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Husbands est le premier roman paru sous le pseudonyme de Rebecca Lighieri qu'Emmanuelle Bayamack-Tam utilisera ensuite pour ses écrits policiers. Je ne suis pas une adepte des thrillers mais je dois dire que j'ai été totalement embarquée dans cette lecture. La rencontre sur un site internet particulier de trois maris dépendants de leurs femmes fonctionne comme un catalyseur de leurs frustrations. En caricaturant ses personnages, l'autrice donne dans un premier temps des airs de vaudeville à son récit qui soudain déraille. L'escalade des tensions entretenue par une alternance de narration très maîtrisée nous plonge dans un délire psychopathe d'autant plus crédible qu'il résonne avec des faits divers récents et la lutte contre les violences faites aux femmes. Ecrit en 2013, Husbands est d'une actualité saisissante.
Lien : https://WWW.yaourtlivres.can..
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L'histoire commence bien, avec la description des 3 protagonistes et de leur malêtre, et jusqu'à leur rencontre "IRL" et le premier "cocufiage".
Ensuite, lorsqu'un des protagoniste perd la tête et vire "psychopathe", on vire au polar des plus banals, sans être nul, mais sans grand intérêt.
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Un livre abandonné d'une auteure que j'aime tant ... pourtant.
Les regards croisés de 3 maris ... blessés. Aigris , floués.
et leur plongée dans le monde virtuel de sites echangistes .. du Caudalisme ... Les mots sont âpres, mais surtout l'ambiance sordide ...
JE n'ai pu . Ou peut-être , ... n'etait ce pas le moment de cette lecture
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L'écriture de Rebecca Lighieri, je m'en souviens encore. J'ai lu "Il est des hommes qui se perdront toujours" l'année dernière. Et ça avait été une claque. Je m'étais promis de lire "Les garçons de l'été" rapidement. Et puis vous savez, la vie passe...
Je ne savais pas qu'elle s'était initié au polar et lorsque j'ai vu son nom dans le rayon je me suis dis : le polar, je suis certaine que ça lui va bien.

Dans Husbands, j'ai retrouvé sa plume sans tabou, ciselée et crue. Celle qui te fais te demander si ces phrases n'ont pas été écrites par un homme rempli de rage. J'ai retrouvé cette boulimie, ce besoin d'avaler les pages sans ressentir la moindre sensation de satiété, ses fins de chapitre où l'on se dit : non j'en veux encore.

Dans ce roman choral, nous rencontrons 3 hommes :
▪️ Farouk est professeur de lettres, amoureux de sa femme comme au premier jour, père solide et confiant jusqu'à ce qu'il fasse une découverte macabre.
▪️ Reynald est le manager de sa femme Lauriane, chanteuse à succès. Il enrage lorsqu'il se rend compte que celle-ci a rencontré un autre homme.
▪️ Laurent vient des quartiers nord, sa vie professionnelle et l'environnement de sa femme lui a permis d'avoir une vie confortable et respectable. C'est en perdant son travail qu'il se rend compte que cette vie n'a jamais été la sienne.

C'est sur un forum que ces trois se rencontre. Un forum de caudalistes (je vous laisserais le soin de découvrir ce dont il s'agit si vous n'êtes pas déjà au courant :)). C'est bien connu, le virtuel pousse à se dévoiler. Après tout, ces 3 hommes ont en commun une colère, une déception provoquée par le sexe féminin, ils ont été bafoués. Ca rassemble ! Ils se sentent compris, en sécurité, ils échangent, se rencontrent et se dévoilent. Jusqu'au jour où l'un d'entre eux va commettre l'irréparable.
La structure nous fait comprendre les 3 points de vues d'une histoire qui, dès le début, n'a rien de sain, et c'est là toute la richesse du récit.

Encore une fois, Lighieri vise juste. Elle sait comment tenir son lecteur en haleine et le captiver. Elle ne fait jamais dans le pathos. Elle est brute, elle brusque et elle le sait. S'intéresser aux cercles caudalistes était osés, mais ce n'est pas le coeur du roman. Au final, il n'a permis qu'à rassembler ces 3 hommes au bord de la crise de nerfs. Ces hommes qui n'auraient jamais du se rencontrer. On réalise à quel point Internet nous a permis de nous rapprocher, de faire des rencontres improbables, de se sentir "à l'abri" derrière l'écran alors qu'au final, nous n'en sommes que plus vulnérable non ?

