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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici un petit livre qui ne mérite pas d'être si peu connu.
C'est l'histoire d'amitié entre Mijie, qui tient une boutique de cirage de chaussures et Fengchem, jeune femme qui va devenir son employée pour échapper à son mari qui la délaisse. La relation entre ces deux femmes est loin d'être simple et tranquille, elle sera même par moment, tumultueuse. A travers cette amitié Chi Li, nous parle de la vie des femmes en Chine. Il y a un va et vient entre l'intimité qui se joue entre ces deux femmes et l'évolution de la société, qui est cernée de valeurs morales très présentes et quelques peu aliénantes. Alors oui, j'ai aimé m'immerger dans la vie de ces deux femmes et dans la grande ville de Wanchu.
Je trouve qu'il n'est pas facile de parler de ce livre qui peut paraître "simpliste" mais qui est pourtant, selon moi, une fresque intéressante et intimiste de la vie chinoise qui va bien au-delà de l'histoire d'amitié.
Un petit plus pour la couverture que je trouve très belle est à noter. C'est toujours agréable d'avoir entre les mains un bel objet.
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Après une carrière militaire, puis le décès de son mari, Mijie a ouvert une échoppe de cirage de chaussures dans sa ville de Wuhan. Fengchun, une jeune et belle voisine, vient lui offrir ses services. Elle cherche en fait à provoquer son mari qui la délaisse. Les deux femmes semblent plutôt s'apprécier, jusqu'à ce qu'un nouveau client, Luo Lingji, franchisse la porte de la boutique. Fengchun semble tomber sous son charme...

Chi Li nous livre un court roman sur la condition féminine dans une Chine en pleine mutation (le roman date de 2000). L'aînée des deux femmes a connu les années noires du maoïsme. Elle vit avec son fils adolescent et sa belle-mère, la troisième composante d'un trio bienveillant, qui la protège. La plus jeune fait son apprentissage de femme et de mère dans une Chine qui s'ouvre aux cultures occidentales.
L'auteure nous conte l'amitié entre ces femmes, les secrets qu'elles finissent par partager, leur lutte contre des traditions qui les enserrent, leur force de caractère face à des hommes qui sont montrés beaucoup plus insouciants...
L'écriture est belle et profonde (bravo aux traducteurs ; ils s'y sont mis à deux). J'ai particulièrement aimé le chapitre 8, ou Chi Li décrit le coup de foudre qui saisit Fengchun et Luo Lingji lorsqu'ils se rencontrent, et les chapitres 14, 15 et 16, où naît une véritable intimité entre la plus jeune et son aînée, au point qu'on peut se demander s'il n'y a pas là plus que de l'amitié...


Lien : http://michelgiraud.fr/2019/..
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Actes Sud est fidèle à la romancière chinoise Chi Li depuis deux décennies. Une ville à soi est son dixième roman traduit, sachant que celui-ci a été publié en 2000 en Chine. L'ouvrage est dans la continuité de l'oeuvre de l'auteure qui, à travers des gens plutôt ordinaires, prend le pouls d'un pays en plein bouleversement, sur le plan économique mais aussi social et humain. Contrairement à d'autres écrivains chinois de sa génération, mondialement connus comme Mo Yan ou Yu Hua, Chi Li n'est pas du style à aller du côté du burlesque, du grotesque ou du picaresque. Son écriture, souvent qualifiée de néo-réaliste, est simple et ses intrigues plutôt resserrées. Une ville à soi est une histoire d'amitié, légèrement teintée d'ambigüité, entre deux femmes : Fengchun, une trentenaire mal mariée, et Mijie, une veuve sans âge. Cette dernière dirige avec succès une échoppe de cirage de chaussures où elle emploie sa jeune voisine perturbée par l'indifférence et la vacuité de son époux. Leurs relations vont passer par tous les états en une seule journée sous l'oeil d'une sage octogénaire, la belle-mère de Mijie. Roman minimaliste, aux dialogues parfois surprenants par leur naïveté (est-ce la traduction ?), Une ville à soi, comme son titre l'indique, est aussi un témoignage sur les relations en constante évolution entre habitants d'une cité (Wuhan en l'occurrence) avec des modes de vie bouleversés par les valeurs nouvelles du capitalisme. Et tout doucement, sans élever le ton, Chi Li suggère que, heureusement, s'il reste une chose à laquelle se raccrocher c'est bien l'amitié. Notamment entre deux âmes soeurs.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Magnifique livre sur l'amitié entre deux femmes, à la fois universel et typiquement chinois. Ce livre est un petit bijou !!!

