C'est avec "
Nous rêvions juste de liberté" que j'ai découvert
Henri Loevenbruck. J'avais entièrement été conquise par ce roman initiatique façon road movie, extrêmement touchant et inoubliable.
Aussi lorsque son thriller "
Le syndrome Copernic" est venu jusqu'à moi (trouvé parmi d'autres ouvrages près d'un point de collecte d'ordures ménagères), je me suis dit que c'était une excellente occasion de renouveler l'expérience.
A mon grand regret, elle ne fut pas concluante.
Le récit manque de relief. Monocorde, il finit par devenir ennuyeux. Les quelques scènes d'actions ne viennent pas trancher le rythme qui reste trop linéaire. Par ailleurs, il ne se passe grand chose, en tout cas pas suffisamment à mon sens pour justifier 508 pages (format poche).
En étirant ainsi son récit,
Henri Loevenbruck a certainement cherché à créer une tension (que je n'ai pas ressentie malheureusement) et un degré de suspense propres à tenir en haleine le lecteur. Pour autant, la stratégie a été contreproductive ; j'ai eu assez vite le sentiment que les choses tournaient en boucle.
En outre, et peut-être que ceci explique cela, je n'ai pas réussi à m'attacher au héros, Vigo Ravel, malgré la situation dans laquelle il se trouve et tous les questionnements et les doutes qui l'assaillent. Je suis restée indifférente à ce "je" qui pourtant tend à être plus immersif qu'un "il".
Enfin, le dénouement a été, pour moi, sans surprise. Tant de choses avaient été dites auparavant que la grande révélation a fait pchit.
Je ressors donc déçue de cette lecture devenue poussive par trop de blabla.