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sur 402 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En couverture du livre, accrocheuse en diable, une photographie en noir et blanc de Sharon, dont le visage d'une incroyable beauté, altier, inaccessible, regarde au loin. « C'est un beau Roman, c'est une belle histoire… » Oui, la vie de Sharon Tate correspondait à ce début de chanson fondant. A la fin des années soixante, l'actrice à succès vit en effet une romance avec le beau Roman, réalisateur charismatique en plein essor dont elle est l'épouse très enceinte. En compagnie de trois amis, elle attend la délivrance dans sa somptueuse villa de Beverly Hill, à Cielo Drive. Tout bascule en cette nuit horrible du vendredi 8 août 1969. le destin tragique s'invite dans les collines, à bord d'une Ford Fairline. Charles Manson a lâché ses zombies. C'est la narration de l'épopée sanglante de quatre membres de la « Famille » téléguidés par leur gourou dont il est question ici. Il s'agit donc d'un témoignage, d'un éclairage instructif et documenté. L'auteur dit avoir écrit « pour exorciser ses terreurs enfantines » et avoir « revécu seconde par seconde le martyre de Sharon Tate ». L'assassinat à l'arme blanche de Sharon Tate (et celui des autres victimes de la secte), est pour moi aussi un événement choquant, monstrueux, planté comme une épine au coeur de cette Californie insouciante baignant dans le Power of Love. Horrible, l'acte est aussi gratuit -l'actrice n'était pas foncièrement la cible, mais était là au mauvais endroit et au mauvais moment-, et d'une inconcevable férocité perpétré par des gamins endoctrinés. le pari annoncé de revivre « seconde par seconde le martyre de Sharon Tate » est scrupuleusement tenu. Mais… sans une once d'empathie. Certes, ce n'était pas le propos, il y a cependant une certaine indécence à exploiter cette affaire sordide sans faire montre d'un peu de compassion, voire d'humanité, ne serait-ce qu'un billet rapide en préambule ou à la fin du livre... En ce qui me concerne, l'exorcisme « des terreurs enfantines » liées à cette nuit maudite, n'a pas marché. La conjuration réalisée par Quentin Tarantino dans son film « Once upon a time in Hollywood », où il en propose une version loufoque est par contre bienvenue, et démontre à quel point, après avoir fait couler tant de sang, la mort de Sharon Tate continue de faire couler beaucoup d'encre et résonne lugubrement dans l'inconscient collectif…
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Aux premières lueurs du jour ou à l'orée d'un soir, j'ai allumé la radio. Une station FM de vieux, probablement, avec de vieux tubes chantant, et entraînant, et entêtant... Ça passait un air de déjà-entendu d'une autre décennie d'un siècle dernier, un titre des Beach Boys, station FM de très vieux je te l'accorde. Beach, tubes, le sable fin, des surfeurs qui courent sur la plage, des surfeurs sui sautent sur une planche, des surfeurs qui s'engouffre dans un tube d'eau et d'écume. Et le soleil. Et les surfeuses, ne jamais oublier les surfeuses bronzées. California Girls sur des ondes ensoleillées. J'aime ce genre de vibrations.

Du coup, j'ai envie de soleil, de filles en bikini et de plage. le second effet Beach Boys. Dès les premières notes, je ressens déjà ce soleil réchauffé mon vieux cuir. Avec un peu plus d'imagination, je me retrouve même au bord d'une piscine à l'eau bleu turquoise dans une maison luxueuse d'Hollywood. Une blonde plonge dans l'eau, une brune, grosses lunettes de soleil années soixante-dix, est allongée sur une chaise longue. J'hésite entre un Blue Lagoon et un Sex on the Beach. Good Vibrations. Elles sont belles ces nanas, cette blonde qui sort de l'eau, cheveux mouillés bikini tendance transparent, Barbara Ann, et cette brune au corps huilé, jambes caramélisées sourire sublimé. Je sirote mon cocktail, tranquille mon regard perdu dans cette musique d'un temps insouciant. Mais attention, le diable rode. Ou Satan. Ou Charlie. Appelle-le comme tu veux, Charlie et ses drôles de dames. Il est là, près de moi, prêt à me trancher la gorge en jouant de la guitare, m'enfoncer un piolet dans le coeur comme si j'étais un vampire en dansant comme dans un bal, le masque du démon en personne. Charles Manson et ses California Girls, des hippies aux cheveux gras et aux jambes poilues, prêtes à saigner les cochons pour son gourou. Drôle d'époque, drôle d'ambiance, je me retrouve finalement bien loin de la pop wilsonienne et de la beauté de Sharon Tate… Et je repense à ce bouquin lu il y a des années pour lequel je n'avais rien écrit. Et je me dis que l'auteur, Simon Liberati, doit bien aimer cette période, sixties, ce n'est pas son premier roman sur cette époque.

