J'ai décrit les trois stades du développement personnel selon Kierkegaard , l'esthétique , l'éthique et le religieux .
L'esthète se souciait principalement de prendre du bon temps , de goûter les plaisirs pittoresques et culturels
Pour l'éthicien , le pèlerinage constituait essentiellement un test de résistance morale et d'autodiscipline
Le vrai pèlerin , c'était le pèlerin religieux au sens kierkegaardien ... c'est de choisir de croire sans y être poussé par la raison .
D'un haussement d'épaules, j'ai exprimé mon désarroi.
...un psychanalyste tente de vous révéler la cause cachée de votre névrose, tandis que le thérapeute comportemental cognitif traite les symptômes qui vous rendent malheureux.
Selon K., le malheureux est "toujours absent de lui-même, jamais présent en lui-même". Ma première réaction a été : non, erreur, mon vieux Soren : je pense sans cesse à moi, c'est bien l'ennui. Mais je me suis dit aussitôt, penser à soi n'est pas la même chose qu'être présent en soi. Sally est présente en elle-même, car elle se prend telle qu'elle est, elle ne se met pas en doute - ou du moins, pas pour longtemps. Elle coïncide avec elle-même. Tandis que moi, je ressemble à l'un de ces personnages de bande dessinée de qualité médiocre, où la couleur est un peu décalée par rapport au dessin : soit elle ne remplit pas le contour, soit elle déborde, comme s'il y avait un flottement. C'est tout moi : Mac Malheur, le menton bleu en avant qui ne colle pas tout à fait avec la mâchoire.
J'ai commis l'erreur de ne pas écrire tout de suite ce que m'a fait vivre ce livre, et naturellement, maintenant, j'ai oublié. Tant mieux si ce qui reste est l'essentiel, mais je n'en suis pas sûre : c'est bien écrit (c'est Lodge), le personnage est attachant et on a envie de savoir s'il va trouver quelqu'un qui le supporte. Le chemin est plaisant, quelques éclats de rire (roi de la dérision), une belle réflexion sur le couple et ses (gros) malentendus. Plus amer que doux, finalement.
je n'ai pas toujours été mal. Je me souviens d'une époque où j'étais heu- reux. Raisonnablement satisfait de mon sort, en tout cas. Ou du moins, une époque où je ne pensais pas être malheureux, ce qui équivaut peut-être à se sen- tir heureux. Ou raisonnablement satisfait. Mais à un moment donné, quelque part, je l'ai perdu, le chic de vivre tout simplement
Je n'ai jamais beaucoup rêvé. Ce qui signifie simplement, ai-je cru comprendre, que je ne me souviens pas de mes rêves, car nous passons tout notre sommeil à rêver, paraît-il. On dirait qu'il y a dans ma tête une télé qui clignote toute la nuit sans personne pour la regarder. Canal Rêve. Si seulement je pouvais l'enregistrer au magnétoscope.
Qu'est-ce que j'an sais, moi, je mets jamais les pieds au théâtre à moins d'être forcé. Je supporte pas. Autant être ligoté sur son siège face à une télé où y aurait qu'une seule chaîne. On peut pas bouffer, on peut pas boire, on peut pas aller pisser, on peut même pas se croiser les jambes parce qu'on à pas la place. Et en plus on te pique trois cents balles pour t'accorder ce privilège.
Mais je n'ai jamais aimé la musculation. A mon avis, c'est au vrai sport ce que la masturbation est au sexe.
Je me suis réveillé à trois heures cinq avec un cerveau qui broyait du noir comme une bétonneuse