Le Vagabond des étoiles

Jack London, je l'ai découvert par cet ami qui m'avait prêté deux ouvrages. le premier (Le peuple d'en bas) relevait du (formidable) reportage tandis que celui-ci est clairement une oeuvre de fiction toutefois alimentée par l'expérience de Jack London, ce dernier ayant connu la prison en 1894.

Le fait est que la plume de Jack London (à travers la traduction de Paul Gruyer et Louis Postif) est tout bonnement merveilleuse. C'est fluide, c'est par moments lyrique, c'est poignant, c'est tout ce que je cherche dans la littérature. Voilà un ouvrage de 400 pages qui, une fois commencé peut difficilement tomber des mains.

La première partie du livre raconte comment Darrell Standing s'est retrouvé en prison, les conditions de vie, le comportement des gardes et du directeur et les punitions corporelles. On retrouve ici l'aspect documentaire et la dénonciation des conditions de vie en prison et du traitement indigne des condamnés. Rassurons-nous, en 2015, plus d'un siècle après cet ouvrage, tout est rentré dans l'ordre. Non ? Ah bon...

De ces mises à l'écart et de la punition de camisole de force, le héros parvient donc à quasiment mourir pour faire fonctionner uniquement l'esprit et se plonger dans des expériences qu'il assimile à ses vies antérieures. Et là, c'est le romanesque qui prend le dessus pour des aventures extraordinaires, toujours formidablement écrites. Derrière ce récit d'imaginaire magnifique, Jack London livre une pensée sur les conditions pénitentiaires et sur la relation du corps et de l'esprit. Avec la lecture de ces deux ouvrages, je n'ai qu'une envie, continuer d'explorer la bibliographie de London...

Incarcéré dans une prison américaine en attendant d'être exécuté par pendaison, Darrell Standing développe un moyen de s'évader sprituellement, en s'échappant de son corps pour revivre les épisodes marquants de ses vies antérieures, par le biais d'un procédé évoquant l'auto-hypnose.
Au delà de la dénonciation de pratiques carcérales inhumaines (Jack London est également passé par la case Prison), ce roman nous transporte donc à travers les âges, tout au long d'un récit intéressant mais également frustrant, car chaque retour au temps présent est une interruption brutale.
On peut cependant le lire comme une ode poétique à l'imaginaire et à la résilience humaine.

Ce livre est un de mes préférés, chargé d'émotions de vie, de liberté, de suprématie de l'esprit sur le corps.
Darell Standing, un professeur américain emprisonné pour meurtre, puis condamné à la pendaison. Lors de ses années d'isolement, il expérimente des expériences de l'esprit. Auto-hypnose, voyage hors de son corps, imagination, peu importe finalement la méthode, seuls comptent ces moments d'échappatoire.
En effet, Darell subit la camisole et là où tous les autres craquent, lui tient en s'échappant hors de son corps, et en visitant d'autres vies, d'autres époques.
Inoubliable.

Un livre qui fait voyager...et qui m'a fait comprendre que ce n'était pas le genre littéraire que j'aimais !
Une ôde à la vie, à l'amour.
Il y a également dans ce livre une critique très forte du système carcéral américain de l'époque. Quel écrivain engagé est London !
Mais je me demande si ce livre ne serait pas également une critique de l'humanité, car nous pouvons ressentir un certains dégoût de l'auteur envers l'Homme.

Tomber desus, sincère je le suis, après avoir écouté l'album de Nekfeu : " les étoiles vagabondes ". le rappeur a visiblement fortement été inspiré par les réflexions quand à l'écriture présentent dans ce livre.

Ce livre m'a boulversé pour plusieurs raisons :

- les thématique : l'écriture, le désespoir, la force du désespoir, la spiritualité, la haine, l'amour.

Ses différents lieux de scènes : l'histoire se déroule dans plusieurs époques. le vagabond des étoiles est comme on pourrait l'imaginé sans l'avoir lu, le personnage principal, enfermé dans sa camisole pour un crime qu'il n'a pas commi. Le desespoir et la souffrance lui à permis de développer des capacités de voyages spatio-temporel, de vie antérieur en vie antérieur, le lecteur se retrouve plongé dans les tracas, joies, peines des multiples parcelles de l'ame du personnages principal.

- La femme : sous un oeil idéalisé, fracturé par la souffrance causée par la solitude, le prisonier dresse un portrait de la femme touchant tout au long du livre. à vous de le découvrir je n'en dirais pas plus.

Un point fort : le scénario ! Tissé comme il le faut, bien que le livre soit un pavé, le rythme est bien dosé, le flow est présent.

En somme un livre à lire sans hésitation, il vous plongera dans de multiples univers, prisme de pensée, la complexité est touché du doigt dans cet ouvrage... et c'est bien ce que l'on cherche tous un peu à travers un livre : la vérité sous un angle connu ou pas.

Merci Mr London

Le meilleur livre de London pour moi : la force mentale qui résiste à toutes les tortures.

Pour ma part, c'est le meilleur de livre de Jack London ! Un hommage à l'imaginaire.

Le livrer qui résume Jack London : aventure et politique. Bien loin des clichés qui veulent cantonner l'auteur dans les rayons étroits d'une littérature de jeunesse vieillotte.

L'histoire du Vagabond des étoiles débute dans le quartier des condamnés à mort de la prison de Folsom où l'un de ses pensionnaires, un certain Darrell Standing, apostrophe le lecteur, l'invitant à effectuer le voyage intérieur permettant de revivre ses vies antérieures. Standing, condamné tout d'abord à la perpétuité pour assassinat, est injustement accusé d'avoir caché de la dynamite dans la prison d'état de San Quentin. Pris alors en grippe par le directeur de l'établissement; Standing passera cinq ans en isolement, régulièrement ficelé dans une camisole de force. de la violence de la torture, rejaillira ses vies passées, seules évasions possibles pour Standing.

Roman engagé contre les mauvais traitements infligés au début du XXe siècle en prison, le Vagabond des étoiles dénonce les exactions possibles lorsque l'existence d'un homme ne vaut plus grande chose, sa liberté et sa parole réduites à néant. London en avait fait une courte, mais amère expérience en 1894, à tout juste 18 ans. L'écrivain avait rejoint un cortège qui marchait vers Washington pour réclamer du travail, s'était fait arrêter pour "vagabondage" et emprisonné pendant un mois.

Parce que le Vagabond des Etoiles, c'est une dénonciation sans concession du milieu carcéral et des violences qu'on y fait subir aux prisonniers. Emprisonné pour vagabondage, London avait pu assister lui-même aux horreurs orchestrées par des monstres qu'on appelle encore hommes car ils sont du bon côté des barreaux. le socialiste qu'il était ne pouvait pas taire ce qu'il avait vu. Et il ne s'est pas gêné : le récit est édifiant et dérangeant. London, à travers Standing, interpelle le lecteur, le rendant complice des tortures que fait subir le directeur Atherton et le poussant à réfléchir sur ce qui fait au final la différence entre les prisonniers et leurs geôliers.

Au final, le Vagabond des Etoiles est un excellent panorama de l'écriture et de la personnalité de London : l'aventurier intarissable aux mille et une histoires s'allie avec le socialiste aux positions bien affirmées. C'est une oeuvre fascinante et horrifiante, qui fait tout autant rêver et réfléchir. Une oeuvre, en un mot, spirituelle.

A noter qu'une très bonne adaptation en bande dessinée sur deux tomes, dont le premier est sorti fin 2019, est publié aux editions Soleil dans la collection Noctambule, sous la plume et les crayons de Riff Reb's, auteur Havrais qui avait déjà adapté le loup des mers de London.