Lorsque Lucky Luke fait son apparition dans Spirou à la fin de l’année 1946, il est vêtu d’une chemise jaune, d’un foulard rouge et d’un pantalon noir. Ces trois couleurs sont celles du drapeau belge. Simple hasard ou clin d’oeil de Morris à sa patrie ? Impossible de savoir. On peut simplement noter que si la tenue du cow-boy évolue au fil des albums, le choix des couleurs, lui, demeure : certes le pantalon noir disparaît, remplacé par un jeans, mais Lucky Luke porte bientôt, par-dessus sa chemise, un gilet noir (voir ci-contre). Pour une série qui rend hommage à l’Ouest américain, le plat pays n’est jamais bien loin.
Pendant près de quarante ans, le cow-boy solitaire n’a pas caché sa nature de fumeur invétéré, et se baladait avec un éternel mégot à la bouche. Dans la plus pure tradition des westerns américains, l roulait ses cigarettes jusque sur le dos de sa monture. Mais la censure est passée par là, et, lorsqu’en 1983 la série est adaptée en dessin animé aux Etats-Unis via une coproduction francoaméricaine, le comité d’éthique local impose l’arrêt du tabac pour Lucky Luke. Dès lors, le cowboy abandonne définitivement la cigarette jusque dans les BD. Morris, qui trouvait que son le comité
d’éthique local impose l’arrêt du tabac pour Lucky Luke. Dès lors, le cowboy
abandonne définitivement la cigarette jusque dans les BD. Morris, qui trouvait que son le comité d’éthique local impose l’arrêt du tabac pour Lucky Luke. Dès lors, le cowboy abandonne définitivement la cigarette jusque dans les BD. Morris, qui trouvait que son « poor lonesome cowboy » était « fait pour avoir quelque chose en bouche », va alors l’adapter, et lui faire mâchonner une brindille, aujourd’hui l’un de ses signes distinctifs. Cette initiative valut à l’auteur une médaille de l’Organisation mondiale de la santé en 1988 pour avoir montré le bon exemple.
Quel genre de cow-boy est Lucky Luke à ses débuts ?
D'abord, c'est un vrai cow-boy, qui convoie des troupeaux et participe à des rodéos ! Il s'apparente vraiment aux figures archétypales des westerns de l'époque, ces personnages un peu taciturnes, grands et maigres. Morris citait Gary Cooper, notamment, parmi ses influences, mais on peut aussi penser à Tom Mix, un cow-boy du temps du muet qui l'a beaucoup marqué, ou encore à James Stewart.
Si les Dalton rivalisent de bêtise, il n’en est pas de même pour la taille. Heureusement d’ailleurs, car elle s’avère le meilleur moyen de les reconnaître ! Mais si tout le monde sait que Joe est le plus petit des Dalton et Averell le plus grand, cela se complique lorsqu’il s’agit d’identifier Jack et William. Pas étonnant, puisque même Morris et Goscinny s’emmêlaient les pinceaux au début…