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sur 499 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
💖💖💖Un coup de coeur pour ce livre d'@olivierliron , «Einstein, le sexe et moi» ! Olivier est autiste asperger ! Non ce n'est pas un gros mot et ce n'est pas contagieux ! Ouf ! On respire hein 😉Que faire de «ça» ? Essayer d'être normal ? Rentrer dans le moule ? Ou en faire une force? de la cour d'école à sa victoire à l'émission «Questions pour un champion», c'est la rage de vaincre qui l'anime. Les violences verbales et physiques des gamins ne le laisseront pas à terre, c'est avec le coeur et le corps bouillonnant qu'il va grandir. Quand la production de l'émission lui propose de revenir pour participer et tenter de devenir «le grand champion» notre guerrier part au combat,  il n'y va pas pour perdre ! Il est là pour une revanche, un bras d'honneur à la vie et à ceux qui lui ont laissé les stigmates de l'exclusion. C'est un récit qui m'a instantanément accrochée, Olivier relate dans le détail sa participation et sa victoire à l'émission, scènes entrecoupées de souvenirs vécus de ses déboires scolaires et sentimentaux, tout ça écrit avec beaucoup d'humour et de tendresse. J'ai pris un grand plaisir à te lire Olivier et j'ai refermé ce livre , émue...
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Et si ce jeu était son combat ? Et si gagner à ce jeu était une revanche sur toutes ces années de différences ?

Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, voilà maintenant un petit moment que je voulais plonger dans ce livre !!!! Oui, il a fait le buzz et pour cause ! C'est un coeur meurtri qui se livre. C'est un coeur gros comme ça 💖, entier, qui nous explique. C'est un coeur qui a souffert et qui a en horreur cette nature humaine étrange qu'il ne comprend pas forcément, qui se livre ! Et pourtant il aime…

Voilà le tableau… nous voici avec le témoignage d'Olivier Liron, le temps d'une émission de « Questions pour un Super champion » en quatre manches : le neuf points gagnants, le quatre à la suite, le face à face et enfin super champion. Multiple champion de l'émission et autiste Asperger.

Alors nous sommes au moment du jeu ! Que dis-je, de la sentence qui va bientôt tomber. Celle qui a droit de vie ou de mort. Celle qui a droit de panser quelques plaies ou au contraire de les charcuter encore un peu plus. Oui, oui, mes loulous je l'ai ressenti comme ça… cette partie de « Question pour un super champion » ! Une course poursuite vers la liberté, vers une certaine forme de justice avec je cite « un super champion, une buse, un potiron et moi. » ça vous fait rire ? Oui, moi aussi 😉

Un peu de fraîcheur et de positivisme… Olivier m'a fait rire dès les premières pages. J'ai souri et je me suis engouffré dans la course effrénée des mots de Julien Lepers, mais pas que. Olivier Liron nous embarque à une vitesse folle dans ses souvenirs et ses questionnements que son cerveau fait défiler comme un magnétoscope en marche rapide. Il est autiste Asperger. Ben quoi ?! Ce n'est pas une maladie hein ! C'est un état. Point à la ligne. Différent ? Oui et alors ? Nous sommes tous différents les uns des autres, non ? Olivier nous explique en quoi est-ce différent, comment lui, ressent les choses. Comment il les perçoit. Comment il les appréhende.

Olivier nous livre sa rage… celle de vaincre, celle de gagner sa place dans le monde… d'ailleurs, il le dit lui-même, « le déclenchement de l'écriture est lié à la sensation intime de l'horreur » L'écriture pour lui est un exutoire. Il a cette rage en lui, cette façon fougueuse et entière de nous raconter. Sa vie, son état, ses sentiments, son enfance… Oh bon sang Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, l'enfance ! Les enfants sont cruels ! Oui, cruels. Parce qu'ils ne connaissent pas, parce qu'ils ne savent pas. Ils sont comme des animaux encore à l'état brut. Nous sommes tous passé par là… Parce qu'ils ont peur ? Il suffirait peut-être d'une explication, pour lisser les choses, les rendre simples et faciles, compréhensibles. Mais oh combien d'adultes même, ne sont pas encore capables de comprendre…

