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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Alors, tu te souviendras peut-être, en lisant ces lignes, de choses oubliées (car l'oubli t'est venu depuis), de visions indécises et brumeuses, qui ont passé devant tes yeux d'enfant et qui, aujourd'hui, ne t'apparaissent plus que comme des rêves… »
Darrel Standing est sans haine, car il a rejoint l'immensité des siècles grâce au sadisme et à la méchanceté imbécile de ses geôliers. Oh ! Ils peuvent le laisser croupir une éternité dans les ténèbres d'un cachot, le torturer encore et encore en le ficelant dans une camisole… L'esprit de Darrel est ailleurs ! Pour échapper à cet enfermement, à toute cette souffrance endurée, il a quitté depuis belles lurettes son misérable corps, cette enveloppe charnelle martyrisée devenue inutile, pour vagabonder parmi ses vies antérieures, picorer de-ci de-là dans ces existences qui furent les siennes ; des existences flamboyantes ou ternes, trop brèves ou trop longues, toutes emplies de joies, de haine et d'amour, avec comme unique fil directeur cette « colère noire », désobéissante, immaîtrisable, qui valut à Darrel une condamnation à la prison à vie pour crime passionnel…
Un roman plein d'espérances malgré la violence quotidienne subie par notre héros. A n'en pas douter, Jack London a raconté l'histoire d'un Saint (si peu chrétien…). Darrel a compris que sa vie n'était que la somme de toutes celles de ses innombrables aïeux. Après maints tâtonnements, son esprit s'est affranchi de son corps pour les rejoindre, et atteindre l'immortalité.
Un roman fort, lumineux, sombre, brutal, qui m'a laissé pantois…
C'est aussi une dénonciation implacable de l'univers carcéral américain en ce début du XXème siècle (Jack London qui fut emprisonné pour vagabondage le connut). A sa parution, le livre eut un tel retentissement que l'administration pénitentiaire américaine fut contrainte d'interdire l'effroyable pratique de la camisole.

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Il fallait pouvoir le faire ! Comment dénoncer un système pénitentiaire américain du début XXe sans en faire un essai ou un roman trop mou du genou qui peineraient à alerter l'opinion publique mais au contraire, un récit aussi engagé qu'incroyable, à l'imagination débordante qui transporte son lecteur vers les étoiles pour y vagabonder à loisir avec ce condamné soumis à la camisole et ainsi s'élever tout là-haut au moyen d'une expérience hors du commun, l'autohypnose.

Jack London nous livre une aventure singulière à travers ces voyages hors du corps afin d'échapper à la douleur, à l'enfermement, aux privations... Il fait la démonstration de la force de l'autosuggestion, le pouvoir de l'esprit sur le corps et nous livre par la même occasion plusieurs histoires qui se tiennent comme des petits romans à l'intérieur de celle de son personnage principal, Darrell Standing, professeur d'agronomie, condamné à la peine perpétuelle pour avoir commis un crime. Il parvient ainsi à équilibrer le tout, alléger le poids de ce qu'il dénonce. Car ne nous-y trompons pas, le fil rouge, le but de l'ouvrage, c'est de porter accusation contre le système carcéral.