Une très bonne lecture. Ce deuxième roman confirme mon intérêt pour cette autrice dont le style se démarque. "Les garçons de l'été" remontent dans ma liste et j'espère que cette autrice remarquable atterrira dans la votre.
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Contrairement à ce que j'ai pu lire, je ne vois aucune misogynie transparaître de ce roman.
Bien que trop acadabrantesque, notamment dans son timing, pour pouvoir être crédible, l'intrigue déroule son fil avec un style qui ne révolutionnera pas la littérature.
Au final un joli petit cliché social : la banlieue fabrique des maris méchants, l'éducation et la culture des maris aimants, quant au show-biz, il fabrique des maris bling-bling.
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Je ne connaissais pas cet auteure, c'est une amie qui m'a conseillé et je l'ai écouté parce qu'elle me donne toujours de bonnes et surprenantes idées de lecture. Encore une fois c'est pas un livre vers lequel je me serais dirigé si j'avais lu le résumé, mais je ne regrette pas, comme quoi des fois les résumés, tout comme les titres, les couvertures, tout est suggestif :-)
Donc je l'ai lu et j'avoue qu'au début le récit des ces 3 "maris" me faisait l'effet d'un ongle sur un tableau vert (à l'ancienne celui avec les craies vous voyez? ) ou si vous préférez un morceau de papier alu sur les dents, vous voyez la sensation? très désagréable, les récits des maris, pas le livre en lui-même. Puis le récit évolue et l'effet passe un peu, du moins pour 2 des maris le 3eme étant un psychopathe tu passe plutôt à l'état de "non mais quel taré ce mec". Bon pour excuse il a tout de même une belle famille gratinée, mais le divorce n'est pas fait pour les chiens, ou l'exil ;-)
C'est plus ou moins un thriller pour moi, tu restes jusqu'à la fin avec la question de ce qu'il va se passer et je me suis planté un peu dans mes évaluations mais c'était très bien comme ça.
J'ai lu d'autres avis ici qui recommandent d'autres livres de cette auteure, je crois que je vais les écouter et en tenter d'autres. D'ailleurs merci ;-)
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Je ne connaissais pas cette auteure dans le style du policier. J'ai accroché dès les premières pages. Les personnages, ses trois maris, sont bien amenés. Un virage s'opère dans la deuxième partie du roman. J'ai failli décrocher mais finalement elle m'a gardé avec elle. Bluffant après les garçons de l'été.
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J'ai acheté Husbands après avoir lu Les garçons de l'été et avoir tellement adoré cette lecture que je suis partie à la recherche d'autres romans de l'auteur. Et puis ce livre a traîné longtemps dans ma PAL : à chaque fois que j'hésitais à m'y lancer le résumé me paraissait si noir et angoissant que je repoussais ma lecture.
En cette période de confinement où mon cerveau a un peu de mal à se concentrer sur ce que je lis, je me suis dit que ce roman serait idéal pour capter mon attention. Mission accomplie : je l'ai dévoré en 2 après-midis et une fois rentrée dans l'intrigue n'ai plus pu le lâcher.
Husbands raconte l'histoire de 3... maris (eh eh, vous n'aviez pas deviné hein ?) dont le mariage vacille pour des raisons diverses et qui se rencontrent par le biais d'un forum internet consacré au candaulisme (je vous laisse lire le livre si comme moi vous ne connaissiez pas cette pratique sexuelle basée sur l'échangisme !). de confidence en confidence, les 3 hommes vont devenir amis mais quand le désespoir affleure la situation menace vite de déraper.
Comme dans Les garçons de l'été, l'auteur a un vrai talent pour mettre en scène en quelques lignes des personnages qui sonnent juste et nous embarquer dans son histoire. Ici c'est noir, très noir, parfois glauque, les situations ne sont pas faciles, les personnages dévoilent leurs petites lâchetés, leurs complexes et leurs mauvais côté mais j'ai plongé la tête la première dans ce roman et l'angoisse est montée jusqu'au dénouement final.
J'ai quand même trouvé ce titre moins abouti que Les garçons de l'été, certaines situations sont un peu tout much, certains traits frôlent la caricature mais cela reste efficace et réussi. Et mention spéciale pour le dénouement final qui par la voix d'une femme offre un beau retournement de situation et remet à sa place tous ces messieurs et leurs complexes !
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@Rebecca Lighieri a l'art de donner des titres légers à ses livres qui ne le sont pas du tout et racontent des histoires dérangeantes et bizarres, mais intéressantes. Après l'excellent @Les garçons de l'été, voilà donc @Husbands.

