Je n'avais pas trop accroché au premier tome de cette saga et comptais sur ce deuxième volet pour entrer vraiment dans l'histoire.
Malheureusement ce ne fut pas le cas.
Je ne sais pas à quoi cela tient exactement mais je me suis ennuyée tout le long, n'ayant même plus le plaisir de la découverte.
Pourtant, il y a de la magie, des batailles, des artéfacts magiques, des monstres mais cela ne prend pas.
D'abord, lorsque j'ai commencé le roman, la narration a fait allusion à des événements du tome précédent dont je n'avais aucun souvenir.
Moi qui tique à chaque incohérence dans un récit; là, j'avais l'impression d'être prise en défaut (ah, bon, Aléa a déjà rencontré Imala et l'a caressée?). Donc acte.
Et cela est arrivé à plusieurs reprises; cela montre que je n'ai rien suivi du tome un (même si ce sont des détails) et c'est embêtant pour suivre le tome deux; ou alors, il y a des incohérences dans l'intrigue et cela ne m'aide pas plus à pénétrer dans la saga.
D'autre part, le monde me paraît trop classique, pas assez caractérisé. Il ne se dégage rien des rares descriptions et du coup, j'ai aussi du mal à imaginer la quête des personnages dans leur cadre.
Enfin, les protagonistes eux-mêmes ne me sont pas sympathiques, Aléa la première.
Elle est d'une arrogance pour une gamine de 14 ans! Une vraie tête-à-claques. Qu'elle soit le Samildanach lui monte un peu à la tête, surtout quand on se demande si ce n'est pas un hasard qu'il lui a été échu. Elle donne des ordres à tout le monde (des gens bien plus âgés et plus sages), s'entête dans une quête qui n'a pas réellement de sens (préfère aller chercher un livre plutôt que de combattre pour sauver des vies tout en demandant que des gens se rallient à elle).
Bref, j'ai eu l'impression en lisant d'avoir des pantins qui gesticulent sur un fond vaguement fantasy sans que je ne me sente concernée par leur histoire.
D'autre part, la quatrième de couverture mettait en avant la relation entre Aléa et Imala. Cette dernière a la part congrue dans le roman.
Autant dans le précédent volet, il y avait un peu de "psychologie lupine", autant ici elle apparaît comme un accessoire de l'intrigue. Aléa besoin de quelqu'un pour aller chercher Erwan, on envoie Imala (cela dit, Erwan savait que la louve allait le guider car Aléa le lui a dit en rêve mais pourquoi ne pas lui avoir dit où la rejoindre, ç'aurait été plus rapide).
Aléa est en mauvaise posture, Imala arrive avec une horde de loups (d'où viennent-ils? Comment les a-t-elle rassemblés? Mystère).
Les monstres eux-mêmes ne "rendent" pas bien : les gorguns, par exemple, sont humanoïdes; on ne sait pas d'où ils viennent mais ils tuent, pillent, violent. Bon, ils auraient été humains, c'était du pareil au même, hormis le fait que cela montre que le méchant est vraiment méchant car il fraie avec des êtres monstrueux.
En résumé, je n'ai pas trouvé ni le souffle épique, ni les descriptions merveilleuses, ni les personnages bien campés de l'oeuvre de Tolkien auquel la quatrième de couverture a osé comparer ce livre.
J'ai eu toutes les peines du monde à lire ceci alors que j'ai lu sept ou huit fois (anglais et français) "Le Seigneur des Anneaux" sans me lasser. Donc comparaison malheureuse, s'il en est!
Et je ne lirai pas le tome trois qui est déjà pourtant dans ma pile de lecture.
Une étoile et demie
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