L'enfance, revenons-en, en quelques mots si vous le voulez bien… Parce que c'est là où beaucoup de choses se jouent. Notamment l'apprentissage de la vie entre autres. Olivier en a chié ! Pour parler vrai. Parce que oui, en effet, à ces âges de l'enfance et de l'adolescence, notre corps évolue, mais notre tête aussi… « C'est marrant, je parle du corps, mais j'ai l'impression que les mots ont encore plus de pouvoir que les coups, que les mots sont les coups qui ne partent jamais, les plus indélébiles, les plus violents pour le corps justement. » eh bien je suis complètement d'accord avec ça, les mots sont violents, que ce soit dans l'amour ou dans la haine, ils ont une puissance extrême, ils sont dit, ils sont là et restent tapis dans l'ombre, au détour d'un neurone, au détour d'un souvenir qui vient se heurter comme un rappel, à la raison, à la déraison. Ils aident à construire une personne ou à la détruire.

Olivier s'est construit grâce ou à cause de ça. Il est le bonhomme grand et brun, avec des dents de lapin mignonnes comme tout qui le font lui. C'est son identité visuelle, c'est lui. Rappelez-vous Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, l'habit ne fait pas le moine et les apparences sont trompeuses… Derrière cette apparence joviale, fougueuse, droite et souriante, il y a un homme, blessé mais qui a réussi à surpasser ça, bon ok, au quotidien cela doit être un combat entre la rage et le bonheur. Mais c'est un homme de grande sincérité, pleins d'affections et d'une joie débordante.

Pour ne pas souffrir, Olivier s'est tourné vers la solitude et pour combler celle-ci, il s'est rempli la tête de savoir. Il est doué pour ça, il a quelques facilités alors il en aval, du savoir. Ingurgite jusqu'à plus soif, mais il peut encore alors il continue. « Je me suis rempli la tête d'information pour peupler ma solitude. Pour oublier l'essentiel, pour dompter l'absence et le chagrin. Comme si apprendre des milliers d'informations sans queue ni tête, peupler la mémoire était un réflexe de survie. »

C'est pourtant ce même homme qui nous embarque dans une folie, celle de rire, de vivre et de profiter. C'est ce même homme qui nous entraîne dans sa rage de vaincre le super champion. Celui qui nous raconte de chouettes moments de vie, de jolis souvenirs et qui nous fait rire, sourire et qui nous harponne le coeur.
Ce même homme qui nous pousse à lire « La vie devant soi » d'Emile Ajar. Mais toujours avec ce sentiment de s'envoler vers l'ailleurs, vers le plus beau, vers le meilleur. C'est également cet homme qui nous partage sa madeleine (de Proust) plongée dans son coca.

