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immersion dans la misère du peuple ouvrier anglais du début du 20ème siècle. L'auteur se déguise en clochard pour mieux observer et rendre compte des conditions de vie d'un peuple qui n'a même plus la capacité de lutter et de se révolter...
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La vie en Europe à cet époque, comme maintenant, les pauvres crèvent à la tâche et les riches s'engraissent sur leurs dos à rien faire.
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La vie de Jack London est en elle-même un roman, celui d'un homme qui a eu le courage de tout vivre au nom de la liberté. Cette plongée dans l'East End est un récit sociologique d'importance. Entre misère des uns et hypocrisie des autres, les inégalités sociales y sont dépeintes avec force.
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Jack London part en reportage pour observer la façon dont les laissés-pour-compte de Londres vivent. Nous sommes en 1902 et l'Angleterre est à la tête du plus grand empire colonial du monde. La situation économique est globalement prospère et Jack London va être d'autant plus surpris d'observer les grandes inégalités sociales qui maintiennent une grande partie de la population de Londres dans une misère noire. Il dresse un tableau qui fait froid dans le dos avec 25 % de la population de Londres qui meurt littéralement de faim, qui s'entasse dans des chambres d'habitation exigües et insalubres. le chômage, l'alcoolisme et la violence règne en maître. La concurrence entre les hommes pour le moindre petit travail entraîne la chute des salaires qui ne permettent pas de vivre. Les queues devant les soupes populaires et les asiles de nuit sont interminables et les pauvres y sont malmenés. Ils sont souvent conduits à devoir choisir entre chercher du travail et chercher un toit pour la nuit et vivent plus mal que des animaux. Jack London fustige les causes politiques de cet état des lieux accablant. Il nous montre que cette pauvreté est organisée au bénéfice de certains et pose des questions pour essayer de faire bouger les lignes. London se pose en sociologue et même si la situation des Londoniens s'est grandement améliorée, il est terrible de constater que les mêmes mécanismes sont toujours à l'oeuvre ailleurs et que le problème n'a fait que se déplacer.
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À ne pas lire dans un état de mélancolie. Ce livre assez court (250 pages environ) est d'une bouleversante tristesse, Jack âgée de 26 ans à cette époque par pour l'Angleterre et se fait passer pour un pauvre cherchant du travail et un logis afin de mieux faire comprendre au plus grand nombre ce qu'est la vie d'un travailleur pauvre dans cette Angleterre du début du XXe siècle. Misère, pauvreté et récit glaçant l'y attend, dans une superbe écriture Jack london nous fais revivre les heures soit-disant faste d'un des pays les plus puissants du monde et pourtant...
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Comment prendre une leçon d'investigation et d'étude sociologique en seulement 200 pages.... si mes profs de socio en fac m'avaient fait étudier ce livre, j'aurai eu ma licence en 1 semaine.
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J'ai suivi Jack London dans le Klondike, sur les rails américains et maintenant dans les bas-fond de Londres ! En 1902 il décide en effet de mener une enquête sur le quartier pauvre de l'est de Londres en allant y vivre pendant plusieurs semaines. ET quel choc c'est certain ! Par de multiples exemples et rencontres , il nous immerge dans le quotidien difficile des familles pauvres de Londres. Clairement je n'imaginais pas que l'on pouvait atteindre ce degré de misère ! C'est au-delà de l'imaginable parfois ! Et le pire reste je crois tous ceux qui profitent de la misère ou qui affichent un mépris certains pour eux .Sans nier les erreurs de certains, London nous dresse le portrait de personnes courageuses, travailleuses,qui, par des accidents de la vie ou par fatalité, se retrouvent sans rien et ne peuvent plus s'en sortir à cause d'un système qui ne fait rien pour eux. Un livre qui ne laisse pas indifférent, une fois de plus !
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Découverte d'un visage inconnu d'une société d'ors et d'empires.
Plongée dans un autre monde, celui des entrailles du plus grand empire de son temps.
Regard d'un homme sur son siècle et sa société. Celle d'une époque en fin d'être et de devenir.
A découvrir sans fards ni ombres avec toute sa crudité et son modernisme.
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Quand on parle de Jack London, immédiatement viennent à l'esprit des titres comme Croc-BlancL'appel de la forêt, le Loup des mers ....rares sont ceux qui penseraient au livre "Le peuple d'en bas"...et pourtant, ce titre assez difficile à trouver sauf sur commande, mérite qu'on s'y penche. J'ai, comme tout lecteur, découvert London à l'adolescence, avec ces "classiques" cités en introduction...ceux-ci font voyager ...grands espaces, amitiés, bref, ces romans d'aventure ont rêver le jeune adolescent de quinze ans que j'étais.