Il raconte l'histoire de Fengchun, magnifique jeune fille du quartier, qui viens demander du travail à Mijie, qui tient une boutique de cirage. Fengchun n'a pas besoin de travailler mais elle veut faire honte à son mari et sa belle famille en faisant un travail de service jugé dégradant par rapport à son niveau social. Elle espère obliger son mari à moins la délaisser. Mijie comprend très bien la situation en femme âgée avisée et accepte d'aider Fengchun à donner une leçon a son mari. Sauf que celui-ci reste indifférent et que même la honte sociale de la situation ne le pousse pas à changer de comportement. Une amitié va alors naître entre les deux femmes qui va avoir des conséquences inattendues...

Chi Li écrit toujours des livres très ramassés sur la vie quotidienne en Chine. Elle raconte toujours de manière subtile et délicate des histoires humaines complexes. On en ressort avec le sentiment de mieux comprendre la Chine mais aussi l'humanité tout entière ! Ce livre est sublime !!
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Cette longue nouvelle ou ce court roman (comme vous voulez) est une très belle ode à l'amitié féminine et à la ville de Wuhan. Nous reconnaissons bien là la plume de Chi Li, cette douceur, la vie de gens ordinaires, le rythme est lent mais agréable.
J'ai beaucoup aimé l'amitié qui s'est tissée entre Mijie et Fengchun, une amitié sincère, un peu ambiguë parfois selon moi. J'ai apprécié cette sensation de ne pas savoir exactement à quoi s'en tenir vis-à-vis des sentiments d'un des personnages.
Nous découvrons également dans ce récit le poids de la société, du regard des autres, du qu'en-dira-t-on, ce poids qui pèse dans la poitrine et avec lequel nous devons faire. La société peut parfois être cruelle, surtout quand la personne qui "sort du cadre établi" est quelqu'un connu du quartier.
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Ce court roman nous présente la rencontre de deux mondes lorsqu'une jeune femme aisée vient travailler comme cireuse de chaussures dans la boutique d'une autre femme. Chacune a des préjugés sur l'autre. Elles vont se rapprocher, s'éloigner, se disputer vertement avant de finir par dépasser leur incompréhension mutuelle pour s'épauler dans un monde dur qui leur laisse peu de marge et qui ne leur offre pas de droit à l'erreur. Elles se découvrent progressivement l'une l'autre en même temps que le lecteur qui voit lui aussi les deux personnages se densifier à la découverte de leurs histoires et de leur passé.
Les deux femmes se construisent une amitié qui réchauffe et une petite bulle de douceur dans le monde très codifié d'une ville chinoise. Il est en effet difficile de sortir du cadre puisque toute prise de liberté pèse lourd pour soi mais également sur l'image de sa famille.
Le récit semble simple mais c'est beau, subtil et nuancé. Chi Li nous offre de jolis portraits de femmes chinoises dans une ville, Wuhan, qui est aussi mise à l'honneur. Elle nous raconte l'évolution de cette ville qui suit l'urbanisation de la Chine et présente un beau travail d'observation de la société contemporaine grâce à cette boutique de cirage de chaussures où toutes les classes sociales défilent.
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Un roman plein de poésie qui est très doux pour commencer l'année. Rien d'extraordinaire mais une atmosphère agréable et une rencontre superbe entre deux femmes, dans un tableau émouvant. J'ai facilement réussi à imaginer la ville, le magasin de cirage, les déambulations dans le parc et sous les arbres. J'ai apprécié ce livre, cette belle histoire d'amitié, et en recommandé la lecture !
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Un très beau roman. L𠆚mitié et le dévouement entre femmes, leur complicité. Une façon toute particulière de voir la vie. Bien sûr c𠆞st la Chine. de fois le récit est un peu rude et perd de sa souplesse, mais ça le rend plus touchant. Une belle lecture
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