Un jour, tu tombes dans le replay de la TV sur une comédie romantique. Tu aimes bien ça, ton côté féminin sans doute. le film est amusant, il change légèrement, un téléfilm d'M6 en mieux. Tu découvres que derrière le jeune Hulk en looser de San Francisco se cache un roman de Lévy... oui, tu débarques mon pauvre vieux. T'as jamais trop suivi l'actualité littéraire.
Faut-il qualifier ça de littérature ? Oui, une littérature de gare sans doute... ça n'a rien de péjoratif pour moi, une littérature populaire peut-être. Si on commence à exclure les mauvais genres de la littérature, on n'en a pas fini.
Je ne cache pas que j'ai un a priori négatif sur
Marc Lévy, mais finalement je ne me bats pas contre les stéréotypes toute la journée pour les foutre dans ma bibliothèque.
Dans une brocante, j'ai donc trouvé hier ce bouquin d'occasion (je suis un gros lecteur d'occasion). Puis en rentrant, je me suis mis à le lire.
Allons directement au noeud du problème... c'est super mal écrit, bourré de clichés, les ruptures dans le style entre discours direct et indirect me vrillent la compréhension, je m'accroche tout de même.
Et là, je dois dire quelque chose qui me trouble... le film est mieux que le livre. Peut-être est-ce que cette histoire était faite pour le cinéma et pas pour la littérature ? Lévy se perd dans son récit, il veut trop en mettre et finalement il perd l'essentiel.
Certains écrivent que c'est simple, que ça détend. Bah, non, moi ça ne m'a pas détendu. J'ai même failli une ou deux fois jeter le livre à travers la pièce. Pourquoi ? le style joue sans doute. Les réactions des personnages qui prennent les choses trop facilement n'arrangent rien. Tout est trop facile, simpliste, irréel et c'est ça qui me crispe. J'ai besoin de croire un petit peu à ce que je lis, là ce n'est pas possible. Puis, il y a cette sensation de tomber sur un livre qui pompe (mal) la littérature fantastique sans oser l'avouer.
Ça a été son premier bouquin. Souvent, les premiers sont mauvais. J'aurais sans doute dû commencer par un roman postérieur, mais les rencontres se font au hasard. Un jour, peut-être, tenterais-je un autre roman, mais là je dois me remettre, attendre que les maladresses se dissipent pour ne laisser que l'idée qui, au fond, n'est pas mauvaise et m'a attiré dans un premier temps.