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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"J'ai toujours, je crois, poussé les choses à l'extrême".
Comme tu dis, Jack, et pas qu'un peu, que ce soit dans l'effort physique, dans la tension de ta volonté, dans l'expérimentation de l'extrême, dans la création, dans la réussite... et dans la consommation d'alcool.

Jack London, dont j'admire au-delà du raisonnable la personne plus encore que l'écrivain, est un homme fascinant, absolument hors des normes, doté d'une force vitale sidérante mise au service d'un parcours social éblouissant : parti d'en bas, hissé à la force des bras et de l'intelligence jusqu'au sommet, et encore capable une fois là-haut de voir à travers les mirages... mais pas sans l'aide d'un verre, de plusieurs, d'une quantité effarante de verres de John Barleycorn, l'ami whisky qui a fini par réussir à le prendre par le bras, lui qui n'était pas alcoolique.
Et c'est tout à l'honneur de London d'avouer sans fard que toute grandeur humaine ne se peut concevoir sans faiblesse, l'addiction à l'alcool en l'occurrence, surtout quand celui-ci se rencontre dès l'enfance à tous les coins de rue et est un passage obligé pour la socialisation. Et plus encore pour supporter la lucidité d'avoir vu en face "l'aveuglante intuition" de la condition humaine.

Outre un plaidoyer d'une efficacité redoutable contre les ravages sociaux causés par l'alcool (bien que je doute que Jack London eut apprécié le puritanisme des années de prohibition et plus encore celui, plus moral et insidieux, de l'époque actuelle), cette autobiographie offre le bonheur pour les aficionados de l'auteur de revisiter à travers l'évocation de son parcours toute son oeuvre romanesque, tant cette dernière est fécondée par les expériences de vie riches en nombre, en amplitude et en intensité de cet homme incroyable, atypique jusque dans la mort.

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" le cabaret de la dernière chance " peut être considéré
considéré comme un livre autobiographique de Jack London.
Ce dernier est connu pour être un grand bourlingueur et fait une diversité de métiers : chasseur de phoques,
chercheur d' or, écrivain...etc
La vie n' a pas été facile pour lui et dans ce livre , l' auteur
nous parle de ses difficultés et son apprentissage de boire
l' alcool et de là son addiction. Dans un passage de son récit
Jack London disait :" Dans ma jeunesse, c' est grâce au bar
que j' avais échappé à l' influence mesquine des femmes
pour pénétrer dans la grande société libre des hommes ."
Donc, pour Jack London au début, tout au moins, aller au
bar lui procure une certaine liberté et dans cet endroit se
" trouve la grande société des hommes libres ".
Jack London aime " le romanesque et l' aventure" et il dit
dans ce passage: " Tous les chemins menaient au bar. C' est
là que convergeaient les milles routes romanesques de
l' aventure et c' est là que divergeaient vers les points
cardinaux ".
C' est très jeune qu' il commence à boire et à un moment
donné, il essaie de s' arrêter c' est-à-dire qu' il connaît une
période de sevrage mais une fois que son train de vie a
changé car il est devenu célèbre grâce à ses livres et riche
il devient mondain et de là, il commence à boire sans
retenue. C' est le début de la fin pour lui et plus rien ne
peut le sauver. Terrible fin pour cet écrivain talentueux.
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Roman autobiographique de Jack London ,publié en 1913 ,qui ce centre sur ses déboires avec l'alcool . Ce roman sera utilisé aux Etats-Unis dans les débats en faveur de la prohibition ,ce que souhaitait d'ailleurs l'auteur lui-même. La prohibition est votée en 1919 ,trois ans après le suicide de Jack London
Déjà j'adore sa façon d'écrire ,son style et son franc-parlé. Jack London ,c'est le grand romancier du début du XXéme siècle ,qui connait encore le succès aujourd'hui avec Croc-blanc ou l'appel de la forêt. Mais ce qu'on sait moins de lui , c'est qu'il est aussi alcoolique . Et il souhaite témoigner des ravages de l'alcool dans ce livre.
A cing et sept ans ,il connait ses premiers excès avec l'alcool et , conscient du danger que cela représente ,se promet de ne plus y toucher ,d'autant plus qu'il n'en aime pas le goût . Mais l'alcool ( qu'il personnifie en lui donnant le nom de John Barleycorn),se rend-il rapidement compte, est un puissant lien social. Et c'est ainsi qu'à quatorze ans ,il devient familier des bars ,car cela lui permet de faire des rencontres déterminantes pour lui. Sa vie est elle -même un peu chaotique ,pauvre ,il se cherche et fait toute sorte de métiers dont pilleurs d'huîtres ! Et il se met plusieurs fois en danger.

C'est seulement lorsqu'il décide de reprendre ses études qu'il s'éloigne pour un moment des bars . Il finira par connaitre le succès en tant qu'écrivain. Mais il prend alors de plus en plus goût à l'alcool jusqu'à ne plus pouvoir s'en passer.

Jack London dépeint avec beaucoup de sincérité et de vérité sa relation avec l'alcool . il est lucide sur ses ravages mais ,par sociabilité , ne s'en prive pas . Pour lui c'est dans les bars qu'on peut faire des rencontre intéressantes et non pas dans les YMCA (association chrétienne qui propose beaucoup de loisirs) de l'époque . Ils trouvent les personnes « droites » insipides.

Un témoignage assez fort ,éloquent ,qui touche d'autant plus que Jack London meurt trois après ,de maladie mais aussi des excès d'alcools. J'ai adoré et je compte lire tous les romans que je vais trouver de ce brillant auteur et aventurier.