En 1902, London qui avait 26 ans eut une idée : aller vivre quelques mois dans le quartier East-End de Londres, en se faisant passer pour un marin ayant abandonné son métier. Une nouvelle expérience pour lui, comme celles du Grand Nord, de la mer, de la recherche d'or.
Alors il achète des guenilles chez un fripier, mais prévoyant fait quand même coudre une pièce d'or sous le bras....Au cas où..Il va vivre pendant quelques semaine la vie de ces hommes et femmes, de ces familles aux assiettes vides, sans travail, vivant dans des logements surpeuplés, parfois à 7-8 dans une seule pièce ! Il en a rapporté ce texte, rédigé sans voyeurisme.
Un texte difficile et insoutenable parfois du fait de la force et de la violence des descriptions ou des situations vécues. Rien ne nous est épargné : promiscuité, alcoolisme, faim, malnutrition, maladies, tuberculose, petite vérole, violence...et même cadavres d'enfants cohabitants avec la famille qui n'a pas les moyens de payer l'enterrement. Certains pères de famille en arrivent même au meurtre de leur épouse ou de leurs enfants.
Nombreux étaient ceux sans logement, par manque de moyens financiers ou parce qu'ils avaient été expulsés...Alors ils dormaient dehors sous le pluie londonienne, mais les bobbies les chassaient de jour, comme de nuit mais "un règlement, décrété par les pouvoirs publics, interdit aux sans-logis de dormir la nuit sur la voie publique" ...il est même interdit de dormir debout, pourtant beaucoup le font serrés les uns contre les autres. Un cauchemar !
Quand ils peuvent travailler, c'est pour des salaires de misère, on ramasse le houblon, on fait des bouquets...on est payé à la pièce...Une journée de travail pour gagner un repas vite pris, sans viande. Un repas qu'on termine la faim au ventre.
Bien sûr, il y a les asiles de nuit, dont les places ont comptées, il faut faire la queue dès le début d'aprés-midi. Sinon c'est l'Armée du salut, qui avant de vous donner un croûton rassis, impose d'écouter debout des sermons interminables.
Dickens était mort depuis trente ans, Zola finissait ses jours.
Alors que es pauvres gens crevaient de faim des lords organisaient des chasses à courre dans leurs immenses domaines et l'Angleterre couronnait, avec le faste qu'on lui connait, son roi Edouard VII. "Un spectacle de cirque" écrira t-il.
Rien n'a changé sous le ciel anglais....
L'indignation de Jack London est présente à toutes la pages...on pourrait penser que c'est un parti-pris, il n'en est rien, il appuie son enquête et son texte sur d'autres écrits de Charles Booth, précurseur de la sociologie estimant dans son étude "Life and Labour of the People" "qu'il y a à Londres 1 800 000 personnes qu'on peut considérer comme pauvres, et très pauvres", sur des rapports de police ou de parlementaires, des articles de journaux, des statistiques ...Afin de conforter son analyse, London compare souvent avec les conditions de vie, de travail ou de rémunération aux Etats-Unis.
Ce texte fort et dérangeant a cependant été censuré à la demande de l'éditeur, la préface nous l'apprend. Jack London a "supprimé entièrement les références au roi d'Angleterre dans le chapitre du couronnement"
Son indignation est politique et on reconnaît là l'homme engagé, celui dont le San Francisco Newsletter écrira " Il est le flambeau de l'anarchie du drapeau rouge. Il mériterait d'être arrêté et poursuivi pour haute trahison".
Le texte est fort et dérangeant, il nous renvoie, en partie, aux conditions de vie des sans abris ou des réfugiés contemporains.
Par bien des points, il m'a remis en mémoire le texte de Georges Orwell "Dans la dèche à Paris et à Londres", l'un était sans travail ou travaillait pour des salaires de misère, l'autre était volontaire.
On peut cependant regretter certains redites, qui alourdissent l'analyse.
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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« Le peuple d'en bas »se lit comme un roman de Dickens et c'est un reportage édifiant sur les bas fonds de Londres au tout début du XXeme siècle.
Personnellement je l'ai lu d'une traite, et j'aimerais savoir comment les droits sociaux se sont mis en place petit à petit pour changer cette situation épouvantable.
Une enquête sociale passionnante.
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