Et ce sera mission réussie car la parution de ce roman a entraîné une réforme, rien que ça !
Tel un illusionniste, Jack London est parvenu à transmettre un message fort au moyen d'un chemin de traverse, celui d'une aventure non pas dans le Grand Nord, mais au pays des étoiles, un voyage onirique, son dernier roman.
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Fascinant contraste entre l'existence sordide du prisonnier, la dénonciation des traitements ignobles qui ont libre cours dans l'univers carcéral dépeint par London, et l'exaltation du pouvoir de l'esprit, libérateur, triomphant de l'incarcération, de la maltraitance et de la mort.
Livre de combat pour un monde meilleur, le roman de London s'inspire bien sûr de faits réels dans sa terrible mise en scène de la vie cellulaire, et suscitera un mouvement d'opinion qui aboutira à l'abrogation de certains traitements atroces et à une réforme des prisons en Californie - le gros pouvoir de l'esprit, on vous disait :)
Malgré cette dimension militante, l'ouvrage échappe à un côté trop plombant, trop étouffant, en faisant une grande place à l'imaginaire et en chantant l'invincible puissance de l'esprit. Il nous donne ce plaisir de voir notre condamné à mort, Darrel Standing, placé pendant des jours entiers en camisole, damer le pion à ses tortionnaires en parvenant à libérer son esprit de son corps, à pratiquer une forme d'évasion dans laquelle il revit ses vies antérieures. Un joli retournement, une belle revanche en forme de réjouissant pied-de-nez: alors que ses geôliers, ces «rats étrangleurs», lui semblaient avoir déchiqueté tout ce qu'il y avait en lui d'intelligence vivante, annihilé tout courage pour la lutte, Standing découvrira qu'ils lui ont paradoxalement offert, sans le vouloir, «l'immensité des siècles», la prison et les mauvais traitements lui ayant ouvert la porte d'un fabuleux vagabondage dans l'espace et dans le temps.
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Ce n'est pas la première fois que Jack London nous fait le coup du voyage dans le temps, déjà dix ans plus tôt, vers 1906, il avait entraîné ses lecteurs aux temps préhistoriques avec "Avant Adam" par le biais de rêves hallucinatoires. Avec "Le vagabond des étoiles", le contexte est autre - la prison - et les voyages dans le temps multiples et disparates, effectués par le narrateur, le Pr Darrel Standing, se font via un coma artificiel consécutif à la torture.

La torture, c'est le double emprisonnement, dans une prison et dans une camisole de force. le narrateur, condamné pour meurtre à la pendaison, attend son exécution. Soumis aux pires sévices, il plonge dans un univers parallèle cosmique à travers lequel il voyage vers ses vies antérieures.

Tour à tour introduit dans la peau d'un enfant ou dans celle de plusieurs hommes, de corpulences, origines et époques différentes, Darrel Standing, ingénieur agronome, n'aura de cesse de dénoncer les conditions pénitentiaires tout en entraînant le lecteur dans un véritable roman d'aventures. Des plaines désertiques du Far West à Jérusalem où il côtoie Jésus et Ponce Pilate, d'une île déserte sans végétation au Paléolithique, en passant par le Paris de Louis XIII et la Corée médiévale, le narrateur explore diverses facettes de l'âme humaine jusqu'au retour aux origines à l'abri des cavernes.

Roman atypique et original, "Le vagabond des étoiles" est une oeuvre de science-fiction qui offre autant d'évasion que de réflexion.


Challenge XXème siècle 2020
Challenge MULTI-DÉFIS 2020
Challenge SOLIDAIRE 2020
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Livre vivement conseillé par mon mari qui est un grand fan de l'auteur, c'est une ode magnifique à la liberté et contre l'univers carcéral et ses dérives. Jack London m'a touchée avec ces pages de souffrances.
Cependant, il a le mérite d'avoir agrémenté son récit de voyages dans les vies antérieures du personnage. J'ai retrouvé la magie que j'avais aimé dans Avant Adam, mais là, on voyage dans l'espace et le temps, de l'antiquité jusqu'au Far West. Toutes les époques sont représentées et à chaque fois, l'aventure est surprenante et totalement différente de la précédente.
C'est envoutant, on ne s'en lasse pas et on a envie de tendre la main à Darrell.
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Darell Standing va mourir. Condamné à la prison à perpétuité pour avoir tué un confrère sur un coup de sang, ce professeur d'agriculture a passé les huit dernières années de sa vie dans un des cachots d'isolement du pénitencier de St Quentin à cause d'une accusation inventée de toutes pièces par un autre prisonnier. Comme si la solitude, la cruauté des gardiens, la malnutrition et les heures atroces passées saucissonné dans une camisole de force ne suffisaient pas, le voici maintenant condamné à mort pour avoir – prétend le gouverneur de l'établissement – frappé un de ses geôliers. Mais Standing ne craint pas la mort. Il ricane des efforts de ces imbéciles qui tentent de lui arracher la vie par la violence, alors que, entre les murs de sa prison et à force de souffrances et de privations, il a découvert le plus grand des secrets : le corps n'est rien, il n'y a pas de mort absolue. L'esprit est la vie, et l'esprit ne saurait mourir.