California Dreamin', une planche de surf dans le pick-up, un massacre sanglant au bord de la piscine.
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Sur le même matériau de départ que l'ample fiction d'Emma Cline, l'approche immersive et paradoxalement distanciée de Simon Liberati est finalement d'une approche sensiblement différente.

D'après ce qu'il peut en dire dans les interviews de promotion du livre, Liberati, choucou des médias intellos parisiens à chacune de ses parutions, s'est interessé à ces filles de manière quasi obsessionnelle tant ce fait divers le passionne depuis l'enfance.

Simon Liberati choisit d'évoquer les jours précédant les meurtres, puis les meurtres eux-même, en totale immersion, nous plonge directement sur les lieux des massacres,et nous fait revivre les derniers instants des victimes

S'appuyant une documentation sérieuse, du type rapports de police et procès verbaux d'interrogatoires de témoins, Liberati fait montre d'une grande précision dans les faits et descriptions macabres.

California Girls possède le grand atout de rendre compte du mode de vie de ses filles et nous montre avec grande minutie, comment vit une horde de hippies dans le début des années 70

Alors que dans le roman de Cline, Les meurtres en eux-mêmes semblent finalement assez peu l'intéresser, étant traités seulement à la toute fin et rapidement, ils sont bien détaillés dans California Girls, qui ausculte les faits dans toute leur horreur, sondant le Mal pour mieux l'exorciser.

Si Liberati parsème de pas mal d' indices les motifs de cette violence latente qui entoure cette secte, le mystère de la psychologie de ses membres reste bien présent à la fin de la lecture. Liberati ne juge jamais ses personnages mais ceux ci donnent parfois l'impression d'être de pantins décervelés assoiffés de violence et de sang.

Par rapport à The girls, le fait divers est traité bien plus frontalement mais, en même temps, ce parti pris de faire une étude quasi clinique des faits empêche malheureusement, et contrairement au livre de Cline, l'émotion d'étreindre le lecteur, qui se sent parfois un peu oppressé par cette description sans concessions de faits particulièrement glauques.

On a en effet l'impression de se retrouve un peu devant un rapport de justice ou de tribunal et cette acumulation de faits documentation sur laquelle s'apuie Liberati possède ses avantages et ses limites.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Charles Manson et ses adeptes, appelés la Famille Manson, ont tristement défrayés la chroniques à la fin des années 1960, début des années 1970. Simon Liberati a décidé de retracer leur histoire romancée sur une période très courte autour des assassinats.

L'auteur nous plonge dans cette communauté complètement obnubilée par son leader et ses envies. Tous très jeunes, ils sont constamment plongés dans une sorte d'état second. Leurs vies se résument à la drogue, aux orgies sexuelles et à... Charles Manson. Ceci est un roman, mais j'ai trouvé qu'il était tout à fait crédible. L'ambiance est pesante, un peu sale aussi. Il y a quelque choses de malsain à regarder ces êtres se désagrégés dans une vie communautaire qui les conditionne et les détruit.

