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3,45

sur 402 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Âmes sensibles, s'abstenir. Si la description de quelques atrocités sanglantes sur une femme enceinte risque de vous soulever le coeur, passez votre chemin et intéressez-vous peut-être à The girls de Emma Cline, l'autre roman de cette rentrée littéraire consacré à la secte de Charles Manson et aux filles qui gravitèrent autour du gourou.

Dans California Girls, Simon Liberati vient exorciser un drame qui traumatisa l'enfant qu'il était alors, l'assassinat sauvage de l'épouse de Polanski. Son prisme d'écriture ? Une immersion complète dans la secte, dans la "Famille" comme elle se nommait elle-même, aux côtés de ces filles un peu paumées, souvent en révolte face à leur milieu d'origine, et du gourou charismatique Charles Manson.

Écrit avec distance et précision, California Girls se veut le reflet de ce que pensaient, faisaient, voulaient les filles de Manson, toutes soumises à l'emprise d'un petit escroc devenu instigateurs de crimes abominables. Si Simon Liberati évoque le destin de certaines d'entre elles et ce qui se passa au procès, cela reste de l'ordre du détail. En revanche, côté détails, on est servi pour ce qui est des descriptions des crimes. le moindre coup de couteaux, la sensation de la lame qui crève un abdomen, tout est méticuleusement relaté...

Dans cette optique, Simon Liberati laisse de côté l'enquête et ne se fourvoie pas en tentatives d'analyses psychologiques. Il laisse cela au lecteur en lui offrant un ouvrage entre le roman et le récit. Une histoire qui fascine autant qu'elle révulse, ou quand le pouvoir de persuasion d'un homme peut faire d'innombrables ravages...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Il y a quelque chose de fascinant dans le livre de Simon Liberati : l'histoire qu'il nous raconte, celle de Charles Manson et de La Famille, on la connait. Plus ou moins bien, mais quand même. On sait comment ça finit, tragiquement, abominablement.
Fascinant comme on peut être fasciné par le malheur, par le côté sauvage de notre humanité, celui qu'on se plaît à appeler "monstrueux" pour ne pas avoir à l'associer à notre "civilisation". Etrangement, l'auteur arrive presque ici à humaniser les filles de Manson, de celles qui sont parties trop loin dans les drogues pour n'avoir plus aucune notion du bien et du mal à celles qui doutent, qui sont mal à l'aise. A l'opposé du "peace and love" des hippies, auxquels ils ressemblent pourtant, on est ici dans une atmosphère très tendue, où chacun se dispute les faveurs du grand gourou...
Bref, un livre passionnant, dérangeant, par moment insupportable (j'avoue avoir lu en grandes diagonales certains passages).
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Après la lecture de The Girls, voici California Girls de Simon Liberati, la secte Manson fait donc couler de l'encre (et du sang) pour cette rentrée littéraire, est-ce que ce livre réussit à se démarquer ? La réponse est clairement OUI.

36 heures, c'est la durée, le laps de temps que couvre ce roman. Celle où la secte va se décider à commettre le crime qui l'a rendra célèbre, un acte de barbarie, de folie, de fanatisme viscéral. Torture et meurtre pour Sharon Tate, une affaire qui fera écho dans le monde entier et qui ne laissera personne indifférent notamment Simon Liberati qui décide de mélanger la fiction à la réalité en décrivant heure par heure les derniers instants d'une icône.

De prime abord on ressent immédiatement tout le travail de documentation fourni par l'écrivain, il n'est pas question de simplement décrire l'horreur pour attirer le lecteur. Il est question d'une véritable investigation, de chercher une forme d'explication, de compréhension, d'enquêter et de retracer ce qui s'est déroulé cette soirée là. On sait que la frustration mène à la colère, à la haine... Regardez Hitler qui ne peut devenir artiste et maintenant imaginez Charles Manson qui ne peut réussir dans la musique...


Tous les membres qui ont participé à cet acte sont étudiés, approfondis. Il n'y pas simplement que des actes mais aussi beaucoup de psychologie dans ce livre. Car en effet il faut avoir une grande faculté de persuasion ou alors des personnes vraiment vulnérables ou violentes pour amener un tel résultat. C'est une description pointilleuse d'une communauté, de son fonctionnement et aboutissement.