Olivier Liron c'est une plume brute, livrée avec la notice et avec une émotion énorme. de tendresse, de révolte, de vie. C'est une plume qui livre ses tripes, ses pensées et ses tourments comme un diamant non façonné. Mon Cher Lecteur, Ma Chère Lectrice, je ne saurai que vous RECOMMANDER ce livre. Il est beau, il est vrai, il est pleins de failles, d'amertumes, de joies, de peines, accompagnées d'une rage de vivre malgré tout et de profiter, de jouir de ceux qu'on aime, de ce qu'on apprécie… Je pourrais vous parler de ce livre pendant des heures parce que pour moi il a tellement de facettes et de différentes sortes de lectures… Mais je préfère vous laisser sur ce paragraphe oh combien merveilleux !
« Dès la naissance, on le sait pas encore, mais il n'y a plus qu'à attendre la mort en essayant d'être tendre avec soi, le plus possible, aimant avec les autres, le plus aimant possible, et révolté contre tout le reste. Il suffit de le comprendre pour que la vie devienne une fête. »
Lien : https://linstantdeslecteurs...
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Je viens de terminer la lecture de « Einstein, le sexe et moi » et je me pose deux questions :
- Que pense Julien Lepers de sa description ?
- Quel goût ont les madeleines trempées dans du coca ?
Ceux qui n'ont pas encore lu ce superbe livre d'Olivier Liron n'y comprendront rien.
Alors je reprends depuis le début. Olivier Liron est un mec qui a participé à Questions Pour Un Champion, qui a gagné et qui est devenu Super Champion.
Zut, je viens de spoiler la fin du livre :-D
Non, parce que « Einstein, le sexe et moi », ce n'est pas la retranscription du jeu télévisé.
Sa participation, ce n'est que la petite histoire racontée dans ces pages. Les questions du jeu conduisent à des apartés, ouvrent une fenêtre sur LA grande histoire : le parcours de vie de l'auteur.
Cela donne un récit avec une temporalité toute en souplesse : tendu derrière le buzzer, on plonge dans un souvenir, jusqu'à ce que la bonne réponse soit donnée ou que le célèbre animateur annonce le prochain thème.
Les phrases s'enchaînent et me rappellent parfois les rythmes de Grand Corps Malade.
Dans ce livre, ce que je préfère, c'est le premier chapitre, mais le mieux c'est sa fin en cascade (formule empruntée à GCM dans « Comme une évidence »), parce que je trouve génial de comprendre l'autre, pour mieux connaître son propre fonctionnement.
On découvre ainsi que :
- on ne calcule pas tous pareil (pour multiplier un nombre par 91, vous faites comment ? Olivier Liron fait x9 x10 +1. Moi je fais x10 -1 x10 +1),
- on n'a pas la même représentation des autres,
- nos peurs intimes peuvent être similaires ou diamétralement opposées, mais finalement avoir tout leur sens,
- c'est normal de ressentir telle émotion tout le temps… ou pas.
Ah j'ai oublié de dire : Olivier Liron est fils d'émigré (ou d'immigré, tout est une question de point de vue). Et il est autiste Asperger.

Lien : https://myriamsupplicy.blogs..
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J'ai découvert Olivier Liron et son roman Einstein, le sexe et moi en fin d'année 2018 et malgré sa brièveté, je l'ai lu entre fin 2018 et début 2019 pour mieux en apprécier toute la richesse et avoir un plaisir de lecture plus long.

Ce texte est un second roman publié par une maison d'édition indépendante, Alma éditeur, à l'occasion de la rentrée littéraire de l'été-automne 2018. Olivier Liron avait publié Danses d'atomes d'or en 2016, roman acheté également fin 2018 en ce qui me concerne, même avant d'avoir terminé la lecture de ce second roman.

Ce roman autobiographique de Olivier Liron revient sur son expérience à Questions pour un super champion en 2018 et est construit d'ailleurs en un chapitre introductif intitulé "Bienvenue dans mon monde" et quatre parties reprenant le nom des manches du jeu télévisé. On a tous vu cette émission je crois, à l'époque de la présentation de Julien Lepers plus précisément. Même sans avoir vu une seule fois intégralement cette émission pour ma part, je n'ai pas été plongé dans l'inconnu. Nous découvrons avec notre narrateur les coulisses de ce jeu télévisé, l'envers du décor comme on dit de manière générale et nous revivons l'une des émissions à laquelle l'écrivain a participé. Ce n'est d'ailleurs qu'un des aspects du livre. Olivier Liron nous parle avant tout de lui, de son enfance et de son adolescence et de la période de jeune adulte notamment, de sa relation avec des membres de sa famille, avec les femmes également. le premier chapitre lui permet de nous décrire ce qu'est être autiste asperger, avec beaucoup d'humour d'ailleurs, dès le début du livre. On entre en empathie avec cette personne que j'ai par ailleurs eu la chance de rencontrer à Marcq-en-Baroeul, ville située dans la métropole lilloise. Ce fut à la librairie La Forge et une matinée formidable.

Mon expérience personnelle fait que le chapitre 8, "La tranchée" m'a particulièrement ému et touché, lorsque l'écrivain revient sur son enfance difficile à l'école, les brimades de ses camarades de classe en particulier, les humiliations qu'il a pu subir de manière plus globale, avec des phrases d'une grande justesse, sur la "différence" qui "s'inscrit dans le corps" par exemple.