En soi, l'auteur a une narration convaincante et je suis entrée dans l'histoire rapidement, mais elle traine parfois un peu en longueur. Je me suis un peu lassée de ces vies monotones et de cette ambiance junkie : de toute cette folie ambiante qui a brisé des vies pour rien.
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Pour cette rentrée littéraire, deux livres sont consacrés à la « famille Manson ». Dans « The Girls », que j'ai particulièrement aimé, Emma Cline se cantonne à nous dépeindre l'ambiance et l'état d'esprit de l'époque, en reléguant les meurtres au second plan. Bien que le thème semble identique en apparence, l'ambition de Simon Liberati dans « California Girls » est toute autre. Il veut nous raconter le drame et uniquement le drame.

On entre d'ailleurs très rapidement dans le vif de cette version non romancée et non censurée des crimes réalisés par la famille. Tous les protagonistes sont désignés avec leurs vrais noms, tous les lieux sont réels. Tout est fait pour se rapprocher au maximum de la véracité des faits. L'auteur a dû étudier le sujet en profondeur pour retranscrire avec précision le déroulement des crimes. Chaque élément, chaque geste, est décrit avec un grand nombre de détails. Et ces détails sont vraiment déstabilisants. Toutes ces scènes sont violentes, gores et relatées avec une froideur extrême. On assiste démuni au carnage et on découvre alors l'absence d'humanité dont a fait preuve cette bande de hippies drogués à Charles Manson. Je préviens donc que toute la monstruosité est décrite sans concession et que ça peut être particulièrement choquant, alors si vous vous considérez comme une âme sensible, un bon conseil…fuyez !

Pour ma part, je crois qu'avec tout ça j'ai fait le tour de ce fait divers. Ce roman m'a apporté un complément plus chirurgical et plus pragmatique de l'affaire. du reste, je conseille aux personnes qui veulent connaître la vérité, de lire ce texte après celui d'Emma Cline afin de bien replacer la tragédie dans son contexte. N'hésitez pas aussi à vous informer sur les évènements avant de vous lancer dans cette aventure, car l'auteur rentre directement dans le lard et ne donne aucune explication préalable. L'écriture de Simon Liberati est de bonne facture et son approche est intéressante mais je pense que ce roman ne se suffit pas à lui-même et que si je l'avais lu indépendamment, j'aurais été gêné par sa factualité sans âme! Pour résumer, je considère ce livre comme une pièce à conviction de plus à ajouter au dossier plutôt glaçant de la « Famille Manson ».
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Ce livre me laisse une impression mitigée... J'avais la sensation d'être un sale voyeur, de me régaler du malheur des autres, du glauque et du pervers. Je me disais que les familles des victimes devaient maudire l'auteur pour remuer toute cette m****, remuer le couteau dans la plaie et se faire du fric avec leur drame.
Et d'un autre côté, j'ai lu ce livre, sans me forcer, au contraire. J'étais attirée par le côté obscur. J'ai trouvé assez fascinant de suivre ces filles, complètement sous l'emprise de leur gourou, lobotomisées.
Attraction/Répulsion. Comme lorsqu'on ralentit sur l'autoroute pour regarder un accident, ou en lisant la presse people pour découvrir le malheur des gens célèbre. Cette lecture me laisse mal à l'aise, presque sale, coupable.
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1969 : le monde entier apprend avec stupeur l'effroyable tuerie perpétrée par les adeptes de la « Famille » de Charles Manson, le meurtre de la belle Sharon Tate, enceinte de huit mois, épouse de Roman Polanski. Un souvenir très net pour moi, mais une histoire sur laquelle je ne connaissais aucun détail …
Voilà un roman dérangeant, terrifiant de vérité, remarquablement écrit, plus réaliste que la prose de James Ellroy ou les scènes de crimes de Pierre Lemaître ou Ingrid Desjours, une histoire à faire dresser les cheveux sur la tête d'un chauve car la violence n'en est même plus une … Tuer pour tuer, torturer même pas par plaisir, percevoir les bruits, les odeurs de la mort poisseuse difficile à donner quand les victimes se débattent. du travail sale, exécuté salement.
L'histoire retient le nom de Charles Manson, gourou minable pérorant du haut de son mètre 55,  toujours vivant aujourd'hui, et cela me dérange. Il n'a pas participé personnellement  aux meurtres gratuits mais a téléguidé ses disciples, des filles très jeunes vivant en communauté, paumées, demeurant dans une saleté repoussante, amoureuses fascinées par ses thèses aberrantes, pratiquant l'abus de drogues et l'amour collectif, l'échenillage des poubelles et les larcins de quelques dollars …
L'idée de Charles Manson est celle de la proche fin du monde, provoquée par l'envahissement des Noirs. Son projet est simple : commettre des crimes abominables dans les beaux quartiers et en faire porter la responsabilité à des Noirs, et ainsi hâter le chaos final qu'il nomme « Helter Skelter » en référence à la chanson des Beatles – entre nous, cette première approche du Hard Rock n'est pas la meilleure création de Paul McCartney – qui verrait ensuite le triomphe De La Famille, devenue le seul recours.
Le roman foisonne de notations réalistes, puisées au plus près des sources judiciaires, bien plus évocatrices, dans leur naïveté brute, que n'importe quel film d'horreur. Finalement, l'exécution de Sharon Tate, starlette d'une exceptionnelle beauté un peu hagarde, est due au hasard : ses bourreaux ne savaient absolument pas ni qui elle était ni qui étaient les amis qui lui tenaient compagnie dans cette villa construite en 1942 pour Michèle Morgan, au 10050 Cielo Drive.
En revanche, je me suis vite repérée parmi les quartiers de Los Angeles, grâce à ma connaissance toute récente de l'oeuvre de Michael Connelly. Cependant, les scènes de crimes que découvre l'inspecteur Bosch du LAPD sont bien gentillettes à côté des descriptions « dynamiques » des assassinats commis par Sadie, Linda, Katie, Leslie, Tex et Clem …
Un roman âpre, terrifiant, décourageant pour ce que l'on sait de la nature humaine … encore que nous voyons aujourd'hui encore pire. Cinquante ans après, aucun progrès en la matière !
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Il faut avoir le coeur bien accroché pour venir à bout de « California girls ». L'atmosphère est pesante, les faits sont sordides, il y règne une certaine puanteur, on se sent sale… et tout cela en raison de la folie d'un homme, Charles Manson.

