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3,45

sur 402 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Simon Liberati écrit bien. Merveilleusement bien. Malgré le sujet plus que lugubre, une espèce de calme, je ne dirais pas sérénité mais calme se dégage de cette histoire. On connait tous Charles Manson, ses filles et l'horrible meurtre de Sharon Tate. J'ai tellement hésité avant de lire ce titre, parce l'horreur doublée d'incompréhension que m'inspire ces sectes font en sorte que je me tiens éloignée de ce genre de récit.
Mais la Californie fin des années soixante, c'est quand même toute une époque. Un idéal, un mode de vie à copier. La plage, les surfers, les fêtes, tout ça est bien invitant. C'est aussi la fin d'une fin d'époque et le début d'une autre. Musique, drogues, droits civiques, motards, tout y est. Une époque qui , qu'on le veuille ou non, a radicalement changé les choses. Et Simon Liberati a su parler de tout de cette époque en quelques mots, quelques phrases, quelque pages. Malgré le biais, assez trash, disons-le, choisi pour en parler, son survol est révélateur des moeurs d'une époque en fin de vie ou en début d'une autre.
California Girls c'est quelques heures des la Famille Manson, les heures les plus noires peut-être mais racontées sous beaucoup de lumière. Ce n'est pas une enquête mais plutôt une tranche de vie. Celle de jeunes filles, leur égarement, leur perdition et malgré la beauté du récit c'est d'une tristesse infinie. Oui Charles Manson et ses filles ont marqué de sang l'imaginaire de tous encore près de cinquante ans plus tard.
Je ne connaissais pas la plume de Liberati. Elle m'enchante, elle est contemporaine, elle coule vivement et clairement sur le récit même si celui-ci est abominable.
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Ce livre résonne en moi, car tout comme ceux qui sont nés dans les années soixante, j'ai entendu parler de la « Famille Manson » et du meurtre atroce de Sharon Tate, enceinte de 8 mois, femme de Roman Polanski, par ce groupe de hippies. Meurtre qui secoua la planète Hollywood et le monde entier par sa violence et son acharnement. Etant enfant à l'époque, mes parents ont, comme tout le monde, suivi l'affaire et furent atterrés en découvrant, la jeunesse des filles et leur détachement lors du procès.
Simon Liberati retrace ici les trente-six heures de la vie de la « Famille Manson » au moment où elle passe à l'acte. Nous sommes en 1969 et cet horrible fait divers va marquer la fin du mouvement hippie. Lorsque ce mouvement est né en 1967, la société le voyait comme l'utopie de jeunes gens qui voulaient vivre d'amour, de fleurs et d'eau fraiche. Avec l'affaire Manson, ce mouvement est brutalement considéré comme dangereux, sombre, menaçant, associé à la drogue et à ses dérives.
Depuis 1967, avec la brutale libération prônée par le mouvement hippie, la transgression devient honorifique, c'est ainsi que des jeunes filles de bonnes familles, instruites, vivant chez leurs parents se révoltent , fuguent et se retrouvent autour de Charles Manson, sous son emprise psychologique et sexuelle mais aussi sous l'emprise de multiples drogues. Elles iront tout naturellement jusqu'au meurtre pour le satisfaire.
Quant à Manson, ce petit homme d'un peu plus d'un mètre cinquante est psychologiquement perturbé par une enfance très compliquée . Sa mère, avec laquelle il développe un rapport passionnel très violent, est une prostituée. C'est un escroc, un proxénète, un repris de justice, pour qui tout a été possible à cette époque où il était « interdit d'interdire ».
L'auteur décrit ici longuement, sans complaisance aucune, les conditions de vie au « Spahn Ranch » dans un canyon perdu à quelques kilomètres du nord d'Hollywood : la saleté ambiante, le manque d'hygiène corporel, les orgies sexuelles où tout le monde appartient à tout le monde, et souligne l'emprise du gourou sur chaque membre de sa « secte » qui mènera à l'innommable.
Il décrit également le déchainement de violence « des filles » de Manson lors du meurtre de Sharon Tate.
Un livre qui ne laisse aucune zone d'ombre à cet évènement qui a marqué a jamais les esprits.
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Si je vous dis: Famille , Hippies, Californie, vous pensez soleil, amour et paix? Biiiip! Raté…
Ici point d'amour si ce n'est celui de fanatiques hypnotisées par un gourou démoniaque, point de paix mais le Helter Skelter et du soleil on n'en a que la brûlure…
California Girl de Simon Liberati est une plongée de 36h dans la psyché et le dysfonctionnement des « filles » de Charles Manson
Une lecture éprouvante tant est incompréhensible la logique de cet homme qui se prend pour Dieu.
Un roman qui donne à réfléchir en ces temps de polarisation des croyances et des discours…
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Un récit glaçant, malsain, extrêmement violent par moments d'un des crimes les plus connus du vingtième siècle. L'image bucolique de la Californie et des hippies de la fin des années soixante sort terriblement écornée de ce livre. Et les trois femmes disciples de Manson sont incroyablement dérangeantes, incompréhensibles pour un simple esprit cartésien. Il n'est pas facile de sortir indemne de ce récit.
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Ce livre raconte les quelques heures précédant et suivant la mort de Sharon Tate, femme de Roman Polanski durant l'epoque des hippies en Californie.