C'est un roman d'une grande richesse et plein de théâtre que j'ai pris plaisir à lire en grande partie à voix haute alors que je ne lis pas constamment de cette manière. C'est enlevé et malgré parfois des situations douloureuses évoquées, c'est surtout un livre très amusant. Les portraits de Julien Lepers et des autres candidats sont fabuleux, très drôles, tout comme leurs réactions, lorsqu'ils perdent ou veulent à tout prix gagner, je n'en dis pas plus. Notre narrateur n'est pas en reste sur ce plan là lorsqu'il nous décrit ses émotions et réactions ainsi que ses relations avec ses adversaires.

Je vous recommande chaudement la lecture de cet écrivain.
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Alors là, je crie au génie et au chef d'oeuvre (oh génie ! oh chef d'oeuvre !). J'ai été touchée en plein coeur par ce roman. C'est même plus qu'un roman, c'est une décharge émotionnelle : on en prend plein les yeux, plein les mots et plein le coeur (j'ai versé une larme à la dernière page).

Tout d'abord, j'ai adoré l'écriture d'Olivier Liron : sa plume est fine, intelligente et drôle à la fois. Sous couvert d'une apparente légèreté se cache en réalité une grande profondeur et une grande sensibilité chez cet auteur ; une sorte d'écriture à fleur de peau. le passage sur le harcèlement dont il a été victime à l'école m'a pris aux tripes. L'éducation nationale devrait sérieusement songer à faire étudier ce passage à l'école au lieu de distribuer des brochures édulcorées qui ne servent à rien.

Dans « Einstein, le sexe et moi », Olivier Liron utilise sa participation à l'émission « Questions pour un champion » comme décor pour nous raconter son histoire. Olivier Liron est autiste Asperger ("Ce n'est pas une maladie, je vous rassure. C'est une différence."). Il nous explique au début du roman qu'il a du mal à comprendre le sarcasme et l'ironie, qu'il adore le chocolat à l'orange et que toutes ses émotions sont exacerbées. Plus tard, avec les filles, c'est compliqué : il ne sait pas comment s'y prendre, il a honte de son corps et les relations humaines le dépassent un peu.

L'histoire s'ouvre sur le sentiment de violence que l'auteur éprouve à l'égard des autres, ceux qui ne comprennent pas sa différence ; puis, grâce à son introspection, le lecteur comprend que l'histoire de la vie d'Olivier Liron n'est pas un combat contre les autres, c'est un combat contre lui-même.

Ce livre s'adresse à ceux qui ne rentrent pas dans le moule, les minorités (visibles ou invisibles), à ceux qui sont assis au fond de la salle, en se demandant ce qu'ils font là, aux parias, aux oubliés... et à tous les autres aussi. C'est un vrai coup de/au coeur, une pépite littéraire. Bravo champion !
Lien : http://mademoisellechristell..
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2012, Olivier, autiste Asperger, se retrouve sur le plateau de Questions pour un champion, opposé à des supers champions. Son but ? Gagner évidemment. La partie sera rude, entrecoupée d'épisodes de sa vie, de ses pensées intimes ou pas, de ses rêves, ...

Résumé volontairement succinct, car finalement ce livre n'est que cela. Mais quel brio ! Il débute avec un court autoportrait fait de petites phrases, parfois drôles, parfois moins, à la manière de l'Autoportrait d'Edouard Levé, que j'ai beaucoup aimé et qui traîne encore et toujours sur mon chevet. "Je suis autiste Asperger. Ce n'est pas une maladie, je vous rassure. C'est une différence. Je préfère réaliser des activités seul plutôt qu'avec d'autres personnes. J'aime faire les choses de la même manière. Je prépare toujours les croque-monsieur avec le même Leerdammer." (p.11) (à lire l'entièreté de ces pages, je dois avoir des côtés Asperger)