Le 8 août 1969, sur les hauteurs de Hollywood. le vent est doux, l'atmosphère est parfumée par les bougainvilliers qui fleurissent dans les rues, la ville s'endort paisiblement dévoilant du haut des collines son tapis de lumières.

Ce soir-là, quatre individus décident d'entrer par effraction dans une Villa située sur Cielo Drive. Ce qu'ils recherchent ? Tuer des porcs. Pour quelle raison ? C'est leur gourou, Charles Manson, qui le leur a ordonné (« death to pigs ! »).

A l'intérieur de la maison, se trouvent l'actrice Sharon Tate, épouse de Roman Polanski et trois de ses amis. Tous vont être massacrés dans des circonstances atroces.
Sharon Tate, alors enceinte de huit mois, écope de 16 coups de couteau, l'inscription « pig » sera écrite avec son sang sur la porte d'entrée ; Jay Sebring, son coiffeur, sera tué de 2 balles et achevé de 7 coups de couteau ; Wojciech Frikowski, un producteur et ami polonais sera abattu de 2 balles et achevé avec des coups de cross de revolver ; Abigail Folger qui tentera de s'échapper, sera tuée par 28 coups de couteau. Enfin, Steve Parent, qui rendait visite au gardien, sera tué par 4 balles de revolver.

Les détails chirurgicaux vous gênent ? Alors n'ouvrez pas ce livre. On y revit les faits de l'intérieur, coup de couteau par coup de couteau, goutte par goutte de sang, meurtre par meurtre.

Certes, je conçois que Simon Liberati ait fait un excellent travail de documentation et de synthèse, mais il pousse beaucoup trop le niveau de détails. J'ai eu parfois la nausée en lisant le livre. J'en suis ressortie angoissée, stressée, persuadée que des hippies fous allaient forcer la porte de chez moi pour me zigouiller aussi.

