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sur 893 notes
Lawrence Passmore a une chance inouïe, il a TOUT pour être heureux : un métier intéressant qui lui rapporte un revenu confortable, une belle maison, une jolie femme, deux enfants qui ont réussi, une amie qu'il voit deux fois par semaine, un petit appartement… Quelle chance !

Oui, mais voilà, il a mal au genou ! Et malgré toutes les tentatives désespérées pour guérir, rien n'y fait, la douleur est installée et ne semble pas vouloir partir.

Un roman très drôle, du moins au début, parce qu'à bien y réfléchir, c'est un humour assez caustique, qui nous renvoie à une société qui a peut-être trop pour être heureuse. Bien sûr, tout le monde s'accorde à dire que l'argent ne fait pas le bonheur, mais il y a beaucoup plus que ça. Il y a des traumatismes qui n'ont pas été cautérisés et qui ressurgissent. Un mal être que le luxe d'une vie tranquille ne peut soigner. C'est une comédie douce amère sur les travers de notre société et les thérapies, dont certaines sont mises en avant par des charlatans.

Qui ne paierait pas une fortune pour être heureux et ne pas avoir mal ?

Un roman qui certes amuse mais fait aussi grincer les dents…

À lire en écoutant une musique zen, installé(e) sur votre canapé (évitez celui du psy) en buvant un petit remontant (whisky?) et en croquant dans une pomme.