Puis, construit en chapitres qui reprennent les manches -enfin, c'est ce que j'ai compris, n'ayant jamais regardé ce jeu-de Questions pour un champion (QPUC pour les initiés) : Les neuf poins gagnants, le quatre à la suite, le face-à-face, Super champion, ce livre sous-titré : romance télévisuelle avec mésanges parle d'Olivier, de son enfance et adolescence pas facile avec sa différence que les autres collégiens lui ont fait payer au prix fort, certains profs également, de sa difficulté à nouer des relations avec ses pairs, avec les femmes. Non-amateurs ou non-connaisseurs de l'émission naguère présentée par l'inénarrable Julien Lepers, ne fuyez pas, je le disais plus haut, je n'ai jamais regardé ce programme et j'ai beaucoup aimé cette "romance télévisuelle". Là où certains prennent le prétexte d'un auteur ou d'une oeuvre pour parler d'eux, de leurs peurs, leurs questions, leurs désirs, leurs points de vue sur la société, ... (cf. par exemple, l'excellentissime Quichotte, portrait chevaleresque de Eric Pessan), Olivier Liron prend un jeu populaire. Il parle de ses origines, de sa mère, de la violence qu'il a subi enfant, de sa découverte de la peinture, notamment Mark Rothko : "Je me suis assis et j'ai regardé le pourpre. J'ai commencé à percevoir des nuances extrêmement fortes. du rouge brunâtre, du carmin, du vermillon et du bleu lilas, du rose lilas, des couleurs boueuses... Et à force de regarder le pourpre, je suis entré dans le pourpre, j'ai senti une petite secousse de plaisir dans le bas du dos, une secousse de plaisir qui a explosé en moi en millions d'échardes de lumière. J'avais des orgasmes de nuance." (p.106/107)

Puis, retour au jeu et au suspense puisque évidemment, j'ai eu très envie qu'il gagne voire qu'il pulvérise les autres candidats -qui, d'ailleurs s'ils lisent ce livre risquent d'être surpris de leurs portraits pas toujours flatteurs, mais vus par les yeux d'un adversaire. Olivier Liron construit son roman comme un polar, faisant durer le plaisir et le suspense, ses apartés jouant le rôle de repos du lecteur mais aussi avec son impatience à connaître le dénouement de la partie.

"Quand on ne peut pas parler, on construit des forteresses. Ma forteresse à moi est faite de solitude et de colère. Ma forteresse à moi est faite de poésie et de silence. Ma forteresse à moi est faite d'un long hurlement. Ma forteresse à moi est imprenable. Et j'en suis le prisonnier." (p.152) Dernier extrait qui, pour moi, résume assez bien son livre, entre douceur et violence.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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[coup au coeur]
.
J'ai lu d'une traite 194 pages de sincérité, d'ouverture, de confidences, de difficultés, de sourires et de souvenirs.
Tantôt drôles , tantôt trafiqués .
Une lecture pétillante, brillante, jamais ennuyante et si authentique.
.
[osons être different]
.
Une belle leçon de vie.
Merci @olivierliron ...
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*Chronique à lire avec fond musical le jingle de Questions pour un champion pour vivre une immersion complète*

Olivier Liron est autiste Asperger. En 2012, il participe à l'émission Questions pour un Champion. L'action se déroule le temps de l'enregistrement de l'émission et nous plongeons dans les coulisses de cette célèbre émission télévisée, encore présentée à l'époque par Julien Lepers ! L'auteur profite de cette expérience pour se livrer, sans fioriture, sans hypocrisie. Il nous ouvre son coeur et grâce à cette sincérité, nous passons du rire aux larmes page après page.

Cette émission il s'y est préparé. Il a appris des listes par coeur. Les mésanges par exemple. Alors quand une question sur ce sujet arrive il ne peut pas se tromper. de toute façon il n'est pas venu pour enfiler des perles mais pour gagner. Un par un, il évince tous ses adversaires. Mais ce n'est pas là le message le plus important. Derrière cette construction basée sur les moments clés du jeu télévisé, Olivier Liron nous parle des moments forts de sa vie. Il nous raconte son enfance, dure, incomprise. de la violence qu'il a subi au collège. de tous ses moments douloureux. de son premier amour aussi.