Âmes sensibles s'abstenir…

Avec le recul, on peut se demander comment l'influence d'un seul homme a suffi pour faire perdre la raison à ces jeunes gens. Si l'on replace les choses dans leur contexte, je comprends que dans les années 70, les jeunes passent leur temps à danser dans la rue, prendre du LSD et coucher avec n'importe qui.
Ils sont donc une proie facile pour une personne comme Charles Manson et ses idées tordues. Doit-on tout mettre sur le compte de la drogue ? Où sont donc passés leur libre arbitre et leur liberté de conscience ?

J'ai du mal à tirer une conclusion sur ce livre car je comprends mal où veut en venir l'auteur. La fin du livre n'en est pas une et ne m'a pas éclairé sur ce point. Si Simon Liberati avait écrit pour exorciser ses démons, il m'aura enfoui de mauvais souvenirs dans la tête.

Lien : http://mademoisellechristell..
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California girls, ce sont ces très jeunes filles, pour certaines mineures, qui forment une sorte de groupie autour de leur gourou, Charles Manson. On les appelle "les sorcières de Manson". Il y a Sadie, Katie, Linda et quelques autres. Elles sont allumées, déjantées, crasseuses et défoncées. le roman de Simon Liberati soulève beaucoup de poussière. L'ambiance est western avec du sexe, de la drogue et beaucoup de violence et de croix gammées. L'hymne de rigueur est le Helter Skelter du “white album” des Beatles. En 69 se dessinent déjà les prémices de la vague Heavy Metal.

Dans les environs de Los Angeles, une communauté hippie s'est constituée autour de Charlie. On les appelle The Garbage People. Ils sont installés au Spahn Ranch. On y dîne sans viande et sans alcool de nourriture récupérée dans les poubelles. Il n'y a ni eau ni électricité. Les armes circulent. Charles Manson incite ses adeptes au combat contre les "cochons" et à la guerre raciale. Il a un différend avec le producteur de musique Terry Melcher. Il organise une virée dans sa villa pour lui régler son compte. Seulement, il ignore que sa cible a déménagé. C'est la femme de Polanski, Sharon Tate, qui subit l'assaut sauvage.

Le massacre est décrit avec force détails. Il y en aura d'autres. On est un peu dans le registre de la fameuse et sinistre épopée d'Orange Mécanique, mais version hippie 69. La bande son diffère complètement. En littérature, comme au cinéma, la violence peut être soit suggérée, soit montrée de façon directe. Simon Liberati choisit la deuxième option. Il reconstitue la scène de crime très précisément. Il en fait un véritable tableau à la fois caravagesque et psychédélique.

L'auteur dissèque l'organisation de la communauté de Charles Manson et expose la façon dont il manipule des sujets très jeunes, en rupture avec leur famille, sous l'emprise de drogues. Ils sont totalement désinhibés et n'ont aucun sentiment de culpabilité. Seule, Linda ressent un certain malaise et éprouve le désir de fuir.

Sous un titre ensoleillé fort trompeur, California girls est une terrible descente aux enfers. Simon Liberati ne semble pas mettre de complaisance dans son écriture. Il reconstitue les faits avec précision. Son texte, puissant et cru, exprime toute l'horreur des actes perpétrés. La fin du roman, avec son retour à l'insouciance, inscrit les crimes commis dans une dimension pratiquement anecdotique. Réduits à de simples faits divers, leurs traces s'effacent à l'aide de quelques produits ménagers.
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Un roman très glauque autour d'une série de meurtres dont la victime la plus célèbre fut Sharon Tate, épouse de Roman Polanski. L'écriture rend parfaitement le délire des meurtriers, certes sous l'emprise de drogues, mais bien conscients de leurs actes. Les références au procès des coupables sont documentées et, si on pourrait déplorer que le comportement des meurtriers ne soit pas présenté lors des audiences, la densité de la narration suffit au lecteur pour devenir lui-même juge de ces horreurs.
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