Les âmes sensibles ne tiendront pas la moitié du livre, c'est un roman très fort, très dur, très sombre à l'image de celui qui fût le symbole d'une communauté : un gourou, un manipulateur, un monstre. Alors qu'Emma Cline ne cite pas les noms, changent certains faits, Simon Liberati lui décrit et cite tout. Personne ne sera épargné. Il faut être prêt et se lancer dans cette lecture !

En définitive, une lecture très intéressante et très bien documentée !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Physiquement éprouvant, troublant, intéressant. J'ai un peu de mal à dire que j'ai aimé ce livre, comme si j'allais passé pour une psychopathe, mais pourtant je ne saurai vous le cacher: cette lecture m'a intrigué, puis captivé, puis vraiment marqué et je l'ai dévoré avec avidité. Je connaissais assez bien les faits pour les avoir étudiés et j'avais vraiment très envie de découvrir un autre regard sur les 36h sordides des Manson (même si j'aurai aimé un balayage plus long dans le temps, notamment sur l'avant pour étudier la manipulation psychologique plus en détail). Les faits sont en en tout cas extrêmement bien rapportés malgré le format roman (car oui, c'est un vrai roman) à tel point que les images des crimes [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be !
Lien : http://yuyine.be/review/book..
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Simon Liberati a voulu, comme il l'a dit, exorciser une peur d'enfant en écrivant ce livre qui raconte l'assassinat de Sharon Tate et les méfaits de la famille Manson.
Très documenté, il parvient à écrire un roman qui nous tient en haleine jusqu'au bout grâce à la création d'une atmosphère très réaliste de ce milieu hippie et crasseux. Ses personnages sont très bien décrits, il les anime sans les dédouaner une seule minute. On n'est pas dans le propos "ce sont de pauvres paumés, il faut les comprendre", ni dans l'inverse. le lecteur découvre ce groupe et la folie de Satie, Katie, Tex, et des autres.
De ce que j'ai entendu dans les médias (en particulier le Masque et la Plume), on peut dire que c'est mensonger : on nous "vend" le livre comme le récit des crimes détaillés et abominables, mais le roman ne raconte pas que ce moment affreux (quelques chapitres du livre) et, pour tout dire, je suis contente que Liberati ait enfin levé le mystère sur ces meurtres et tortures, car mon imagination était allée plus loin que son récit. Il était donc utile de poser des mots sur l'horreur qu'il n'édulcore pas, mais je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent que c'est insoutenable, etc. le fait est insoutenable, oui. Mais Simon Liberati a décidé de le narrer et je comprends parfaitement cette idée d'"exorciser la peur" en l'écrivant.
Ce roman n'est pas voyeur. Il reconstitue une époque, dépeint une famille de fous, criminels, sous la dépendance d'un gourou, Charles Manson, qui avait décidé qu'aurait lieu le Helter Skelter, la lutte entre les Noirs et les Blancs : les Noirs l'emporteraient mais, incapables de prendre les choses en main, ils se seraient tournés vers un Messie, Charles Manson. Ce dernier était persuadé que pour survivre à l'Apocalypse, sa famille irait vivre dans la Vallée de la Mort, sous terre, avec un peuple ignoré.
C'est un bon roman de journaliste, et dans une rentrée littéraire qui nous habitue à lire du moi moi moi ("et mon meilleur ami s'est suicidé", "et je suis malheureux dans mon couple", etc) en phrases nominales, ça fait du bien de trouver ce genre de livres. Ce n'est pas de la littérature au sens strict, mais c'est un livre très bien fait, pas mal écrit et intéressant.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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California Girls nous plonge pendant 36 heures au sein de la secte de Charles Manson en 1969. Durant trois jours, nous allons suivre le quotidien, les rites, l'organisation de la " Famille "mais surtout une escalade de folie et de violence qui attendra son apogée avec le martyre de Sharon Tate. Certaines scènes sont atroces et à déconseiller aux plus sensibles. Cette histoire, très documentée, est fascinante de réalisme, la personnalité de Manson est troublante, le fanatisme de sa communauté est effrayante. Une plongée en enfer dans une communauté de hippie très bien retranscrite par Liberati, entre violences, drogues, sexe et fanatisme. Une lecture captivante, malgré quelques longueurs et certaines scènes dures.

