AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 211 notes
5
6 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Un livre à part dans la bibliographie de Lodge.
Parce qu'en choisissant de raconter l'apprentissage de Timothy de 1940 (pendant le blitz de Londres) jusqu'au début des années cinquante, c'est bien évidemment de Lodge himself que parle « Hors de l'abri ». le bonheur de lecteur est constant, Lodge raconte avec humour, sincérité ces émois et années (Ha, Ha), qui ont forgé l'homme et l'écrivain qu'il est devenu. Avec un cynisme peut-être moins prononcé que dans ces autres romans, qui pourtant me ravit à chaque fois. Malgré cela le plaisir de le lire est bien présent tant Lodge donne épaisseur et chair à ces personnages. Un récit initiatique qu'on lâche difficilement comme toujours chez lui. Y'a pas à dire, ils sont forts ces anglais !
Commenter  J’apprécie          511
Certains auteurs nous donnent le goût de s'en faire un festival de lectures. Récemment, c'était au tour de Jean-Paul Dubois et Iain Levison et quelques années auparavant, ce fut le cas avec David Lodge. Son humour et sa faconde nous ont séduits d'emblée, de là l'idée de lire en enfilade toute son oeuvre. Je croyais bien qu'on en avait fait le tour, mais ce titre, Hors de l'abri, m'a semblé être l'exception.
Et bien, il s'est avéré que mon mari l'avait déjà lu, mais le relire lui a beaucoup plu. Ah, les bonheurs de la relecture!
Un roman autobiographique à saveur initiatique dans lequel Timothy, l'alter ego de l'auteur, raconte son enfance londonienne marquée par le Blitz et surtout, son séjour chez sa soeur à Heidelberg en Allemagne en 1951, un moment-pivot dans son existence.
C'est savoureux, intéressant et éminemment bien raconté. Un roman qui soulève un pan inédit du contexte d'après-guerre dans l'Allemagne vaincue et occupée par les armées alliées.
Commenter  J’apprécie          160
Hors de l'abri est à mon avis un des meilleurs livres de David Lodge. On y retrouve sa patte et certains des thèmes récurrents de ses romans, par exemple l'ambiguïté et le malaise né de l'antagonisme entre doctrine catholique et sexe.
Le livre est également plein de l'humour caustique qui caractérise si bien David Lodge. Mais la grande différence par rapport à ses autres romans est la tendresse qui remplace pour un temps le cynisme qui a fait sa renommée.

La raison en est certainement que de l'aveu de l'auteur, il s'agit de son roman le plus autobiographique. On plonge dans les racines de ses obsessions (catholiques) et cela nous permet sans doute de mieux comprendre son oeuvre.
Commenter  J’apprécie          110
Roman autobiographique. David Lodge, né en 1935, se rappelle le Blitz de Londres, l'évacuation à la campagne et toute la guerre et l'après-guerre dans une sinistre banlieue londonienne. Il raconte également les vacances à Heidelberg en 1951 chez sa soeur où jeune garçon, il découvre les Américains en occupation, leur richesse, leur genre de vie. Il y rencontre aussi le peuple allemand brisé, rejeté dans le pays en ruine. Là il passe de l'enfance à la maturité en découvrant l'amour mais aussi et surtout une vue élargie de l'histoire internationale des conflits qui ont ravagé l'Europe.
Récit simple, humain qui constitue un rappel clair et émouvant d'une époque troublée qui a marqué toute une génération.
Commenter  J’apprécie          80
Belle surprise que ce roman semi-autobiographique de David Lodge ! On suit avec grand plaisir les aventures de Timothy après la guerre, lorsqu'il part en vacances chez sa soeur en allemagne et découvre que la vie peut aussi être faite de plaisirs. Il est également intéressant de voir quelles peuvent être les répercussions d'un tel voyage initiatique sur sa vie future, et on s'interroge alors sur son propre parcours : qu'est-ce qui a fait, dans l'adolescence, qu'on est ce que l'on est aujourd'hui ? Voilà un livre qui a longtemps dormi dans ma bibliothèque car je n'arrivais pas à l'entamer, et qui m'a finalement procuré un grand plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          60
C'est un très beau livre, un magnifique roman, qui raconte l'Angleterre des années quarante et début des années cinquante. Nous la voyions comme vainqueur, victorieuse, alors tout va bien !!!
Ben non ! Ce n'est pas si simple. La fin et les années qui ont suivi la fin de la seconde guerre mondiale en Europe occidentale, rien de simple. du sordide, de la pauvreté, du sauve qui peut, mais aussi l'envie de vivre, de faire la fête, d'oublier. Pas simple.
David Lodge nous livre ici une petite partie de ce qu'il a à dire. On sent bien qu'il n'a pas fini de nous en raconter.
Mais il est franc, direct, drôle et pas drôle.
Il a le courage aussi d'affronter un sujet plutôt tabou.
Moi, j'ai été émue, j'ai adhéré au projet de l'auteur.
Commenter  J’apprécie          40
D.Lodge nous raconte ce qui a pu être son enfance dans l'Angleterre du Blitz, sous les bombardements allemands au sein d'une famille très catholique et conservatrice. Sa grande soeur qui n'en supporte plus l'ambiance va travailler avec les Américains et les suivra en Allemagne après la guerre. Les pires soupçons pèsent sur elle. Devenu ado, le jeune garçon, part la rejoindre pour ses vacances et fait la connaissance d'un monde inconnu, sans restriction, sans rationnement ; il découvre la vie américaine, la société de consommation, la cigarette, l'alcool et sa première expérience sexuelle, levant enfin le voile sur ce fameux mystère...
Commenter  J’apprécie          40
Il est écrit sur la quatrième de couverture qu'Hors de l'abri est le roman le plus autobiographique de David Lodge. Mais étonnamment, ce livre est pour moi le moins "Lodgien" de tous. Sans doute en raison des thèmes abordés ou tout simplement de l'époque. On est en effet plongé dans les années 30-40 entre l'Angleterre et l'Allemagne.
On retrouve en revanche l'éternel thème de la religion catholique, de son rapport au sexe, au péché...