C'est l'histoire de trois maris plus ou moins à la dérive qui se rencontrent sur un site dédié au candaulisme, une forme particulière d'échangisme. Qui se rencontrent, qui se reconnaissent, qui se parlent de leurs petites misères avec leur femme... et qui déraillent à plein tube !

Le résultat est assez glauque, avec plein de scènes glauques, de discussions glauques et misogynes, de personnages inquiétants et glauques... J'en suis sortie avec la nausée et une angoisse face aux agents immobiliers frustrés et aux congélateurs !

Ce n'était pas agréable mais je ne pourrais pas dire que je n'ai pas aimé : j'ai lu à toute vitesse, ne lâchant pas le livre avant d'en connaitre la fin. Bref, ce @Husbands ne me fait pas regretter de ne pas avoir de mari... mais pas non plus de l'avoir lu !
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Un genre de thriller pour l'été, un roman aux situations impossibles.
Trois hommes, trois maris sont désemparés devant ce qui éclabousse dans leurs vies. Ils se rencontrent plus tard dans le récit.

Laurent, ex-agent immobilier au chômage a toujours mené une double vie. Il nourrit un complexe d'infériorité envers sa femme et sa belle-famille. Il a aussi un complexe qui tient à sa classe sociale d'origine. Il pense que sa femme le méprise, il la méprise en retour. Petit à petit il est habité par une forme de haine et de rage malsaine. Son compte en banque nécessaire au train de vie de sa famille sera bientôt à sec. Il ne dit rien de la situation à sa femme, Delphine. Il lui ment et ne contrôle plus sa situation.

Reynald, la cinquantaine passé, a peur de perdre Laurianne de vingt-ans huit sa cadette. Il est tout à la fois son manager, puisque Laurianne chante et connaît un petit succès, et son mari. Il a lentement construit tout son univers en s'occupant d'elle. Mais il ne s'est plus comment la satisfaire. Entre autres soucis il ne parvient plus à la faire jouir. Problème, le désir l'a abandonné. Il ne l'aime pas vraiment. Laurianne, elle, a l'avenir devant elle.

Deux aspects émergent de cette histoire.

Le premier, tout explose, le couple, la famille, les conventions. Au profit du libertinage frustré et du voyeurisme. Pourquoi ? Les maris sont perdus, ils sont dépossédés ils deviennent antipathiques, surtout Laurent. Ils partent à la dérive. du coup Laurent fond les plombs. Reynald bande mou sauf quand il voit Laurianne se faire mettre par un autre. Farouk ne parle pas à Chloé et se transforme un peu en loque humaine, pétrifié par le scénario du pire.

Le deuxième, une interrogation sur la place de chacun dans le couple, dans la famille. Sur le rôle que chacun occupe. L'histoire parle de la perversité masculine et l'asservissement consenti ou non des trois personnages. Il parle aussi de la haine que Laurent ressent pour Delphine. Laurent pète les boulons parce qu'il ne supporte pas sa situation. La psychose et la haine l'envahisse. Delphine n'en peut plus non plus, elle demande le divorce. Laurent doit provoquer une rupture avec cette situation contre sa femme, qu'il aime pourtant, et ensuite …

Mon avis.

Je découvre Emmanuelle Bayamack-Tam alias Rebecca Lighieri. Son scénario m'a attiré, intrigué, elle est efficace pour créer une atmosphère pesante ou les doutes sont permis. Je me suis mis à la place de ces trois mecs, je me suis demandé, vont-ils s'en sortir ? Je suis un peu retourné, je pose trois étoiles quand même pour l'efficacité. Ces trois hommes sont vraiment chiants on a envie de vite les oublier. Cette histoire j'avais envie de la finir vite, de la laisser derrière moi. Cela m'a fait penser aux histoires de Philippe Djian que j'apprécie aussi.
A vous de voir si se cela vous plait c'est une lecture dérangeante, c'est le but recherché. Je vais passer à une lecture plus sage, plus conventionnelle et revenir après à ce qu'écrit cette auteure avec ses autres romans.
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