Mon compte Instagram : @la_cath_a_strophes
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Lu peu après une interview de Maxime Chatham qui ensencait cet auteur. Ni une , ni deux ... me voilà partie à la bibliothèque de ma ville louer quelques livres de David Lodge. Mon choix s'est arrêté sur Thérapie.
J'en ressort ... mitigée. Je ne sais pas si j'ai ou non aimé. C'est tordu mais très bien écrit . Nous sommes dans ce personnage quelque peu hypocondriaque qui aime décrire avec précision tout ce qui peu nous sembler secondaire. Certains passages étaient même très drôles .
Vais je lire un autre livre de cet auteur ? .. Je ne pense pas.
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Lawrence Passmore est le scénariste d'une SITCOM à succès. Les gens d'à côté.
Il a tout (en principe) pour être heureux. de l'argent à ne plus savoir qu'en faire. Une belle maison et un appartement dans le West-End de Londres. Une très belle voiture et une femme encore plus belle qui le satisfait à tout point de vue.
C'est précisément pour cela qu'il s'ennuie à mourir.
Dans le scénario de sa sitcom, il trouve toujours des solutions à tout. Conflit de voisinage, problèmes de couples, relations difficile entre parents et enfants. le public rit des facéties qu'il commet sous les avatars de ses personnages.
Dans sa vie de tous les jours, il n'est qu'un sinistre individu, égoïste, brutal, inattentif, dissimulateur, veule et jaloux.
Une douleur soudaine au genou droit, une arthroscopie ratée et ça part en vrille.
Rien n'y fait. Aromathérapie, kiné, psy, amie clandestine. Ses repères disparaissent. Il se perd.
Le boulevard qui s'ouvrait habituellement devant lui se referme et il progresse avec difficultés sur une avenue qui se transforme en tunnel sombre.
C'est alors qu'il découvre la philosophie de Søren Aabye Kierkegaard et cherche à comprendre l'existentialisme chrétien qu'il voit s'ouvrir le chemin vers une possible rédemption.
Il se voit comme le philosophe, amoureux de Régine Olsen, qui le hante après qu'il ait rompu ses fiançailles avec la jeune fille et promène l'étendard de sa souffrance.
Le récit tourne en boucle. Lawrence Passmore, abandonne l'écriture des dialogues de sa sitcom et découvre l'écriture, la vraie, celle qui le réconcilie avec lui.
Confusion entretenue entre le héros, le narrateur et l'auteur dans le journal que Passmore écrit à la demande de sa psy.
"Je suis parvenu à la conclusion que la différence essentielle entre écrire un livre et un scénario, c'est que ce dernier est principalement constitué de dialogues. C'est une question de temps ; un scénario est tout entier au présent. Non pas littéralement mais ontologiquement. (Hein, qu'est-ce que vous dites de ça ? C'est à force de lire tous ces bouquins de Kierkegaard.)
En somme dans une dramatique ou un film, tout se passe "en ce moment". C'est pourquoi les indications de jeux de scène sont toujours au présent."Passmore/Lodge nous révèle quelques secrets sur sa vie qui se transforme en épisode de sitcom : " (...) c'est pas très agréable de trouver les cacas de quelqu'un d'autre qui flottent dans la cuvette quand on veut s'en servir, et c'est un peu dégrisant pour une idylle, vous ne croyez pas ?""Puis il est apparu qu'il attendait de moi que je le chevauche pendant qu'il restait à plat dos, à cause de son genou, et que je me charge moi-même de la partie la plus délicate du processus, si j'ose dire."Lodge se décharge de la conclusion sur Passmore : "J'ai donc fini par rédiger une narration plus cohérente, en sachant, pour ainsi dire, comment l'histoire se terminait."Un roman plus british que ça tu meurs !
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Lawrence Passmore a tout pour être heureux : une femme aimante et fidèle, il est également le scénariste d'une sitcom à succès. Cela ne l'empêche pas d'aller voir sa psy toutes les semaines et d'entretenir une relation amoureuse platonique avec une collègue. Il ressent en effet un manque dans sa vie.
Apparaissent alors des douleurs fulgurantes à l'intérieur du genou, des soucis avec sa série (une des actrices principales décidant de partir, il va devoir corriger sa copie) et sa femme décide de le quitter, ne pouvant plus le supporter. Il faut dire qu'au fil des pages, on constate que le bonhomme est tout simplement invivable. Face à ces problèmes, Passmore n'arrive pas à faire face. Au contraire, il ne fait que les amplifier, gâchant une longue amitié, créant des conflits avec sa femme, puis avec ses producteurs, multipliant les relations sexuelles foireuses (ce qui n'améliore pas sa confiance en lui qui n'était déjà pas fameuse)…
David Lodge, avec son humeur so british, décrit un anti-héros tout à fait caractéristique des années post-Thatcher. Un homme que l'argent a gâté mais qui a oublié d'entretenir de simples relations humaines (et notamment que l'argent ne résout pas tout, loin s'en faut). Et ce n'est pas sa nouvelle passion pour Søren Kierkegaard qui va améliorer les choses. David Lodge se moque ici du milieu de la télévision, des psychologues en tout genre, mais aussi d'une société où le bonheur est devenu une obligation sociale.
Au final, un roman drôle et caustique qui n'a pas pris une ride.
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David Lodge nous propose de suivre les élucubrations d'un homme rongé par une douleur chronique au genou.

Scénariste, Lawrence Passmore a fait fortune grâce à une sitcom populaire. Avec ses bons mots et ses dialogues percutants, il a connu le succès. Pourtant, malgré sa diffusion régulière, cette série télévisée qui l'a rendu célèbre connaît ces premiers essoufflements.

Submergé par son anxiété au travail, Lawrence Passmore somatise et commence à éprouver une douleur lancinante au niveau de son genou. Il enchaine les thérapies bien décidé à trouver un remède à son mal-être. Malgré ses nombreuses tentatives pour lutter contre son état dépressif, Lawrence Passmore chute inexorablement. Lorsque son mariage vole en éclat, parviendra-t-il à se remettre en question ?