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Poignant, lucide et naïf témoignage d'un naufrage magnifique. Il fallu beaucoup de courage pour écrire ce cri.
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– Quand les femmes iront à l'urne, elles voteront pour la prohibition, dis-je. Ce sont les épouses, les mères, et elles seulement, qui cloueront le cercueil de John Barleycorn…
– Je te croyais son ami, m'interrompit Charmian.
– Je le suis. Je l'étais. Je ne le suis jamais vraiment. Jamais je n'éprouve moins d'amitié pour lui que lorsqu'il est en ma compagnie et que j'ai l'air de lui être le plus fidèle. Il est le roi des menteurs et, en même temps, la franchise même. Il est l'auguste compagnon avec qui on se promène en la société des dieux. Mais il est aussi de mèche avec la Camarde [la mort]. Il vous conduit à la vérité toute nue et à la mort. Il produit des visions claires et des rêves immondes. Il est l'ennemi de la vie et le maître d'une sagesse supérieure à celle de la vie. C'est un meurtrier aux mains rouges, l'assassin de la jeunesse.

*John Barleycorn, littéralement « Jean Grain d'orge » est la personnification de l'alcool, plus spécifiquement du whisky, populaire en Amérique du nord.

Ça y est, enfin, je l'ai.

John Barleycorn est le GRAND livre de London que je cherchais sans savoir.
John Barleycorn, ça cause alcool ; cette chose « sans laquelle nous choisissons ce que l'on veut bien montrer de nous-mêmes » disait Bukowski.

Diantre ! j'en suis tout émoustillé, mon panthéon d'auteurs se retrouvent autour du même verre !

PAS.DU.TOUT.

John Barleycorn se veut un réquisitoire contre cet ami insidieux. Mais c'est surtout un fragment de la vie du grand London, aussi pur qu'un diamant brut car profondément intime.

S'il est question du rapport de l'auteur à l'alcool et que la majeure partie du livre fait figure de genèse de leurs relations, John Barleycorn s'attarde longuement sur l'adolescence étonnante de Mr London et n'est pas avare de détails autobiographiques. Il y dépeint particulièrement sa vie le long des docks d'Oakland et offre un paysage fourni de l'existence des marins de la baie, alcooliques endurcis luttant à bras le corps avec la vie et s'oubliant, à quai, dans l'ivresse des bars…

Non loin de s'astreindre à dépeindre une réalité dramatique, John Barleycorn enivre et c'est là tout le travail de London : plutôt que de s'acharner sur des dérives connues de tous, il retrace avec précision le chemin d'un garçon sans aucune prédisposition à la boisson (et qui rend franchement envieux, tant cette vie est aventureuse), mais qui finira malgré tout piégé dans ses filets. Car la question est celle-ci : comment se fait-il que si nombreux s'y jettent allègrement, quand le goût lui-même n'inspire d'abord que dégoût ? Parce que l'alcool a un caractère social et London ne lésine pas sur les exemples de scènes de beuverie qui lui attirèrent la sympathie de compagnons.

Contrairement à de nombreux écrivains, l'alcoolisme de Jack London est moins connu. Ce n'était pas un alcoolisme tapageur mais plus intime. Jack London avait une forte constitution qui le rendait moins enclin à une ivresse rapide (motif dérisoire de fierté). Néanmoins, à 15 ans, l'auteur est déjà un alcoolique notoire et cette erreur de jeunesse le poursuivra toute sa vie, le menant à voter en faveur du suffrage des femmes qui, selon lui, interdiront sa commercialisation.

Ce qui est drôle, c'est que John Barleycorn a été publié en 1913 et qu'en 1920 suit la prohibition aux États-Unis. Même si Jack London est déjà, cette année, mort depuis 4 ans, on ne peut négliger l'impact probable de son livre dans cette conclusion, lui qui fut un des auteurs les plus influents du 20ème siècle.

John Barleycorn est un ouvrage magnifique qui s'enfonce dans les profondeurs des docks d'Oakland et tranche des fragments d'existence dans ces marins ivres de vie et aux destins souvent tragiques. C'est aussi un des livres qui en dit le plus sur cet auteur incroyable… À lire.
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Ce livre où London livre ses réflexions, sur la vie, la mort, la société m'a profondément touché.
Dans cet ouvrage écrit en 1912, quatre ans avant sa mort, Jack London retrace sa vie et ses démêlées avec l'alcool. London était un personnage d'une force physique et d'une force mentale hors du commun. Il a grandi dans la misère ; à l'âge de dix ans, il s'est retrouvé crieur de journaux dans les rues d'Oakland, il a fait quantité de petits métiers pendant son adolescence. A 15 ans, avec le bateau qu'il avait réussit à acheté, il se fit pilleurs d'huîtres dans la baie de San Francisco. Et dans le milieu marin, il fallait boire pour tenir son rang. A 17 ans, il s'engagea pour un voyage de plusieurs mois sur un bateau dont le but était d'aller chasser le phoque tout au nord du Japon. de retour, il entama des études qui le conduisirent à l'université où il passa deux années de sa vie. Puis il partit dans le grand nord, dans le Klondike, lors de la ruée vers l'or dans cette région. Une vie dure l'y attendait au milieu des prospecteurs, il en revint sans or mais avec le scorbut. C'est alors qu'il se mit à écrire des petits feuilletons, des articles pour les journaux, puis des romans. Il réussit à se faire éditer et devint rapidement un écrivain de renom, célébré. Pacifiste et socialiste, il se fit, dans ses écrits, le défenseur du peuple d'en bas. Miné par sa vie aventureuse et l'alcool il mourra en 1916.
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