Je suis tombé en brocante sur un lot bienvenue de romans publiés chez fleuve noir.
La tête pleine des souvenirs racontés par mon père, j'ai sauté sur l'occasion d'enrichir ma bibliotheque de ces superbes couvertures kitsch ( non non, ce n'est pas ironique, j'adoooooore ce genre de couvertures ! )
Fan de nanards, je pensais au pire passer un bon moment de franche rigolade.
Hahaha.
Ha.
Maelstrom de Kjor est le premier livre que j'ai sorti de ma bibliotheque après avoir pesté pour y faire rentrer tout le lot (il va me falloir bientôt acheter de nouveaux meubles de rangement, mais nous en sommes tous là je suppose ?).
Comment dire.
1975. Ouais.
Heureusement que le statut de la femme a évolué !
Madame est parti en expédition pour noyer son chagrin d'amour. C'est à peu près tout ce qui la définit. A non, elle est jolie aussi ! Et dès qu'une tension advient, elle se prend la tête dans les mains et regrette son ex. Vous comprenez, c'est une femme avant tout nous dit l'auteur.
Cette dimension seule de l'ouvrage était à deux doigts d'assommer un pauvre passant marchant innocemment sous ma fenêtre à l'aide d'un affront à l'humanité de 217 pages.
Parce qu'on ne s'arrête pas là.
Hors de l'incohérence totale du scénario, qui nous donne une fin certes, mais pas à la problématique principale dont tout le monde semble se foutre éperdument (Comment ça nous sommes de médecins ici pour conclure un roman qui démarre dans une salle d'examens médicale ? Les gens continuent de toutes façon très bien à vivre avec une bulle de néant dans leur poumon, on s'en tamponne le caillou mort vivant ! Vous feriez mieux de pleurer sur votre amour perdu madame !) ce bouquin est une énorme suite de "ta gueule c'est magique". La plupart des péripéties ne trouverait pas place dans une improvisation de jeu de rôle !
Alors oui, c'est de la SF, alors tout peut arriver. Oui, si on y met les formes. Si on a une explication. Si c'est plausible. Si les scènes de tension ne sont pas ridicules. Sans divulgacher (parce que je suis sur qu'à l'heure où vous lisez ces lignes la cote de cet ouvrage atteind des sommets sur le marché de l'occasion grâce à moi) on se retrouve face à une situation comparable au pic émotionnel dans le merveilleux I Am Legend du fabuleux Matheson. Sauf que la, ba on se gausse quoi.
En résumé : c'est sexiste, c'est bâclé, c'est risible mais pas assez pour être un bon nanard et rien ne sert de continuer la lecture : les intrigues disparaissent en cours de route.
Voila voilà.
La prochaine fois, j'achèterai un paquet de chips. (Ou un Bescherelle. Ouais ce serait bien ça !)
Commenter  J’apprécie         30