Impossible de ne pas parler de Julien Lepers. D'ailleurs je m'interroge, a-t-il lu ce roman ? La place qui lui est donné dans le roman est très importante. Son phrasé, ses envolées lyriques participent à donner du rythme au texte.
Einstein, le sexe et moi est un véritable parcours initiatique où la victoire à Questions pour un champion a eu l'effet d'un déclic pour Olivier Liron. À la suite de cela, il a complètement changé de vie et s'est consacré à l'écriture mais a aussi pris des cours de théâtre, de danse contemporaine ! Grâce à cette victoire il a écrit ce magnifique roman ! Alors merci qui ? Merci Julien Lepers ! 😉

Mon avis :
C'est un livre qui ne rentre dans aucune case. La lecture est enivrante et une fois débutée, il m'a été impossible de la lâcher. Olivier Liron a un humour décapant, qui peut sans doute bousculer certains. Moi, c'est ce que j'ai adoré, cette façon de dire les choses de manière frontale. Je n'ai pas cessé d'écorner les pages où certains passages me frappaient, me touchaient, m'émerveillaient. Un roman d'apprentissage version 2.0, à découvrir sans plus attendre !
Lien : https://www.jepeuxpasjailect..
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Un livre frais, un personnage / auteur fascinant, qui exprime tant de choses que je partage en tant qu'enseignante ! La différence a toujours été pour moi, et le sera toujours, une richesse, une source d'enrichissement pour tous et de talents uniques ! Chez mes élèves, la première chose que je cherche, ce sont leurs talents personnels, leurs spécificités, ce qui les fera briller et ce qui les rend créatifs et uniques ! C'est ainsi que l'on avance et que l'on fait profiter toute la société de ces talents ! C'est comme cela aussi que l'on progresse et que l'on s'investit dans des apprentissages parfois ingrats !
Ce livre très atypique se lit d'une traite ! Merci Olivier !
Lien : https://sharingteaching.blog..
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Le roman commence avec un chapître « bienvenue dans mon monde » qui donne le ton…

Puis Olivier Liron nous entraine dans l'aventure qu'il a vécue en participant à la finale de l'émission « questions pour un champion ». Ce récit sur sa participation lui permet aussi de se livrer sur les maltraitances, la frustration, l'incompréhension, l'enfermement dans son propre corps qu'il a ressenties durant son enfance et son adolescence. J'ai été très touchée et profondément émue par sa narration de ces moments de sa vie, notamment le chapître consacré à Barbara, son premier amour.

Le jeu est l'occasion de brosser une galerie de portraits des participants. C'est très drôle. J'ai particulièrement ri sur celui de Julien Lepers, à mi-chemin entre le ridicule et le pathétique. Je n'ai que très rarement regardé ce programme, mais j'ai bien retrouvé les tics de cet animateur.

Il y a des phrases « culte » qui me resteront : Oléééé (Julien Lepers), j'ai pris une madeleine et je l'ai trempée dans du coca, Julien Lepers a une tête de brocoli … bref, il y a des passages vraiment drôles qui alternent avec ses confidences qui sont extrèmement émouvantes.

Gagner à « Questions pour un champion » a permis à Olivier Liron de réaliser ses rêves : se consacrer entièrement à l'écriture, prendre des cours de théâtre pour enfin accepter son corps et devenir ce qu'il est maintenant.

Extraits :
« Alors pour moi, le monde était noir, plongé dans les abîmes d'un malheur dont je ne comprenais pas l'origine. Irrémédiablement noir. Je ne voyais pas comment on pouvait être heureux. »

« J'aurais voulu lui dire que je ne savais pas ce que j'étais, que je ne savais pas qui j'étais, j'aurais voulu lui avouer des choses dont je n'avais pas parlé. J'aurais voulu lui dire que j'avais coupé les ponts avec ma famille, que j'avais besoin d'aide, que j'aurais aimé lui parler, juste lui parler. J'aurais voulu lui dire que je me sentais seul et que je me sentais abandonné. J'aurais voulu lui dire que j'avais grandi dans un monde qui était pour moi ultra-violent. J'aurais voulu lui dire qu'autour de moi je trouvais le monde si fou, si fou. »

« Julien a un physique formidable, une tête très grande en proportion du corps, un crâne énorme posé sur un buste courtaud et robuste. Comme un bonhomme de neige, ou à la rigueur un brocoli. »


Lien : https://recettesetrecits.fr
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