En effet, pour échapper au martyr de la camisole de force, Standing est parvenu à un exploit hors-du-commun : s'échapper de son propre corps et se projeter dans les souvenirs de ses vies antérieures, toutes celles que son esprit a vécues puis oubliées depuis les premiers temps de la vie sur Terre à sa propre lente agonie dans les geôles de St Quentin. Et Darell Standing se rappelle… Il se rappelle avoir été un enfant pionnier forcé de voir sa famille hachée en pièces sous les coups des indiens. Il se rappelle avoir été un marin échoué sur les rives de la Corée et amoureux d'une belle dame de la cour impériale. Il se rappelle avoir été un duelliste renommé à la cour de Louis XIII. Il se rappelle avoir assisté au procès du Christ, perché sur son cheval de centurion romain et les oreilles remplies des hurlements de la foule en fureur. Il se rappelle avoir été roi, mendiant, guerrier, marchand, voyageur, fermier et meurtrier. Il se rappelle avoir aimé milles femmes différentes et en avoir été aimé en retour.

Et dans aucune de ses innombrables existences, Darell Standing n'a demandé grâce, ni flanché devant l'oppression. Aussi ne flanchera-t-il pas cette fois-ci. Il luttera jusqu'au bout, jusqu'à user ses dernières forces. Et qu'importent la mort et la corde qui l'attendent, puisque – Standing le sait à présent – il renaîtra et aimera à nouveau !

Jack London est décidément un écrivain plein de surprises ! Avec cet étonnant roman fantastique, il surgit encore une fois où on ne l'attend pas, mélangeant tous les genres avec une énergie furieuse : critique sociale, roman carcéral, récit maritime, cape et d'épée, western… Sous la plume d'un écrivain moins talentueux ce récit mosaïque pourrait avoir des allures de fourre-tout bordélique, mais London n'est pas considéré pour rien comme l'un des écrivains les plus brillants du début du XIXe siècle. D'abord surprise par le lyrisme du style et la fantaisie de l'intrigue – plutôt inhabituels chez Jack London et presque choquants quand on sort à peine, comme moi, de la lecture lapidaire de « Construire un feu » – je me suis laissée rapidement emporter par ce roman flamboyant, certes un peu décousu par moments, mais si vibrant de générosité, d'imagination et de saine indignation que je ne vois pas comment il pourrait laisser qui-que-ce-soit indifférent.

Reste une question qui – tout plaisir de la lecture mis à part – m'a titillée pendant toute ma lecture : mais qu'est ce qui a pris London d'écrire un roman pareil ? Quoi, Jack London tentant de démontrer la supériorité de l'esprit sur la matière ?! Jack London, le matérialiste, le sceptique, l'athée, le socialiste, celui qui clamait dans son désespoir sardonique « quand on est mort, on est mort et c'est pour longtemps » ! Ce serait-il converti au mysticisme sur la fin de sa trop courte vie ? Ce serait, dans un sens, presque un désappointement… Mais non, tous les témoignages semblent montrer que les sombres opinions de London en la matière n'ont jamais changé et il reconnaissait lui-même, presque à regret, ne pas croire un mot de ce qu'il avait écrit.

