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3,96

sur 2555 notes
1400 pages? Même pas peur. Sur du papier quasi-bible? Toujours pas peur. de nombreuses pages sans paragraphes ? Euh... Ouais faut voir.... Et bien j'ai vu, j'en ai pris plein la gueule et je ne regrette pas.
Un roman écrit par une journaliste, c'est bien documenté et fidèle à la réalité mais cela reste un roman. Celui d'un jeune homme intelligent mais en inadéquation avec la vie sociale (de petits problèmes d'inceste, jamais bons et une homosexualité inavouable à l'époque), deux éléments qui l'amèneront à faire une "brillante carrière" au sein des SS (comprenez: efficace et détaché), deux éléments qui le pousse à ce long monologue intérieur qui se déroule sous nos yeux.
Faire parler un "nouveau SS" est un procédé deja utilisé. Mais, ici, il ne s'agit pas "seulement" (gros gros guillemets) de parler de l'horreur du nazisme et de son système, mais aussi de celle tapie au sein de chaque homme, celle d'une folie que la solitude ne peut faire qu'empirer. Un roman historique et psychologique, âmes sensibles s'abstenir.
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Pour bien apprécier ce livre je pense qu'il faut une certaine connaissance de l'histoire de la seconde guerre mondial sur le front russe, et aussi sur les sonderkommandos. je pense que sa aide pas mal au niveau de la compréhension. Perso j'ai acheter ce livre y'a 3ans et je pouvais pas le lire alors que maintenant, suite a plein de lecture sur le sujet ( par passion ) je dévore ce livre!
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Les bienveillantes est un livre de très mauvais goût, et j'y ai trouvé des réponses sur le nazisme que je n'avais pas trouvé dans plein de romans de bon goût (La mort est mon métier...). La preuve est faite que l'académisme ne rend pas forcément bien compte des phénomènes qui défient la raison.
Honneur donc aux Bienveillantes, jusque dans sa densité peu digeste, ses longueurs hallucinées, ses obscénités et son immoralité si authentique. C'est votre droit le plus strict de détester ce livre malpoli, c'est le mien d'affirmer qu'un livre de cette espèce arrive tous les 20 ans.
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La lecture de ce pavé de 900 pages en petits caractères dans l'édition papier originale, aux rares alinéas (les dialogues eux-mêmes sont enchaînés), aux nombreux mots allemands non traduits, notamment les grades et les sigles militaro-policiers, ce qui ne facilite pas la compréhension instantanée du texte pour les non-pratiquants de la langue de Goethe (l'éditeur a opportunément ajouté un glossaire à la fin du livre), nécessite une certaine opiniâtreté. D'autant que le fond n'est pas moins âpre que la forme est rébarbative : Max Aue, jeune docteur en droit, nazi bon teint, y raconte par le menu, et ce n'est pas une formule en l'air, ses années de guerre en tant qu'officier SS, principalement à l'Est, de l'invasion de l'URSS au début de l'été 1941 aux derniers jours d'Hitler fin avril 1945. Même si personnellement il n'a tué que trois ou quatre individus, ses fonctions l'ont obligé à prendre part, sans entrain mais sans affres excessives non plus, à la mise en oeuvre de la Solution finale. Aucun détail ne nous est épargné sur les exterminations en Russie ou, plus tard, sur un mode plus industriel, dans les camps de concentration. Chronique minutieuse d'une aberration de l'Histoire, ce roman est également une peinture "chirurgicale" des égarements érotiques, pornographiques, scatologiques, réels ou rêvés, du narrateur. Là aussi, une certaine dose de distanciation se révèle nécessaire. Dans ce ciel uniformément plombé, un mince rayon de soleil parvient à percer vers le milieu du livre et jusqu'à la fin, par intermittence : un binôme de policiers obstinés et retors questionnent Max à de multiples reprises au sujet du mystérieux assassinat de sa mère et de son beau-père ; leur technique d'interrogatoire à deux voix alternées fait irrésistiblement penser au discours des Dupont-d, même si physiquement ils ressemblent plutôt à Laurel et Hardy.
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Il y a toujours quelque chose de bizarre à se surprendre à aimer et détester la même chose : l'ivresse, la plage, Orange Mécanique et Les Bienveillantes.
Ce livre est génial par tout ce qu'il est dérangeant, jusqu'à une neutralité de ton amené par une richesse historique précise.
