Il faut avoir le coeur bien accroché pour venir à bout de «
California girls ». L'atmosphère est pesante, les faits sont sordides, il y règne une certaine puanteur, on se sent sale… et tout cela en raison de la folie d'un homme, Charles Manson.
Le 8 août 1969, sur les hauteurs de Hollywood. le vent est doux, l'atmosphère est parfumée par les bougainvilliers qui fleurissent dans les rues, la ville s'endort paisiblement dévoilant du haut des collines son tapis de lumières.
Ce soir-là, quatre individus décident d'entrer par effraction dans une Villa située sur Cielo Drive. Ce qu'ils recherchent ? Tuer des porcs. Pour quelle raison ? C'est leur gourou, Charles Manson, qui le leur a ordonné (« death to pigs ! »).
A l'intérieur de la maison, se trouvent l'actrice Sharon Tate, épouse de
Roman Polanski et trois de ses amis. Tous vont être massacrés dans des circonstances atroces.
Sharon Tate, alors enceinte de huit mois, écope de 16 coups de couteau, l'inscription « pig » sera écrite avec son sang sur la porte d'entrée ; Jay Sebring, son coiffeur, sera tué de 2 balles et achevé de 7 coups de couteau ; Wojciech Frikowski, un producteur et ami polonais sera abattu de 2 balles et achevé avec des coups de cross de revolver ; Abigail Folger qui tentera de s'échapper, sera tuée par 28 coups de couteau. Enfin, Steve Parent, qui rendait visite au gardien, sera tué par 4 balles de revolver.
Les détails chirurgicaux vous gênent ? Alors n'ouvrez pas ce livre. On y revit les faits de l'intérieur, coup de couteau par coup de couteau, goutte par goutte de sang, meurtre par meurtre.
Certes, je conçois que
Simon Liberati ait fait un excellent travail de documentation et de synthèse, mais il pousse beaucoup trop le niveau de détails. J'ai eu parfois la nausée en lisant le livre. J'en suis ressortie angoissée, stressée, persuadée que des hippies fous allaient forcer la porte de chez moi pour me zigouiller aussi.
Âmes sensibles s'abstenir…
Avec le recul, on peut se demander comment l'influence d'un seul homme a suffi pour faire perdre la raison à ces jeunes gens. Si l'on replace les choses dans leur contexte, je comprends que dans les années 70, les jeunes passent leur temps à danser dans la rue, prendre du LSD et coucher avec n'importe qui.
Ils sont donc une proie facile pour une personne comme Charles Manson et ses idées tordues. Doit-on tout mettre sur le compte de la drogue ? Où sont donc passés leur libre arbitre et leur liberté de conscience ?
J'ai du mal à tirer une conclusion sur ce livre car je comprends mal où veut en venir l'auteur. La fin du livre n'en est pas une et ne m'a pas éclairé sur ce point. Si
Simon Liberati avait écrit pour exorciser ses démons, il m'aura enfoui de mauvais souvenirs dans la tête.
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