Alors pourquoi ? Aucun contemporain n'ayant apporté de réelle réponse en la matière et London ayant gardé le silence sur la question, j'avancerai donc la mienne aussi pauvre et insignifiante soit-elle : plutôt que de voir dans « le Vagabond des étoiles » un plaidoyer en faveur de la spiritualité, je préfère y lire une hymne émouvante au pouvoir de l'imagination, celle qui permet aux hommes de s'échapper des prisons les plus noires pour s'envoler à travers le temps et les étoiles. Et peut-être London l'inflexible incrédule, reconnaissait-il au passage un peu de mérite à la foi et aux religions, car comme il doit être dur, tellement dur, de lutter et de se sacrifier pour le bien d'humanité quand on pense que rien, qu'aucune récompense ne nous attendra une fois l'obscurité tombée…
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Darell Standing est condamné à mort.
Prisonnier, il trouve le moyen de s'évader de sa camisole de force pour revivre les péripéties de ses vies antérieures.
Du fond de sa cellule, il libère son esprit de son corps.
Ce livre est un réquisitoire, non pas contre la peine de mort qui est juste évoquée, mais contre la dureté du système carcéral et contre la torture.
Il est aussi un roman fantastique qui s'interroge sur l'esprit de l'homme, sur sa place dans sa raison d'être et sur la réincarnation ; en somme un questionnement métaphysique.
Malgré quelques lourdeurs de style, inhabituelles chez Jack London, ce roman est un roman fort qui tient une grande place dans l'oeuvre de cet auteur.
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J'ai lu cet étrange roman retenu par Jamik dans le cadre du challenge des Elus de l'Imaginaire SFFF et c'est tant mieux car je ne pense pas que je m'y serais intéressé sans cette occasion.
A première vue, le mélange est étonnant : il y a bien un narrateur, Darrell Standing, qui, en 1913, croupit au fond d'un cachot d'une prison californienne, souvent puni par des semaines entières passées dans une camisole de force. Cet ingénieur agronome et professeur a été condamné à la prison à vie pour meurtre. du fonds de cette cellule il parvient, et c'est là qu'intervient l'aspect fantastique du roman, à expérimenter une technique qui lui permet d'échapper à ses terribles souffrances en revivant, au hasard, certaines de ses vies antérieures. Et d'en garder des souvenirs lorsqu'il est « rappelé » à la réalité par ses tortionnaires. Alors qu'il a été condamné à mort en aggravation de sa peine, pour avoir donné un coup de poing à un gardien, il décide d'écrire son témoignage et de le faire connaître au public. Au-delà de sa couleur fantastique ce roman est aussi un pamphlet politique contre la peine de mort, une sorte d'histoire du monde depuis le commencement, il faut bien le dire parfois extrêmement verbeuse… Bref un très ambitieux (trop ?) roman qui brasse large.
Evidemment il y a des incohérences dans le récit : comment, par exemple, accepter l'idée que soumis à tant de souffrances physiques et morales, Darrell Standing puisse trouver la force et l'occasion de rédiger un texte aussi détaché de sa réalité vécue ? On sent bien qu'alors l'auteur Jack London prend le pas sur son personnage… Il y aurait aussi beaucoup à dire sur le choix des vies antérieures, mais je ne souhaite pas écrire une critique trop longue.
Malgré tout j'ai été captivé par ce texte si peu formaté aux exigences de la fiction telle qu'on la conçoit aujourd'hui. J'ai ressenti beaucoup d'énergie dans le style de Jack London, qui m'a semblé n'avoir pas du tout vieilli.
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Le Vagabond des Etoiles reste un roman énigmatique dans la production à succès de Jack London. On continue à s'interroger sur cette description de voyages astraux et de réminiscences d'autres vies fortement inspirée du livre du français Albert de Rochas : "Vies successives".
Comment London, le matérialiste, a-t-il pu donner corps à ces récits que la science réprouve les plaçant dans le domaine des purs fantasmes ?
Je reste partagé entre le fait que l'écrivain ait pu avoir trouvé une manière intelligente de rassembler plusieurs récits resurgis du passé ou celle d'exposer un double plaidoyer.
Liés par le thème centralisateur de la camisole de force et des atteintes à la dignité humaine dans les prisons américaines, ces vies antérieures et aventureuses du héros de ce roman pourraient aussi déterminer la croyance en la survie de l'âme, ce que semble avoir toujours nié London.
On lit ici ou ailleurs que nous avons là la preuve éclatante de la force de l'imaginaire de Darrell Standing, le malheureux prisonnier de San Quentin et par là-même de celle de Jack London. Il n'en est rien et comme à son habitude, la plus grande part de l'inspiration de London puise sa source dans la réalité. le massacre de Mountain Meadows a bien existé le 11 septembre 1857, de même que des marins hollandais ont bien été recueillis en Corée comme le rapporte le récit du marin Hendrik Hamel en 1668…
Fort habilement, comme les récits de ces vies retrouvées sous hypnose décrits par de Rochas, London a su insérer les siens dans le réel et peut-être au fond, réfléchissant à sa propre vie aventureuse avait-il conscience qu'elle ait pu se forger par d'autres avant elle ?
Quoi qu'il en soit sa lutte contre les maltraitantes dans les prisons qu'il avait lui-même connues porta ses fruits et la croyance en une chaîne d'existences successives se vit renforcée.
Mais y crut-il vraiment lui-même, cette troublante question demeurera à jamais sans réponse.