Probablement romancé sur certains points, il est indéniable que l'auteur a réalisé un travail d'investigations important et méticuleux.

Malgré les détails sordides de certaines scènes de crimes ou autres connotations érotiques propres à cette période qui pourraient heurter la sensibilité des plus prudes, la force de ce roman est de vous plonger dans l'ambiance légère et insouciante (au premier abord) de cette époque et de décrire l'idolâtrie que possèdent les protagonistes envers leur gourou et chamane Charles Manson, agrémenté d'un bel échantillon de drogues en tout genre ! 😅

Votre vision sur les années "peace and love" et le mouvement "hippies" n'aura plus la même saveur sucrée après la lecture de ce roman 😅 je recommande

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Ce qui m'a avant tout attirée avec ce livre, c'est sa couverture, cette belle femme des années 60 qui semble regarder au loin m'a intriguée. Et puis, la quatrième de couverture m'a convaincue de le lire, puisqu'on y parle du fameux massacre de Sharon Tate et de 4 autres personnes présentes dans la villa d'Hollywood.
J'avais vaguement entendu parler de cette affaire et j'ai donc découvert pas mal de faits dans ce livre. Ces assassinats ont été commis par des membres d'un secte dirigée par Charles Manson, celui-ci a tellement réussit à manipuler ses membres, qu'il n'a besoin d'aucun effort pour leur faire accomplir cet acte odieux, il a juste suffit qu'il leur dise de le faire. Tout au long de cet ouvrage, on s'aperçoit des méfaits des drogues, on voit que la réinsertion est quelques fois impossible, on voit que certaines personnes sont partis dans la vie avec de sacrés handicaps (enfance malheureuse et absence totale d'amour) et que le tout combiné, permet à des hommes comme Charles Manson d'en faire ce qu'il veut.
J'ai aimé l'écriture de l'auteur, j'ai malgré tout, trouvé le début un peu brouillon (beaucoup de personnages pour au final pas grand chose) et quelques répétitions qui m'ont semblé un peu longuettes, en revanche j'aurais aimé un épilogue avec le résultat du procès et savoir ce que sont devenus les membres de la "famille".
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▶️Dans la nuit du 8 au 9 août 1969, quatre membres de la « famille Manson », un jeune homme et trois adolescentes, pénètrent dans une villa huppée sur les hauteurs de Los Angeles et assassinent, dans un déferlement de haine et de sauvagerie, l'actrice Sharon Tate et trois de ses amis présents ainsi qu'un tout jeune homme de 18 ans qui se trouvait là...
▶️De ce fait divers sanglant, l'auteur nous livre ici le récit haletant d'une épopée tragique et mortifère qui marque la fin de l'insouciance des années 60 et de la vision angélique et pacifiste du mouvement hippie....
▶️En se mettant dans la peau de ces adolescentes meurtrières, perdues, en quête de sens et d'amour, il nous livre «de l'intérieur » une vision de l'époque et des communautés hippies, de ces jeunes en rupture de ban, désoeuvrés, fumeurs, en marge de la société et vivant d'expédients, devenus fanatiques d'un gourou - Charles Manson - chef de meute mégalo, raciste, illuminé pathétique qui se prend pour Jesus Christ...
▶️Avec une écriture descriptive, tout à la fois clinique et lyrique, et sans jamais porter de jugement, Simon Liberati, sur la base des seuls faits, nous livre, entre fait divers tragique et rêve hollywoodien déchu, dans un mélange de réalisme et d'horreur, le récit d'un carnage d'une violence sidérante - un roman complexe, profond et glaçant !...