Hors de l'abri est, comme l'écrit Lodge "une combinaison de deux genres : le Bildungsroman (terme allemand bien commode, qui désigne un roman racontant le passage de l'enface à la maturité et la découverte de la vocation personnelle) et le "roman international" qui tourne autour des conflits de codes éthiques et culturels" Au croisement de ces deux genres se retrouvent une foule de thèmes : La seconde guerre mondiale/Après-guerre vécue par les Londoniens, l'après-guerre et la vie des Américains résidant en Allemagne...

J'ai eu, pour la première fois, du mal à rentrer dans ce roman. On commence par l'enfance de Timothy, et l'auteur se prend à écrire plus simplement, un peu comme un enfant, ou pour les enfants. "Roosvelt est le chef des Américains, Churchill est le chef des anglais, Hitler le chef des Allemands. Les Allemands sont les méchants" (Je caricature bien sûr) Et franchement... j'ai trouvé ça assez exaspérant. Heureusement, on finit par passer à l'adolescence, et on retrouve un style familier et fluide.

Les thèmes historiques abordés et ce genre du roman d'initiation/de voyage ont beaucoup de charme le tout à travers les yeux d'un personnage principal attachant. Mais passées les choses appréciées, je n'ai pas pu m'ôter de la tête ces petits grains de sable enrayant "la belle mécanique Lodgienne" ; Des situations qui traînent en longueur, des personnages qui m'ont ennuyé, et une ambiance de luxe tapageur et futile se dégageant de la vie de ces Américains ayant la belle vie au milieu de cette Allemagne meurtrie qui m'a laissé de marbre.

A découvrir pour les amateurs de cet auteur bien sûr. Mais bien que j'ai aimé ce livre (Il n'a pas fait long feu, c'est un signe) il me laisse une moins grande impression que ses congénères.
Lien : http://blogameni.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          40
Lors d'une attaque aérienne à Londres pendant le Blitz Timothy voit sa petite amie et la mère de celle-ci tuées par une bombe. Quelques années plus tard sa soeur qui a quitté le foyer familial l'invite à venir passer ses vacances à Heidelberg. Roman particulièrement réussi et vivant qui met en évidence les traumatismes d'un passé récent, ceux de la guerre et de ses dégâts de part et d'autre c'est aussi un récit d'apprentissage.
Commenter  J’apprécie          20
Elle ne voulait pas, expliqua-t-elle, avoir à leur dire qu'elle détestait leur affreuse petite maison étriquée où les pièces étaient si petites qu'on se cognait constamment dans les meubles chaque fois qu'on bougeait et où tout le monde se trouvait emprisonné la moitié de l'année dans le salon du fond, parce que le reste de la maison était aussi glacial qu'un tombeau, et aussi humide.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (538) Voir plus



Quiz Voir plus

David Lodge

Avec David Lodge il vaut mieux avoir

La vie en berne
La vie en sourdine
La vie en lambeaux
La vie aux trousses

10 questions
39 lecteurs ont répondu
Thème : David LodgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}