Avec un ton humoristique et sarcastique, David Lodge met des mots sur la crise existentielle d'un homme à qui tout devrait réussir. Je n'ai pas été conquise par ce roman, le personnage principal m'a laissé de marbre et n'a pas suscité pour ma part empathie ou émotion.
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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C'est mon premier David Lodge. Fidèle à cette ambiance très british que l'on retrouve chez Barnes, McEwan ou Jonathan Coe. Retour sur l'existence névrosée d'un scénariste de sitcom. Sur fond de critique sociale. Ce livre date des années 90, donc à resituer dans le contexte de l'époque, après les années Thatcher et avant celles de Tony Blair. J'ai suivi avec intérêt les questionnement existentiels de Tubby Passmore, que sa femme décide de quitter soudainement après plusieurs années de bonheur sans qu'il comprenne trop pourquoi. Après plusieurs essais infructueux de thérapies et plusieurs aventure sexuelles catastrophiques, il finira par trouver un semblant de solution après la lecture passionnée de Kirkegard. Je ne vous dévoile pas la fin qui me paraît cependant un peu facile. Je retiendrai une fois de plus, avec ce livre, la grande faculté qu'ont les écrivains anglais à rire d'eux-même et de leur pays tout en dénonçant les travers de leur société.
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En commençant le livre Thérapie de David Lodge, je n'ai pu m'empêcher de me rappeler le début du livre « Vivre à corps perdu » de l'anthropologue Robert F. Murphy : «Dans la vie de l'Américain des classes moyennes, il existe une période paisible qui se situe quelque part entre la réalisation de ses ambitions et le début d'un déclin physique accusé. C'est un moment où la capacité de gain et sa position dans l'existence se trouvent à leur zénith ou en sont proches, mais avant le début du troisième âge ou la découverte du diabète. Ce nonobstant, ou peut-être pour cette raison même, l'approche de l'âge mûr représente généralement une période de doute, de remise en question et de crainte de l'échec, car c'est alors que se pose la terrible question : tout s'arrête-t-il là ? »

Pour l'Anglais Lawrence Passmore, le déclin semble avoir commencé à 57 ans. Scénariste d'une sitcom à succès, il est heureusement marié depuis près de 30 ans avec la belle, intelligente et sportive Sally. Ils vivent dans une grande maison à Rummige (ville imaginaire du nord de l'Angleterre présente dans tous les romans de David Lodge). Leurs deux grands enfants ont quitté la maison après de passionnantes études.

Lawrence ressent d'inattendues et fulgurantes douleurs au genou droit qui n'ont pas cessé malgré une opération chirurgicale obtenue dans des délais très courts (pour le système de santé britannique). Il décide alors de se tourner vers les thérapies alternatives comme la physiothérapie, l'acupuncture ou l'aromathérapie. Comme il déprime et angoisse, il décide également de consulter une praticienne de la thérapie comportementale cognitive, qui lui demande de tenir un journal intime. A force de s'interroger sur son mal être, il en vient à s'intéresser à l'existentialisme et à son fondateur, le philosophe danois Soren Kirkegaard. le producteur de la sitcom lui demande de réécrire la fin de la troisième saison, étant donné que l'actrice principale veut arrêter la télévision pour jouer au théâtre. En cas de refus, il sera remplacé par un autre scénariste. Sally lui annonce brusquement qu'elle veut qu'ils se séparent.

David Lodge utilise toujours les mêmes ingrédients pour ses romans, même si les proportions et la recette sont différentes. A l'époque post-Thatcher (on est en 1993), les universitaires « de gauche » sont confrontés à des renversements de valeur. le savoir n'est plus synonyme de prestige social. le catholicisme et la foi en général sont assaisonnés de philosophie existentialiste.