Lien : https://m.facebook.com/largi..
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Je dois dire que je me suis senti sale.. je me suis senti mal à l'aise..
C'est percutant, mais peut être trop justement..
A lire si on est bien dans ses "baskets " mais y a comme une forme de curiosité malsaine...
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Le 8 août 1969 eut lieu l'un des massacres les plus célèbres des Etats-Unis, celui de Sharon Tate, épouse de Roman Polanski et alors enceinte de huit mois, et de quatre autres personnes de son entourage. Trois membres d'une communauté hippie en sont les auteurs, manipulés par leur gourou Charles Manson.
Ce dernier n'est cependant pas le centre du récit, qui s'intéresse aux fameuses « California Girls », les jeunes femmes sous influence (de Manson et du LSD, entre autres substances). C'est d'ailleurs une des forces du roman : montrer l'emprise de Manson sur la communauté par les actes et paroles des paumés qui la composent.
Persuadé de ses talents musicaux (on peut d'ailleurs écouter un recueil de ses chansons sur les applications de streaming), Manson harcèle le producteur Terry Melcher, que lui a présenté Dennis Wilson, le batteur des Beach Boys. Melcher était l'ancien occupant de la maison de Polanski, c'est peut être cette assimilation confuse qui a déclenché le massacre. Sur les murs, écrite avec le sang des victimes, figure l'inscription « Helter Skelter », du nom de la chanson des Beatles tirée de l'album blanc, dont Manson est obsédé.
Précédant de quelques mois le concert tragique donné par les Stones à Altamon, les meurtres de Manson signent la fin de l'utopie des sixties (à ce titre je conseille le hors-série des Inrockuptibles concacré à l'année 1969).
Simon Liberati s'attache plus à l'atmosphère qu'aux analyses psychologiques ou à la chronologie.
Il restitue les scènes à travers les regards perdus de ces jeunes femmes dépassées par les événements, comme privées d'humanité. Il en ressort un roman déstructuré, captivant, sans explication.
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entre envie d'arrêter et fascination j'ai lu jusqu'au bout ce livre que j'ai du mal à classer : Fiction documentaire ?
l'auteur retrace l'univers De La Famille cette communauté de hippies trash très trash dont l'univers tourne autour de la drogue du sexe et de la violence
violence poussée à l'extrême lorsque Charlie Charles MANSON pousse ses disciples à commettre des meurtres celui notamment de 5 personnes dans la villa de Sharon Tate crime qui défrayé la chronique dans les années 60 aux Etats Unis
tuerie qui sera suivie d'autres meurtres jusqu'à l'arrestation des coupables
bien écrit et bien documenté
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Un roman qui part d'un fait divers et le romance. L'auteur nous embarque au plus prés de ces meurtres perpétués par des jeunes filles manipulées, droguées par un gourou, Charlie Manson. Je suis trop jeune pour avoir connu ce fait divers qui a bouleversé l'Amérique. Des meurtres sanglants, des sortes de zombies ces jeunes gens qui partent en mission pour tuer des « pigs » avant l'apocalypse et le moment où ils vont partir se réfugier dans le désert de la Mort pour se protéger. Simon Liberati nous parle de l'époque 1969 et de cette période hippie. Il décrit la société américaine avec tous ses excès : apparaissent des bikers, sur leurs motos et leurs croix gammées, des hippies pieds nus, drogués et qui font des orgies sexuelles sur les plages, des personnalités du cinéma et de la musique qui sont des hippies snobs, retour à la nature, »peace and love » dans de belles villas sur les collines de Los Angeles. Un récit romancé très réaliste et on se retrouve dans les pièces lors des meurtres sanglants que ces jeunes drogués exécutent sous drogue et d'ailleurs pendant la lecture on est dans une sorte d'hallucination, on ne sait plus l'auteur décrit des scènes de crime, des scènes de rêves délirants, des scènes de films d'horreur. Un sacré coup de poing au ventre pendant cette lecture hallucinante et hallucinogène. L'auteur nous entraîne dans un monde de drogues, d'hallucination, de musiques.
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