J'ai eu le plaisir d'enregistrer ce livre pour le site Litteratureaudio.com. Téléchargement MP3 gratuit, sous forme de fichiers séparés ou d'archives groupées ; durée : 12 h 20 min environ.
http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/london-jack-le-vagabond-des-etoiles.html
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Après ma lecture enthousiasmante de Martin Eden – chef-d'oeuvre – que je vous conseille de dévorer toutes affaires cessantes, j'avais évidemment envie d'explorer un peu plus l'oeuvre de ce grand écrivain.

Chose faite avec ce livre, choisi au hasard parmi les nombreux ouvrages écrits par London. le vagabond des étoiles est très éloigné de Martin Eden. Il compte l'histoire de Darrel Standing, professeur de biologie condamné à mort. le récit de sa vie en prison est celui d'effroyables tortures commises par les autorités pénitencières, qui le laissent exsangue et meurtri au plus haut point.

Mais ces actes inhumains vont lui permettre de découvrir qu'au-delà du corps et de ses souffrances, l'esprit – l'âme peut-être – est immortel. En effet, pour échapper à son quotidien de torture, Darrel pratique l'hypnose et évade en pensée. Il n'est plus seulement lui, ce prisonnier bientôt condamné à la pendaison, mais une foule d'autres personnes qu'il a été auparavant dans ses vies antérieures (On est dans le fantastique !).

Barbare nordique enrôlé par les romains en Judée du temps de Jésus et Ponce Pilate, naufragé d'un bateau perdu sur une île déserte, enfant d'une caravane de pionniers massacrée par les indiens dans le Far West, bourgeois parisien sous Louis XII au coeur de complots et de duels et même homme des cavernes à l'aube de l'humanité…

C'est donc à une multitude de récits que ce roman nous invite, comme s'il s'agissait de nouvelles tissées autour du fil rouge de l'homme en prison pratiquant la métempsychose pour s'extraire de ses souffrances.

Le style y est encore une fois admirable. Jack London sait écrire simplement et parfois laisser sa plume s'emporter pour monter vers quelques sommets littéraires. Les pages sur l'aube de l'humanité et la naissance de cette âme sont dans ce sens sublimes et on y trouve notamment un des plus beaux passages que j'ai pu lire sur les femmes.

Le récit est parfois un peu touffu, toujours violent. Mais quel conteur ! le Vagabond des étoiles est autant un réquisitoire sans appel sur les prisons et sur la cruauté des hommes, qu'une ode à la liberté et une invitation exceptionnelle au voyage à travers les âges et les pays.

Même s'il n'atteint pas l'incroyable puissance émotionnelle de Martin Eden, ce livre reste une passionnante et assez fascinante machine à histoires qui m'oblige à me demander comment j'ai pu passer à côté d'un auteur pareil durant toutes ces années. Promis dans une autre vie, je commencerai plus tôt !
Lien : http://coincescheznous.unblo..
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