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J'ai beaucoup aimé le livre de LIBERATI : "Jayne Mansfield 1967", mais n'avait pas accroché du tout sur celui consacré à sa compagne "Eva" : Eva Ionesco. Mais j'avoue que le sujet de son nouveau roman m'a interpellé et j'ai plongé.
Nous vivons de l'intérieur via le groupe de C. MANSON l'embrigadement sectaire très efficace de celui qui a sans y participer provoquer la mort de nombreuses personnes dont l'actrice S. TATE, épouse de POLANSKI. Ce roman est sombre d'autant plus que ces personnages sont des jeunes gens terriblement ordinaires des années 1960/1970. Entre drogues, esprit communautaire, bourrage de crâne sur l'idée de se transcender par leurs actes de violence, soumission par l'amour à un individu unique, ces jeunes gens et jeunes filles m'attristent et me font peur. Ils m'attristent car leur besoin d'être aimé n'a abouti qu'à l'horreur, ils me font peur car leur violence et la facilité avec laquelle on peut basculer me laissent toujours songeuse sur ma capacité à résister à ce genre de processus. Penser par soi même et résister n'est pas si facile : se glisser dans l'idéologie d'un autre, c'est comme mettre des pantoufles, confortable et douillet.
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69, année horrifique !!
La superbe photo noir et blanc de Sharon Tate en couverture cache une enquête hyper minutieuse de la mécanique qui a mené à sa fin. La famille Manson passée au scalpel, les personnalités, les interactions, les soumissions, les frustrations ou les rancoeurs.
Un voyage immersif dans un monde disparu que Tarantino a revisité dans son dernier film.
Un plongeons, une glissade sans fin, un vertige apocalyptique !
Une époque prenait fin dans un des crimes les plus médiatisés de tous les temps où le mot gourou ne se paraît plus des fleurs fraîches du summer of love.
La mise en abîme d'une amérique en devenir.
Époustouflant
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Deuxième livre que je lis inspiré de la "Famille Manson" après The Girls d'Emma Cline. Simon Liberati adopte une tout autre approche, plus réaliste et bien plus crue centrée sur les meurtres qui ont été commis et les protagonistes réels de cette affaire.

J'ai apprécié le travail de recherche réalisé par l'auteur pour retransmettre au plus proche les événements et pour mettre en place toute cette atmosphère sordide. Il semble se plonger dans la tête de plusieurs personnages, ce qui est intéressant mais que je n'ai pas toujours trouvé très pertinent selon le personnage choisi. Certaines scènes m'ont parues un peu trop extérieures à l'histoire. J'aurais préféré qu'il s'intéresse un peu à la psychologie des protagonistes, même si ce n'est peut-être pas plus mal qu'il n'ait pas cherché à nous faire ressentir quoi que ce soit pour les personnes qui ont commis ces actes atroces ni à expliquer leurs gestes.

J'ai plutôt apprécié l'écriture de Simon Liberati, même si j'ai trouvé son style un peu inégal : parfois très vivant et à d'autres moments assez plat.
Un des points qui m'a vraiment dérangée en revanche, c'est cette impression d'avoir l'appréciation personnelle de l'auteur sur chacune des personnes impliquées, et en particulier les femmes. J'ai eu la sensation qu'il trouvait Sadie séduisante et Katie répugnante notamment. Sachant qu'elles sont réelles, j'ai trouvé ces descriptions assez perturbantes.



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