moderne ! Un bon petit livre pour un dimanche après-midi pluvieux…ou confiné…

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