Ce livre est génial par le dégoût qu'il inspire et les cauchemars qu'il cause (plusieurs nuits d'affilée)
J'ai détesté aimer ce livre. Mais force est de constater qu'il m'a marqué. A vie (et à nuits).
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C'est un sacré bouquin qu'il m'a été donné de découvrir avec la lecture de ces "Bienveillantes", de Jonathan Littell.
Maximilien Aue est un homme cultivé, tourmenté, extrêmement fidèle, et accessoirement officier SS. A travers son histoire fictive, nous découvrons le Reich de l'intérieur, avec son administration ahurissante, ses luttes de pouvoir intestines, ses froideur et rigueur chirurgicales. Car Maximilien va être amené à participer à la solution finale, et même à son "amélioration". On découvre ainsi des histoire hallucinantes, qui ne peuvent pas avoir existées, non... mais si. Cependant, ce que j'ai "préféré" dans ce récit, c'est celui de la décadence, l'agonie de Berlin et l'arrivée des soviétiques, comme quoi toute médaille a son revers...
Je suis cependant surprise que ce livre ait obtenu le succès et le prix Goncourt en 2006 : sa lecture n'est pas facile, et le pavé imposant. Mais c'est un documentaire incroyable sur une période qui me fascine.
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Faire un livre sur un sujet aussi "lourd" , sous cet angle , c'était de prime abord du suicide littéraire..
Et puis le miracle apparait...
On prend en pleine face cette histoire , ou l'auteur rejoint un peu mme Arendt , en prenant comme personnage un étre lambda...
Un étre lambda qui cesse de penser et qui se retrouve à suivre le pire de l'humanité...
Soyons clair : ce livre est tout sauf confortable et il se mérite.
Cette histoire est un reflet pertinent de l'acheminement vers la barbarie , l'ignominie , auxquelles cet étre céde , sans méme s'en rendre compte pendant un certain temps.
La normalité des actes commis pour cet étre, voila ce qui est le plus choquant...
L'écriture est rugueuse, sans complaisance, on est pas sur tf1 ici, mais dans un projet qui restera dans l'histoire comme l'un des "pavés" parmi les plus virulents envoyés vers ceux qui banalisent ces atrocités, cette démence...
Le fait est que cette oeuvre "monstre" apparait comme incontournable et nécessaire en ces temps troubles ...
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J'ai essayé, j'ai vraiment essayé. Je me suis forcée à tourner les pages et à avancer. Ca m'arrive rarement, mais là, j'ai renoncé. Trop rude cette plongée dans la boue et les atrocités. Trop épais ce bouquin, toutes ces pages dans la tête d'un nazi... Je me suis arrêtée au tiers du livre. Il y en a tant d'autres sur le sujet (malheureusement) plus digestes, moins pénibles à lire sans pourtant renoncer à exprimer l'horreur.
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je suis sortie de ce livre un peu embêtée, plusieurs facettes à ce roman, un personnage principal (non je ne peux pas dire un héros...) qui est loin d'être un officier nazi lambda qui "pète un câble" dans la mesure où il arrive déjà avec un esprit torturé et des problèmes psychologiques qui auraient ravis Freud !! J'aurai préféré découvrir comment un citoyen vraiment normal peut se transformer en officier nazi tortionnaire, celui-là avait déjà des prédispositions...Sa vie privée - présentée de façon très crue - et l'enquête policière parallèle, ne m'ont pas vraiment intéressées. Autant certains passages sont d'une longueur épouvantable, autant d'autres fois, la violence arrive d'un coup, en bref, des changements de rythme déstabilisants. Sans parler de tout le vocabulaire militaire allemand, heureusement pour moi, je comprend l'allemand mais j'ai quand même trouvé des fois que les énumérations de grades étaient vraiment ennuyeuses - Trois étoiles quand même parce que j'ai apprécié globalement la partie historique
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On peut aimer ou detester la forme, le style, le personnage principal. l'essentiel est dans la position d'observateur de ce dernier qui décrit, plus comme un journaliste, parfois critique, que comme un nazi des faits historiquement justes et des hommes que l'histoire considère comme des monstres. "A l'issue de cette lecture vous ne serez plus tout à fait la meme personne." a dit un critique allemand qui l'a lu en avant première en allemand. Or les allemands sont abreuvés de documentaires sur la période Nazi: c'est dire la puissance de ce livre.
On n'en sort pas indemme
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