La richesse et les biens matériels peuvent-ils compenser le déclin physique et des valeurs morales ? Faut-il chercher le bonheur dans le passé ou sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle ?
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J'aime bien le ton et le style de David Lodge.
Comment ne pas se retrouver dans son héros qui a tout pour avoir une vie agréable mais qui se trouve confronté aux problèmes du vieillissement.
Cela commence avec son genou qui le fait souffrir et qui remet en question ses activités sportives, les parties de tennis avec sa femme en l'occurrence.
Une opération chirurgicale n'y change rien, thérapie inefficace…
De fil en aiguille le doute s'installe et le rend invivable au point que sa femme se détache de lui.
Tout est raconté avec humour et autodérision par le personnage lui-même et complété par les réactions de son entourage.
La suite est émouvante. Il se remémore son premier amour et les circonstances de leur séparation.
En y repensant il en a conçu un sentiment de culpabilité et il se lance le défi de revoir cette femme qui lui a procuré ses premiers émois.
Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle il la retrouve et la thérapie est un succès…
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Lawrence a 58 ans et depuis peu il a mal au genou. C'est l'occasion pour lui de commencer l'écriture d'un journal intime, dans lequel il raconte sa vie et ses journées, ponctuées de poussées de douleur...

Sept ans que ce livre attendait dans ma PAL. La déception est d'autant plus grande que j'avais beaucoup aimé La Chute du British Museum, à tel point qu'il avait fini n°4 dans mon top des lectures 2018.
Malheureusement, vu les attentes, cet opus publié 30 ans après l'autre souffre de comparaisons potentiellement arbitraires : par rapport au premier, il manque de verve, de peps, de cynisme acide. Et d'intérêt aussi, carrément. Au bout du quart, on n'apprend rien d'extraordinaire sur la vie de cet homme qui abuse du jeu de mot PIG, signifiant à l'origine "Problème Interne du Genou" mais qu'il transforme très vite en "Point d'Interrogation Général" à toutes les sauces contextuelles.
Il ne sait pas ce qui ne va pas, vu toutes les réussites sociales de sa vie. Il jacasse sur ses affaires personnelles et professionnelles, rien ne bouge, jusqu'à ce que sa femme Sally le quitte. Là, il va bouger, mais tout en continuant de jacasser sur ses affaires personnelles, professionnelles et surtout sexuelles, en n'étant toujours pas plus que ça intéressant ni attachant.
Je ne suis pas allée au bout. le récit enchaîne sur des monologues de personnages secondaires qui croisent la route de Lawrence et ça n'avait pas l'air plus folichon que ça. L'humour et la satire n'ont pas du tout frappé à ma porte, malgré l'annonce éditoriale et la critique globale. Frustration, ennui, fatigue, déception...
Au revoir, Lodge.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Lawrence Passmore a tout pour être heureux. A presque 60 ans, il est le scénariste reconnu d'une sitcom à succès, il a une superbe femme qu'il aime, une belle maison en banlieue, un petit studio au coeur de Londres, une jolie voiture et deux enfants adultes à qui la vie sourit également.
Et pourtant Lawrence (alias Tubby) est malheureux. D'abord, il a très mal au genou, et la chirurgie n'a rien arrangé. Puis il est en désaccord avec les producteurs de la série. Puis il soupçonne sa femme d'adultère. Puis il découvre Kierkegaard, auteur danois qui ne respire pas précisément la joie de vivre, en qui Lawrence croit déceler un alter ego. Tubby est donc déprimé, dépressif, et ne sait comment en sortir, ni même s'il veut en sortir. Il tente quand même le coup, d'abord raisonnablement à coup d'aiguilles et d'huiles essentielles. Mais l'acupuncture et l'aromathérapie ayant montré leurs limites, les tentatives de Tubby sont de plus en plus maladroites et hystériques : se venger du présumé amant de sa femme, se venger de sa femme en prenant une maîtresse, renouer avec son premier amour de jeunesse, écrire son journal...
Aah le charme de l'humour british ! On rit, on se moque et on s'attendrit sur ce pauvre Tubby, passé maître dans l'art de l'autodérision, on se délecte de l'ironie de l'auteur quand il tire le portrait sarcastique du milieu de la télévision et de celui des thérapeutes de tout poil, on se prend à réfléchir sur le sens de la vie avec Tubby, qui croyait tout avoir et qui n'en était pas épanoui pour autant, trop éloigné de l'essentiel et de l'authentique.
Moins cher que dix ans de psychanalyse : essayez la "Thérapie" par le rire de David Lodge.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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